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  • 12/06/2024

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00:00Vous en a parlé plein de fois maintenant, il y a trois articulations plus la jonction
00:07scapulae thoracique et principalement l'articulation gléno-humérale qui fait 70% du mouvement
00:14et la scapulae thoracique 30%.
00:16Il y a 14 muscles qui bougent et stabilisent l'épaule, il y en a 8 qui font l'articulation
00:21gléno-humérale dont la coiffe et 6 qui s'occupent de l'articulation scapulae thoracique dont
00:26principalement le trapèze et le grand enclet.
00:29Si on regarde la coiffe, on voit qu'il y a le supraépineux en haut, l'infraépineux
00:37en arrière suivi du petit rond et le sous scapulaire qu'on peut diviser plus ou moins
00:42en deux parties en fonction de ce qu'on croit et de différentes études électromyographiques
00:49et même au PET scan on a montré qu'il y a différentes activations entre la partie
00:53supérieure et inférieure du sous scapulaire.
00:56On pense souvent que la coiffe des rotateurs sert à faire tourner l'épaule puisque ça
01:02fait de la rotation et c'est vrai, le sous scapulaire qui est en avant quand il se contracte
01:07il fait de la rotation interne, la coiffe postérieure qui est en arrière quand elle
01:11se contracte elle fait de la rotation externe mais le rôle principal de la coiffe des rotateurs
01:17ce n'est pas que de faire tourner l'épaule c'est de la stabiliser puisque l'articulation
01:21glénohumérale c'est une articulation qui est complètement non congruente puisque
01:25vous avez une boule à gauche face à un truc relativement plat à droite qui est l'homoplate
01:30et quand le deltoïde se contracte on a dit juste avant que c'est un muscle translateur
01:34plus que coaptateur et en fait le geste que ça va entraîner une contraction du deltoïde
01:39et bien c'est une ascension de l'humérus, on comprend bien que si les fibres du deltoïde
01:44se raccourcissent l'humérus va monter et ne va pas faire un joli mouvement d'abduction
01:48ou d'élévation antérieure, un mouvement de rotation. Pour qu'il y ait de la rotation
01:52il faut qu'il y ait un centre de rotation et pour qu'il y ait un centre de rotation
01:56il faut transformer cette articulation non congruente en une articulation congruente
02:01et donc pour ça il faut une stabilisation par la coiffe, alors ici on voit le supraépineux
02:05mais en fait c'est l'ensemble de la coiffe, supraépineux d'une part, souscapulaire, infraépineux
02:10et petit rond qui vont tirer la tête de l'humérus pour la plaquer contre la glène pour qu'il
02:16y ait un centre de rotation fixe pour que le deltoïde se contracte et fasse un mouvement
02:20efficace d'abduction. Et donc on a deux couples de force, un couple horizontal avec les rotateurs
02:28internes qui sont le souscapulaire et les rotateurs externes qui est la coiffe postérieure
02:32c'est l'infraépineux et le petit rond et un couple vertical avec l'ensemble de la coiffe
02:38des rotateurs qui s'oppose au deltoïde. Ces deux couples permettent d'avoir un centre
02:43de rotation fixe soit dans les mouvements de rotation axiale soit dans les mouvements
02:48de rotation verticale qui sont donc l'abduction et l'élévation. Donc c'est vraiment important
02:52de comprendre le rôle stabilisateur de la coiffe et ça permet de comprendre que le
02:58supraépineux c'est pas un muscle abducteur, c'est un muscle en fait qui est stabilisateur
03:02et qui permet au deltoïde d'avoir son rôle abducteur. L'examen clinique de l'épaule
03:07que ce soit pour la coiffe, pour l'instabilité, pour tout ce que vous voulez, il faut qu'il
03:11soit orienté bien sûr mais il faut commencer par éliminer une raideur. La raideur c'est
03:16tester les mobilités passives de l'épaule puisque une épaule qui est raide va pouvoir
03:19être douloureuse et va pouvoir entraîner tous les problèmes du monde et tant que l'épaule
03:23ne sera pas souple on ne pourra pas l'examiner correctement, on ne pourra pas l'évaluer
03:26correctement et on ne pourra rien en conclure. Donc l'examen de la raideur il se fait allonger
03:31sur le dos et vous allez tester les amplitudes articulaires passives. Pourquoi sur le dos?
