La Maison Caillebotte à Yerres, un lieu magique et hors du temps à 20 km de Paris ! - LFAD

  • il y a 4 mois
Avec Valérie Dupont-Aignan et Olivier Clodong

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##LA_FRANCE_A_DECOUVRIR-2024-05-26##

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00:00 InterRome, conciergerie spécialiste de la location de vacances en France et en Europe et...
00:05 La Maison Caillebotte, le site impressionniste le plus proche de Paris, ailleurs dans les Saônes, présente...
00:10 Sud Radio, la France à découvrir, Christophe Gickel.
00:14 Ah, chers amis de Sud Radio, oui, il existe des endroits près de notre capitale
00:18 qui furent des lieux de création intenses et majeurs, connus du tout Paris de la peinture et de la culture au 19ème
00:23 et qui ne sont ni à Château, Barbizon, ni à Giverny ou à Verseroise.
00:27 Et aujourd'hui, même encore, une certaine magie apaisante et inspirante opère à l'instant même où on les foule du pied.
00:33 Oui, oui, même pas à une demi-heure de Paris.
00:35 Une déconnexion garantie, on dit que cela tient à la magie du lieu.
00:38 Alors c'est quoi la magie d'un lieu ?
00:39 Et bien c'est la résonance de celui-ci, la singularité d'une bâtisse, son histoire, la vibration d'un décor sous la lumière.
00:45 Cela repose souvent sur une harmonie entre un petit bijou bâti sur son écran de nature.
00:49 Il y perdure encore aujourd'hui le soin que de bonnes âmes inspirées apportent à y faire vivre la culture avec enthousiasme et une certaine originalité.
00:57 C'est donc le cas pour le domaine Caillebotte et sa jolie maison,
00:59 sise ailleurs dans les Saônes, au sud-est de la capitale, à 20 minutes de Paris.
01:03 Il s'y déroule régulièrement de bien jolies expositions et s'y accroche de bien belles œuvres.
01:08 Cette petite pépite, son parc communal de 11 hectares, bordé de sa rivière plantée de saules
01:12 et parsemée de fabriques d'ornementation, fut célèbre en son temps pour avoir été, au sud de Paris,
01:18 un des berceaux de la peinture impressionniste.
01:20 Le maître de l'endroit s'appelait Gustave Caillebotte
01:22 et on peut voir aujourd'hui quelques-uns de ses 80 tableaux peints au domaine exposé à Orsay et en province,
01:28 ou plus généralement aux Etats-Unis, où il connut dès le départ un immense succès.
01:32 Alors oui, inscrivez d'urgence la jolie commune de Hyères et le domaine Caillebotte dans les Saônes.
01:36 Dans votre prochain roadbook, il s'y passe souvent quelque chose d'unique,
01:40 qu'on ne voit qu'au domaine et qu'on ne voit même pas à Paris,
01:43 qui mérite ce fameux détour qu'on ne regrettera jamais
01:45 et que nous allons vous dévoiler veinard dans cette émission.
01:48 Sud Radio, la France à découvrir, Christophe Gickel.
01:52 Et pour parler de cette petite commune dans les Saônes,
01:55 nous avons Valérie Dupont-Aignan autour de cette table,
01:58 qui est directrice de la maison Caillebotte et commissaire de l'exposition
02:01 "Présence, trésors photographiques de la collection Gilman et Gonzales-Falla".
02:04 - Waouh ! Bonjour Valérie. - Bonjour Christophe.
02:07 Titre impressionnant.
02:08 Et Olivier Clodon est avec nous, c'est le maire de Hyères dans les Saônes.
02:11 - Bonjour monsieur le maire. - Bonjour Christophe.
02:13 Alors on va tout de suite planter le décor de cette petite commune de 30 000 habitants,
02:17 traversée par Hyères, cette rivière qui est un affluent de la Seine,
02:20 avec un beau domaine ouvert au public toute l'année, la maison Caillebotte.
02:24 On est à 20 km au sud-est de Paris, dans le département des Saônes.
02:27 Comment vous qualifieriez votre cité, votre ville monsieur le maire ?
02:30 - D'abord ce n'est pas une petite commune. - Ah oui, 30 000.
02:33 C'est déjà une belle ville, c'est 30 000 habitants à Hyères,
02:35 donc c'est déjà une ville d'ampleur.
02:40 Je la qualifierais d'équilibrée, d'harmonieuse, de préservée et de dynamique.
02:46 C'est une ville qui a tout ça.
02:48 On est à 20 minutes, à 20 km et à 20 minutes de Paris, vous l'avez dit.
02:52 Et je pense qu'on a su définir à quelques temps de Paris, à quelques kilomètres de Paris,
02:57 une identité. Et ça fonctionne.
02:59 - Et cette identité c'est quoi ? C'est une ville...
03:02 - C'est un mélange de beaucoup de choses, une harmonie au final,
03:05 mais c'est un mélange de sécurité. Hyères c'est la 5e ville la plus sûre de France.
03:09 De propreté, parce que Hyères c'est propre.
03:11 C'est une ville très propre, il fait bon s'y promener. Et puis c'est une ville active.
03:16 Et c'est une ville aussi où la nature est très présente.
03:18 La moitié du territoire c'est des parcs ou de la forêt.
03:20 - Parfait. On y vient comment ? Autoroute ? RER ?
03:23 - Oui, on peut venir en RER, on peut y venir par la route.
03:26 - C'est quel RER ? - C'est le D.
03:27 - Ah c'est le D, pardon. - Voilà, avec la gare de Hyères
03:31 et le secteur de la gare d'ailleurs qui va être complètement refait.
03:34 - Très bien. - C'est 20 minutes de Châtelet-les-Halles.
03:35 - D'accord. Valérie Dupont-Aignan, directrice de la fameuse maison Caillebotte,
03:39 est-il vrai qu'on dit que c'est le site impressionniste le plus proche de Paris ?
03:43 - Oui, on a la chance d'avoir ce site le plus proche de Paris
03:47 parce que Gustave Caillebotte et sa famille, le père de Gustave Caillebotte
03:52 avait une fabrique de textiles en Seine-et-Marne
03:56 et il a acheté cette maison très proche de Paris finalement.
03:58 - En quelle année ? - En 1860.
04:01 - Décrivez-nous cet endroit et cette maison.
04:03 Moi je n'y suis jamais allé mais j'ai vu les photos, j'ai vu les vidéos,
04:06 c'est absolument remarquable, c'est sublime.
04:09 - C'est apaisant. - Oui absolument.
04:12 D'ailleurs le logo de la ville c'était la douceur de vivre.
04:15 - Exactement. - Mais depuis Caillebotte d'ailleurs,
04:17 parce que quand on arrive dans ce domaine,
04:20 on est complètement plongé au cœur de l'impressionnisme.
04:23 On a une maison qui a été restaurée par deux propriétaires avant la famille Caillebotte,
04:33 donc au début du 19e siècle, en 1824.
04:39 Et puis c'était Pierre Frédéric Borrel qui a acheté ce domaine.
04:44 Il en a fait ce que c'est aujourd'hui encore,
04:47 c'est-à-dire un petit monde clos avec un voyage autour du monde,
04:51 des fabriques d'ornementation tout le long du chemin de ceinture.
04:54 - Expliquez à nos auditeurs, qu'est-ce que c'est que des fabriques d'ornementation ?
04:56 Ce sont des bâtiments ?
04:58 - Les fabriques d'ornementation ce sont des petites constructions
05:01 dans le parc qui ponctuent la promenade.
05:04 On entre par la rue et ensuite le domaine est tout en profondeur,
05:10 il est longé par la rivière de Lière et tout le long du chemin de ceinture,
05:14 on va découvrir au gré de la promenade et surtout pas d'un même regard,
05:21 parce que l'idée c'était justement de susciter des émotions,
05:24 mais de découvrir aussi ces fabriques d'ornementation.
05:28 On va découvrir ces petites constructions qui évoquent chacune un pays ou un continent.
