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00:00 Je vais vous parler des traumatismes tendineux avec quelque chose qui serait un peu plus
00:11 spécifique du foot, sachant que tu viens de le dire.
00:17 Est-ce que c'est ok pour vous là pour l'écran ?
00:19 Oui, c'est bon.
00:20 Tu peux te mettre en plein écran, je pense.
00:23 Là, je suis… alors, attends.
00:30 Désolée, il faut que je me maîtrise mon outil là.
00:35 Parce que là, il me semblait que…
00:41 Sinon, tu peux arrêter le partage et recommencer en partageant tout ton écran et pas la présentation.
00:48 Normalement, ça devrait le faire.
00:49 Alors, normalement, j'ai ouvert le bac de partage et là, vous voyez mon truc, ma présentation.
00:56 Il y a une petite question en parallèle sur les tests de conflit par Miguel Rosinet.
01:04 Pour les tests de conflit, j'utilise beaucoup le C-test, qui est de demander au patient
01:10 de mettre la main du côté contrôle latéral à l'épaule touchée et d'avoir une élévation
01:15 du coude.
01:16 Pour moi, c'est un bon baromètre de l'épaule.
01:18 Alors, c'est les équivalents des tests de conflit qu'on a connus avant.
01:21 Ce n'est pas le test de NIR où on a une élévation soit passive, soit active.
01:26 Donc, soit de l'opérateur, soit du patient pour avoir ces fameux tests de conflit sous
01:31 acromio auxquels on croit ou on ne croit pas.
01:33 Par contre, le C-test, qui est vraiment de poser la main sur l'épaule contrôle latéral
01:37 et de lever le coude.
01:38 Je vais simplement vous le remontrer en…
01:43 Je ne sais pas si…
01:44 Non, ça, on ne voit pas.
01:46 Donc, c'est vraiment de lever le coude vers le haut avec la main sur l'épaule contrôle
01:50 latéral.
01:51 Si ça ne passe pas 90 degrés, c'est généralement qu'il se passe quelque chose au niveau de
01:55 l'épaule.
01:56 Ça permet également de voir comment on progresse en rééducation.
01:59 Il y a plusieurs publications maintenant sur ce test-là, le C-test.
02:02 Pour moi, c'est vraiment le premier test que je fais en consultation, en le faisant
02:07 des deux côtés, ce qui permet même au patient dans les suites de sa rééducation de suivre
02:13 ses progrès, dans les suites d'une chirurgie notamment, pour vérifier effectivement qu'il
02:17 est en train de gagner.
02:18 C'est un bon baromètre pour l'épaule.
02:22 Donc, les tests de conflit, oui, mais c'est trop peu spécifique pour être utilisé,
02:29 à mon avis, pour la coiffe des rotateurs.
02:31 Je pense que je me permets de faire une remarque.
02:35 Vous m'entendez ?
02:37 Oui.
02:38 Ce qui est important, en fait, dans ce que tu dis, c'est d'avoir un examen clinique
02:45 qui est le même quand tu examines tes patients et que l'évolutivité d'une pathologie
02:52 ne pourra être clairement évaluée que si tu fais strictement toujours les mêmes tests.
02:59 Il faut les choisir parce que, bien entendu, qu'on ne va pas pouvoir faire tous ces tests-là.
03:03 On va en choisir quelques-uns pour le biceps.
03:06 Je ne sais pas si vous avez le temps de faire tous ces tests à chaque fois que vous voyez une coiffe.
03:11 J'en fais une grosse partie, mais probablement pas tous.
03:14 Mais je fais tout le temps les mêmes.
03:16 Et en fait, c'est la répétition du même test sur le même patient qui va vous donner
03:23 finalement votre propre baromètre d'évaluation.
03:28 Je m'excuse d'être un peu rétrograde, mais il sort un test tous les mois.
03:35 Je suis d'accord avec toi.
03:37 C'est vrai que je pense que c'est et de l'intra et presque de l'inter patient.
03:42 C'est-à-dire que je pense qu'on est meilleur à partir du moment où on va utiliser toujours les mêmes tests.
03:47 Je suis vraiment d'accord avec toi.
03:49 Je pense qu'on l'utilise mieux, on l'appréhende mieux, on l'explique peut-être un peu mieux aussi.
