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  • 19/05/2024
30 ans après le génocide des tutsis, Yapasdage pour pousser un coup de gueule contre l’Etat Français qui refuse toujours de reconnaitre son implication et qui ralentit la traque sur notre territoire des 200 bourreaux rwandais qui ont trouvé refuge en France après le génocide.

Alain Gauthier - Co fondateur de l'association CPCR “Collectif des parties civiles pour le Rwanda”

Retrouvez la chronique de l'émission Y a pas d'âge présenté par Catherine Bully et David Artur tous les dimanches à 7h50 sur Sud Radio !
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##YA_PAS_D_AGE_CHRONIQUE-2024-05-19##

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Transcription
00:00 Preuche nous, le saucisson au bon goût depuis 1971.
00:04 Vous présente Sud Radio, y'a pas d'âge.
00:07 Bonjour David Arthur.
00:08 Mais bonjour Jean-Marie Bordry.
00:10 Un coup de gueule aujourd'hui.
00:11 Ah oui, un vrai coup de gueule.
00:12 Alors, on vient de fêter le 7 avril dernier,
00:14 le 30e anniversaire funeste du massacre
00:16 de près d'un million d'enfants,
00:18 de femmes et d'hommes, toutes-ci au Rwanda.
00:20 Je dis massacre, je devrais dire génocide.
00:23 Eh bien aujourd'hui, je pousse un coup de gueule
00:24 effectivement contre l'État français,
00:26 qui ne se bouge malheureusement vraiment pas les fesses
00:28 en ce qui concerne la reconnaissance de l'implication française
00:30 dans ce génocide rwandais.
00:32 Et surtout, dans la traque sur notre territoire,
00:35 des bourreaux rwandais qui ont trouvé refuge en France depuis 30 ans.
00:38 Alors, il serait plus d'une centaine à ce jour,
00:41 et seulement 7 ont répondu de leurs crimes
00:43 devant la justice française.
00:45 Ces extorsionnaires sont traqués depuis plus de 22 ans
00:48 par Alain Gauthier et sa femme Daphroza,
00:50 qui est née au Rwanda.
00:51 Bonjour Alain Gauthier.
00:53 Bonjour.
00:54 Et bienvenue sur Sud Radio.
00:55 Bienvenue.
00:56 Alors Alain Gauthier, pouvez-vous nous rappeler,
00:58 enfin rappeler à nos auditeurs,
00:59 les barbarides ont été victimes,
01:01 les Tutsis en 1994, et pourquoi ?
01:06 Bon écoutez, c'est le résultat d'une longue préparation,
01:10 puisqu'un génocide, c'est un crime d'État
01:13 qui a pour objectif d'exterminer tout ou partie de sa population.
01:18 Et ce génocide était en germe depuis déjà la fin des années 50,
01:22 lorsque le colon belge a donné le pouvoir au Hutu,
01:29 parce que les Tutsis réclamaient leur indépendance.
01:31 Et donc depuis 30 ans,
01:33 et bien ce génocide était préparé.
01:36 Alors on rappelle qu'entre avril et juillet 1994,
01:40 entre 800 000 et 1 million,
01:42 il y a eu entre 800 000 et 1 million de victimes.
01:45 Oui, on parle même aujourd'hui,
01:47 puisqu'on découvre encore des fausses communes,
01:49 tout récemment dans le sud du Rwanda,
01:51 on en est je pense à 1,2 million de victimes.
01:54 Vous qui avez vu les images,
01:57 vous qui êtes sur le terrain,
01:59 c'était une barbarie totale ?
02:02 Bon bah écoutez, nous, nous n'étions pas au Rwanda pendant le génocide,
02:07 mais tous ceux qui ont pu le suivre à travers la télévision,
02:11 même si on a peu montré de choses,
02:12 nous qui côtoyons en permanence depuis près de 30 ans les rescapés,
02:18 bien évidemment nous avons bien conscience des dégâts qui ont pu être faits
02:23 et des traumatismes qui restent encore aujourd'hui chez les rescapés et leurs descendants.
02:28 Alors après le génocide, la France,
02:30 est-ce que la France a favorisé l'entrée sur son territoire
02:33 de certains bourreaux ou responsables du génocide ?
02:36 Eh bien oui, parce que lorsque la France a occupé tout l'ouest du Rwanda
02:41 à la fin du mois de juin 1994,
02:44 lors de l'opération turquoise,
02:46 la France a envoyé plus de 2000 soldats avec des avions, des armes, etc.
02:52 et ils ont laissé passer les tueurs au Congo, aux Haïrs.
02:57 Et à partir de là, un certain nombre d'entre eux,
03:00 certainement parmi les plus fortunés ou ceux qui avaient des connaissances en France,
03:03 eh bien ils ont pu rejoindre la France en passant par le Kenya, l'Afrique de l'Ouest,
03:09 et un certain nombre aussi par Mayotte.
03:11 Donc effectivement, ils sont relativement nombreux aujourd'hui en France
03:15 à couler des jours tranquilles.
03:16 Vous estimez combien de personnes à peu près ?
03:19 C'est très difficile.
03:21 Vous savez, on a déposé plus de 35 plaintes,
03:23 mais on peut dire entre 100, 200 et peut-être davantage,
