F1 GP ALLEMAGNE 1994 TF1 F1 Magazine

  • il y a 4 mois
Transcript
00:00 ♪ ♪ ♪
00:11 Renons, nous construisons l'avenir.
00:13 ♪ ♪ ♪
00:26 ♪ ♪ ♪
00:30 TF1, avec la filière ELF,
00:32 École du sport automobile,
00:34 ouvre la route de la compétition.
00:36 (cris et applaudissements)
00:41 - Cinq blessés légers parmi les mécaniciens,
00:43 le pilote néerlandais Jos Verstappen choqué.
00:45 On a évité le pire chez Benetton
00:47 lors de ce ravitaillement catastrophe.
00:49 Le feu dans les stands depuis le début de la saison,
00:51 c'est ce que l'on redoutait le plus,
00:53 mais rien ne laisse supposer
00:54 que les ravitaillements soient remis en cause.
00:56 (cris et applaudissements)
01:03 Cela fait des ordres, mais c'est aussi sans gravité,
01:05 car emballage en série, dès le départ,
01:07 la moitié des monoplaces sont éliminées,
01:09 laissant le champ libre à ceux qui, jusqu'ici,
01:11 rêvaient de podium sans pouvoir le toucher.
01:13 Ferrari d'abord, en remportant ce Grand Prix d'Allemagne.
01:15 Berger met fin à 46 mois et 58 courses d'insuccès.
01:19 Ligier ensuite, Olivier Panis et Eric Bernard,
01:22 deuxième et troisième pour un doublé.
01:24 Cela n'était pas arrivé depuis 85 chez les Bleus.
01:26 (cris et applaudissements)
01:35 - Bonsoir, Grand Prix d'Allemagne au Cologne.
01:37 Ils sont 150 000 spectateurs
01:39 à venir applaudir et soutenir Michael Schumacher.
01:41 Tous les pilotes vous le diront,
01:43 ici, c'est une impression absolument extraordinaire
01:45 lorsqu'après avoir parcouru quelques kilomètres dans la forêt,
01:48 il déboule dans le stadium,
01:49 rempli de ces 150 000 spectateurs
01:52 qui leur font une véritable ovation,
01:53 ce qu'ils peuvent entendre en dépit du bruit de leur moteur.
01:56 Impression extraordinaire.
01:58 Alors, dans le magazine du lundi,
01:59 toute l'équipe aime vous faire vivre ses Grands Prix,
02:01 vous faire découvrir les coulisses,
02:03 vous faire voir comment les pilotes vivent leurs Grands Prix.
02:06 Et cette fois, pour nous, cela revêt
02:07 un caractère absolument particulier
02:09 dans la mesure où Jean Alési est en première ligne.
02:11 Jean Alési qui peut enfin inscrire, éventuellement,
02:14 une première victoire à son palmarès.
02:17 Alors, Jean Alési, on va le retrouver tout de suite
02:19 sur la grille de départ.
02:20 Ultime précision, il fait déjà 29 degrés.
02:23 (bruit de moteur)
02:25 (bruit de moteur)
02:28 Dès son arrivée sur la grille de départ,
02:31 à la mine grave du français,
02:32 on sait que la Ferrari de Jean Alési n'est pas fiable.
02:36 (bruit de moteur)
02:38 Depuis les derniers essais en configuration course
02:40 dans la matinée, des problèmes électriques
02:42 affectent sa monoplace.
02:44 Elle est équipée du nouveau moteur.
02:46 Et jusqu'au dernier moment, Jean Alési a hésité
02:49 pour courir avec le mulet équipé de l'ancien moteur.
02:53 (bruit de moteur)
02:56 Mais selon lui, seule la nouvelle version, le 043,
03:00 peut lui permettre d'être compétitif.
03:02 C'est donc celui qui fut finalement choisi.
03:05 Vous semblez avoir des problèmes, là,
03:07 en arrivant sur la grille.
03:09 - Oui, j'ai quelques problèmes depuis ce matin.
03:10 Donc c'est un petit peu mieux,
03:12 mais ça reste encore un peu limitant.
