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  • 17/05/2024

Aujourd'hui dans "Punchline", Laurence Ferrari et ses invités reviennent sur la tentative d'incendie sur une synagogue de Rouen.
Retrouvez "Punchline" sur : http://www.europe1.fr/emissions/punchline

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Transcription
00:00 A la une, cette attaque contre une synagogue ce matin à Rouen,
00:03 un homme a tenté de brûler le lieu de culte, mais pas seulement, muni d'un couteau,
00:08 il a voulu attaquer les forces de l'ordre, les policiers ont riposté,
00:11 l'assaillant, lui, est mort. Retour sur les faits avec Goderic Bey.
00:15 C'est vers 6h45 que les faits ont eu lieu.
00:21 Selon les premiers éléments, un individu s'est introduit dans la synagogue
00:25 pour y mettre le feu avec un objet incendiaire.
00:27 Selon le procureur de Rouen, grâce aux caméras de vidéosurveillance,
00:31 les policiers et pompiers ont rapidement été prévenus.
00:34 Arrivant sur place, les pompiers et des fonctionnaires de police,
00:37 du service police secours, constatent la présence d'un individu sur le toit de la synagogue
00:44 qui brandit une barre de fer d'une main et un couteau de cuisine de l'autre.
00:48 Alors qu'il saute du toit pour s'en prendre aux forces de l'ordre,
00:51 un policier riposte et fait usage de son arme,
00:54 l'homme est touché à quatre reprises et décède.
00:57 L'incendie a été maîtrisé et aucune victime n'est à déplorer.
01:00 Pour le rabbin de Rouen, c'est un nouvel acte antisémite
01:03 qui vient ébranler la communauté juive.
01:05 C'est terrible, c'est quelque chose de boucversant
01:08 que toute la communauté se sent poignardée au cœur même de leur vie juive.
01:14 Deux enquêtes ont été ouvertes,
01:16 l'une pour incendie volontaire visant un lieu de culte et violence volontaire
01:19 sur personne dépositaire de l'autorité
01:22 et la seconde sur les circonstances du décès de l'individu.
01:26 Alors dans ce contexte, un rassemblement vient tout juste
01:29 de démarrer devant l'hôtel de Ville à Rouen,
01:31 un rassemblement républicain à l'initiative du maire de la ville,
01:34 Jonathan Harfi, vous êtes donc le président du CRIF.
01:37 Depuis ce matin, les témoignages, les réactions s'enchaînent
01:41 avec le sentiment que l'émotion a laissé place à la colère ce soir,
01:45 ce climat de terreur que certains veulent imposer aux Français de confession juive.
01:49 Nous le voyons trop souvent dans l'actualité,
01:52 notamment depuis le 7 octobre.
01:54 Il est temps d'un sursaut, il est temps que la majorité silencieuse se réveille.
01:58 Oui, mais comment ce soir ?
02:00 Oui, il y a un sentiment de colère chez les Français juifs,
02:02 je crois plus largement dans de larges parts de la société française,
02:06 parce que c'est un acte antisémite de plus qui s'inscrit dans une série
02:10 depuis notamment le 7 octobre,
02:12 avec l'explosion du nombre d'actes antisémites à laquelle on est assisté.
02:16 Et il y a le sentiment que la réponse sécuritaire ne suffira pas,
02:19 que la mobilisation des forces publiques est importante,
02:23 mais qu'elle sera insuffisante pour contenir le phénomène incontestablement.
02:27 On a donc besoin d'une réponse de la société civile,
02:29 on a besoin que chacun des Français considère qu'il a un rôle à jouer
02:33 pour dénoncer un propos antisémite quand il l'entend,
02:36 pour décrypter aussi l'antisémitisme comme il l'est,
02:38 c'est-à-dire aujourd'hui, cacher dans des propos haineux vis-à-vis de l'État d'Israël,
02:42 qui se nourrissent de la situation au Proche-Orient,
02:44 parce que le contexte dans lequel nous sommes aujourd'hui,
02:47 c'est effectivement un antisémitisme qui change de visage régulièrement
02:52 pour mieux se cacher aux yeux des gens.
02:54 Finalement, vous demandez effectivement au gouvernement
02:56 de continuer de vous protéger, mais pas seulement,
02:59 c'est à la majorité silencieuse que vous souhaitez vous adresser.
03:02 Bien sûr, je lance un appel à vos téléspectateurs,
03:04 chacun à son niveau peut faire quelque chose.
03:07 On a tous autour de nous des moments, des personnes à qui l'on peut s'adresser
03:13 et à qui on peut dire de prendre conscience de leurs propos.
03:16 Je suis stupéfait de voir aujourd'hui, par exemple sur les réseaux sociaux,
03:20 que lorsqu'il y a un commentaire antisémite,
03:22 il n'y a personne souvent pour y répondre.
03:24 Il suffirait tout simplement que les uns et les autres laissent un mot,
03:27 signalent évidemment, mais aussi répondent,
03:29 parce qu'il faut inverser le climat de terreur.
03:32 Aujourd'hui, l'acte de ce matin, il vient dire aux juifs de France
03:36 qu'il faudrait qu'ils soient intimidés, qu'on vient les menacer
03:39 en leur disant qu'ils n'auraient pas d'avenir ici.