03:53 Je suis vraiment d'accord avec toi.
03:56 Tu vois, ces tests, ça te convient.
03:59 Moi aussi, je l'utilise.
04:01 C'est vrai que j'aime bien parce que c'est simple.
04:03 Mais je le fais tout le temps et à tout le monde.
04:06 Et puis, je m'aperçois avec le temps que sur la coiffe, c'est plus sensible que sur l'instabilité.
04:13 Alors ces tests, effectivement, je ne l'utilise pas du tout sur le reste.
04:17 Sauf si j'ai par exemple des suites troubles sur autre chose que la coiffe.
04:21 Pour la coiffe, je l'utilise tout le temps.
04:23 Pour le reste, je l'utilise éventuellement.
04:26 Parce que s'il y a de la raideur sur l'arthrose, pour moi, ça ne sert pas à grand-chose.
04:30 Par contre, si j'ai des suites un peu perturbées pour une autre chirurgie, oui.
04:34 Mais pour la coiffe, je le trouve vraiment bien pour suivre.
04:37 C'est assez facile.
04:38 Et on peut les traiter en plus.
04:40 Ce que je voulais dire, c'est qu'il y a quand même un socle commun qui est la base.
04:45 La force en rotation externe en position 1, en position 2.
04:49 Les testings du sous-scap, on a beau dire,
04:54 mais si on associe un belly press, un bear hug et un troisième en faisant le lift-off,
05:02 on est quand même assez puissant.
05:04 Si on arrive déjà à avoir ça comme socle basique de testing de coiffe,
05:11 on est quand même assez puissant.
05:16 Et la deuxième chose, c'est que moi, je ne regarde jamais une imagerie
05:20 avant d'avoir examiné un patient.
05:23 Je vais allonger et puis après, debout.
05:28 Je fais mon idée et après, je regarde l'imagerie.
05:33 Je trouve qu'on potentialise notre examen clinique en ne se troublant pas l'esprit
05:40 à regarder un examen complémentaire avant d'avoir examiné un patient.
05:44 Et ça t'évite de passer à côté d'une lésion que tu n'aurais pas vue peut-être à l'imagerie autrement.
05:49 Probablement.
05:51 Mais je pense qu'il faut s'imposer des règles dans l'examen clinique,
05:56 qui avec le temps, après c'est peut-être parce que je suis un peu vieille que je dis ça,
06:02 mais je pense qu'il faut s'imposer des règles assez vite pour être plus efficient
06:10 dans une consultation où vous avez un temps réduit.
06:14 Et donc, plus ça va être "ritualisé", plus ça va être efficace.
06:21 Vous avez des fiches test pour vos patients, pour les coiffes ?
06:27 Vous avez des fiches à cocher avec vos examens cliniques ?
06:30 C'est systématique comme ça ou vous faites autrement ?
06:35 Moi, j'ai un fichier Word dans lequel il y a tous les items et je ne les coche pas,
06:43 mais c'est pré-rempli.
06:45 Ce n'est pas pré-rempli, je le remplis au fur et à mesure, mais j'ai une trame.
06:49 Ok. On enchaîne ?
06:53 Oui, si j'arrive à partager l'écran, vous avez mon écran.
06:57 C'est bon, c'est parfait.
06:59 Ok, très bien.
07:01 Je ne vais pas y arriver, ça ne passe pas.
07:06 Je ne vais pas vous rappeler l'anatomie,
07:10 parce que comme je disais, Jean-David a tout raconté,
07:14 mais quand on parle de traumatisme tendineux,
07:17 bien sûr, il faut connaître les tendons desquels on va parler.
07:21 Ceux qui vont être le plus fréquemment traumatisés,
07:24 en premier, on va avoir le supraépineux,
07:28 le sous-scapulaire, si dans un traumatisme, on a évidemment une instabilité,
07:35 l'infraépineux plus rarement, ainsi que le terreste mineur.
07:39 Il ne faudra pas oublier de penser effectivement au long biceps.
07:43 Je rappelle que là, on est sur une population qui est une population jeune,
07:50 et qu'a priori, on part du principe qu'on a des patients
07:54 qui n'ont pas de pathologie dégénérative de couvre préalable à leur traumatisme,
08:00 qui pourrait être un événement qui décompense une pathologie préexistante.