03:15 - Alors, ça veut dire qu'il va falloir pousser fort,
03:17 mais au fond de votre coeur, vous êtes déjà préparé
03:21 à ce que la voiture ne marche pas aussi bien que vous voudriez?
03:24 - Non, parce que vraiment, quand c'est comme ça,
03:27 surtout pendant une course,
03:29 on essaie toujours de se surpasser un petit peu.
03:31 Mais est-ce que ça sera suffisant?
03:33 C'est ce que je me pose comme question pour l'instant.
03:35 Merci.
03:36 (brouhaha)
03:39 (brouhaha)
03:42 (cris de la foule)
03:46 - Oui, nous avons le 043.
03:52 Ce n'est pas la solution la plus sûre
03:55 et nous devons faire attention.
03:57 - Est-ce que ce n'est pas trop risqué?
03:59 - Un nouveau moteur, c'est toujours risqué,
04:01 mais il faut bien se lancer un jour.
04:04 - Dernières instructions de Berger à son ingénieur.
04:08 (brouhaha)
04:11 (cris de la foule)
04:14 - Avec les deux Ferraris en première ligne,
04:17 Schumacher n'est donc plus le favori de ce Grand Prix.
04:21 (cris de la foule)
04:24 Pourtant, le pilote allemand,
04:26 toujours en tête du championnat du monde,
04:29 a décidé de jouer sa carte à fond devant son public.
04:33 (cris de la foule)
04:36 Car il est persuadé que les moteurs qui le précèdent
04:39 ne tiendront pas, ce en quoi l'avenir montrera
04:42 qu'il n'avait qu'à moitié tort.
04:45 - Image caractéristique, vous êtes avec Jean Alési,
04:48 qui, avec ses grands coups de volant,
04:50 permet à ses pneumatiques de conserver
04:52 une température idéale avant de s'élancer
04:54 pour les 45 tours de circuit de 6,823 km,
04:57 soit 307 km au total.
04:59 Les deux Ferraris en première ligne
05:01 devant la jeune star allemande de la Formule 1,
05:04 Michael Schumacher, relégué en 2e ligne
05:06 aux côtés de Damon Hill.
05:08 La tension est à son comble pour Berger et Alési,
05:11 qui vont devoir concrétiser
05:13 leur performance exceptionnelle de la veille.
05:16 14h05, le feu va passer au vert
05:19 et Gerhard Berger va surgir de la première ligne.
05:22 Qu'en survient, en milieu de peloton, un accrochage.
05:25 Puis c'est Mika Hakkinen qui s'accroche
05:27 avec Blundell et Coulthard,
05:29 entraînant dans son sillage quatre autres monoplaces.
05:32 La course est décapitée.
05:34 C'est la confusion la plus totale à cet instant.
05:37 On pense que la course va être interrompue.
05:40 Sur cette image ralentie et grossie,
05:42 regardons l'accrochage en fond de grille.
05:45 Flèche rouge, c'est Brundell,
05:47 qui a légèrement bouchonné.
05:49 Du coup, De Cesaris, flèche blanche,
05:52 va se faire percuter par Herbert, flèche bleue.
05:55 C'est le départ de l'hécatombe
05:57 et un véritable chassé croisé.
05:59 Herbert va terminer sa course
06:01 dans Martigny, à gauche,
06:03 alors que De Cesaris entraîne Alboreto, à droite.
06:07 Six voitures sont déjà hors-jeu en moins de 100 m.
06:11 Dans le deuxième accrochage,
06:13 David Coulthard, flèche blanche,
06:15 est pris en sandwich entre Aquilaine, à gauche,
06:18 et Blundell, à droite.
06:20 Ce départ fut fou, car Aquilaine m'a poussé vers la gauche
06:23 et Blundell, lui, vers la droite.
06:25 Je ne pouvais rien faire qu'essayer de rester droit.
06:28 Malheureusement, ma roue avant et mon museau ont été touchés
06:31 et j'ai dû rentrer au stand.
06:33 L'accrochage était inévitable,
06:35 mais on voit ici quand la roue arrière de la McLaren
06:38 percute l'avant-droite de la Williams.