03:40 C'est l'inverse qui doit se passer, il faut que collectivement,
03:42 nous disions aux antisémites que c'est eux qui n'ont pas d'avenir
03:45 dans la société française.
03:46 Un lieu de culte attaqué encore une fois, Louis Dragnel,
03:49 les forces de l'ordre visées, obligées de faire usage de leurs armes,
03:52 nous y reviendrons encore une fois là encore.
03:55 C'est tout un symbole de l'échec français.
03:58 Alors oui, c'est un symbole.
04:00 Je voulais simplement répondre une chose à Yonatan Darfi.
04:03 Moi, je suis d'accord avec vous, il faut un sursaut collectif.
04:05 Mais en fait, parfois, j'ai aussi l'impression qu'on cherche
04:09 à trop responsabiliser les Français.
04:11 Et en fait, la vraie responsabilité, c'est celle de l'État.
04:14 C'est celle de ceux qui décident, ceux qu'on élit, ceux qui votent nos lois.
04:18 Et moi, il y a beaucoup de choses actuellement,
04:19 et je pense que je ne suis pas le seul qui me choque.
04:21 Je vous prends quelques exemples très rapides.
04:24 Les manifestations pro-Palestine avec des slogans antisémites
04:27 devant les universités, les collèges, les lycées, devant Sciences Po.
04:31 Il y avait deux possibilités de gérer la situation en matière d'ordre public.
04:34 Il y avait, on laisse faire la manifestation illégale.
04:38 Et ensuite, si le chef d'établissement demande l'utilisation de la police,
04:43 on utilise les moyens de police et de gendarmerie pour évacuer.
04:45 Il y a une autre possibilité qui aurait pu être utilisée,
04:48 c'était d'empêcher, dès lors qu'il y a un attroupement,
04:51 les gens de se regrouper et permettre à tous les étudiants
04:54 d'aller étudier librement et empêcher tous les slogans antisémites
04:59 d'être émis pendant des journées entières.
05:01 Et ça, c'est un choix que le gouvernement n'a pas fait
05:03 parce qu'ils ont peur de, notamment, la pression estudiantine.
05:07 Quand on voit que la France insoumise fait des dérapages
05:11 quasiment toutes les semaines, quasiment tous les jours,
05:13 systématiquement, ce sont des délits avec des propos antisémites,
05:19 on pourrait, plein de décideurs politiques pourraient attaquer en justice,
05:23 signaler, même saisir la justice au nom de l'article 40.
05:27 On a l'impression que ça passe. Et tout ça, c'est dans le débat public.
05:30 Alors, moi, je suis d'accord avec vous.
05:31 Oui, la société doit se responsabiliser,
05:33 mais au-dessus, on a une attente extrêmement forte.
05:36 Et en fait, ce que vous dites,
05:38 et c'est là où je vais répondre à votre question sur le problème de l'antisémitisme,
05:41 ça peut se décliner sur tous les sujets.
05:43 Et on a à concentrer cette semaine avec,
05:45 ça a commencé avec les deux agents pénitentiaires qui ont été assassinés.
05:50 On entend la République ne doit pas céder. On est des victimes.
05:52 Mais en fait, ce que les Français attendent,
05:54 c'est le plan de bataille, d'attaque du gouvernement pour les protéger.
05:57 Je vous coupe, Louis Dragnel,
05:58 puisque effectivement, il y a encore un rassemblement à Rouen en ce moment.
06:02 À Paris, Place de la République,
06:04 également avec Anne Hidalgo qui vient d'arriver sur place.
06:08 Mais maintenant, finalement, les rassemblements ont s'effaire en France.
06:12 Ça fait combien de temps ?
06:13 A pleurer, sortir des crayons.
06:14 Quel plan de bataille, Yonathan Arfi et Gabriel Cluzel ensuite ?
06:18 Quel plan de bataille ?
06:19 Là où je vous rejoins, c'est qu'il y a une demande d'abord d'autorité
06:21 dans notre pays incontestablement,
06:22 et en particulier sur ces sujets d'antisémitisme puisqu'on en parle.
06:26 Il y a un sujet de fermeté républicaine nécessaire,
06:30 fermeté républicaine qui passe d'abord par des sanctions pénales sur les actes antisémites.
06:35 Et l'une des difficultés que nous avons aujourd'hui,
06:36 c'est que nous sommes capables de donner le nombre d'actes antisémites commis
06:39 sur une année donnée,
06:40 mais incapables de communiquer clairement sur le traitement judiciaire
06:44 qui est fait de ces actes par la suite.
06:45 Peut-être que les peines sont sévères, mais peut-être pas.
06:47 Mais nous sommes surtout incapables de le dire très clairement.
06:50 Il y a besoin de ça pour avoir de l'effet dissuasif de l'État de droit.
06:55 La deuxième chose, c'est qu'il faut aussi qu'il y ait de la sanction sur les actes,
07:00 les premiers actes, les actes qui peuvent paraître les moins graves.
07:02 Je plaide pour l'établissement d'une amende civile
07:06 pour les propos antisémites, mais haineux de manière générale, sur Internet.
07:11 Lorsque vous téléchargez un film de manière illégale,
07:13 vous recevez une amende avec Adopi.
07:16 Eh bien, il faut que nous ayons quelque chose de similaire
07:17 qui permette que la main de l'État s'applique avec fermeté dès les premiers actes.