05:34 - C'était la mode à l'époque de parsemer de beaux parcs avec des petites maisons,
05:38 avec des thèmes en fait ?
05:40 - Oui, c'est le voyage autour du monde qu'on propose aux visiteurs.
05:44 On arrive avec l'exèdre qui évoque la Grèce antique, dans la cour d'honneur.
05:50 L'exèdre c'est un lieu où les penseurs et les philosophes se réunissaient,
05:57 donc c'est un exèdre juste en face de la maison.
06:01 Ensuite on a la façade ouest de la maison qui a des colonnades et qui est une façade paladienne,
06:08 donc on évoque l'Italie et l'Antique.
06:12 Et ensuite dans le parc on a un kiosque oriental qui surmonte une glacière.
06:19 Le kiosque oriental bien sûr évoque la route de la Soie.
06:24 On a un banc ouvert japonais qui était une nouveauté, une curiosité de l'époque.
06:30 À partir de l'exposition universelle de 1867, on découvre le Japon, le japonisme, l'art du Japon.
06:36 Et toutes les maisons bourgeoises ont envie d'avoir un banc ouvert japonais dans leur parc,
06:42 puisque ce banc ouvert japonais qui s'appelle Koretsi en japonais, pardon de mon accent,
06:48 permettait aux visiteurs d'attendre la maîtresse de maison qui préparait la cérémonie du thé.
06:55 - Ça se fait encore ça ? Vous le préparez le thé pour Valérie ?
06:58 - Alors au salon de thé maintenant on a le café Gustave, il fait ça très bien.
07:02 - Très bien, on en parlera du café Gustave aussi.
07:06 - Et ensuite donc pour continuer la promenade on a une chaumière normande,
07:13 parce que les caillebottes étaient aussi originaire de Normandie.
07:17 Et puis une chapelle, alors la famille caillebotte qui a restauré une chapelle
07:24 sur l'endroit même d'une ancienne construction,
07:28 parce qu'il y avait une fontaine avec une pièce d'eau qui était en ruine.
07:31 Et la famille caillebotte dont le fils d'un premier lit était devenu prêtre,
07:36 a voulu installer cette chapelle et qui a d'ailleurs...
07:39 L'hôtel a été consacré, la chapelle a été utilisée par la famille très longtemps
07:43 et jusqu'à aujourd'hui l'hôtel est consacré.
07:45 - Donc on a l'impression quand on rentre dans ce domaine
07:47 qu'on se trouve dans un tableau impressionniste qui n'a pas bougé depuis 1860.
07:52 On est vraiment dans ce décor-là qui a inspiré Caillebotte.
07:55 - Oui d'autant plus que quand on va vers le fond du parc on arrive au potager
07:59 qui a été peint par Caillebotte. - Qui est clos de mur j'ai vu, magnifique.
08:02 - Qui est clos de mur, aujourd'hui il nous en reste qu'un tiers,
08:05 mais Caillebotte a pu peindre ce potager avec les alignements de cloche,
08:09 avec ses frères en jardinier pieds nus dans le parc avec leurs arrosoirs.
08:14 Le décor n'a pas changé, c'est ça qui est aussi très charmant.
08:18 Donc on a le potager, on a la rivière aussi,
08:21 qui a été vraiment un des motifs particuliers de Caillebotte,
08:26 avec un embarcadère où on peut faire de la barque le week-end et puis à partir de juin.
08:34 - Où il s'est peint beaucoup avec ses frères et ses amis,
08:37 en train de jogger sur des périssoires,
08:39 une espèce de barque un peu longue là où ils avaient des canotiers magnifiques.
08:42 - Oui voilà, il faut dire que Caillebotte avait des frères,
08:46 il était lui-même en pension pendant l'année à Paris au lycée Michelet,
08:50 qui était l'annexe du lycée Louis-le-Grand à Venves.
08:56 Et donc dans ce lycée là, qui est très en avance,
09:00 il y a une éducation qui est portée aussi sur l'hygiénisme, le sport,
09:06 et les petits Caillebottes qui arrivent pendant les vacances intermédiaires et pendant l'été,
09:14 vont utiliser cette rivière pour plonger, pour naviguer,
09:18 et c'est là que Caillebotte, Gustave, va avoir le goût de la navigation.
09:24 - C'est vraiment un merveilleux endroit.
09:25 Olivier Clodon, maire de Hyères, est-ce que vous avez voulu préserver cette petite pépite
09:29 et en faire ce qu'elle est aujourd'hui ?
09:31 C'est important pour la ville de Hyères d'avoir cet endroit,
09:34 de le garder, de le conserver, de le restaurer, de l'aimer, de le chérir ?
09:38 - C'est primordial, parce que d'abord c'est une chance inouïe pour une ville
09:42 d'avoir un témoignage du passé et un site culturel de cette ampleur-là.
09:48 - Oui, de cette importance et de ce renom.
09:50 - Caillebotte est quand même aujourd'hui reconnue, et de plus en plus d'ailleurs,
09:54 comme un des maîtres de l'impressionnisme.
09:58 Il n'a pas toujours été, mais vraiment, depuis quelques années maintenant,
10:03 de certaines expositions qui ont eu lieu, on découvre ou on redécouvre
10:07 l'artiste majeur qu'il a été.
10:09 Alors pour une ville comme la nôtre, évidemment, c'est top.
10:13 C'est un élément touristique, c'est un élément de renommée,
10:17 très important, et qui justifie les efforts de la ville
10:22 pour à la fois le garder, le conserver, l'améliorer, l'entretenir.
10:26 C'est beaucoup de temps, beaucoup d'argent, beaucoup de travail, et l'animer bien sûr.
10:30 - On va marquer une petite pause, chers amis, avec vous, on va reparler,
10:33 et continuer à parler de hier et de la Maison Caillebotte,
10:35 où de formidables expositions vont s'y dérouler dans quelques temps.
10:38 On vous dit tout à tout de suite.
10:40 - Sud Radio, la France à découvrir, Christophe Gickel.
10:44 - Et nous sommes dans l'Essonne, nous sommes hier à 20 km au sud-est de Paris
10:48 pour découvrir le Domaine Caillebotte avec Valérie Dupont-Aignan,
10:51 directrice de la Maison Caillebotte et commissaire de cette exposition
10:54 dont on va vous parler, "Présence, trésor photographique"
10:57 de la collection "Gilman et Gonzales Falla",
11:00 une exposition majeure dans l'art de la photographie.
11:03 Et nous sommes aussi avec Olivier Clodon, maire de Hierre dans l'Essonne.
11:06 On parlait du Domaine Caillebotte, monsieur le maire.
11:09 Évidemment que c'est un endroit touristique fort apprécié des hierrois,
11:13 et des gens qui viennent tout autour. Est-ce qu'on peut parler de la rivière ?
11:16 Est-ce qu'elle est propre ? Est-ce qu'on peut s'y baigner ?
11:18 Est-ce qu'on y fait toujours du cabotage ?
11:20 - Alors, on peut s'y baigner... - Il y a un embarcadère au bout du domaine.
11:24 On peut s'y baigner, mais ce n'est pas l'usage le plus important.
11:28 En revanche, on peut y faire du canotage, comme au temps de Caillebotte,
11:31 puisqu'on a effectivement un embarcadère,
11:34 et on a des barques qui sont disponibles, notamment l'été,
11:37 pour les visiteurs qui veulent ponctuer ou continuer et poursuivre la visite du parc
11:44 par une promenade en barque. C'est très bucolique, c'est très sympa,
11:49 et ça marche très bien.
11:51 - On est en immersion et en déconnexion, quand on vient à l'hier ?
11:54 - On est totalement en immersion et en déconnexion.
11:56 On vit avec Caillebotte, quand on est dans le parc Caillebotte, en tout cas.
12:00 Et dans la ville, on est aussi en déconnexion,
12:03 parce que c'est la nature ou c'est la campagne à la ville, hier.