08:07 Néanmoins, on peut avoir chez les jeunes joueurs de foot,
08:14 et en particulier chez les gaules, des pathologies micro-traumatiques
08:19 qui peuvent entraîner des pathologies de l'enthèse des tendons de la coiffe des rotateurs.
08:26 Je ne rappelle pas la fonction des tendons, et Jean-David l'a bien mieux dit que moi.
08:32 Donc, leur rôle, c'est de centrer la tête humérale sur la gleine,
08:37 et ils vont assurer une rotation interne et une rotation externe.
08:43 Ils vont fonctionner de manière concomitante avec le deltoïde.
08:49 Le rôle du long biceps au niveau de la coiffe des rotateurs,
08:53 il est discuté, mais probablement limité au niveau de l'épaule.
08:58 Il n'est pas ni abaisseur ni centreur de la coiffe.
09:04 Quand on recherche la bibliographie sur les traumatismes du foot,
09:12 on ne retrouve pas grand-chose, mais il y a des études qui ont été faites
09:16 sur des ligues de football sur des longues durées,
09:20 et évidemment, ce qui ressort, c'est que l'incidence des traumatismes chez les gaules
09:26 est bien plus importante, parce que vous l'imaginez,
09:29 ils ont des traumatismes à haute énergie,
09:33 et surtout plutôt au membre supérieur par rapport aux joueurs de champ.
09:39 Et on a noté, et ça on le note aussi pour le ligament croisé,
09:45 que les femmes sont bien plus sensibles aux traumatismes tendineux que les hommes,
09:53 à fortiori si elles sont gaules.
09:57 L'importance du moment dans la saison va influer aussi,
10:01 c'est-à-dire qu'en fin de saison, on va avoir bien plus de blessures.
10:05 Alors là, ce n'est pas spécifique du membre supérieur, mais qu'en début de saison.
10:12 Là, je ne sais pas si vous voyez, vous ne pouvez pas voir très bien,
10:15 mais là, c'est le ratio entre les gaules et les joueurs de champ,
10:22 et on s'aperçoit que les ondes la coiffe des rotateurs, parcelles ou complètes,
10:28 sont majoritairement retrouvées chez les gaules.
10:33 Après, en deuxième, on voit les problèmes d'instabilité,
10:39 puis après, plus bas, on va avoir les histoires d'articulations sternoclaviculaires,
10:44 et les acromioclaves encore moins chez le gaule.
10:50 Et après, il y a des pathologies qui sont plus spécifiques du gaule,
10:54 comme des rapports au niveau du coude, des lésions du deltoïde,
11:00 des lésions du bicep, mais avec des incidences qui sont beaucoup plus faibles.
11:07 On en retrouve aussi des articles avec l'analyse de l'épidémiologie
11:13 de manière rétrospective des blessures des footballeurs
11:18 sur des quatre saisons consécutives de 20 clubs professionnels anglais.
11:23 Vous voyez qu'on a 40 000 blessures, dont 1 300 concernent l'épaule,
11:28 donc ce n'est pas la majorité des blessures, 3 % uniquement des blessures à l'épaule.
11:35 Vous voyez que plus la saison avance, plus l'incidence de ces pathologies va augmenter.
11:44 C'est rare, mais ça augmente.
11:49 Ceux qui ont été opérés sont encore moins, c'est une population qui est encore moins importante,
11:57 et sur les 1 300, on en a 25, donc pareil, c'est très faible,
12:04 mais néanmoins, il ne faut pas le négliger.
12:06 Ce sont des gens en moyenne jeunes, mais là, je vous rappelle qu'on a affaire à des joueurs professionnels.
12:13 Dans ces pathologies, on a retrouvé des lésions du labrum,
12:19 donc le plus souvent des instabilités, sur 16 joueurs de champ,
12:26 alors ça contredit un peu ce que je viens de vous dire, et 5 gaules,
12:30 et chez deux gaules, on a retrouvé des lésions de la coiffe des rotateurs,
12:34 et des lésions du labrum et de la coiffe des rotateurs chez un gaule et un joueur de champ.