07:22 Ça sera pédagogique pour aider les gens à prendre conscience de la gravité de leurs actes,
07:27 mais surtout, ça permettra d'avoir un caractère systématique
07:29 parce qu'aujourd'hui, c'est le sentiment d'impunité qui domine.
07:32 On le sait, l'anonymat sur Internet qui contribue beaucoup,
07:36 mais au-delà de ça, le sentiment que de toute façon, la justice ne suivra pas.
07:39 Alors, on entend Anne Hidalgo qui s'exprime en ce moment en place de la République à Paris,
07:45 idem à Rouen.
07:47 C'est vrai que ces prises de parole, on a le sentiment de déjà-vu, Gabrielle Puzel.
07:52 Non, mais on va de rassemblement républicain en marche blanche,
07:56 mais c'est une espèce d'acmé, une catharsis pour essayer de faire quelque chose finalement.
08:04 Mais en réalité, ça ne sert à rien.
08:06 Et moi, je crois que d'une certaine façon, on va dire que symboliquement, c'est un geste,
08:12 mais j'ai le sentiment que c'est une façon de se dédouaner pour certains.
08:15 Nos politiques, quand ils participent à un genre de rassemblement,
08:18 ils se disent "j'ai fait quelque chose".
08:19 Mais le maire de Rouen, je termine simplement là-dessus, je le rappelle encore une fois,
08:25 a toujours milité pour les personnes en situation d'OQTF,
08:30 qu'elles puissent rester en France, etc.
08:32 C'est un décolonialiste, hein ?
08:34 Oui, oui, oui, mais il se trouve que le profil de celui qui a incendié la synagogue
08:41 est frappé d'OQTF.
08:42 Donc, pardon, mais je trouve qu'il y a une certaine outrecuidance à se mettre ici.
08:46 Ce profil, effectivement, un OQTF qui était connu,
08:49 qui était recherché, inscrit au fichier des personnes recherchées.
08:52 Nous allons en parler dans un instant sur CNews et Europe 1.
08:55 Une très courte pause.
08:56 A tout de suite sur nos deux antennes.
08:58 De retour sur le plateau de Punchline sur CNews et Europe 1
09:14 pour vous accompagner ce soir,
09:15 Gabriel Cluzel, Véronique Jacquier, Louis Draguenel,
09:19 Yonathan Harfi et le général Jacques Morel,
09:22 général de gendarmerie.
09:23 À la une, donc, ce soir, l'attaque de la synagogue à Rouen
09:27 par un Algérien sous OQTF,
09:29 après avoir tenté d'incendier le lieu de culte,
09:31 je vous le rappelle,
09:32 il a ensuite foncé sur les forces de l'ordre,
09:34 les forces de l'ordre qui ont riposté,
09:36 donc l'homme a été abattu.
09:37 Et c'est un énième acte antisémite
09:39 qui s'est déroulé sur le territoire français.
09:42 Deux rassemblements ce soir,
09:43 l'un à Rouen, devant l'hôtel de ville,
09:45 et l'un également à Paris,
09:48 sur la place de la République.
09:49 Je vous propose d'écouter Samuel Lejoyeux.
09:51 C'était, il y a quelques instants,
09:53 le président de l'UEJF
09:55 qui répondait à notre journaliste sur place, Charles Baget.
09:57 On a l'impression que chaque jour,
10:00 on passe un stade dans l'horreur,
10:02 mais pourtant, je crois qu'il faut une mobilisation citoyenne.
10:04 À chaque fois, jamais s'habituer à la haine,
10:08 jamais s'habituer à ces images terribles
10:10 d'une synagogue brûlée.
10:12 Donc oui, ça crée de la peur,
10:14 mais c'est justement en étant rassemblés, je crois,
10:16 en étant mobilisés,
10:18 en recevant aussi du soutien
10:20 et de la mobilisation de partout,
10:23 qu'on peut surpasser cette peur,
10:26 surmonter cette peur.
10:27 Nous ne leur offrirons pas notre peur en cadeau.
10:30 Nous nous interrogeons, Véronique Jacquier,
10:33 sur l'efficacité de ces rassemblements citoyens
10:36 que l'on voit trop souvent en France
10:38 ces dernières semaines, ces dernières années.
10:40 Samuel Lejoyeux le dit,
10:41 c'est une mobilisation citoyenne qui est nécessaire.
10:43 Est-ce que vous rejoignez effectivement son constat ?
10:46 Oui, évidemment, on ne peut pas être contre
10:48 une mobilisation citoyenne,
10:49 mais je pense que tous les Français
10:51 ne se sentent pas forcément visés
10:53 par ce type de mobilisation,
10:54 ne serait-ce que parce qu'ils se disent
10:56 "je ne suis pas antisémite
10:57 et dans ma famille, ce n'est pas un sujet",
10:58 tout simplement.
10:59 Maintenant, on a parlé de fermeté républicaine,
11:02 moi je préférais qu'on parle de lucidité républicaine.
11:05 Souvenez-vous, il y a eu des émeutes en France
11:07 dans ce qu'on appelle les quartiers populaires
11:09 en juillet 2023,
11:11 après la mort de Nahel.
11:13 On n'a jamais tiré les leçons, fondamentalement,
11:17 de ces émeutes.
11:18 Depuis, moi j'ai interrogé des maires
11:20 qui sont sur le terrain,
11:21 la situation est pire,
11:23 elle est beaucoup plus explosive
11:25 depuis le 7 octobre,
11:26 depuis ce qui s'est passé.