06:40 Aquilaine a donc perdu le contrôle de sa voiture.
06:43 Je suis resté un bon moment côte à côte avec Coulthard,
06:46 peut-être très près,
06:48 mais j'avais stabilisé l'écart pour le premier virage.
06:51 Et là, Aquilaine est arrivé de la droite.
06:54 Il m'est juste passé devant et devant Barrichello.
06:57 Je n'ai rien pu faire, malheureusement.
07:00 Quelqu'un m'a touché.
07:02 Je ne sais pas ce qu'il va se passer pour Aquilaine,
07:05 mais il y avait très peu d'espace à droite pour essayer de passer.
07:09 Je ne sais pas.
07:11 La sanction est tombée dès la fin du Grand Prix.
07:14 Aquilaine, estimé responsable du carambolage,
07:17 s'est vu infliger un Grand Prix de suspension ferme.
07:20 Réaction.
07:21 - Can I have a word ?
07:23 Ron, would you give me a word ?
07:26 - Not at the moment, sorry.
07:28 - Bon, ça valait le coup d'attendre.
07:31 - Pas de réaction.
07:32 En fait, McLaren a accepté la sanction.
07:35 La ligne droite est devenue un véritable cimetière de voitures.
07:39 - I had no idea what had happened.
07:42 J'ai juste essayé de contrôler ma trajectoire avec ma voiture.
07:46 Mais du coup, je me suis retrouvé dans le bac à sable.
07:50 Je n'ai pas vu grand-chose.
07:52 J'étais juste derrière les 3 voitures
07:55 quand tout à coup, Aquilaine est venu sur la gauche.
07:59 Je suis arrivé sur Brundle, qui était debout sur les freins.
08:03 On ne pouvait rien faire.
08:05 Je l'ai vu ensuite à la télé après coup,
08:08 et ce n'est pas vraiment très bon pour Aquilaine.
08:12 Malheureusement, Micka Aquilaine a déboulé brutalement sur la droite.
08:17 Brundle a freiné, mais en même temps, il m'a percuté.
08:21 Et on est tous allés terminer dans le bac à sable.
08:25 Et ce fut la fin de ma course.
08:29 - 150 000 Allemands en malle de vedettes.
08:32 Accablés par les déboires de Schumacher,
08:35 ils cherchent en vain l'occasion de faire la fête,
08:39 d'idolâtrer un héros national capable de remporter leur Grand Prix.
08:44 S'ils scandent encore Sénat ou Piquet,
08:48 distraitement, leurs regards se posent parfois
08:52 sur leurs jeunes compatriotes, Heinz Harald.
08:56 (musique)
08:59 À 27 ans, il débarque en Formule 1
09:02 en début de saison au Brésil.
09:06 D'entrée, il fait forte impression,
09:10 se classant 5e aux essais.
09:14 Ensuite, il sera 5e pour son 2e Grand Prix
09:18 à Haïda, Grand Prix de France.
09:22 (musique)
09:25 Mais Frenzen est stoppé net dans son élan
09:28 par la mort de son ami Ratzenberger,
09:31 la disparition de son idole Sénat,
09:34 enfin le tragique accident de son coéquipier
09:37 à Monaco, Karl Wendlinger.
09:40 - C'est la saison la plus difficile,
09:43 la plus lourde depuis longtemps.
09:46 Je suis très content de pouvoir être ici.
09:49 C'est la saison la plus difficile,
09:52 la plus lourde depuis longtemps.
09:55 Beaucoup de gens ressentent cela
09:59 et gardent ce sentiment en eux.
10:03 Mais c'est la vie,
10:06 et je pense qu'un jour, ça ira mieux.
10:09 (musique)
10:12 ♪ ♪ ♪
10:20 ♪ ♪ ♪
10:28 ♪ ♪ ♪
10:36 ♪ ♪ ♪
10:44 J'ai commencé la course automobile
10:47 à l'âge de 11 ans, et j'aime vraiment ces moments.
10:52 Pour moi, c'est ce qui compte le plus.
10:56 Toute ma vie est conditionnée par la course automobile.