12:07 - Alors, Valéry Dupont-Aignan, pour ceux qui ne connaissent pas encore,
12:10 et celles qui ne connaissent pas encore tout à fait Gustave Caillebotte,
12:13 resitue un petit peu les choses. Il a peint plus de 700 tableaux,
12:16 dans beaucoup de grands formats, 695, un truc comme ça,
12:19 à la maison Caillebotte.
12:21 Et on peut les voir partout dans le monde, c'est ça qui est incroyable.
12:24 On peut les voir beaucoup aux Etats-Unis, où il a eu une carrière fulgurante.
12:27 - Alors, Caillebotte a été moins connu au départ en France,
12:31 parce que d'abord, il est mort jeune.
12:34 - Oui, 45 ans.
12:35 - 45 ans, il est mort brutalement, sans doute d'un AVC, on dirait aujourd'hui.
12:40 - C'est possible, oui.
12:41 - Et il avait déjà peint environ 700 toiles, souvent des grands formats,
12:47 parce qu'il se renouvelait à chaque salon, à chaque exposition qu'il organisait,
12:52 ou qu'il organisait avec ses amis.
12:55 Il trouvait des thématiques nouvelles, des formats.
12:58 - Ses amis, c'était Degas, Monet...
13:01 - Oui, Degas, Monet, très ami de Monet, très proche de Monet.
13:05 - Oui, ils ont partagé un studio.
13:06 - Ciclé, Pissarro, Renoir, bien sûr, qui a été son exécuteur testamentaire avec son frère.
13:11 - Et pourtant, Caillebotte, au départ, il n'a pas été apprécié dans le premier salon.
13:15 - Dans le premier salon, il n'a pas figuré en 1874, parce qu'il venait de perdre son père.
13:22 Ce n'était pas tellement favorable pour lui, sans doute.
13:27 Mais il a été très, très conquis par cette nouvelle peinture qu'il y a vue,
13:31 accrochée au mur, parce qu'il était aussi mécène.
13:34 Il achetait des tableaux à ses amis pour les soutenir,
13:37 parce qu'il croyait à cette nouvelle peinture.
13:39 A l'époque, ce n'est pas encore l'impressionnisme, on l'appelle la nouvelle peinture.
13:42 C'est avec "Impression, soleil levant", le tableau de Monet,
13:45 qu'on va découvrir le mot "impressionnisme", qui est plutôt railleur à l'époque.
13:49 - Oui, c'est ça. - C'est plutôt critique. - On s'en moque.
13:51 - Voilà. Donc, il va découvrir cette nouvelle peinture, et il se dit qu'il y a quelque chose de nouveau.
13:56 Lui, qui avait eu une formation académique au Beaux-Arts,
14:00 il avait suivi les cours de l'atelier de Léon Baudin,
14:03 et il travaillait, il a d'ailleurs continué toute sa vie,
14:07 à travailler aussi dans son atelier, et puis en plein air.
14:11 Donc, il découvre cette peinture, il la trouve formidable,
14:14 et il se dit que c'est ça qu'il faut faire.
14:16 Et là, pour l'exposition suivante, qu'il va organiser d'ailleurs en 1876,
14:22 il va présenter aussi des tableaux qui représentent tout ça.
14:28 - Alors, quel est son tableau le plus célèbre, le plus connu ?
14:30 - Aujourd'hui, je pense que c'est les raboteurs de parquet en France.
14:34 Oui, c'est sûr que c'est le joyau du musée d'Orsay.
14:37 Je crois que c'est la carte postale la plus achetée au musée d'Orsay.
14:40 Et c'est un très très beau tableau, parce que c'est un tableau aussi qui représente...
14:45 - On y voit trois hommes qui rabotent un parquet.
14:47 - Trois hommes en train de raboter un parquet, tout simplement.
14:49 Mais c'est la première fois qu'on montre aussi un sujet social dans la peinture.
14:55 Et de cette manière-là, avec aussi un niveau de lecture,
14:59 enfin de vision assez bas, en contre-plongée, c'est une innovation totale.
15:06 - Complètement. Et d'ailleurs, il s'est fait bouder à l'époque.
15:07 On lui a dit "Monsieur, écoutez, plutôt que de peindre des raboteurs de parquet, faites une autre chose".
15:11 - Non mais il n'est pas du tout apprécié, il n'est pas du tout reconnu.
15:14 Mais il est reconnu par ses amis, qui comptent sur lui vraiment en qualité d'artiste
15:22 et aussi en qualité de mécène, parce qu'il va les soutenir toute sa vie.
15:27 Il va acheter les toiles de ses amis pour conserver leur cote,
15:31 ou en tout cas ne pas la faire baisser.
15:33 Et il va constituer une très très belle collection, d'ailleurs, qu'il donnera à sa mort,
15:41 qu'il lèguera à sa mort à l'État français, dans laquelle il n'y avait pas d'œuvre de Caillebotte.
15:47 Vous voyez, il ne s'intéressait qu'aux autres.
15:49 C'était une personne vraiment très très généreuse, un artiste majeur, un mécène engagé.
15:55 - Et éclairé. - Et éclairé aussi.
15:58 On parlait de ces tableaux les plus connus.
16:03 Peut-être qu'aux États-Unis, on connaît davantage à Chicago le tableau du Art Institute.
16:09 On voit un couple sous un parapluie au carrefour de la rue de Turin,
16:18 avec toujours des perspectives très élargies, parce que Caillebotte connaît la perspective,
16:22 il connaît toutes les règles, mais il va s'en détacher et s'en affranchir
16:27 pour pouvoir créer ses propres perspectives dans les rues, dans la rivière.
16:31 Il y a plutôt deux Caillebottes.
16:34 Il y a le Caillebotte à la campagne et le Caillebotte de Paris, du Paris moderne.
16:39 Donc nous, on a la chance d'être l'atelier de plein air de Caillebotte
16:44 pendant ses premières années ailleurs.
16:47 Et il a peint, comme vous disiez tout à l'heure, plus de 80 toiles très belles sur le domaine,
16:54 et notamment autour de la rivière, des reflets.
16:57 Et pas seulement, aussi dans Paris.
16:59 Moi je me souviens d'une toile qui s'appelle "Le jeune homme à sa fenêtre",
17:01 où on voit les boulevards Haussmann.
17:04 Et il va peindre aussi ses tableaux parisiens, parce qu'il a aussi une vie à Paris.
17:09 Il faut dire que son père est un homme qui a construit une grande fortune
17:16 à partir de son entreprise de textile.
17:19 Il est devenu promoteur immobilier, il a acheté de nombreuses maisons dans la plaine Monsault.
17:24 Et les Caillebottes ont la chance de vivre dans le quartier haussmannien de l'Opéra,
17:29 où il peut peindre des balcons en contre-plongée.
17:33 Il va aimer tous ces nouveaux points de vue qu'il va tester.
17:37 C'est vraiment un regard moderne.
17:40 Je crois que toute la famille de Caillebottes de cette période a vraiment un regard moderne.
17:47 C'est une famille dans la modernité de son époque.
17:50 Et on peut dire aussi que c'est un artiste qui va faire le lien avec l'univers photographique.
17:54 Et justement on va en parler tout à l'heure de cet univers photographique
17:56 que vous avez déjà accroché.
17:58 Oui, tout est prêt.
18:00 Everything is ready.
18:02 J'espère.
18:03 Olivier Clodon, maire d'Oyère, on parlait tout à l'heure de la belle histoire du domaine Caillebotte.
18:08 Est-ce qu'on peut parler de la belle histoire du château de Budé ?
18:11 Ce beau château avec une façade en briques rouges,
18:13 qui a été abandonné pendant 50 ans,
18:16 qui a retrouvé son éclat,
18:18 qui a été racheté à la Fondation Pompidou,
18:20 et qui aujourd'hui, il y a 14 appartements à l'intérieur.
18:22 Racontez-nous cette histoire formidable.
18:24 C'est un peu une histoire de mécénat aussi.