12:42 Au total, la coiffe des rotateurs, ça représente 16 % des pathologies de l'épaule.
12:48 Les mécanismes de ces lésions, ils peuvent être de deux types,
12:53 ils vont être soit micro-traumatiques, donc vous imaginez bien qu'un gaule,
12:58 il va y avoir à l'entraînement et durant les matchs, des mouvements qui vont être très systématisés
13:06 et très répétitifs au-dessus du plan des homoplates,
13:10 et bien évidemment, les macro-traumatismes avec ces chutes qui vont devoir être répétées.
13:20 Là, un exemple, vous imaginez que le lancer de cette balle de manière répétée
13:28 entraîne au niveau de la coiffe des sollicitations très importantes
13:34 et peut entraîner des pathologies d'overuse, c'est-à-dire des tendinopathies
13:39 liées à des gestes répétés de relance à la main.
13:43 De la même manière, à l'entraînement, les plongeons, vous voyez bien qu'on a un traumatisme
13:53 direct sur le moyen de l'épaule qui peut être traumatisant pour les tendons de la coiffe.
14:03 Vous voyez que ça paraît évident, mais le gaule est quand même très exposé aux légions de la coiffe des rotateurs.
14:11 Les micro-traumatismes, ça va donner des pathologies douloureuses essentiellement.
14:16 À l'examen clinique, comme le disait Jean-David, on ne va pas avoir de déficit,
14:21 on ne va pas avoir de perte de force qui va nous évoquer des ruptures,
14:25 mais on va plutôt avoir des douleurs chroniques.
14:28 Un intestin qui va être douloureux, mais pas déficitaire.
14:32 Et on va retrouver sur l'imagerie des bursites sous-acromiales,
14:37 donc un épanchement dans la bourse sous-acromiale,
14:39 éventuellement un signal tendineux anormal sur une IRM.
14:47 Au niveau des macro-traumatismes, on va plutôt sur des traumatismes à haute énergie,
14:54 donc sur des chutes après des sauts, des plongeons et des envolées.
14:59 Donc on va se retrouver schématiquement dans deux situations possibles.
15:04 On peut avoir un macro-traumatisme avec une instabilité antérieure d'épaule.
15:15 Donc là, on a non seulement un traumatisme de la coiffe,
15:18 mais aussi, surtout une instabilité qui va entraîner une rupture de la coiffe des rotateurs,
15:23 ou une rupture traumatique de la coiffe des rotateurs isolée, sans luxation,
15:29 qui elle nécessite une énergie encore plus importante.
15:33 C'est-à-dire que l'énergie de la luxation, c'est déjà énorme pour un supra-épineux,
15:38 mais pour désinsérer un supra-épineux chez un jeune de vingtaines d'années,
15:43 ou de moins de trente ans, ou de moins de quarante ans,
15:46 l'énergie développée pour détacher ce tendon de son enthèse, elle est assez énorme.
15:53 Donc on est sur des chutes ou vraiment des envols importants.
16:00 Exemple, une luxation interne de l'épaule et une imagerie IRM faite au décours de la réduction,
16:12 mais plusieurs semaines après, puisqu'on a une réduction,
16:17 et un patient dont on pourrait penser qu'il va rapidement, cliniquement s'améliorer,
16:23 mais qui reste douloureux, qui reste limité,
16:27 et chez qui on fait une imagerie complémentaire,
16:29 et chez qui on retrouve une désinsertion du supra-épineux.
16:36 Donc si on a une rupture de coiffe, une instabilité antérieure avec une coiffe,
16:44 on va bien entendu traiter l'instabilité avec les moyens classiques que vous avez vus aujourd'hui,
16:51 et évidemment réparer la coiffe des rotateurs dans le même temps.
16:58 On ne va pas se contenter simplement juste de réparer la coiffe des rotateurs.
17:04 Je rappelle, on est sur des patients, des sujets jeunes,
17:10 ce qui ne sera pas le cas si vous avez une population qui est bien plus âgée.
17:16 Si vous avez une rupture du supra-épineux après une luxation chez quelqu'un qui a plus de 40 ans,
17:23 voire plus, il est très probable que traiter la coiffe va stabiliser cette épaule seule,
17:33 et qu'un traitement complémentaire ne sera pas nécessaire.