11:27 Pourquoi ? Parce qu'il y a une population
11:30 qui se sent un petit peu chauffée à blanc
11:32 et qui témoigne d'un antisémitisme décomplexé.
11:35 Est-ce qu'on a la réponse politique
11:37 pour faire face à ce qui nous pend au nez
11:39 et c'est explosif, je vous le dis.
11:41 Est-ce qu'on a la réponse politique ?
11:43 Bien sûr qu'on en a,
11:44 bien sûr qu'on en a,
11:45 on est toujours en train de mettre des rustines.
11:47 On entend Gérald Darmanin,
11:48 on entend le garde des Sceaux,
11:50 on n'entend pas d'ailleurs, curieusement,
11:51 Emmanuel Macron,
11:53 ni Gabriel Attal,
11:54 finalement, tirer toutes les leçons de...
11:57 On parle de djihadisme d'atmosphère,
11:59 on ne parle pas d'antisémitisme décomplexé d'atmosphère.
12:03 Or en ce moment en France,
12:04 c'est ce à quoi nous assistons.
12:06 Deuxième chose, deuxième chose...
12:07 Mais face à cela, pardonnez-moi,
12:09 je vais vous dire en exactité,
12:10 on va continuer d'en parler,
12:11 mais face à la situation que nous traversons,
12:13 je vous propose d'écouter Enrico Macias,
12:15 il s'exprimait ce matin justement
12:17 chez Pascal Praud, en larmes,
12:19 en larmes face à ce constat terrible
12:20 que nous traversons.
12:21 Écoutez-le.
12:22 Je suis né en 1938,
12:25 c'était déjà le début de la guerre mondiale,
12:27 la Deuxième Guerre mondiale.
12:29 Ensuite, il y a eu la guerre d'Algérie.
12:31 Et maintenant, à la fin de mes jours,
12:33 je vois la France déchirée
12:35 par cet antisémitisme
12:38 qui me crève le cœur.
12:40 Évidemment, je vais chanter
12:44 avec des larmes dans mon cœur.
12:48 Mais ces larmes vont être aussi
12:51 les larmes de l'espérance,
12:53 parce qu'il ne faut pas sombrer
12:54 dans le catastrophisme.
12:56 On va se relever de cette épreuve.
12:58 On va tous se relever.
13:00 Mais ce qui me ferait plaisir,
13:01 c'est que pas seulement les Juifs
13:03 doivent combattre tout ça,
13:05 c'est que tout le monde,
13:06 les musulmans, les chrétiens,
13:08 tous les Français de bonne volonté,
13:10 tous les républicains,
13:12 doivent se lever contre cet antisémitisme,
13:16 cette méchanceté,
13:18 cet antisémitisme pour rien, pour rien.
13:22 La tristesse, la colère d'Enrico Macias
13:28 face à un pays qui semble avoir perdu
13:30 l'une de ses devises,
13:32 Yonatan Harfi, la fraternité.
13:34 Quelle leçon tirer ?
13:36 Comment agir aujourd'hui
13:37 pour retrouver cette fraternité française ?
13:39 Je veux saluer l'émotion
13:41 qui se dégage du témoignage
13:43 d'Enrico Macias,
13:44 et qui dit tellement fortement
13:47 ce que beaucoup de Français juifs ressentent.
13:50 On a deux peurs,
13:52 la peur de l'antisémitisme,
13:54 et puis la peur qu'une partie
13:55 de nos concitoyens ne nous comprennent pas.
13:57 La peur d'être abandonnés.
13:58 La peur d'être isolés face à ce défi-là.
14:00 Je sais que ce n'est pas le cas.
14:02 Une grande majorité de nos concitoyens
14:03 sont avec nous dans ce combat
14:05 contre l'antisémitisme
14:06 qui se nourrit, il faut le dire,
14:08 de la haine d'Israël,
14:09 qui se nourrit de l'islamisme,
14:10 qui se nourrit du complotisme.
14:12 Et il faut que nous soyons
14:15 tous ensemble dans ces combats-là.
14:17 Et je suis très ému en écoutant
14:19 Enrico Macias parce qu'il dit
14:21 avec ses mots le continuum
14:24 qu'il y a dans l'histoire juive
14:25 entre les grandes épreuves
14:27 qu'ont été les différentes vagues
14:29 d'antisémitisme.
14:30 Et les préjugés antisémites
14:32 restent les mêmes,
14:33 se transmettent et évoluent.
14:34 À plusieurs reprises,
14:35 le président de la République
14:36 a pointé du doigt la Russie
14:37 comme principale menace
14:39 pour l'Europe, menace de mort.
14:41 Même, c'était ses mots,
14:42 Gabriel Cluzel.
14:43 Alors oui, il est évident
14:44 que cette menace existe.
14:45 Mais n'y a-t-il déjà pas à l'œuvre
14:47 une guerre de civilisation,
14:49 en ce moment même, sur notre sol ?
14:51 C'est une guerre, vous avez raison,
14:53 et personne en réalité ne veut la voir.
14:55 Je vois que les gens sont tout prêts
14:57 à se rassembler, à déplorer,
15:00 mais on ne peut pas pleurer
15:02 sur sa propre incurie.
15:04 Or, le fait est qu'on a érigé
15:07 un principe de précaution pour tout,
15:09 sauf en matière migratoire.