18:26 C'est un peu l'histoire de mécénat.
18:27 En tout cas c'est une très belle histoire.
18:29 Vous voyez, comme quand les planètes se...
18:31 C'est vrai.
18:32 Mais il y a des planètes particulières qui s'alignent au-dessus d'Oyère.
18:34 Je pense.
18:36 C'est une histoire très belle et très simple.
18:39 Il y avait en centre-ville...
18:42 Il faut préciser que l'intérêt aussi de Caillebotte,
18:45 c'est que le parc Caillebotte, la maison Caillebotte,
18:47 est en plein centre-ville d'Oyère.
18:48 Ce n'est pas un parc qui est en périphérie,
18:50 ou qui serait un peu loin de tout.
18:51 Et il est ouvert toute l'année.
18:52 Il est ouvert toute l'année.
18:53 C'est un domaine communal.
18:54 Absolument.
18:55 Et il est au cœur de la ville.
18:56 Et au cœur de la ville, il y a un autre endroit
18:59 qui est assez intéressant.
19:00 C'est un château médiéval,
19:01 qui s'appelle effectivement le château Budé,
19:04 à l'abandon depuis des décennies,
19:06 parce que c'est la fondation Pompidou,
19:08 pour ne pas la nommer,
19:09 qui avait acquis ce château,
19:10 mais qui n'a pas trouvé de destination.
19:14 Et puis à côté, il y avait un grand terrain,
19:17 qui était propriété d'une famille,
19:18 une famille qui ne souhaitait pas non plus
19:20 ni utiliser, ni entretenir,
19:23 mais en tout cas, pas non plus vendre ce terrain.
19:25 Et puis en 2018, il y a eu une conjonction de planètes,
19:29 avec une dame...
19:30 Qui vient vous voir dans votre bureau.
19:32 Qui vient me voir dans mon bureau,
19:34 qui est une dame qui est dans la finance,
19:37 qui me dit, voilà, moi je me suis promené
19:40 dans votre ville ce matin.
19:43 Elle a débarqué comme ça,
19:45 et j'ai été conquise par la ville,
19:48 et je voudrais investir.
19:51 Est-ce qu'il y a en ce moment des biens à vendre chez vous ?
19:54 Moi je pensais à des biens classiques.
19:57 Alors je lui parle des agences immobilières
19:59 qu'on a dans la commune,
20:00 et puis je dis, mais plus sous forme de boutade,
20:03 et je lui dis, si vous aimez vraiment le patrimoine,
20:06 j'ai un château au Bédiéval,
20:08 dont la ville n'est pas propriétaire,
20:10 mais qui est à vendre.
20:12 Et je l'ai revue deux mois plus tard,
20:14 et deux mois plus tard,
20:16 elle avait pris contact avec la Fondation Compidou,
20:18 et elle a acheté le château.
20:19 Et la deuxième fois que je l'ai vue,
20:20 elle m'a dit, écoutez, je sais que vous êtes très regardant
20:23 sur la ville, la façon dont la ville est rénovée,
20:26 aménagée, etc.
20:28 Moi, j'achète le château,
20:30 je signe dans quelques jours.
20:32 En revanche, je n'ai pas de temps à consacrer
20:35 à la rénovation du château.
20:38 Alors je lui ai proposé un deal,
20:40 très simple, je lui ai dit, écoutez, c'est à vous.
20:42 Donc en gros, vous financez,
20:44 et puis moi je gère, enfin moi,
20:46 avec les services municipaux.
20:48 - Comme un maître d'œuvre, en fait.
20:49 - Exactement, la qualité des travaux.
20:51 Et on a fait cette rénovation ensemble
20:52 pendant deux ans et demi.
20:54 Et elle a tenu parole.
20:57 Et aujourd'hui, le château est totalement rénové
21:00 et habité, effectivement.
21:02 Il y a 14 appartements, tous uniques,
21:04 puisque dans chacun des 14 appartements,
21:06 il y a un élément historique du château.
21:09 - Oui, cette dame, elle a fait une rénovation intelligente.
21:12 - Elle est très attachée au patrimoine.
21:14 - Absolument.
21:15 - Et donc elle a créé 14 appartements,
21:17 14 lieux uniques.
21:19 - C'est ça.
21:20 - Et puis magiques, parce que c'est...
21:22 - Carrément, oui.
21:23 - Ça peut être une cheminée,
21:25 ça peut être un élément de plafond,
21:27 ça peut être un élément du sol,
21:29 ça peut être une niche.
21:31 Et chaque appartement a son...
21:33 - Sa signature historique.
21:34 - Sa spécificité, oui, sa signature historique.
21:36 - C'est drôlement bien, cette histoire.
21:37 - Oui, c'est une très belle histoire.
21:38 - Donc là, aujourd'hui, il y a 14 personnes,
21:39 14 familles, 14 coupes qui habitent dans ce château.
21:40 - 14 familles qui sont, je peux vous dire,
21:41 très, très, très, très heureuses.
21:42 - Qui ne sont pas prêtes de partir.
21:43 - Qui ne sont pas prêtes de partir.
21:44 Il y a eu plus de 500 dossiers de déposés.
21:46 - Oui, vous m'avez dit ça.
21:47 - Plus de 500 dossiers déposés et pour 14 replus.
21:49 - Oui, 14 heureuses.
21:50 - C'est une très belle histoire.
21:51 - 14 chanceux.
21:52 - Oui, Valérie ?
21:53 - Et il faut rappeler aussi que le château Budé
21:56 avait dans son domaine complet
21:59 la partie de la maison Caillebotte.
22:02 - Absolument.
22:03 - Parce que le fief séniorial du château,
22:06 qu'on appelle Budé,
22:07 parce que un des propriétaires s'appelait Dreux Budé,
22:12 donc faisait partie...
22:14 La maison Caillebotte faisait partie du domaine du château.
22:18 - Absolument.
22:19 - Et donc tout est lié, en fait, dans ce cœur de ville.
22:23 - Et puis dans le parc Budé qui joux le château,
22:27 il y a une grotte monumentale qui est ouverte une fois par mois
22:30 et je vous invite à découvrir aussi en même temps que...
22:32 - Alors on va aussi parler de la grotte.
22:33 - ... en même temps que le parc Caillebotte.
22:34 - On va parler de ce peintre danois aussi
22:35 qui a réussi à rester dans Châtea.
22:36 - Ah oui ?
22:37 - Et c'est une belle histoire.
22:38 Il n'y a que des belles histoires ailleurs.
22:39 Restez avec nous, chers amis.
22:40 On continue à parler de la maison Caillebotte
22:41 de cette petite ville au début, monsieur le maire, pardon,
22:44 de cette belle ville de 30 000 habitants.
22:46 À 20 minutes de Paris, à tout de suite.
22:48 - Sud Radio, la France à découvrir.
22:50 Christophe Gickel.
22:52 - Et nous sommes avec nos amis autour de cette table
22:54 pour évoquer la ville de Hyères
22:56 et puis ce magnifique domaine, le domaine Caillebotte,
23:00 avec Valérie Dupont-Aignan qui en est la directrice
23:02 et la commissaire de l'exposition Présence, Trésor Photographique
23:05 de cette collection Gilman et Gonzales-Fa
23:07 dont on va vous parler tout de suite,
23:08 et Olivier Claudon qui est le maire de Hyères
23:10 qui nous raconte de très belles histoires sur sa ville
23:12 parce qu'il y a un alignement de planètes
23:14 quand même bénéfique au-dessus de cette bonne ville de Hyères.
23:17 Alors on dit que c'est la ville la plus sûre,
23:18 une des villes les plus sûres de France.
23:19 - Ça l'est.
23:20 - Comment vous avez fait ?
23:21 Vous avez engagé des policiers municipaux, des caméras ?
23:23 - Alors exactement.
23:24 - Il n'y a pas de secret ?
23:25 - Il n'y a pas de secret, c'est très simple.
23:26 D'abord c'est une ville qui est quasiment sous caméra.