17:37 Si on a une coiffe isolée, par exemple là on a un exemple d'un gardien de but 23 ans,
17:45 alors quand on l'interroge, on retrouve de temps en temps à l'interrogatoire,
17:52 des histoires de douleurs de temps en temps, une petite gêne,
17:57 et puis là, la goutte d'eau, une sortie un peu aérienne lors d'un match un peu tendu,
18:06 une chute sur le coude, une douleur fulgurante dans l'épaule,
18:11 alors la rupture traumatique de la coiffe des rotateurs chez le jeune, ça fait mal,
18:15 ça fait extrêmement mal, ça donne une épaule pseudo-paralytique
18:20 chez quelqu'un qui est quasi inexaminable,
18:23 à tel point qu'on pense au départ qu'on a une luxation,
18:27 et puis on s'aperçoit que, pareil, on est sur un patient qui n'évolue pas comme on voudrait,
18:36 c'est-à-dire qu'on a une douleur extrêmement importante qui cède lentement
18:40 et qu'on n'arrive pas à juguler, et l'imagerie complémentaire qu'on va faire,
18:45 en l'occurrence ici une IRM, nous montre une rupture traumatique du supra-épineux.
18:52 Encore une fois, c'est rare, mais la clinique doit...
18:58 Désolée, ma vidéo ne passe pas.
19:01 Vous voyez ma vidéo ou pas ?
19:05 On a une image fixée simplement, on n'a pas le déroulé de l'image.
19:10 Voilà, vous voyez ?
19:13 C'est bon.
19:14 Donc là, on est sur une épaule post-traumatique,
19:17 donc vous voyez qu'il y a encore de l'acinovite, c'est inflammatoire,
19:20 on voit qu'il y a un tendon.
19:21 Alors, on n'est pas juste après l'épisode,
19:23 parce que le tendon a déjà un petit peu commencé à se recroquer sur lui-même,
19:28 mais vous voyez bien que c'est arraché de la grosse tuberosité,
19:32 mais c'est en place, c'est-à-dire qu'on n'a pas besoin d'une traction majeure
19:36 pour réduire cette coiffe des rotateurs.
19:38 Donc ce n'est pas une rupture ancienne inflammatoire.
19:46 Et donc, alors j'espère que ça va passer.
19:51 Et donc ça, c'est une coiffe qu'on…
19:55 C'est les coiffes que les chirurgiens arthroscopistes de la coiffe aiment bien,
19:59 parce que ça cicatrise quand même beaucoup mieux qu'une coiffe dégénérative,
20:07 qu'une coiffe dégénérative qui est rompue depuis plusieurs mois,
20:13 voire plusieurs années, avec un tendon de qualité médiocre.
20:20 Je ne dis pas qu'on y arrive dans 100% des cas,
20:23 mais chez un jeune homme de 23 ans, sur une rupture traumatique,
20:27 on a quand même beaucoup plus de chances d'obtenir une cicatrisation de bonne qualité
20:32 que chez quelqu'un qui va, on va dire, dépasser la quarantaine, voire la cinquantaine,
20:39 qui a une histoire de tendinopathie secondairement rompue suite à un traumatisme.
20:48 Il y a une… Dans l'examen arthroscopique de ce patient,
20:56 il ne faudra aussi pas qu'on néglige les lésions associées aux ruptures traumatiques
21:01 de la coiffe des rotateurs, qui peuvent être, comme vous le voyez sur l'image,
21:05 des lésions du bourrelet supérieur et du biceps.
21:16 Donc on peut avoir des insertions de la partie supérieure du labrum
21:20 et qui peuvent nécessiter parfois d'être traitées.
21:25 Attention, attention, grande prudence sur, un, le diagnostic de ces SLAP lésions,
21:31 parce qu'il n'est pas évident, ni sur une IRM, il est plus facile sur un arthroscaner,
21:38 mais encore une fois, le traitement de ces SLAP lésions, il est discuté
21:44 et on va dire qu'il est variable en fonction du type de littérature que vous allez consulter.