15:12 Ça fait des dizaines d'années
15:13 qu'on parle d'antisémitisme,
15:14 mais on pointe du doigt
15:16 l'extrême droite,
15:17 l'extrême droite, l'extrême droite,
15:18 et on n'a pas vu arriver
15:20 un antisémitisme qui pourtant,
15:22 évidemment, allait logiquement arriver
15:25 avec l'immigration comme cheval de Troie,
15:27 parce que des ressortissants de pays
15:29 où règne un antisémitisme d'atmosphère,
15:32 disons-le, ne vont pas s'en débarrasser
15:35 à la frontière par l'opération du Saint-Esprit.
15:37 Donc, cela, on aurait pu l'anticiper,
15:39 et on ne l'a pas fait.
15:40 Je rappelle qu'aujourd'hui,
15:42 celui qui est accusé d'avoir incendié,
15:46 enfin, qui a incendié une synagogue,
15:49 eh bien, était un Algérien frappé de QUTF,
15:52 le premier mort en France
15:54 du fait du conflit à Gaza.
15:57 Ce n'est pas un Juif,
15:59 mais néanmoins, c'est dans ce contexte-là
16:01 qu'il est mort, Dominique Bernard.
16:02 Eh bien, il a été frappé par quelqu'un
16:03 qui était issu d'une famille,
16:05 elle aussi frappée de QUTF,
16:06 que les associations anti-immigrants
16:08 n'avaient pas voulu laisser partir.
16:09 Donc, à un moment,
16:10 il va peut-être falloir faire l'éthiologie
16:12 de cet antisémitisme
16:13 et arrêter de se voiler la face
16:15 et de se lamenter sans vouloir regarder
16:17 ce qui se passe dans notre pays.
16:18 Mais est-ce que vraiment, demain,
16:19 nous aurons des annonces fortes
16:21 concernant notamment les OQUTF ?
16:22 Nous en doutons,
16:23 tant nous en parlons régulièrement
16:24 sur ce plateau.
16:25 On ne les a pas eues.
16:26 Gabriel Cluzel a raison.
16:27 On verse sous des larmes de crocodiles
16:29 matin, midi et soir.
16:30 Et il y a plein de gens
16:31 qui en ont marre de pleurer
16:32 parce qu'en fait,
16:33 on voit que ça ne sert à rien.
16:35 Il y a le vieil adage
16:36 "Aide-toi, le ciel t'aidera".
16:37 Je pense que là,
16:38 il faut simplement
16:39 prendre nos responsabilités
16:41 et décider.
16:42 Et moi, c'est ça que je pense
16:44 qu'il y a beaucoup de Français
16:45 qui se retrouvent là-dedans.
16:46 Quand ils entendent les propos
16:47 des responsables politiques
16:49 qui sont aux manettes,
16:50 aux commandes du gouvernement,
16:51 ils en ont marre d'entendre
16:53 "La République est attaquée,
16:55 la République est bafouée".
16:56 Maintenant, ce qu'ils veulent,
16:57 c'est entendre un plan d'attaque,
16:58 un plan de combat.
16:59 Un plan de bataille,
17:00 comme vous disiez,
17:01 il y a un instant,
17:02 vous dragnale,
17:03 Anne Hidalgo, la maire de Paris
17:04 s'est exprimée
17:05 il y a un instant
17:06 en place de la République.
17:07 Je vous le rappelle,
17:08 il y a un rassemblement citoyen
17:09 après cette attaque
17:10 de la synagogue à Rouen.
17:11 On écoute la maire de Paris.
17:12 Il est hors de question
17:13 qu'on se taise
17:14 et qu'on laisse passer
17:15 de tels événements.
17:16 Et je le dis aujourd'hui
17:18 à la communauté juive
17:19 qui est attaquée
17:20 à travers cette tentative
17:23 d'incendie d'une synagogue à Rouen,
17:25 je leur dis
17:26 "Vous êtes à Paris,
17:28 chez vous,
17:29 en France, chez vous,
17:31 et nous, les élus,
17:32 nous serons ce rempart
17:34 pour protéger ensemble,
17:36 vous protéger,
17:37 se protéger,
17:38 parce qu'en protégeant
17:40 et en tenant ces propos,
17:41 je protège les valeurs républicaines
17:43 également".
17:44 Nous pouvons se filianer,
17:46 Véronique Jacquier,
17:47 qu'effectivement,
17:48 les Français de confession juive
17:49 sont français
17:50 et s'ils sont chez eux,
17:51 c'est une évidence.
17:52 D'une part, d'une part.
17:53 Oui, qu'elle soit obligée de le dire,
17:55 c'est un point inquiétant.
17:56 Véronique Jacquier.
17:57 C'est quand même très inquiétant,
17:58 cette mode chez les politiques
17:59 d'être en permanence
18:00 dans le commentaire.
18:01 Il faudrait rappeler
18:02 à Mme la maire de Paris
18:04 quand même le nombre
18:05 de personnes de confession juive
18:07 qui ont dû partir
18:08 de la Seine-Saint-Denis,
18:09 le nombre de Français d'ailleurs
18:11 qui ont fait leur allié en Israël
18:13 parce qu'ils ne se sentaient plus
18:15 protégés dans notre pays.
18:17 Ça, c'est une chose.
