ÉDITO - Comment Emmanuel Macron espère se tirer d'affaire

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11/06/2024

Regardez Un point, c'est tout ! avec Alba Ventura du 11 juin 2024

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00:00 RTL Matin

00:02 Bonjour Alba Ventura

00:04 Bonjour à tous

00:06 Au sein de la classe politique, ça y est, les grandes manoeuvres ont commencé.

00:08 Côté majorité, Alba, le président a visiblement pris les choses en main.

00:11 Ça va commencer cet après-midi avec une première conférence de presse.

00:14 Vous savez, il veut être sur le devant de la scène, Emmanuel Macron, sur les photos avec les candidats.

00:19 Il veut participer au meeting dès dimanche soir.

00:22 D'ailleurs, il s'était dit prêt à repartir sur le terrain, prêt à monter au créneau comme Bonaparte au pont d'Arcole.

00:28 Il est persuadé que la dissolution peut le remettre en selle.

00:31 Il est très content de son coup, en fait, le président.

00:34 Remonté comme une pendule et en coulisse, donc c'est lui qui organise la campagne, c'est lui qui donne les ordres.

00:39 Il a prévenu ses proches et ses ministres que cette campagne des législatives ne serait pas une campagne anti-RN.

00:46 C'est pourtant le mot d'ordre inverse pour ces européennes.

00:48 Donc pas une campagne anti-RN, mais une campagne sur 4-5 thèmes, 4-5 idées fortes.

00:54 Bref, le président veut faire la campagne qu'il n'a pas faite en 2022.

00:57 - Mais quel est l'état d'esprit des troupes macronistes ? Elles sont prêtes à repartir au combat ?

01:01 - Elles sont sonnées, les troupes macronistes, depuis dimanche soir.

01:04 Et elles le sont plus encore quand elles observent ce que pourrait être l'étendue des dégâts.

01:08 Vous avez vu les projections de notre partenaire Aristo Luna, qui n'arrange rien si en voté demain,

01:13 le Rassemblement National obtiendrait entre 235 et 265 postes de députés.

01:19 Ils sont 89 actuellement.

01:21 Et pour Renaissance, ce serait entre 100 et 125 sièges de moins.

01:25 Mais il n'y a pas que ça, il flotte aussi un sentiment de désarroi, mêlé à de la fatigue, une forme de blouse en fait.

01:31 Il y a le Premier ministre Gabriel Attal qui est muet depuis dimanche soir,

01:34 même s'il finira sans doute par jouer les bons soldats.

01:37 Et puis tous ces députés, j'en ai eu beaucoup hier au téléphone, dont certains se demandent si ça vaut la peine de continuer.

01:43 Ces sortants qui ne veulent pas de la photo du président sur leurs affiches,

01:46 ou ceux qui carrément ont décidé de rouler pour leurs propres comptes.

01:49 Et même Yves, des caciques de la majorité, qui ne sont pas loin de raccrocher.

01:53 - Ce blouse que vous décrivez Alba, c'est seulement la peur de perdre ?

01:56 - Pas seulement, il y a l'amertume aussi vis-à-vis du président,

01:59 et de la façon dont il les traite depuis deux ans, depuis la majorité relative en fait.

02:03 Ils ont le sentiment de n'avoir jamais droit au chapitre.

02:06 Tout est imposé. Vous savez, c'est Jupiter qui fait tomber la foudre.

02:09 Comme dimanche soir, lorsqu'il a décidé tout seul d'appuyer sur le bouton nucléaire de la dissolution.

02:14 Jamais il n'avait imaginé un tel scénario.

02:17 Ils ont vécu dimanche soir deux chocs d'un coup.

02:19 C'est-à-dire l'un attendu, le score du RN, et puis le coup de tonnerre de la dissolution.

02:23 Et en deux temps trois boum-boum, ils ont dû ranger tout leur rapport,

02:26 tout leur dossier, la fin de vie, la justice des mineurs, le projet de loi sur le logement.

02:30 Allez hop, au placard !

02:31 Et puis, il y a aussi la crainte malgré tout que l'aventure macroniste,

02:35 qui a été inédite dans l'histoire de la Ve République,

02:37 se termine en crise de régime, avec un RN dominant à l'Assemblée, et un président hors-jeu.

02:43 - Merci beaucoup Alba Ventura.

02:44 Je vous rappelle nos deux invités exceptionnels ce matin dans la matinale d'RTL.

02:47 Un ancien Premier ministre à 7h40, Amandine, vous recevez donc Édouard Philippe.

02:51 C'est la première fois qu'il prend la parole depuis l'annonce de sa démission.

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