21:50 On ne connaît pas très bien l'incidence des lésions du complexe labral supérieur,
21:58 en tout cas dans les traumatistes, et souvent on fait un diagnostic arthroscopique
22:05 lié à l'examen systématique de ces épaules traumatiques tendineuses.
22:11 En l'occurrence, dans ce cas-là, on n'a rien fait de particulier.
22:15 On va parfois avoir besoin de traiter des lésions du biceps,
22:22 si on retrouve des lésions d'instabilité ou si on retrouve une tendinopathie,
22:28 et chez le sujet jeune, on va probablement plus souvent privilégier une fixation du biceps
22:34 au niveau de la gouttière, à sa partie supérieure ou plutôt à sa partie inférieure,
22:39 et réaliser ce qu'on appelle une ténodèse du long biceps dans la gouttière.
22:44 Et lors de ces traumatismes, on ne négligera pas les lésions cartilagineuses,
22:50 parce que vous l'avez vu, ces gaules tombent sur l'épaule,
22:54 et donc il y a un contact entre la tête du mérus et la gleine,
23:00 qui peut engendrer des lésions chondrales glénoïdiennes,
23:03 qui peuvent être soit aigües, soit microtraumatiques,
23:06 en rapport avec des traumatismes répétés.
23:12 Donc au total, les lésions de la coiffe des rotateurs,
23:16 chez le joueur de foot, elles sont quand même rares,
23:20 parce qu'on a affaire à une population de sujets jeunes.
23:23 Elles sont en général isolées, mais il ne faut pas négliger les lésions du complexe labral supérieur
23:30 et les lésions cartilagineuses.
23:32 Elles peuvent être associées à une instabilité d'épaule,
23:35 c'est-à-dire qu'il ne faudra pas négliger une instabilité d'épaule qui va mal
23:42 après une réduction, et pensez à la rupture de coiffe.
23:47 Les gardiens de butte et les femmes gardiens de butte
23:51 sont plus particulièrement exposées aux lésions tendineuses,
23:56 et il faut savoir les dépister.
23:59 Je ne le redirai jamais assez, l'examen clinique,
24:03 en aiguë, compliqué, mais c'est comme le ligament croisé.
24:07 Un croisé, vous allez le reconvoquer, on va le revoir,
24:12 la diminution de lémarthrose est dedans,
24:15 on va réussir à avoir une idée de ce qui se passe et compléter les examens.
24:20 Les radiographies peuvent nous aider, bien sûr,
24:24 à voir des lésions de lentesse de la coiffe des rotateurs.
24:28 Et puis, évidemment, aujourd'hui, on a un outil qui est quand même incroyable
24:35 et dont disposent beaucoup de médecins du sport,
24:38 mais aussi de chirurgiens orthopédistes, dans leur cabinet ou à proximité,
24:42 qui est l'échographie.
24:44 L'échographie, c'est un bon examen de débrouillage,
24:48 parce qu'une rupture de la coiffe des rotateurs traumatique,
24:53 aiguë chez un jeune, celle qu'on a vue sous arthroscopie, sous écho,
24:58 je pense qu'on l'aurait diagnostiquée assez facilement,
25:03 pas forcément en aiguë, parce qu'il y a beaucoup de liquide,
25:06 mais quelques jours après, probablement que oui.
25:10 On va utiliser l'arthroscanner, là je vous ai montré essentiellement des IRM,
25:16 pour avoir un bilan lésionnel des tendons, de la bourse,
25:21 et pour le bilan d'une instabilité,
25:24 on ne va pas forcément utiliser plus l'arthroscanner.
25:32 Je répète, microtraumatisme, ça donne plutôt des douleurs,
25:36 de la gêne, des tendinopathies débursites,
25:41 par des micro lésions des tendons,
25:43 on va traiter ça par du repos, de la rééducation,
25:47 éventuellement des traitements infiltratifs, anti-inflammatoires.
25:52 Dans les macrotraumatismes, on va avoir une clinique
25:56 qui va être beaucoup plus parente, avec une impotence fonctionnelle
25:59 tout de suite importante, et on va diagnostiquer
26:03 plutôt des ruptures aigües, et là évidemment,
26:08 vous aurez besoin d'un avis chirurgical.