23:29 Il y a 300 caméras aujourd'hui à Hyères.
23:31 Et puis il y a des policiers municipaux armés, 26.
23:35 C'est-à-dire ce qui permet d'assurer le jour et la nuit.
23:37 Donc une présence policière de jour et de nuit
23:40 avec des policiers armés qui peuvent intervenir.
23:43 Et puis ce qu'on appelle un centre de supervision urbain,
23:46 un CSU, un endroit où toutes les caméras,
23:49 parce que c'est bien d'avoir des caméras,
23:51 mais il faut avoir des gens aussi qui regardent les écrans derrière.
23:53 - Bien sûr.
23:54 - Donc il y a chez nous 24h/24 et 7j/7 des gens qui regardent les caméras.
23:58 Et le principe est très simple.
24:00 Quand on aperçoit quelque chose qui ne va pas en ville,
24:03 par exemple une tentative de vol de voiture,
24:05 on aperçoit à la caméra,
24:07 la personne qui est derrière l'écran prévient la patrouille,
24:09 la patrouille intervient avant que la voiture soit volée.
24:12 - Est-il vrai qu'à Hyères, il y a 30 médecins pour 30 000 habitants,
24:14 ce qui est aussi exceptionnel en France ?
24:16 - Oui, il y a 30 médecins pour 30 000 habitants parce qu'on a fait de la...
24:18 - Alors ça, comment vous avez fait pour les garderies ?
24:20 - On a décidé de prendre le problème à bras-le-corps.
24:22 On fait les choses par nous-mêmes à Hyères.
24:24 On aime bien faire les choses par nous-mêmes.
24:25 C'est vrai pour la sécurité, mais c'est vrai pour la santé.
24:27 Donc on a créé deux cabinets médicaux municipaux,
24:31 il y a trois ans maintenant,
24:33 dans lesquels on a installé des médecins
24:35 qu'on est allés chercher à l'extérieur de la ville
24:38 et qui ont choisi la ville justement pour la sécurité.
24:41 En fait, les médecins qui sont venus chez nous,
24:43 c'est des médecins qui s'étaient fait braquer, agresser,
24:46 une fois, deux fois, et qui sont venus chez nous.
24:48 Donc on met des locaux à disposition,
24:50 des médecins, des locaux entièrement équipés,
24:52 salle d'attente, cabinet médical,
24:55 qu'on dissémine comme ça dans toute la ville.
24:57 Donc on a pu garder notre médecine de proximité,
24:59 y compris avec des médecins que j'appelle un peu à l'ancienne,
25:02 qui ne sont pas forcément à la mode aujourd'hui,
25:04 mais vous savez, ceux qui vont encore visiter les malades chez eux
25:07 quand un malade ne peut pas se déplacer.
25:09 On tient beaucoup à ça, à la proximité,
25:11 et puis c'est le patient qui est...
25:13 On fait tout pour le patient, c'est le patient qui est roi.
25:15 - C'est une petite Suisse de l'île de France, hier un peu.
25:17 - C'est un peu ça.
25:19 - C'est calme, c'est reposant, c'est sécurisé.
25:22 Valéry Caillebotte, vous, les choses sérieuses
25:25 vont commencer bientôt, demain,
25:27 avec une exposition exceptionnelle quand même,
25:29 on peut le dire.
25:30 Racontez-nous, parlez-nous de cette exposition.
25:32 - Oui, alors c'est après-demain.
25:34 - Après-demain.
25:35 - Voilà, à partir du 23 mai,
25:38 cette exposition que j'ai intitulée "Présence",
25:43 qui regroupe des trésors photographiques,
25:46 vraiment, d'une collection américaine de photographie,
25:51 qui est la collection Gilman González-Falla.
25:54 On a la chance d'avoir eu accès à cette collection,
25:57 parce que c'est...
25:58 - Elle est majeure, cette collection ?
25:59 - Elle est connue comme la troisième au monde.
26:01 - D'accord, ah oui.
26:02 - Voilà, avec près de 1500 œuvres.
26:05 Madame Gilman est aujourd'hui décédée,
26:07 mais son mari, M. González-Falla,
26:10 continue de la nourrir et d'acheter encore des œuvres.
26:13 Et c'est une passion qu'ils ont initiée ensemble,
26:18 elle, un peu plus tôt, dans les années 70,
26:21 et avec beaucoup d'exigence.
26:23 Avec lui, quand ils se sont rencontrés,
26:26 c'est un deuxième mariage,
26:28 à partir des années 80.
26:30 Et ils ont constitué cette collection méthodiquement,
26:33 mais d'abord avec passion.
26:35 Ce qui les déterminait,
26:39 c'était que une œuvre puisse les enthousiasmer tous les deux.
26:46 Et ils choisissaient ensemble chacune de ces œuvres,
26:49 donc plus de 1500.
26:51 Et parmi ces œuvres,
26:54 j'ai voulu choisir des regards,
26:59 des personnages cadres et serrés,
27:01 des personnages aux regards perdus.
27:05 - C'est le regard qui a un peu dicté votre choix ?
27:08 - Au départ, c'est le regard,
27:10 mais je voulais vraiment présenter des présences,
27:12 au sens de Roland Barthes,
27:15 qui dit que la photographie est un certificat de présence métaphysique.
27:20 C'est à cette citation que j'ai voulu donner vie.
27:25 En choisissant, il y en avait vraiment énormément,
27:28 le choix était difficile aussi.
27:31 - Vous en avez choisi 140 ?
27:33 - J'en ai choisi 140, de 90 artistes différents.
27:36 La plupart, c'est une œuvre par artiste.
27:40 J'ai choisi plusieurs œuvres pour certains artistes,
27:45 forcément, puisque c'était quartier Bresson,
27:48 des artistes que l'on connaît davantage,
27:50 que notre public connaît davantage en France.
27:53 Parmi ces 140, on a quand même 24 femmes artistes,
27:59 parce qu'il y a beaucoup d'artistes photographes femmes.
28:02 Depuis le début de l'histoire de la photographie,
28:04 qui remonte à très peu,
28:06 puisque ça a commencé en 1839,
28:09 le principe photographique a été trouvé en 1839.
28:12 - Les femmes se sont emparées de cette œuvre ?
28:14 - Les femmes se sont aussi emparées de la photographie.
28:17 Parmi ces présences,
28:20 j'ai voulu constituer plusieurs sections dans le parcours.
28:28 Dans chacune des sections,
28:30 on retrouve un peu de l'histoire de la photographie.
28:34 On commence par le portrait,
28:36 avec le premier de Margaret Cameron,
28:40 c'est le portrait de Herschel.
28:42 Herschel, c'est le père de la photographie,
28:44 dans le sens où c'est lui qui a inventé le mot "photographie".
28:47 C'était un astrophysicien qui avait fait énormément de recherches,
28:51 et il a compris le procédé de photographie
28:54 avant Talbot et avant les autres.
28:58 Et puis, on a une section sur les artistes et modèles,
29:04 cette section qui traverse le portrait,
29:08 avec différents temps de la photographie,
29:11 du portrait pictorialiste, un peu comme des peintures,
29:15 c'est le début de l'histoire de la photographie de portrait,
29:19 au portrait plus psychologique ou à l'autoportrait.
29:23 Il y a une autre section qui suit,
29:26 qui est l'Amérique, une Amérique emblématique,
29:29 celle que je vois mais que certains partagent aussi,
29:32 c'est entre grandeur et désenchantement,
29:35 avec plus de photos, plutôt de la photo documentaire,
29:40 avec les photos de Lewis Hine qu'on connaît,
29:43 Léon Levinstein et beaucoup d'autres.
29:46 Donc un parcours aussi qui suit toujours une chronologie,
29:50 mais avec vraiment l'Amérique de Levinstein
29:54 qui photographie la construction de l'Empire State Building
29:58 à New York dans les années 30,
30:00 c'est l'immeuble le plus haut du monde à l'époque,
30:04 c'est la prouesse technologique,
30:06 c'est ce qu'on pourrait appeler le toit du monde.