18:18 Maintenant, Gérald Darmanin
18:20 a promis de décorer le policier
18:22 qui a tué cette personne
18:24 algérienne sous OQTF.
18:26 Rappelons qu'il pourrait prendre
18:28 peut-être des mesures très très fortes
18:30 par rapport aux pays
18:31 qui sont concernés par tout.
18:33 Les OQTF qui commettent des méfaits
18:35 ou des crimes dans notre pays.
18:37 Quid des accords avec l'Algérie
18:39 qui datent de 1968 ?
18:41 Qu'est-ce qu'on fait ?
18:42 Plusieurs hommes politiques
18:44 dont Edouard Philippe
18:45 ont dit qu'ils voulaient les renégocier,
18:46 les mettre sur la table.
18:47 Bon, on n'entend plus parler.
18:50 Il y a les Pays-Bas
18:51 qui viennent de décider
18:53 de renforcer la maîtrise
18:57 de leur politique d'asile
18:58 et de leur politique migratoire.
18:59 C'est une coalition de droite
19:01 qui est au pouvoir.
19:02 Il y a le Danemark
19:03 qui fait la même chose.
19:04 Quand est-ce qu'en France
19:05 on a un gouvernement qui nous dit
19:07 "Allez, on passe à la vitesse supérieure."
19:08 Maintenant, il y a non-assistance
19:10 à citoyens en danger
19:11 qu'ils soient juifs ou non.
19:13 Et c'est vrai que ce qui est terrible,
19:14 Jonathan Arfi,
19:15 c'est qu'aujourd'hui,
19:16 des Français de confession juive,
19:18 de plus en plus,
19:19 c'est un constat,
19:20 vous allez nous le dire,
19:21 très certainement que vous le faites,
19:22 souhaitent quitter le territoire français
19:24 pour aller en Israël,
19:25 alors que le bon sens voudrait
19:28 que ce soit les personnes sous OQTF
19:30 qui quittent le territoire français.
19:32 Évidemment, c'est d'abord
19:35 aux personnes antisémites
19:36 de partir,
19:37 et pas aux Juifs
19:38 de devoir quitter la France.
19:40 Il y a eu, on le sait,
19:42 depuis maintenant plus de 20 ans,
19:44 un accroissement progressif
19:45 du nombre de Juifs
19:46 qui ont quitté la France
19:47 parce qu'ils se sentaient vivre
19:49 sous la menace de l'antisémitisme.
19:51 Alors, il y a beaucoup de facteurs,
19:52 mais il n'empêche que cet antisémitisme
19:54 a été le moteur du départ
19:55 de beaucoup de Français juifs
19:57 vers Israël, vous l'avez rappelé.
19:58 Moi, ce qui m'importe aussi,
20:00 c'est de rappeler à quel point
20:02 ça pèse dans le quotidien
20:03 des Français juifs.
20:04 Vous savez,
20:05 même quand on n'en est pas
20:06 directement attaqué,
20:07 le climat de terreur
20:08 que ça fait peser,
20:09 l'intimidation collective
20:11 qui pèse sur les Français juifs
20:12 à cause de ces actes,
20:13 elle produit beaucoup d'effets,
20:15 avec notamment, parfois,
20:16 une forme d'effacement,
20:19 la tentation dans les familles
20:20 d'enlever les étoiles de David
20:22 de tour du coude,
20:23 de ne plus mettre la mézouza,
20:25 ce petit objet,
20:26 à l'entrée de la maison
20:27 et le mettre plutôt à l'intérieur
20:28 plutôt qu'à l'extérieur.
20:29 Ce que ça produit,
20:31 c'est, au fond,
20:32 un effacement progressif
20:33 des Juifs de la société publique.
20:37 Et ça, c'est quelque chose
20:38 qui, moi, m'inquiète énormément
20:40 et qu'il est hors de question,
20:41 effectivement, d'offrir un trophée
20:42 aux antisémites.
20:43 Et pour cela, effectivement,
20:44 il faudrait un plan de bataille
20:45 pour reprendre les mots
20:47 de Louis Dragnel.
20:48 En tout cas, pour revenir
20:49 sur les faits,
20:50 vous le savez,
20:51 le policier qui a fait usage
20:53 de son arme avait 24 ans.
20:55 C'était un policier adjoint,
20:56 un policier qui était sous contrat,
20:58 sous contrat de 3 ans.
20:59 Et Gérald Darmanin l'a annoncé,
21:01 il sera décoré.
21:02 Écoutez-le.
21:03 Mon travail, c'est de soutenir
21:05 des forces de l'ordre courageuses
21:06 qui font face à une violence
21:08 exacerbée dans notre pays
21:09 et que, personnellement,
21:10 j'en ai marre,
21:11 comme beaucoup de Français,
21:12 des critiques contre la police.
21:14 Je suis le ministre de l'Intérieur
21:16 de la Fermeté.
21:17 Et bien sûr,
21:18 ils doivent répondre de leurs actes
21:19 comme tous les fonctionnaires
21:20 devant la justice qui est indépendante,
21:21 qui fait ses enquêtes.
21:22 Mais j'ai le droit d'avoir mon opinion
21:23 pour dire que quand on est
21:24 un jeune policier qui s'engage
21:25 à 24 ans pour la République,
21:27 qui était policier adjoint,
21:29 donc, voilà, un jeune adulte
21:31 qui se lève très tôt le matin,
21:33 met l'uniforme de la République,
21:35 envie de protéger ses concitoyens,
21:37 était dans sa rue,
21:39 comme chacun des policiers
21:40 était dans sa rue.