26:12 J'insiste sur le fait que tout ça peut être prévenu
26:18 par les exercices de prévention,
26:22 et aujourd'hui, on a le planning FIFA 11,
26:28 qui est plus adapté à l'épaule,
26:32 c'est des plannings qui sont évalués,
26:36 et qui fonctionnent quand même, et j'ose espérer
26:40 qu'ils diminuent l'incidence des traumatismes aigus,
26:44 et je pense qu'on peut éviter bon nombre
26:47 de ruptures traumatiques de la coiffe des rotateurs
26:49 avec de la prévention, et une préparation physique adaptée.
26:55 Merci beaucoup.
26:58 Merci Christelle.
27:01 Peut-être qu'il n'y a pas de questions,
27:04 j'en avais deux pour toi.
27:06 La première c'est, il a repris la compétition quand ton gardien ?
27:11 Le gardien ?
27:14 Oui.
27:15 C'est le gardien de Lionel, et il a repris à trois mois.
27:20 D'accord, donc très très vite.
27:22 Oui, très très vite, mais ces gens-là,
27:27 ils ont un entourage qui est extrêmement présent,
27:33 ils sont suivis de près,
27:36 et des préparations physiques qui sont pointues.
27:41 Je dirais que Monsieur Tout-le-Monde, Gaulle,
27:43 dans son club, il n'aurait probablement pas repris aussi vite.
27:49 Avec une qualité tendineuse qui était évidemment au rendez-vous.
27:52 Exactement.
27:54 J'avais une deuxième question, c'est comment tu immobilises
27:59 tes patients opérés de la coiffe en post-op ?
28:03 Ah, grande question.
28:05 D'abord, un, c'est un sujet de la SFA de l'année prochaine,
28:09 et on va travailler là-dessus, parce qu'il y a une diversité des pratiques.
28:13 Donc je ne peux pas projeter ma pratique sur les vôtres, d'abord.
28:18 Je n'ai jamais utilisé de coussin d'abduction,
28:22 et je mets mes coiffes coude au corps,
28:25 et je les mobilise en passif à partir de la semaine qui suit la chirurgie.
28:33 En passif pur, et je leur donne un exercice d'auto-rééducation
28:40 à faire en position allongée, en auto-actif,
28:45 c'est-à-dire, je vais peut-être mettre ma caméra, ça va peut-être aider,
28:50 ils avancent, ils sont allongés, et ils montent le bras en avant,
28:57 sous contrôle de la douleur.
29:00 Et l'actif, à combien de temps ?
29:03 L'actif, à six semaines, à partir de six semaines,
29:09 aucune contrainte, c'est-à-dire pas de poids, pas de résistance,
29:13 jusqu'à trois mois.
29:16 Jean-David ?
29:19 Je fais une écho à trois mois.
29:23 Tu fais une écho systématique à trois mois ?
29:26 Oui.
29:27 D'accord. Et toi Morgane ?
29:30 Morgane.
29:31 Michael ?
29:32 Ah non, moi je ne fais pas d'écho graphique,
29:34 je fais des échos uniquement sur les douleurs,
29:37 effectivement si à trois mois ça va mal, je peux demander une écho,
29:41 voire même de toute façon si tu as un patient qui est douloureux,
29:45 spontanément parfois on a une échographie qui est faite par le médecin traitant,
29:49 même si tu ne la demandes pas en régulier.
29:52 C'est vrai que je ne la demande pas systématiquement à trois mois,
29:54 je sais que certains opérateurs, même à Rennes,
29:56 font assez systématiquement.
29:58 Pour la rééducation, moi je les rééduque en passif très vite,
30:02 sur les coiffes ambulatoires, moi je les rééduque dès J2,
30:07 en passif pendant cinq semaines.
30:09 Je suis passé un peu plus avec une détente du supraépineux avec des coussins,
30:15 enfin ce n'est pas un coussin, c'est plutôt un boudin de repos
30:20 avec une abduction et une élévation de 20 degrés à peu près,
30:25 peut-être que ça les repose un peu plus.
30:27 Je ne suis pas certain que ça change grand chose,
30:29 même si effectivement ça doit détendre et mettre un peu moins de tension
30:34 la suture sur le supraépineux.
30:36 C'est pour ça que je pose la question, parce qu'il n'y a pas de vérité.
