Au départ, c'est Guillaume qui avait invité Akim Omiri pour faire son entrée dans le Tremplin jeune. Lui qui pensait faire une chronique uniquement sur Gaza, il a élargit son propos avec une petite dédicace à l'humoriste... en mode kamikaze.
Retrouvez tous les tremplins jeunes dans « Le grand dimanche soir » sur France Inter et sur https://www.franceinter.fr/emissions/le-tremplin-jeune
Retrouvez tous les tremplins jeunes dans « Le grand dimanche soir » sur France Inter et sur https://www.franceinter.fr/emissions/le-tremplin-jeune
Catégorie
😹
AmusantTranscription
00:00 C'est le moment d'ouvrir le cercle de cette émission à une jeune pousse de l'humour, à la curiosité, à une autre écriture.
00:07 Voici sur la scène du studio 104 et dans vos oreilles sur France Inter, Hakim Omiri.
00:14 Bienvenue Hakim.
00:16 Et pour t'aider à calibrer ton texte, au bout de trois minutes tu entendras ceci.
00:21 Voilà.
00:22 Et bien l'antenne de France Inter est à toi mon cher Hakim.
00:26 Et bien bonjour tout le monde, je vous cache pas que ça fait bizarre d'être ici,
00:31 parce que moi en fait c'est Guillaume Meurice qui m'a invité.
00:35 Et c'est comme si t'as un ami qui te dit "viens avec moi à un anniversaire, tu vas voir mes potes ils sont grave drôles,
00:40 et toi tu viens" et puis bah lui il est pas là parce qu'il est plus invité.
00:44 En plus à la base moi je voulais faire une chronique engagée, mais vu la conjoncture actuelle,
00:49 bah pas fastoche hein, parce que j'aimerais bien revenir en vrai, c'est ça le truc.
00:54 Du coup je vais vous parler de la liberté.
00:56 En France on jouit quand même d'une liberté d'expression assez incroyable.
01:00 Euh, si.
01:02 Par exemple on peut dire "une étudiante a été interdite d'entrer dans un amphithéâtre parce que juive".
01:09 Et c'est important de le dénoncer parce que c'est hyper grave.
01:12 Après c'est hyper faux aussi, mais on peut le dire.
01:15 En France on a le droit de dire qu'à Sciences Po, les étudiants ont mis la faculté à feu et à sang.
01:22 Et c'est vrai qu'un étudiant il s'allume une clope parce qu'il saignait du nez,
01:25 quand il s'est fait sortir par les keufs.
01:28 *Applaudissements*
01:33 Après le gouvernement ils connaissent peut-être pas bien la définition.
01:36 Je vais les aider.
01:38 Gaza est à feu et à sang.
01:40 Sciences Po est à Sèvres-Babylone.
01:43 C'est dans le 7ème.
01:45 *Applaudissements*
01:49 Les seuls feux qu'il y a dans le 7ème c'est les feux rouges, alors que c'est limité à 30.
01:54 Après c'est pas le sujet, je suis pas venu pour parler de Hidalgo Nemesio !
01:58 *Applaudissements*
02:00 J'étais obligé de faire une petite dédicace à Guillaume, "Rest in peace".
02:06 Il est pas mort mais il est mis à pied.
02:08 "Rest in mise à pied" ça sonnait pas de ouf du coup.
02:11 Après je critique mais en France on a une liberté immense pour les blagues quand même.
02:14 Par exemple je peux vous citer la fameuse blague
02:17 "Les palestiniens sont un cancer de l'excellent Meir Habib qui est humoriste des français de l'étranger".
02:23 Ça manquait d'une chute mais c'est passé quoi.
02:25 *Rires*
02:27 *Applaudissements*
02:33 Je pensais qu'après les attentats on s'était tous mis d'accord sur la liberté d'expression.
02:37 Là apparemment ils sont plus charliés.
02:39 D'ailleurs ils sont même pas charlines par rapport à toi Charlie.
02:42 *Rires*
02:47 Vous vous rendez compte que Guillaume il a fait une blague qui a été jugée légale.
02:51 Moi ce qui me choque c'est qu'il a été jugé plus vite que Sarkozy.
02:55 *Rires*
02:57 *Applaudissements*
03:02 Y'a un juge qui a statué.
03:04 Après Guillaume il l'avait prévenu.
03:05 Il avait dit "Vous avez dit une connerie, faut vous excuser".
03:08 Lui il a répondu "Mais dire des conneries c'est mon métier".
03:11 Boum, chômage.
03:13 *Rires*
03:14 Allez hop, fini France Inter, bonjour France Travail.
03:17 Faudra pas se plaindre s'il fait un nouveau livre par contre.
03:21 Pourtant la directrice de France Inter au départ elle avait dit qu'elle était derrière Guillaume.
03:25 Mais apparemment c'était pour mieux le pousser dans les marches.
03:27 *Rires*
03:29 *Applaudissements*
03:38 Bon j'espérais faire une bonne chronique et revenir.
03:40 Je suis pas sûr qu'après cette blague, je revienne.
03:44 Du coup foutu pour foutu, allez hop, mode kamikaze.
03:49 Mais restez assis, c'est une métaphore.
03:51 *Rires*
03:54 Après vous vous êtes pas levé, je sais pas si c'est à cause de l'âge ou quoi.
03:57 Mais en tout cas, là je vais balancer.
04:00 Alors, hé, Léa Salamé, ton mec il est nul ou quoi ?
04:06 *Rires*
04:07 Ouais, c'est pas ouf mais en vrai c'est parce que j'ai envie de revenir.
04:10 Mais avec Guillaume, histoire qu'on rigole un peu quoi.
04:12 Tout ça, ça me fait penser à cette phrase de Coluche qui disait
04:15 "Si voter changeait les choses, ça ferait longtemps que ça serait interdit."
04:18 Moi je me dis, si faire rire commence à être interdit, c'est peut-être que ça change les choses.
04:23 Merci beaucoup.
04:24 *Applaudissements*
04:26 Il s'appelle Hakim Omeri, venez le rejoindre cher Hakim.
04:29 *Applaudissements*
04:32 Merci.
04:33 On peut vous voir aux Républiques le 18 mai, le 28 juin à Bruxelles
04:39 et puis en septembre au Métropole à Paris.
04:41 Et votre Instagram c'est @hakimomeri.
04:44 Oui.
04:45 Merci cher Hakim.
04:46 Et puis bien sûr que nous on est inquiets, vous l'avez formulé à votre manière.
04:51 Mais ailleurs ça craint bien plus.
04:53 On pense aussi par exemple au rappeur iranien Thomas Chsalei.
04:56 Alors là carrément condamné à mort et incarcéré au secret.
04:59 *Applaudissements*
05:00 Relativisons aussi les choses.
05:02 Et il y a aussi le Kaboul Comedy Club où ça va pas fort non plus.
05:06 *Rires*
05:07 Donc il faut quand même le signaler aussi.