03:36Pour deux raisons, parce que sur le dos on va bloquer l'articulation scapulae thoracique
03:40et donc on va vraiment rechercher les raideurs glénohumérales et sur le dos aussi parce
03:44que si vous regardez ce patient de face, s'il est debout face à vous, les deux mains vous
03:48allez avoir l'impression qu'elles vont être à peu près au même niveau, à la même
03:51hauteur et le seul moyen de voir clairement ce qui se passe c'est d'allonger les jambes
03:54et là vous voyez qu'il manque un certain nombre de degrés d'élévation antérieure
03:58passive et vous faites pareil sur la rotation externe coude au corps, on compare systématiquement
04:04le côté atteint au côté contrôle latéral. En cas de raideur c'est important d'avoir
04:08une radio et là vous avez deux possibilités, soit la radio est anormale, post-traumatique,
04:14arthrose, problème, et bien à ce moment là on a une cause évidente à la raideur
04:19qu'il faudra traiter, soit la radio est normale et si cette radio est normale, on a ce qu'on
04:24appelle une capsulite rétractile, c'est à dire qu'on a une épaule raide et il va
04:28falloir traiter cette raideur avant de faire quoi que ce soit d'autre. Pour traiter la
04:31raideur on fait de l'autorééducation principalement, on explique aux gens qu'il ne faut pas réveiller
04:36les douleurs du tout, qu'il faut qu'ils fassent tout ce qu'ils peuvent pour assouplir
04:40leur épaule, pour être détendu, on peut éventuellement proposer des infiltrations
04:44gléno-humérales et puis ces mouvements d'autorééducation qui ont été décrits
04:48par Jean-Pierre Lyotard à Lyon permettent la plupart du temps de guérir complètement
04:52toutes les épaules raides. On revoit les gens régulièrement et une fois qu'ils ont
04:56l'épaule souple là on va pouvoir les examiner. Donc l'épaule est souple, maintenant on va
05:00pouvoir s'occuper de la coiffe. Ici c'est Christian Gerber qui est un chirurgien suisse,
05:05on voit très bien, on comprend bien ce qui se passe, ici ça représente le supraépineux,
05:09cette corde ça représente le sous-capulaire et ces deux cordes représentent l'infraépineux
05:14et le petit rond. Si on tire sur la corde antérieure il va tourner la tête vers la
05:18droite, de la même manière si on tire sur les cordes postérieures il va tourner la
05:22tête vers la gauche et on voit que lorsqu'on a un trou dans la coiffe, dans cette nappe
05:28qui est la coiffe des rotateurs, et bien juste un trou, l'épaule elle peut continuer
05:32à bouger malgré ce trou. Le trou ça ne va pas empêcher du mouvement, ça va entraîner
05:38de la douleur juste. Pour avoir une perte d'un des mouvements de l'épaule, une perte
05:42de fonction, il faut avoir une rupture très étendue et une rupture irréparable. Tant
05:47que c'est juste un trou ça entraîne de la douleur. Cette douleur classiquement elle
05:52descend, elle est plutôt basse. Si on a une douleur qui est au-dessus de cette ligne là,
05:57il faut penser soit à des problèmes de rachis cervicales ou de l'articulation acromioclaviculaire.
06:02Les patients qui ont des douleurs de coiffe vont décrire très bien les douleurs qui
06:05sont dans cette région là ou parfois postérieures mais qui descendent vers le biceps.