30:09 Et lui va photographier les ouvriers
30:12 qui travaillent sur les poutres métalliques.
30:15 Et donc à travers Dorothée Lange,
30:18 plusieurs photographes comme ça,
30:20 on va aussi suivre ce parcours photographique
30:23 et avec une très belle photo de Stettner
30:25 face à la skyline à New York,
30:28 face à la rivière et à la skyline de l'autre côté.
30:33 - Une particularité de cette collection,
30:35 c'est que ce sont des photos vintage.
30:37 - Oui. - Ça veut dire quoi vintage ?
30:39 - Je n'ai pas fini sur mes sections.
30:41 - Allez-y, finissez sur les sections,
30:43 allez au bout de votre idée.
30:45 - Les sections suivantes traversent aussi
30:48 la construction des photos à travers les compositions,
30:51 parce que là aussi on a un travail
30:53 sur toutes les compositions photographiques
30:56 et qui vont des superpositions
30:58 de toutes les innovations techniques
31:01 qui vont permettre lors des tirages
31:03 ou au moment de la prise de vue
31:05 de toutes les superpositions, des compositions
31:08 et différents effets.
31:10 Et puis à l'étage,
31:12 on va avoir une petite section sur les enfances.
31:15 C'est un thème très important pour les collectionneurs
31:19 parce qu'eux-mêmes, à deux,
31:21 avec leur famille recomposée,
31:23 ils ont eu neuf enfants.
31:25 Donc ils connaissent cette thématique.
31:27 Et avec de très belles photos de Cameroun aussi
31:31 avec les roses blanches et rouges,
31:34 deux enfants magnifiques
31:36 et des enfants de Salgado,
31:38 Sebastiano Salgado,
31:40 que nos auditeurs sans doute connaissent.
31:42 Deux enfants d'Équateur
31:44 qui ont un regard tellement perçant
31:46 et tellement émouvant
31:48 qu'on peut s'arrêter vraiment longtemps dans cette salle.
31:51 Ensuite, on a une section sur la...
31:54 J'ai bien photophilie, non ?
31:56 - Je vous écoute avec attention !
31:58 - On a une section sur les solitudes,
32:01 c'est plutôt les personnages un peu
32:04 mis en marge de la société.
32:06 Les solitudes, les joies quand même qu'on partage
32:09 avec des moments plus intenses de joie.
32:12 Et puis une section sur la photographie de rue
32:16 avec des photos des rues
32:18 parce que la photographie de rue est aussi
32:20 la photographie humaniste de quartier Bresson
32:22 et de tous ces artistes du début du XXe siècle
32:27 qui est aussi importante.
32:29 Et je finis sur "Miroir du monde"
32:31 avec un petit clin d'œil à une revue
32:34 de publication des photos
32:37 qui s'appelait "Miroir du monde".
32:39 Et c'est les dernières photos, essentiellement en couleur,
32:42 et les dernières acquisitions des collectionneurs.
32:46 - D'accord. Et tout ça en noir et blanc, et tout ça vintage.
32:48 Je vous expliquerai tout à l'heure ce que ça veut dire "vintage".
32:50 Monsieur le maire, on va revenir avec vous sur le château Budé.
32:52 Il y a encore une histoire formidable.
32:54 Ce château médiéval avec une belle façade rouge
32:56 qui est au centre de hier.
32:58 On a découvert un souterrain, paraît-il.
33:00 - Alors oui, on a découvert un souterrain qu'on ne connaissait pas.
33:03 - Comment on l'a découvert ?
33:05 - On l'a découvert par un moyen technique
33:07 que les architectes connaissent bien
33:09 qui s'appelle la biv.
33:11 Grosso modo, on fait passer un scanner.
33:13 Comme si vous emmeniez le château passer un scanner.
33:15 C'est-à-dire que vous voyez l'ensemble des éléments intérieurs.
33:18 Vous voyez à l'intérieur des matériaux.
33:21 - D'accord.
33:22 - Et quand on a réalisé cette opération,
33:24 c'est des capteurs qu'on met un peu partout.
33:26 Il est apparu une cavité assez importante
33:31 à quelques mètres sous le château
33:33 qui n'était sur aucun descriptif, aucune carte.
33:37 On s'est pris à rêver.
33:39 Et moi le premier.
33:40 On me disait qu'on allait peut-être trouver un trésor
33:42 qui fera qu'on pourra faire la gratuité des impôts locaux à hier
33:45 pendant des décennies.
33:47 - Et vous l'auriez fait ça ?
33:49 - Les impôts ne sont pas gratuits, mais on ne les augmente pas.
33:52 En tout cas, depuis des années.
33:54 Plus sérieusement, on a...
33:56 Et c'est marrant d'ailleurs,
33:58 parce qu'on a tous retrouvé notre trame de gamins et d'enfants
34:01 quand on a pu dégager les pierres qui obstruaient cette cavité.
34:07 Et on est tombé sur une porte, une très très vieille porte en bois.
34:11 Il y avait après au-delà d'un mètre de pierre à peu près.
34:14 Et quand on a ouvert la porte, parce qu'on a pu ouvrir la porte,
34:18 on est rentré avec nos lampes électriques.
34:21 Grande déception, la cavité était vide.
34:24 Il s'agit en fait d'un ancien tunnel
34:27 qui avait sans doute été préparé et confectionné
34:30 par les habitants à l'époque au Moyen-Âge
34:33 pour pouvoir peut-être évacuer rapidement le château en façon sécurisée.
34:37 Qui a été bouché et pas de trésor à l'intérieur.
34:40 Mais on est arrivé pendant 48 heures.
34:42 - Il faut continuer de rêver.
34:44 Nous sommes à hier dans l'Essonne
34:46 et nous continuons à parler de la maison Caillebotte,
34:49 cette ville qu'il faut absolument découvrir.
34:51 A tout de suite.
34:52 - Et c'est le domaine Caillebotte à hier
34:59 qui est à l'honneur aujourd'hui avec sa directrice,
35:03 la directrice de la maison Caillebotte, Valérie Dupont-Aignan,
35:06 qui est commissaire de l'exposition Présence Trésor Photographique
35:09 de cette fabuleuse collection Gilman et Gonzales Falla.
35:12 Collection de photographie en noir et blanc, c'est ça Valérie ?
35:15 - Oui.
35:16 - Et vintage, je vous expliquerai ce que ça veut dire vintage.
35:18 Vous voulez tellement me parler de cette exposition
35:20 qui vous tient à cœur.
35:21 Et Olivier Clodon, maire de hier.
35:22 Rapidement, monsieur le maire,
35:23 le programme en juin à hier, quand on veut.
35:26 Les Parisiens qui nous écoutent d'ailleurs.
35:27 D'abord, il y a beaucoup de Parisiens qui se sont installés
35:29 après le Covid, dans le Ville.
35:31 - Il y a beaucoup de Parisiens qui sont venus s'installer effectivement.
35:33 C'est parisien ou première couronne, on va dire, francilienne.
35:36 Parce que hier, je vous disais tout à l'heure
35:38 que c'est une ville nature.
35:39 Il y a beaucoup de parcs, etc.
35:40 Et la pandémie a fait que les gens se sont mis à rechercher
35:44 plus qu'un appartement, une maison avec un petit jardin.
35:49 - On trouve une maison à combien aujourd'hui ?
35:51 - Aujourd'hui, on trouve une belle maison à 500 000 euros.
35:53 - D'accord, avec un jardin ?
35:54 - Oui, avec un jardin, bien sûr.
35:55 - Et 5-6 chambres, quoi ?
35:56 - Oui, 3-4 chambres.
35:58 - 3-4 chambres, d'accord.
35:59 Les grandes dates, c'est quoi ?
36:00 Il y a le feu d'artifice, la fête ?
36:02 - Il y en a plein.
36:03 Il y a d'abord, depuis quelques jours, l'exposition Gilman.