30:39 Il y a des opérateurs chevronnés qui ne les rééduquent pas pendant 5 à 6 semaines
30:43 et qui ne veulent surtout pas de mobilisation
30:46 par des mauvaises manipulations en rééducation,
30:50 donc ils préfèrent avoir une cicatrisation assurée pendant 5 à 6 semaines.
30:56 C'est vrai que c'est un vrai sujet, c'est bien que la SFAS penche là-dessus,
30:59 parce que je ne suis pas sûr qu'on ait des pratiques homogènes.
31:02 On est en train de faire déjà une météanalyse sur
31:05 si ça apparaît dans toutes les publications sur la suture de coiffe,
31:09 et ce n'est vraiment pas évident.
31:11 On va voir ça.
31:13 En ce moment, Philippe Claver a randomisé,
31:18 a vraiment randomisé rééducation, pas de rééducation.
31:24 On va voir ses résultats.
31:27 Et puis on va parler d'immobilisation ou pas post-opératoire.
31:32 Il n'y a pas de consensus et il y a une disparité des pratiques qui est assez importante.
31:37 Mais ça dépend aussi un peu du type de coiffe.
31:41 Parfois, vous quittez le patient, vous dites « ok, tout s'est bien passé,
31:47 mais vous avez mis un peu de tension, vous êtes un peu inquiet »
31:52 en vous disant « c'était un peu tendu, on va y aller doucement ».
31:56 Et vous reculez un petit peu sur le protocole,
32:00 là où chez ce jeune homme de 23 ans, vous avez envie d'être un peu plus « pushy ».
32:09 Ok, merci beaucoup.
32:14 On est un tout petit peu en avance.
32:16 Je ne sais pas si François Sirvaux est arrivé,
32:19 mais en tout cas, merci aux deux orateurs du début d'après-midi.
32:25 Ça a permis de nous éclairer sur un traumatisme qui est évidemment moins fréquent,
32:31 qu'on gère moins, mais qu'il faut savoir appréhender.
32:34 Je pense que le plus difficile, c'est de ne pas passer à côté,
32:39 de vraiment faire le diagnostic au stade initial,
32:42 et ne pas faire traîner une douleur d'épaule qui peut être une authentique lésion tendineuse.
32:48 Ça existe également chez le sujet jeune de 20, 25, 30 ans, donc il faut y faire attention.
32:53 Ça fait horriblement mal.
32:56 J'ai eu une fracture du trochytère, je peux vous dire que ça fait mal.
32:59 Je pense qu'une rupture traumatique de la coiffe des rotateurs, c'est douloureux.
33:04 Donc vraiment, la clinique, c'est ce qui marche le mieux.
33:09 Donc vraiment, il faut.
33:12 C'est hyper important.
33:14 Et la prévention, je vous le rappelle, c'est quand même la base de ce métier.
33:19 De gens qui s'occupent des sportifs, on n'a pas envie de les voir.
33:24 C'est 23 ans, on n'a pas envie de les voir avec une rupture traumatique.
33:28 Je pense que derrière, il y a aussi des facteurs nutritionnels, d'hydratation,
33:33 de préparation qui sont fondamentaux pour éviter ces ruptures traumatiques.
33:40 OK, merci beaucoup Christelle et Jean-David.
33:46 Je ne sais pas si François est là, il était en contact ce matin très tôt.
33:55 C'est 15h30, chacun est chez soi, donc c'est assez pratique.
34:02 On va peut-être se donner cette pause d'une demi-heure,
34:06 puisque je ne suis pas sûr d'avoir l'orateur.
34:10 François n'est peut-être pas encore en contact.
34:12 Je ne crois pas qu'il soit là après six jours.
34:14 On peut faire une petite pause, évidemment,
34:16 mais on peut lui envoyer un petit message s'il veut se connecter d'ici 20 minutes.
34:20 Oui, carrément. Si on peut faire ça, c'est parfait.
34:23 Ça marche, je vais lui envoyer un petit message.
34:25 OK, donc on se retrouve dans une vingtaine de minutes et on essaye de voir si François est arrivé.
34:29 Merci à tous et à tout de suite.
34:31 Merci à tous !
34:33 Merci à tous !