06:10Donc à l'examen clinique on va éliminer cette raideur, on va tester les mobilités
06:14actives et puis ensuite on va tester les différents muscles pour voir dans quelle mesure ils sont
06:19abîmés et lesquels sont abîmés. Et donc quand on va examiner la coiffe on va avoir
06:22deux problèmes, soit de la douleur, soit une perte de force, soit les deux. Et parfois
06:27ça va être difficile de faire la différence entre les deux. Mais c'est ça, à l'examen
06:31clinique on va rechercher parce que si c'est de la douleur, c'est plutôt un muscle qui
06:35est fonctionnel, donc qui est soit rompu avec une rupture de petite taille, soit qui
06:39est juste malade, qui a une tendinopathie mais qui n'est pas rompu. Si on a plutôt
06:43une perte de force, on va plutôt avoir un muscle qui ne fonctionne pas, donc une rupture
06:47qui est plutôt irréparable. Donc on va tester les amplitudes actives. Pour avoir une idée
06:53des amplitudes actives, il faut avoir une idée de la norme. Donc voilà ici vous avez
06:57les normes des amplitudes actives. La différence, souvent elle n'est pas très claire entre
07:01abduction, élévation et flexion. Donc l'abduction c'est vraiment perpendiculaire, enfin c'est
07:07plutôt parallèle au patient, donc c'est vraiment sur le côté. La flexion c'est perpendiculaire
07:13à ce plan là, c'est vraiment vers l'avant. Et l'élévation c'est classiquement dans
07:16le plan de l'omoplate. Pour coter la rotation interne, on cote la rotation interne en évaluant
07:22la vertèbre touchée par le pouce. Donc la vertèbre la plus haute que le pouce peut
07:27atteindre, ça va nous donner ça, ça va nous donner la rotation interne. Donc la moyenne
07:31chez les gens c'est T7, donc la partie inférieure des omoplates. Ensuite on va tester muscle
07:37par muscle. Pour le supraépineux, on a un test qui est le classique qui a été décrit
07:43par Job, qui consiste à mettre les bras dans cette position là, donc en élévation dans
07:47le plan de l'omoplate, et on met les pouces vers le bas, et on va résister contre le
07:51patient. Et là on va tester le supraépineux. C'est un test qui n'est pas extrêmement spécifique
07:56puisque dès lors que les patients ont une épaule douloureuse et des douleurs au niveau
08:00de la coiffe, ils vont se plaindre lors de ce test. En revanche ce test il a une utilité
08:05c'est à dire que si quand vous appuyez fort comme ça en test de Job, s'il n'y a aucune
08:10douleur du patient, on peut globalement éliminer un problème de coiffe ou au moins un problème
08:16du supraépineux. Il y a un autre test qui est le test de Whipple, qui consiste à prendre
08:21le bras du patient et à le mettre en regard de notre épaule à nous, de l'épaule de
08:28l'examinateur. Donc si on prend l'épaule droite du patient, ça consiste à mettre
08:33sa main en face de notre épaule droite à nous, et à ce moment là on appuie, et pareil
08:39c'est un test qui est assez sensible pour la coiffe mais qui est peu spécifique, mais
08:45qui est plutôt évocateur d'une lésion du supraépineux. Ensuite on va tester l'infraépineux,
08:49l'infraépineux c'est un rotateur externe, donc on va tester la rotation externe contrariée,
08:55c'est à dire qu'on va demander au patient de se mettre coude au corps, de faire de la
08:58rotation externe et on va résister contre ça, et on va rechercher une douleur. Si on a une
09:04douleur, c'est évocateur d'une lésion de l'infraépineux, mais si on a une rotation
09:11externe malgré tout, même si elle est douloureuse, ça veut dire que le rotateur externe est présent,
09:16donc il n'y a pas une rupture irréparable de ce tendon. Le petit rond, classiquement on dit
09:21que c'est plutôt en rotation externe 2, c'est à dire en rotation externe et en abduction,
09:25et de la même manière on va mettre le patient dans cette position là, et on va lui demander
09:29de résister contre nous, donc la rotation externe en abduction contrariée, ça va être plutôt
09:33évocateur d'une lésion, enfin une douleur à ce moment là, ça va être évocateur d'une lésion
09:37du petit rond. Maintenant on peut avoir des lésions irréparables de cette coiffe postérieure,
09:42et donc là on va avoir une perte de la rotation externe active. Pour évaluer cette perte de
09:49rotation externe active, il faut s'assurer qu'on a bien une rotation externe passive complète. Si
09:55le patient a une rotation externe passive qui est bloquée, on ne peut rien conclure de sa rotation
09:59externe active. Si avec nos muscles à nous, on n'arrive pas à lui faire faire de la rotation
10:04externe, avec ses muscles à lui qui sont peut-être abîmés, il va y arriver encore moins. Donc si
10:09l'épaule est parfaitement souple, on la met en rotation externe complète et on lâche l'épaule,
