Anne Sinclair : ses inquiétantes confessions dans "Quotidien"Anne Sinclair sur le plateau de "Quotidien"

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Transcript

00:00Rassemblement national est aux portes du pouvoir.

00:02Quel est votre état d'esprit à 6 jours du premier tour ?

00:05Vous n'avez pas envie de sourire. Catastrophée ?

00:08-"Catastrophée", parce qu'on ne pensait pas vivre ça,

00:12parce que ce n'était pas nécessaire,

00:14parce qu'Emmanuel Macron n'avait pas besoin de dissoudre.

00:19Pas du tout.

00:20Au soir d'un scrutin où les Français avaient dit leur colère,

00:25ils reproposent un scrutin

00:28pour qu'on redise sa colère.

00:31Donc, c'est un peu ce que disent tous les observateurs.

00:36J'imagine que Jean-Michel Lapati doit être d'accord aussi.

00:39Il n'y a pas vraiment de raison pour que,

00:41trois semaines plus tard, les Français se déjugent.

00:44Donc, je l'ai dit, c'est une décision

00:47que j'ai trouvée irresponsable.

00:49La guerre est en Europe.

00:51Il risque d'y avoir une présidence Trump aux Etats-Unis.

00:55On a les JO dans moins d'un mois.

00:58Et on va avoir, on risque d'avoir,

01:01Emmanuel Macron avec Jordane Bardella,

01:05c'est-à-dire l'inconnu,

01:07plus tout ce que représente le Rassemblement national.

01:10Vous m'avez demandé de venir, et je vous en remercie.

01:13Je ne suis pas une femme politique.

01:15Je suis une observatrice engagée, je le reconnais.

01:20Mais qu'il y a de la mémoire ?

01:22J'ai une mémoire longue.

01:25Et pour moi, le Rassemblement national,

01:27il n'est pas né il y a 15 jours,

01:30il y a un mois, il y a six mois.