03:27 dans la mesure où, à partir du moment où ils sont sur le territoire français,
03:33 évidemment, ils adoptent une position très...
03:37 Voilà, ils se coulent dans la population et ils essaient de ne plus faire parler d'eux.
03:42 Alors justement, comment vous faites pour les débusquer, ces individus ?
03:45 Est-ce que c'est via des dénonciations, via des recherches ?
03:49 Alors c'est les deux, c'est des dénonciations, c'est des recherches.
03:52 Si je prends le cas du gendarme qui a été jugé l'année dernière, Bigouma,
03:56 qui est connu sous le nom aussi de Philippe Magnet,
03:58 puisqu'il a pris un nom français lors de sa naturalisation,
04:02 eh bien lui, c'est une lettre anonyme qu'on a reçue de la part de,
04:07 on suppose, d'étudiants de Rennes,
04:09 puisqu'il nous signalait ce monsieur Bigouma
04:13 comme faisant partie de la sécurité dans l'université de Rennes,
04:16 et il continuait à harceler les étudiants de Tutsi.
04:20 Voilà, c'est un exemple.
04:22 Après, on nous donne des noms parfois quand on va au Rwanda,
04:26 ou bien nous, on se tient ici en éveil et on écoute tout ce qu'on peut nous dire.
04:30 Et après avoir reçu un signalement,
04:32 comment vous faites pour collecter des preuves 30 ans après ?
04:36 Alors aussitôt, on fait ça à chaque fois, aussitôt.
04:39 Eh bien, une fois qu'on a localisé la personne,
04:41 là où les crimes ont été commis,
04:43 nous nous rendons sur les lieux des crimes
04:46 pour aller rencontrer soit des rescapés, soit des tueurs.
04:50 Alors ces tueurs, eh bien, nous les rencontrons soit sur leur colline
04:53 parce qu'ils ont purgé leur peine pour avoir souvent plaidé coupable,
04:57 en particulier lors des jugements gatcha-tcha, ou bien en prison.
05:01 Et là, une fois qu'on a recueilli un certain nombre de témoignages,
05:05 eh bien, nous revenons en France et nous remettons ces témoignages à nos avocats
05:09 qui déposent les plaintes maintenant auprès du Pôle crime contre l'humanité.
05:13 Alors, je voudrais qu'on revienne en arrière parce que depuis 30 ans,
05:15 Hubert Védrine, l'ancien secrétaire général de l'Élysée,
05:18 multiplie les actions en justice, mais aussi les interventions médiatiques
05:21 dès lors qu'il est mis en cause dans la gestion du dossier Rwandais.
05:25 Qu'est-ce que vous pensez de l'attitude d'Hubert Védrine en 1994
05:29 par rapport à ce génocide, Alain Gauthier ?
05:32 Bon, ben écoutez, Hubert Védrine n'a pas bougé d'un poil.
05:35 Il a perdu sa position. Vous évoquez les procès qu'il intente à un certain nombre de personnes.
05:40 Le dernier, c'était contre Patrick de Saint-Exupéry, qu'il a perdu.
05:44 Et je viens d'apprendre là, il y a cinq minutes, qu'en fait, il faisait appel.
05:48 Donc, voilà, Védrine, c'est un des derniers représentants un petit peu
05:52 de ce qu'a été la politique de la France en 1994,
05:56 une politique de négationnisme, de double génocide.
06:00 Ils sont rares aujourd'hui à professer cette attitude.
06:04 Il y avait Védrine et puis un peu tout le clan démittérandien,
06:07 dont le responsable du club démittérand, qui est Glavany.
06:12 Donc, voilà, ils sont droits dans leur botte.
06:14 Ils ne veulent rien reconnaître du rôle de la France.
06:17 Écoutez, merci beaucoup Alain Gauthier.
06:19 Vraiment, merci pour ce combat que vous menez avec votre épouse.
06:22 Et pour les auditeurs de Sud Radio, si vous avez des informations
06:25 sur un ancien responsable ou bourreau du génocide des Tutsis,
06:28 vous pouvez contacter Alain Gauthier et son épouse
06:31 via leur association CPCR, le Collectif des Partis Civils pour le Rwanda.
06:36 Ils ont un site internet, www.collectif.fr.
06:42 Merci à vous en tout cas.
06:43 Merci beaucoup.
06:44 Merci pour votre combat.
06:45 Et merci à vous David Arthur.
06:46 On vous retrouve à midi en compagnie de Catherine Bulli,
06:48 pour "Y a pas d'âge", toujours au programme aujourd'hui.
06:50 Eh bien, au programme aujourd'hui, "Y a pas d'âge" pour parler
06:52 de l'implication des pères divorcés dans l'éducation de leurs enfants.
06:55 Voilà, doit-on parler de droit de visite ou de devoir de visite ?
06:58 Et puis on va aborder un sujet très important qui est la ménopause.
07:01 Parce qu'énormément de femmes ne sont pas bien informées sur la ménopause.
07:05 Sur toutes les femmes qui sont ménopausées, seulement 5% se font traiter et soigner.
07:11 Il faut vraiment mettre en place un plan national.
07:14 Et "Y a pas d'âge" pour en parler.
07:15 Merci à vous David Arthur.

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