10:14on peut faire pareil la même chose en rotation externe en abduction, et si on a un retour de la
10:20main, ça veut dire qu'il n'y a plus de rotateur externe actif, et donc il y a un déséquilibre
10:24dans le couple horizontal, c'est à dire qu'on a des rotateurs externes actifs qui ne fonctionnent
10:30pas, en revanche on a des rotateurs internes qui vont tirer l'épaule en dedans. Il y a un autre
10:35signe associé qu'on peut retrouver dans ces cas là, quand on a une perte complète de l'infraépineux
10:40et du petit rond, une perte complète des rotateurs externes, c'est le signe du clairon, c'est à dire
10:45qu'on va demander au patient de mettre la main à la bouche, et vu qu'il n'a pas de rotateur externe,
10:50il va être obligé de lever le coude pour mettre sa main en rotation interne pour pouvoir mettre la
10:55main à la bouche, et donc ça fait comme s'il sonnait une trompette. Ensuite il y a la coiffe
11:00antérieure, on va tester le sous-scapulaire. Pour le sous-scapulaire on a trois tests qui ont été
11:05décrits, et donc le sous-scapulaire vous avez compris qu'il était rotateur interne, donc on va
11:09tester de la rotation interne contrariée. La rotation interne contrariée on peut le faire en mettant le
11:16coude surélevé et en demandant au patient d'appuyer sur sa propre épaule, et nous on va résister contre
11:21ça. On dit classiquement que c'est plutôt la partie supérieure du sous-scapulaire, et donc on
11:27va rechercher une douleur et une perte de force. Ensuite il y a ce qu'on appelle le belly press,
11:32c'est à dire qu'on va demander au patient d'appuyer fort sur son ventre, le coude en avant, et s'il est
11:37obligé de reculer le coude, et bien ça veut dire qu'il n'a pas des rotateurs internes qui sont
11:42efficaces. Soit vous allez voir qu'il recule le coude, soit vous allez voir qu'il va plier le
11:47poignet, c'est à dire qu'il n'aura pas de la rotation interne d'épaule, et donc il va compenser en faisant
11:51de la flexion du poignet pour tricher. Il faudra bien regarder ça. Et enfin le dernier signe, c'est
11:57ce qu'on appelle le lift off, c'est à dire qu'on va demander au patient de soulever la main du dos,
12:02ou de la même manière qu'on aura testé le retour de la main en rotation externe ici, c'est à dire
12:12qu'on met le patient en rotation externe maximale et on lui demande de tenir, et s'il n'y arrive pas
12:16ça veut dire qu'il y a une atteinte de la coiffe postérieure, et bien de la même manière on va
12:20placer nous la main du patient en rotation interne maximale, et on va lâcher la main, et on va lui
12:25demander de tenir. S'il a un rotateur interne qui fonctionne, il va réussir à tenir dans cette
12:30position là, si ses rotateurs internes sont sous scapulaire ne fonctionnent pas, et bien les
12:35rotateurs externes vont prendre le dessus, et puis la main va venir taper dans le dos, il ne pourra pas
12:39la maintenir dans cette position là. Et donc encore une fois, quand c'est plutôt de la douleur, c'est
12:43une lésion qui est de petite taille, avec un muscle qui fonctionne bien, et quand on se retrouve à
12:50avoir ce qu'on appelle des lag signs, c'est à dire des signes de retour de la main, et bien ça veut
12:56dire qu'on se retrouve face à des lésions qui sont plus étendues, et souvent irréparables. Ensuite le
13:02dernier muscle de la coiffe des rotateurs, qui n'est pas vraiment un muscle de la coiffe des
13:05rotateurs, qui est le long biceps. Vous avez vu que le long biceps a un trajet particulier, puisqu'il
13:09est d'abord vertical, et puis ensuite il se poursuit de façon horizontale. Il est maintenu par des
13:14ligaments qui sont des prolongements du sous scapulaire dans une gouttière entre le tubercule
13:18mineur ici et le tubercule majeur, et c'est une cause de douleur à l'épaule. Ça a été démontré
13:24très bien par des chirurgiens français, qui ont montré que ce tendon pouvait, en fait il avait
13:28envie de prendre la corde ici, il veut prendre la corde pour avoir un trajet plus direct, et donc il
13:33a qu'une seule envie, c'est de sortir de cette gouttière, et de venir frotter sur le tubercule
13:37mineur en avant, et sur le sous scapulaire. Dès qu'on a mal à l'épaule, on a mal au biceps, et c'est
13:42souvent pour ça que les douleurs de coiffe descendent dans le bras, comme je vous disais au début, mais
13:48il y a des tests quand même qui ont été décrits pour rechercher des pathologies du biceps, sachant
13:52qu'on peut avoir des pathologies du biceps dans le cadre de la coiffe, mais aussi des pathologies du
13:56biceps isolé, surtout sur les épaules du lanceur, où on va avoir un traumatisme brutal qui va entraîner
14:03une traction du tendon du biceps au niveau du bourrelet, et ça ça peut entraîner des douleurs.
