• il y a 4 mois
Un peu moins de deux mois avant les JO de Paris, Guillaume Bourgeois, gérant de la petite entreprise « Les Olympiades » a reçu une lettre de mise en demeure par les organisateurs de Paris 2024. Ils lui reprochent d’utiliser le terme « Olympiade », qui serait la propriété intellectuelle des Jeux olympiques.

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Transcription
00:00Ce qui pose souci, évidemment, c'est le nom qui va devoir être changé.
00:05Ce qui est également reproché, c'est que c'est l'association des cinq coloris
00:09qui est beaucoup trop proche de l'association des cinq coloris
00:11présente sur le logo des Jeux Olympiques.
00:14Cette petite entreprise du Nord, spécialisée dans les équipements sportifs,
00:18existe depuis plus de 30 ans.
00:20Mais un peu moins de deux mois avant les Jeux Olympiques de Paris,
00:23Guillaume Bourgeois, son gérant, a reçu une lettre de mise en demeure
00:26par les organisateurs de Paris 2024.
00:28Il lui reproche d'utiliser le terme Olympiade,
00:31qui serait la propriété intellectuelle des Jeux Olympiques.
00:35Ils disent, ces signes sont notamment utilisés sur votre site internet
00:37et sur vos comptes de réseaux sociaux.
00:39Il est incontestable que les signes suspensionnés
00:42reproduisent à l'identique la propriété olympique.
00:45On nous demande de changer la dénomination sociale de l'entreprise.
00:49On nous demande également de transférer le nom de domaine dans un délai de 20 jours.
00:53Et enfin, évidemment, d'indemniser le client
00:55pour le préjudice économique et moral subi.
00:58Autant juridiquement, ils sont dans leur droit de protéger le nom,
01:01autant aujourd'hui, le terme préjudice, il ne peut pas apparaître dans cette histoire,
01:06puisqu'il n'y a pas de préjudice.
01:07On a un métier qui est complètement différent.
01:09On ne leur fait pas d'ombre, on ne leur fait aucun tort.
01:12On nous demande de rembourser également 5 000 euros de frais d'avocat.
01:15Là, aujourd'hui, dans le courrier, il y a un annexe
01:17qui est tout simplement l'assignation devant le tribunal.
01:19C'est quand même un vrai coup de massue, ce qui nous arrive.
01:21Et nous, notre souhait, c'est de faire les choses comme il le faut.
01:23Donc, on va se mettre en ordre de marche.
01:25On va se mettre dans les règles. On va le faire.
01:27Par contre, le faire en 20 jours, c'est strictement impossible.
01:31Aujourd'hui, nous, ça implique évidemment déjà de trouver ce nouveau nom,
01:35de réécrire une charte graphique, un logo.
01:37Aujourd'hui, c'est des échanges entre avocats.
01:40Donc, on a très, très peu d'échanges en direct avec ces institutions-là.
01:45C'est compliqué.
01:49On a quatre panneaux comme ça qu'on va devoir changer très rapidement.
01:53Les autres frais qu'on peut imaginer très, très rapidement également,
01:56ce sont les véhicules.
01:57Aujourd'hui, la société compte cinq véhicules
01:59qui sont complètement logotés et personnalisés aux couleurs de notre structure.
02:02Il y a le site Internet qui va devoir être refait.
02:05On a énormément de panneaux sur les terrains de sport, etc.
02:09Heureusement, on a nos clients qui vont nous suivre.
02:11On le sait, on n'a pas peur de ça.
02:12Par contre, c'est quand même aussi se refaire un nom.
02:15Pour tout ce qui va être l'aspect matériel, communication,
02:17on estime que ça va être 50, 60 000 euros peut-être.
02:21Il y a des frais aussi qui nous sont demandés par Paris 2024.
02:24Ça fait plus de 30 ans que ce nom est exploité.
02:27Cette situation-là pourrait quasiment nous remettre beaucoup de choses en question
02:31et mettre la société en péril,
02:32la société pour laquelle on se bagarre depuis huit ans.
02:35Ça paraît quand même un petit peu absurde.
02:38Quentin, Société Les Olympiades,
02:40je vous rappelais par rapport à l'offre qui avait été faite sur les Eco-Cups.
02:44Il y a quand même beaucoup d'appréhension.
02:45On se pose pas mal de questions ici en interne avec toute l'équipe.
02:48Un peu d'incompréhension aussi forcément sur ces décisions.
02:51Pourquoi nous ?
02:53Laissez-nous tranquilles, laissez-nous faire notre travail.
02:54On ne vous embête pas.
02:56Il y a un peu d'inquiétude quand même.
02:57Moi, les Jeux Olympiques, je m'en faisais une joie.
03:00Pour la petite anecdote, j'ai moi-même, avec un ami,
03:04on a réussi à avoir une place pour aller voir la demi-finale
03:07du tournoi de handball qui se déroule à Lille,
03:09ce qui est quelque chose d'exceptionnel.
03:11Aujourd'hui, moi, je n'ai plus envie d'y aller, je suis écoeuré.
03:14Ce qu'on aimerait aujourd'hui, c'est de nous laisser du temps
03:16et évidemment de ne pas nous assassiner,
03:19d'oublier tous ces gros montants de préjudices, de frais juridiques.
03:24Je rêve d'un Tony Estanguet ou de quelqu'un d'autre
03:26qui prend 30 secondes de sa journée pour m'appeler
03:29et me dire qu'on va trouver la solution.
03:31Voilà, c'est peut-être un rêve un peu fou,
03:33mais s'il m'entend, en tout cas, je ne demande que ça.
03:36Nous sommes activement en échange avec M. Bourgeois
03:39et travaillons ensemble à l'obtention d'une solution amiable,
03:42notamment sur les questions de timing,
03:43pour régulariser sa situation de manière plus confortable.
03:46Comme n'importe quelle entreprise,
03:47Paris 2024 garantit le respect des droits de propriété intellectuels de ses marques.
03:52Lorsqu'un usage non autorisé de l'une d'entre elles est constaté,
03:54un courrier de mise en demeure est alors envoyé.

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