36:07 Ça ne faut pas la manquer.
36:08 On en parle depuis tout à l'heure.
36:09 Mais c'est vrai que c'est une exposition majeure
36:11 pour ceux qui aiment la photo.
36:13 Et même ceux, d'ailleurs, qui simplement aiment l'art.
36:16 Donc ça, c'est d'abord...
36:17 - Et l'exposition Caillebotte continue jusqu'au 30 juin,
36:19 entre ciel et l'eau ?
36:20 - Oui, voilà.
36:21 C'est dans l'atelier.
36:22 - Dans l'atelier, ça.
36:23 - C'est encore une autre exposition dans l'atelier de Caillebotte.
36:25 - Juste en face.
36:26 - Juste en face.
36:27 - L'expo photo.
36:28 Donc vous pouvez tout faire, et le parc.
36:29 Et puis, il y a pas mal de dates.
36:31 Il y a nos scènes musicales ouvertes,
36:32 tous les samedis, des concerts sur le parc-vie du CECF,
36:36 du théâtre de hier.
36:38 Et puis, il y a deux grandes dates.
36:39 Il y a la fête de la ville, qui est un moment toujours majeur.
36:42 - C'est le 15 ?
36:43 - On a 10 000 personnes.
36:44 C'est le 15 juin.
36:45 - 15 juin.
36:46 - Voilà, dans quelques jours.
36:47 Et puis, on fait cette année...
36:48 On tire le feu d'artifice le 13 juillet,
36:51 dans le parc Caillebotte.
36:53 Je vais vous dire si l'écran est joli.
36:56 Et cette année, évidemment, c'est un thème...
36:58 C'est le thème des Jeux olympiques.
36:59 - Oh, c'est étonnant.
37:00 - C'est étonnant.
37:01 On a pas été...
37:02 D'habitude, on est très originaux.
37:03 Là, on a été plutôt...
37:04 On a été un peu moins.
37:05 - D'accord.
37:06 Valérie Dupont-Aignan, continuons à parler de cette exposition
37:09 "Gilman et González Falla".
37:10 Vous nous avez dit qu'il y avait 140 photos accrochées.
37:13 On y voit des artistes, d'ailleurs, qui étaient jeunes à l'époque
37:16 et qui sont devenus célèbres plus tard.
37:18 Qui, par exemple ?
37:19 - Oui, voilà, parce que les...
37:22 Gilman et González Falla choisissaient des artistes...
37:25 Enfin, des photos qui leur plaisaient.
37:27 Et ils se sont concentrés aussi sur la photo contemporaine
37:32 de leur vie, en fait.
37:37 Et ces artistes, je pense...
37:41 Mais il n'est pas présent dans l'exposition.
37:43 Ce qui n'est pas dans la thématique.
37:44 Je pense à Sugimoto, l'artiste japonais,
37:47 qu'ils ont beaucoup soutenu et qu'ils ont acheté très tôt.
37:50 Et ils ont cru en lui.
37:52 Beaucoup d'artistes ont été dans ce cas-là.
37:56 - On y voit Warhol.
37:57 - On y voit Warhol, parce que Madame Gilman
38:00 était une des muses de Warhol.
38:02 Elle était très proche de Warhol.
38:03 Et pour la petite histoire, c'est la seule
38:05 dont il n'est pas dit de mal dans ses mémoires.
38:07 Donc, elle l'avait connue à la Factory.
38:11 C'était cette pépinière d'artistes
38:13 qu'il avait créée lui-même.
38:16 Et d'ailleurs, il a fait son portrait.
38:18 Et dans l'exposition, on a quatre Polaroïds
38:21 qu'il a pris de Sondra Gilman
38:24 pour réaliser son portrait.
38:26 Et il a réalisé trois portraits dans la famille.
38:29 Deux portraits de Sondra
38:31 et un de son premier époux, M. Charles Gilman.
38:34 - Le roi du Pola.
38:36 - Voilà, oui.
38:37 - Warhol.
38:38 - Warhol, c'était justement un tirage unique.
38:40 Le Polaroïd, un tirage unique.
38:42 Et on allait parler des tirages vintage.
38:47 - Vintage, oui.
38:48 - Les tirages vintage, ce sont des tirages d'époque.
38:52 C'est-à-dire que c'est l'artiste
38:54 qui les a tirés lui-même, s'il est tireur.
38:57 Les tirages de photos argentiques.
38:59 Ou alors, il les a tirés dans les cinq ans
39:02 de la photographie qui a été prise.
39:04 - D'accord, c'est une règle.
39:05 - Voilà, oui, c'est cinq ans.
39:07 Et ça peut être le tirage par l'artiste,
39:10 ou alors par son laboratoire de développement.
39:13 - Attitré, oui.
39:14 - Mais...
39:15 - Sous son contrôle.
39:16 - Sous son contrôle, dans les cinq ans.
39:17 - Donc il vaut...
39:18 C'est une façon de signer sa patte, en fait.
39:21 - Voilà, en général, l'artiste
39:24 tire son oeuvre assez rapidement.
39:28 Mais il arrive que l'artiste tire aussi lui-même
39:31 après les cinq ans.
39:32 - D'accord.
39:33 - Donc il y a deux photos comme ça dans l'exposition
39:35 où l'artiste va effectuer le tirage,
39:38 mais un petit peu plus tardivement.
39:40 - Alors dans les grandes signatures,
39:41 il y a Arbus et Brassaï, Cartier-Bresson, Doisneau.
39:43 Qu'est-ce qu'il y a d'autre ?
39:44 Cunningham ?
39:45 - Il y a Levenstein, Lewis Hine.
39:48 Beaucoup d'artistes.
39:49 Alors on connaît beaucoup de grands noms américains
39:52 parce que bien sûr, c'était des collectionneurs américains.
39:55 Mais il n'y a pas que eux.
39:57 Il y a aussi des artistes français.
40:00 Cartier-Bresson, Doisneau, Willy O'Ronnis.
40:03 On a Jean Moral aussi,
40:05 qu'on revoit maintenant beaucoup dans les expositions.
40:09 On a vraiment beaucoup d'artistes.
40:13 Et beaucoup d'artistes sud-américains
40:15 parce que le collectionneur lui-même
40:18 était d'origine cubaine.
40:20 C'est-à-dire qu'il avait fui Cuba avec sa famille
40:23 au moment de la révolution.
40:25 Et il s'était installé au Texas.
40:27 Et après, il a fait fortune
40:29 parce qu'il est devenu l'avocat au Texas
40:32 des compagnies pétrolières notamment.
40:34 Et comme c'est un homme remarquable,
40:38 avec beaucoup d'intelligence.
40:40 Mais il a toujours eu...
40:42 Quand ils ont quitté Cuba,
40:45 avec ses parents, très rapidement,
40:47 ils se sont dit "Qu'est-ce qu'on emporte ?"
40:49 Et leur mère leur a dit
40:51 "On emporte l'appareil photo."
40:53 Et là, pareil.
40:55 Cette passion commune,
40:58 elle est liée aussi à une expérience personnelle
41:03 des deux côtés.
41:05 Celso González Valla apprécie beaucoup aussi
41:09 et soutient beaucoup les artistes sud-américains.
41:12 Il va souvent au Salon de Mexico.
41:16 Il est tout le temps en Espagne.
41:19 Et il continue vraiment, avec son drame,
41:23 de le faire aussi,
41:25 d'acheter et de soutenir des artistes sud-américains.
41:28 On a Alvarez Bravo,
41:30 on a Mexicain Graciela Iturbide,
41:34 on a des artistes comme González Palma,
41:37 beaucoup d'autres aussi.
41:39 Il y en a 90, je ne vais pas tous les citer,
41:41 mais il faut venir les découvrir.
41:43 Je vous assure que ça vaut la peine.
41:45 - Jusqu'au 22 septembre.
41:47 - Et l'autre exposition, Caillebotte,
41:49 c'est jusqu'à quand ? 30 juin ?