14:08Les trois tests qui ont été décrits pour tester le biceps principalement, c'est la palpation de la
14:15gouttière et ce qu'on appelle le palm up, c'est à dire qu'on va essayer avec nos doigts de palper
14:20la gouttière. Il y a une étude qui a été faite pour savoir où est la gouttière, une étude anatomique,
14:24et pour retrouver la gouttière, on met le patient en rotation neutre, et puis on va amener son pouce
14:31en flexion du coude, et son pouce montre toujours la gouttière du biceps. En gros, la gouttière du
14:36biceps est alignée avec le pouce du patient, et donc on va rechercher cette gouttière, on va la palper,
14:42et puis on va rechercher des douleurs à la palpation de celle-ci. Le palm up, ça consiste à
14:47mettre le bras du patient en extension, et on va demander au patient de résister
14:54contre notre poussée vers le bas, et si ça entraîne une douleur, c'est évocateur d'un
15:00problème du biceps. Encore une fois, ce sont des tests qui sont assez sensibles, c'est à dire que
15:03rapidement on aura des douleurs lors de ces tests, mais ce sont des tests qui sont peu spécifiques.
15:06Et il y a le speed test, qui est une combinaison des deux, c'est à dire qu'on fait un palm up et en
15:11même temps on palpe la gouttière, et on recherche une douleur à la palpation de celle-ci. Il y a le
15:17test de Yergason, vous savez que le biceps est supinateur, et donc on va demander au patient de
15:21faire de la supination contrariée, on va le placer nous en pronation, et puis on va lui demander de
15:26faire de la supination, et en même temps pour sensibiliser un peu le test, on va appuyer sur
15:30la gouttière du biceps, et enfin il y a le test de l'hypercute, qui consiste à mettre le patient
15:35en supination, et on va lui demander de faire comme un hypercute vers notre menton, c'est à dire de
15:39lever le bras, et nous on va résister contre ça, et puis on va en même temps palper sa gouttière du
15:46biceps pour sensibiliser un peu le test. Voilà pour les tests de la coiffe, une fois qu'on aura
15:51examiné cliniquement la coiffe, c'est important d'avoir des radios, c'est important d'avoir une
15:55imagerie en coupe, l'échographie c'est pas mal parce que c'est un examen de débrouillage, mais
16:00c'est un examen qui dépend vraiment de l'échographiste, et que nous on ne peut pas
16:05revoir après, et c'est un examen qui permet de voir des petites lésions de la coiffe, mais qui
16:10permet pas de voir l'étendue de la rétraction du tendon, et qui permet pas non plus de voir
16:15l'état des muscles, alors on sait que c'est très important pour savoir si on peut ou non réparer
16:20les muscles. Une fois qu'on aura fait ces imageries, et bien on va se retrouver avec éventuellement une
16:25lésion, une rupture de la coiffe, la coiffe elle peut être abîmée, c'est ce qu'on appelle une
16:30tendinopathie de la coiffe, mais elle peut être non rompue ou rompue, si elle est non rompue, souvent
16:35avec de la rééducation et des infiltrations tout passe, si jamais elle est rompue, et bien il y a
16:41trois éléments qu'il faut qu'on recherche à l'imagerie, c'est la rétraction, pour voir si elle est très
16:46rétractée, elle peut être rétractée à ce niveau là, au niveau de son insertion, elle peut être à
16:50l'aplomb de la tête, ou elle peut être beaucoup plus rétractée, on peut rechercher la longueur du
16:55moignon tendineux, ici on voit, ça c'est du muscle ici, et là on a un moignon tendineux ici, on sait
17:01que s'il fait plus de 15 mm, c'est un bon pronostic, s'il fait moins de 15 mm, on ne pourra pas
17:05réparer cette lésion, et très important, l'infiltration graisseuse, puisque un muscle qui est rompu et
17:10qui ne fonctionne pas, et bien il va se remplir de gras, exactement comme un steak qui est de plus en
17:14plus persillé, il y a une classification pour ça, et on sait que quand il y a autant de gras que de
17:19muscles, voire plus de gras que de muscles, comme ici, et bien on ne peut plus réparer les tendons.
17:24Voilà, est-ce que vous avez des questions sur cet examen clinique, sur la pathologie de la coiffe ?