21:41 Je rappelle que, d'ailleurs,
21:42 il y avait dans cet équipage
21:43 un chef qui a fait son travail
21:45 de chef avec ses hommes
21:47 et qui a, lorsque cette personne
21:49 est arrivée avec un couteau
21:51 à quelques centimètres de lui,
21:52 utilisé son arme administrative,
21:53 je pense qu'il a fait son travail.
21:55 Et que plutôt que,
21:56 comme je l'ai pu voir depuis ce matin
21:57 dans les déclarations,
21:59 se poser des questions
22:00 pour savoir pourquoi cette personne
22:01 a été neutralisée par la police,
22:02 on devrait féliciter cette personne.
22:04 C'est pour ça que,
22:05 ayant marre de ce procès systématique
22:07 contre les forces de l'ordre,
22:08 j'ai décidé désormais
22:09 de décorer ce policier.
22:11 Général Jacques Morel,
22:13 est-ce que, effectivement,
22:14 vous voyez un changement de posture
22:15 de la part du ministre de l'Intérieur ?
22:17 On l'entend,
22:18 j'en ai marre que les policiers
22:19 soient toujours montrés du doigt,
22:21 qu'ils doivent toujours expliquer
22:22 pourquoi ils ont fait usage
22:23 de leurs armes.
22:24 C'est effectivement
22:25 un changement aujourd'hui.
22:26 En fait, le ministre dit,
22:28 d'ailleurs, que dès ce matin,
22:29 il y avait déjà des polémiques
22:30 sur les raisons pour lesquelles
22:32 cet individu, cet assaillant-là,
22:35 avait été neutralisé.
22:37 Les gens ne se rendent pas compte
22:39 que si vous êtes tout seul
22:42 face à un individu
22:44 qui est dans cet état-là,
22:46 vous devez prendre la décision...
22:48 Un quart de seconde !
22:49 Voilà, vous n'avez pas le temps
22:51 d'évaluer, vous êtes tout seul
22:53 face à cette décision
22:55 d'ouvrir le feu.
22:57 C'est très difficile.
22:58 Et le soutien du ministre de l'Intérieur
23:00 dans ces conditions-là
23:02 aux policiers et aux gendarmes,
23:04 il est attendu.
23:05 Bon, après, il y a la justice
23:07 qui va décortiquer les circonstances
23:09 de cette intervention,
23:10 mais en tous les cas,
23:11 le ministre de l'Intérieur,
23:12 c'est normal qu'il soit là
23:14 et qu'il soutienne ses troupes.
23:15 Et on revient sur cette attaque
23:16 dans un instant,
23:17 mais avant, il est 18h31.
23:19 Sur CNews et Europe 1,
23:21 Miquel Dos Santos nous a rejoint.
23:23 Le Flash Info avec vous, Miquel.
23:28 L'auteur de l'incendie
23:30 dans la synagogue de Rouen
23:31 était inscrit au fichier
23:32 des personnes recherchées.
23:33 Selon le ministre de l'Intérieur,
23:35 Gérald Darmanin,
23:36 l'homme d'origine algérienne,
23:37 était visé par une obligation
23:38 de quitter le territoire
23:39 après s'être vu refuser
23:40 un titre de séjour
23:41 pour étrangers malades.
23:43 Une OQTF non exécutable,
23:45 car un recours avait été engagé
23:47 devant les juridictions administratives.
23:49 En Nouvelle-Calédonie,
23:50 l'état d'urgence a permis
23:52 un retour au calme,
23:53 sauf dans certains quartiers
23:54 de Nouméa.
23:55 Selon les autorités locales,
23:56 trois quartiers défavorisés
23:57 à majorité kanak
23:58 restent aux mains
23:59 de centaines d'émetiers
24:00 qui sont notamment
24:01 à l'origine d'affrontements
24:02 avec les forces de l'ordre.
24:03 Désormais, les Calédoniens
24:04 cherchent à se ravitailler
24:05 une mission loin d'être aisée.
24:07 Beaucoup de commerces
24:08 ont été pillés
24:09 ou encore incendiés.
24:11 Et puis enfin,
24:12 l'armée israélienne annonce
24:13 avoir trouvé et rapatrié
24:14 les corps de trois otages.
24:16 Shani Lou, Kamith Bouskila
24:17 et Yitzhak Elehanter
24:18 avaient été brutalement assassinés
24:20 lors de l'attaque
24:21 du festival de musique Nova
24:22 le 7 octobre dernier.
24:24 Selon Daniel Aghari,
24:25 porte-parole de TSAL,
24:26 leurs corps avaient été ensuite
24:27 emmenés par le Hamas
24:28 dans la bande de Gaza.
24:30 Merci, Michael,
24:31 Michael Dos Santos,
24:32 que nous retrouverons à 19h
24:34 pour un nouveau point complet
24:35 sur l'actualité.
24:36 Je vous propose
24:37 de faire un détour
24:38 par Rouen.
24:39 À présent, vous le savez,
24:40 un rassemblement citoyen
24:42 se tient actuellement
24:43 après l'attaque de la synagogue
24:44 par un Algérien sous OQTF.
24:46 C'était donc ce matin.