41:51 - Pour l'exposition Caillebotte dans l'atelier,
41:53 on a quelques oeuvres de Caillebotte
41:55 mais qui sont vraiment charmantes
41:57 dans l'atelier de la maison.
41:59 C'est jusqu'au 30 juin prochain.
42:01 C'est très court,
42:03 parce que les musées ne prêtent plus
42:05 pendant la période des Jeux olympiques.
42:07 C'est pour ça qu'on a été obligé
42:09 d'arrêter au 30 juin.
42:11 Toutes les oeuvres doivent être entrées
42:13 au 30 juin,
42:15 en tout cas juste après.
42:17 - Et l'expo photo, elle est à la ferme Ornay.
42:19 - Et on a aussi dans ce domaine
42:21 une orangerie,
42:23 une autre fabrique d'ornementation
42:25 dont je n'ai pas parlé tout à l'heure,
42:27 mais qui était bien sûr dédiée
42:29 à la protection des orangées
42:31 pendant les frimas,
42:33 et qui est aujourd'hui
42:35 ouverte aux artistes
42:37 plutôt contemporains
42:39 et qui présente cette année
42:41 deux artistes.
42:43 Jusqu'au 23 juin prochain,
42:45 on a Béatrice Helg,
42:47 qui est une photographe aussi suisse,
42:49 qui elle ne réalise pas
42:51 de portraits,
42:53 mais qui crée des mondes
42:55 construits et qu'elle photographie
42:57 avec...
42:59 Elle les crée
43:01 avec des matériaux assez bruts
43:03 et elle les photographie ensuite
43:05 et les effets de lumière sont vraiment saisissants
43:07 et ça donne des très grands formats.
43:09 On a peu de photos
43:11 mais en grand format et l'effet
43:13 est vraiment très très beau.
43:15 Elle réalise des séries,
43:17 donc elle travaille par séries et là elle nous présente
43:19 Béatrice Helg, qui est une artiste suisse.
43:21 - Dans l'orangerie.
43:23 Et il y a aussi des dessins à l'encre.
43:25 - Et on va continuer notre programmation
43:27 avec Ofer Joseph,
43:29 qui est un artiste
43:31 qui a fait les Beaux-Arts de Paris
43:33 à l'âge de 17 ans
43:35 et qui a eu sa première dérogation
43:37 au Beaux-Arts de Paris pour pouvoir faire ses études
43:39 et qui crée
43:41 ses propres mondes, alors lui, à l'encre.
43:43 Il dessine à l'encre de Chine
43:45 donc c'est tout en noir et blanc
43:47 et son monde qui est assez
43:49 railleur, un peu noir
43:51 mais en même temps très tendre
43:53 vaut vraiment la peine d'être découvert.
43:55 On peut le
43:57 rapprocher de
43:59 Félicien Rops,
44:01 Odilon Rodon,
44:03 de Daumier, enfin il est très très sarcastique
44:05 sur l'humanité
44:07 et il aime beaucoup les animaux
44:09 donc les animaux sont
44:11 presque davantage magnifiés
44:13 que les hommes dans ses œuvres
44:15 mais ça vaut vraiment la peine aussi de le découvrir.
44:17 - Je crois que vous avez bien vendu le projet Valérie.
44:19 Je crois que la maison
44:21 Caillebotte, il y a quatre expos en une en fait,
44:23 il y a un domaine formidable
44:25 où il faut absolument aller voir et vous nous invitez à y aller
44:27 dès ce week-end, le week-end prochain,
44:29 tous les week-ends, les jours.
44:31 C'est ouvert tous les jours ?
44:33 - Tout l'année,
44:35 durant la période
44:37 de la saison,
44:39 c'est ouvert tous les après-midi sauf le lundi
44:41 et entre novembre
44:43 et mars c'est ouvert les week-ends
44:45 seulement et tous les jours fériés.
44:47 Donc venez profiter de vos jours fériés
44:49 à la maison Caillebotte
44:51 autour de cette expérience aussi.
44:53 - De ce domaine, absolument.
44:55 Unique au monde, unique en tout cas en région parisienne.
44:57 - Absolument et on a même un café-restaurant
44:59 qui est formidable. - Qui s'appelle comment ?
45:01 - Café Gustave. - Qui est ouvert en ce moment
45:03 et où on trouve des choses sans limite.
45:05 - Peut-être qu'on peut parler des papilles impressionnistes.
45:07 - Vous avez 30 secondes Valérie.
45:09 - Est-ce que vous pensez que c'est possible ?
45:11 - Pour les papilles impressionnistes, on aura
45:13 tout le mois de juin un menu impressionniste
45:15 qui sera servi au Café Gustave
45:17 au sein de la maison Caillebotte.
45:19 Donc venez le tester, ça vaut la peine.
45:21 Il y en aura aussi dans la ville mais surtout
45:23 au Café Gustave parce que j'en parle ici.
45:25 Venez goûter le menu
45:27 des papilles impressionnistes.
45:29 - Qu'est-ce que vous préférez au Café Gustave ?
45:31 - La Pavlova. - Ah bah évidemment.
45:33 Monsieur le maire, on vient à Yerres.
45:35 Qu'est-ce qu'on y fait rapidement en 40 secondes ?
45:37 Du vélo peut-être avec les enfants, avec la famille ?
45:39 - On peut faire plein de choses.
45:41 Il y a des voies vertes, du vélo, il y a des pistes cyclables.
45:43 On peut circuler, on peut aller dans la ville,
45:45 on peut aller un petit peu autour.
45:47 On peut surtout se poser et tout faire à pied.
45:49 À Yerres,
45:51 vous avez une concentration
45:53 de parcs et d'activités.
45:55 Vous avez le parc Caillebotte
45:57 qui est en centre-ville.
45:59 Vous avez l'île Ponchoux qui est une île
46:01 très originale qui est à 300 mètres
46:03 à pied du parc Caillebotte.
46:05 Vous avez le parc Budé avec sa grotte
46:07 monumentale. Et puis vous avez des cafés,
46:09 vous avez des brasseries, vous avez des commerces.
46:11 Vous pouvez passer la journée très facilement.
46:13 - Très bien. Merci à tous d'avoir participé
46:15 à cette émission. Vous voulez rajouter quelque chose Valérie ?
46:17 - Oui Olivier, on est sur le
46:19 parcours de la Scandibérique,
46:21 la route à vélo. - Ah oui bien sûr.
46:23 - C'est très important et on est aussi sur le parcours
46:25 de la Sainte-Jacques de Compostelle. - Absolument.
46:27 - Parce qu'à partir de Montgeron,
46:29 tous ceux qui font le pèlerinage de Saint-Jacques
46:31 par Montgeron ou qui prennent la Scandibérique
46:33 peuvent s'arrêter aussi chez nous.
46:35 - Plein de raisons de venir à Yerres
46:37 et plein de raisons de s'arrêter au domaine Caillebotte
46:39 où l'exposition, rappelez-nous la date
46:41 et le nom. - Du 24,
46:43 elle a commencé le 24 mai
46:45 et elle continuera jusqu'au 22 septembre
46:47 prochain. - Et elle s'appelle
46:49 Présence. - Présence, trésor photographique
46:51 de la collection Guilman González Falla.
46:53 Une très belle exposition de photos. - Et ce serait
46:55 très dommage de la manquer et de manquer
46:57 cette escapade à Yerres et au
46:59 domaine Caillebotte. Merci d'avoir participé à cette émission.
47:01 On se retrouve la semaine prochaine dans
47:03 La France à découvrir pour encore continuer
47:05 à explorer cette belle France que nous aimons tant.
47:07 A bientôt, salut.
47:09 Sud Radio, La France à découvrir
47:11 Christophe Gickel.
47:13 Avec la Maison Caillebotte, le site impressionniste
47:15 le plus proche de Paris à Yerres
47:17 dans les Saônes. - Et Interhome,
47:19 conciergerie spécialiste de la location
47:21 de vacances en France et en Europe.
47:23 Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org

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