17:32Merci Jean-David, moi j'en ai une petite pour toi, pour le biceps, je trouve que c'est le plus
17:41difficile à appréhender de tous, est-ce que tu as des, est-ce que tu penses qu'effectivement tous
17:47les signes qu'on a d'irradiation dans le bras, les troubles quasi dysesthétiques, les douleurs du
17:52poignet et du coude sont uniquement liés au biceps, et puis est-ce que tu as un test préférentiel pour
17:59le biceps ? Oui, je pense que la gouttière du biceps communique avec l'articulation gléno-humérale,
18:09dès que l'articulation souffre un peu, dès que l'épaule souffre un peu, dès que la coiffe souffre
18:13un peu, on a une synovite et du liquide, et ce liquide il descend dans la gouttière du biceps et
18:19ça entraîne des douleurs qui irradient à mon avis dans le bras. Après pour les tests du biceps,
18:25j'appuie systématiquement sur la gouttière du biceps quand j'examine des gens qui ont des
18:30pathologies de la coiffe, mais que ça fasse mal ou pas, j'accorde assez peu d'importance parce que
18:35souvent ça fait mal et ça change pas grand chose à mon attitude. Les tests du biceps pour moi ils
18:40sont importants, et je vous ai pas parlé du O'Brien d'ailleurs, je me rends compte, mais ils sont
18:44importants plutôt quand je soupçonne des lésions isolées du biceps, ce qui n'est pas extrêmement
18:49fréquent, mais qui arrivent, et à ce moment là je fais plutôt une combinaison de tous, je fais
18:55systématiquement les trois, le Speed, le Yergason et l'Upercut, et je fais en plus le O'Brien,
19:04le O'Brien consiste à mettre le bras face à l'épaule contralatérale du patient, pousse vers
19:11le haut et contre résistance, en général ça entraîne pas de douleurs, et s'il pousse vers le
19:16bas ça entraîne une douleur, mais c'est assez évocateur de lésions du biceps, et donc je fais
19:21plutôt les quatre, et c'est l'association des quatre plutôt qu'un préférentiellement qui me
19:27guide pour après faire un arthroscanner pour rechercher une lésion du biceps ou du bourrelet
19:32associé, mais dans le cadre des pathologies de la coiffe, je pense que ça fait systématiquement
19:41mal et je n'y accorde pas beaucoup d'importance. Ok, ça ne change pas ton attitude sur le
19:47traitement que tu auras sous arthro ? Non. Ok, Christelle tu as des commentaires sur l'examen
19:55peut-être ? Non, j'ai presque plus rien à dire derrière JD. Après c'est vrai qu'on est sur des,
20:07a priori, on peut jouer au foot très tard, mais on est chez des patients qui vont être actifs et
20:15footballeurs jusqu'à un certain âge, et donc c'est vrai que c'est des pathologies qu'on va rencontrer
20:20un peu plus rarement chez ces malades, chez ces sportifs là, donc peut-être que tu vas nous
20:27proposer peut-être des contextes particuliers où on va rencontrer ces traumatismes là, mais c'est
20:32vrai que c'est quand même bien d'avoir en tête tous les éléments diagnostiques que nous a donné
20:38Jean-David, parce que quand ça arrive, il faut vraiment avoir une sémiologie fine sur chaque
20:43tendon, chaque analyse, et on a vu effectivement qu'il y avait, et pour les rotateurs internes et
20:50pour les rotateurs externes, même des dichotomies, on n'a pas un seul sous-capulaire, mais peut-être
20:55un, deux, voire trois ou quatre, on fait aussi des études anatomiques en ce moment sur ce muscle
21:00là, on pense qu'il n'y en a pas ni un ni deux, mais probablement un peu plus avec des unités
21:04neuromotrices qui sont très variées, parce qu'il y a une innervation qui est extrêmement
21:08variable pour ce muscle, avec probablement aussi des attaches musculaires et tendineuses
21:14qui sont différentes. Pour les rotateurs externes, c'est pareil, il y a différents
21:19niveaux d'analyse, donc il faut avoir tout ça en tête si vous avez des patients ou des joueurs
21:25qui ont des traumatismes aigus, voire même chroniques, on a quelques patients quand même
21:30qui ont des ruptures de coiffe sans facteur de risque dégénératif et qui ont moins de 40 ans,
21:35on en a souvent d'ailleurs de façon bilatérale, c'est des malades qui ont des ruptures pour lesquelles
21:42on a, et en plus parfois des échecs de traitements chirurgicaux, qui sont un peu particuliers,
21:47donc on sait pas trop pourquoi ça marche pas, et d'ailleurs pourquoi ils ont des ruptures,
21:51parfois sans sollicitation ou sans activité professionnelle ou sportive sollicitante.
21:58Ok, merci beaucoup Jean-David, tu restes un peu avec nous pour la suite ou t'es occupé ?
22:04Non, je suis là.

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