24:47 Nous allons retrouver
24:48 Régine Delfour
24:49 et Olivier Gangloff.
24:50 Régine, il y a une prise de parole
24:52 qui vient de se terminer.
24:53 C'est bien cela ?
24:55 Oui, absolument, Olivier.
24:57 Il y a eu une prise de parole
24:58 du maire de Rouen,
24:59 Nicolas Meyer-Rossignol.
25:01 Une prise de parole
25:02 de plusieurs minutes
25:03 où il a notamment dit
25:05 "Rouen ne sera jamais
25:06 une ville de silence
25:07 ni d'indifférence".
25:08 Il a même cité
25:09 Martin Luther King
25:11 "vivre ensemble
25:12 comme des frères et des sœurs".
25:14 Alors, il y a eu
25:15 ce rassemblement républicain
25:17 voulu par le maire
25:18 pour être en soutien
25:20 de la communauté juive
25:22 attaquée aujourd'hui
25:24 ce matin avec cet incendie
25:26 dans la synagogue.
25:28 Beaucoup de personnes,
25:29 plusieurs centaines de personnes
25:30 sont encore présentes.
25:32 À l'issue de cette prise de parole,
25:33 il y a eu aussi
25:34 une prise de parole
25:35 du procureur
25:36 de la République de Rouen
25:37 saluant le travail
25:38 des policiers.
25:39 À l'issue de ces deux prises de parole,
25:41 une minute de silence,
25:43 puis la marseillaise
25:44 a été entonnée.
25:46 Beaucoup de Rouenais
25:48 nous ont fait part
25:49 de leur émotion
25:50 et du besoin d'être présents
25:51 aujourd'hui à 19h30.
25:54 Il y aura l'office du Shabbat
25:56 prévu dans cette synagogue,
25:58 même si elle a brûlé en partie.
26:00 Merci Régine,
26:01 Régine Delfoy avec Olivier Ganglove.
26:03 Donc, à Rouen, Louis Dragnel,
26:05 hier soir, vous étiez sur ce plateau
26:07 et c'est l'hommage
26:08 aux deux agents pénitentiaires
26:11 que vous couvriez,
26:13 que vous décryptiez.
26:14 Là, ce soir,
26:15 un nouveau rassemblement.
26:16 La semaine a été terrible
26:18 et très symbolique, finalement.
26:19 La semaine horribilis.
26:21 On peut la politiser pour Emmanuel Macron.
26:23 Elle devait très bien commencer,
26:24 ça commençait par Tchouz France,
26:26 la force d'Emmanuel Macron,
26:28 15 milliards d'euros
26:30 d'investissement en France,
26:31 et puis elle se termine
26:32 par le talon d'Achille d'Emmanuel Macron,
26:34 c'est-à-dire l'heure égalien.
26:35 Ça s'est passé en trois temps.
26:37 Premier temps,
26:38 les deux agents pénitentiaires
26:40 qui sont assassinés froidement
26:42 à l'arme de guerre,
26:44 au péage dans l'heure
26:46 dont on a parlé.
26:48 Donc là, c'est vraiment l'illustration
26:50 de l'effondrement de la justice
26:52 et face aux narcotrafiquants.
26:54 Deuxième étape,
26:56 c'est ce qui s'est passé en Nouvelle-Calédonie
26:58 avec des moyens
27:00 qui n'ont pas été envoyés à temps
27:02 sur place.
27:03 Et nous en parlerons dans un instant.
27:04 C'est l'illustration de l'affaiblissement
27:06 de l'autorité de l'État.
27:07 Et ça se termine tragiquement
27:09 ce matin par cette attaque
27:11 dans une synagogue.
27:13 Et on revient sur le terreau
27:15 de tout ce qui ne va pas bien en France
27:17 à travers cette explosion
27:19 de l'antisémitisme.
27:21 C'est une semaine apocalyptique
27:23 à la fois d'un point de vue
27:25 de ce qui s'est passé, puisque c'est tragique,
27:27 et d'un point de vue politique
27:29 et de ce que ça dit de l'État de notre pays.
27:31 Et un message ce soir de Yonatan Arfi
27:33 sur CNews et Europe 1.
27:35 Vous attendez que la majorité silencieuse
27:37 sorte finalement
27:39 de son silence aujourd'hui
27:41 avant de vous libérer.
27:43 Oui, je demande que chacun des Français
27:45 considère que le combat
27:47 contre l'antisémitisme est un combat
27:49 pour lui aussi, parce qu'on le sait,
27:51 l'antisémitisme commence avec les Juifs,
27:53 ne s'arrête jamais aux Juifs.
27:55 C'est pas uniquement la condition des Français Juifs
27:57 qui est en jeu, mais bien la capacité
27:59 de notre République à se tenir debout.
28:01 Voilà l'appel que je voulais lancer ce soir.
28:03 Yonatan Arfi, président du CRIV.
28:05 Merci d'avoir été avec nous sur CNews et Europe 1.
28:07 Nous marquons une très courte pause.
28:09 Dans un instant, nous allons revenir
28:11 sur la situation en Nouvelle-Calédonie.
28:13 À constat, les témoignages
28:15 concernant le racisme anti-blanc
28:17 se sont multipliés ces dernières heures.
28:19 On en parle dans un instant.
28:21 Europain Punchline. 18h-19h, Olivier de Cairon FLEC.

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