11:00 Je suis vraiment préparé, physiquement,
11:04 et mentalement pour ça.
11:07 - Sa meilleure performance fut le Grand Prix de France,
11:10 4e, depuis Frank Williams tente de le débaucher
11:13 avec en prime le moteur Mercedes.
11:15 Mais ce qui le motivait, c'était de courir devant son public.
11:18 Ce sera pour l'année prochaine.
11:21 Lui, il n'a pas laissé passer sa chance.
11:25 Berger, vainqueur du Grand Prix d'Allemagne,
11:28 devant les deux Ligiers, mais surtout Joss Verstappen,
11:32 rescapé.
11:34 Ce sera tout de suite après la publicité.
11:38 ♪ ♪ ♪
11:43 ♪ ♪ ♪
11:48 ♪ ♪ ♪
11:51 - Renaud, nous construisons l'avenir.
11:54 ♪ ♪ ♪
11:57 Retrouvez la Formule 1 avec Optane Delve,
12:00 l'essence championne du monde.
12:03 - Après ce départ catastrophique, pas de drapeau rouge.
12:06 Le Grand Prix a donc continué,
12:08 puisqu'aucune voiture n'entravait le déroulement logique
12:11 de l'épreuve. La direction de course n'a pas décidé
12:14 de faire sortir la Pescar, de peur d'imposer un rythme trop lent
12:17 et de risquer des problèmes comme une baisse de pression
12:20 qui serait survenue à Imola avant la tragédie.
12:23 Jean Alési n'aura pas parcouru un tour, le 0,43,
12:26 à rendu d'âme. Hauteur d'un superbe départ,
12:29 Schumacher, il est quatrième, et David Coulthard,
12:32 avec sa moustache cassée,
12:34 et provisoirement cinquième, les deux ligiers suivent.
12:37 ♪ ♪ ♪
12:40 Nous sommes toujours dans le premier tour.
12:43 Schumacher a recollé la Ferrari de Berger.
12:47 Katayama est solitaire troisième.
12:50 Il l'a percutée à la troisième chicane
12:53 et va rouler au ralenti.
12:56 David Coulthard est rentré au stand
12:58 pour réparer sa Williams endommagée lors de l'accident.
13:01 Survient Damon Hill. Après sa touchette avec Katayama,
13:04 le Britannique a lui aussi endommagé sa monoplace.
13:08 ♪ ♪ ♪
13:10 Vous êtes avec Michael Schumacher,
13:12 en complète aspiration, derrière la Ferrari.
13:15 Sur son circuit, littéralement porté par son public,
13:18 le jeune Allemand paraissait très à l'aise,
13:21 ne forçant pas son talent.
13:23 ♪ ♪ ♪
13:26 ♪ ♪ ♪
13:29 ♪ ♪ ♪
13:32 Damon Hill reprend la piste.
13:35 Il est 15e et dernier.
13:37 Le handicap sera lourd à surmonter et devant.
13:40 Le duel Ferrari-Benetton fait rage.
13:43 ♪ ♪ ♪
13:46 Quand il part en tête à queue,
13:48 Ukiyo Katayama se retrouve 9e,
13:50 alors qu'il était facile 3e.
13:52 Nous sommes dans le 6e tour,
13:54 et du coup, Olivier Panisse et Saligier
13:56 s'emparent de la 3e place.
13:58 Juste derrière, Eric Bernard suit en 4e position.
14:01 À cet instant, il reste 15 voitures en course.
14:05 ♪ ♪ ♪
14:07 Chez Ferrari, avec les problèmes survenus
14:09 sur la voiture de Jean Alési, on croise les doigts.
14:12 Car partir avec le nouveau moteur, le 043,
14:15 était un pari osé.
14:17 ♪ ♪ ♪
14:19 C'était sans doute la seule solution
14:21 pour contrer la concurrence.
14:23 ♪ ♪ ♪
14:25 C'est le moment de la grande différence de taille.
14:27 Regardez bien.
14:29 Schumacher attaque à gauche, à droite,
14:31 mais Gerhardt ne baisse pas les bras.
14:33 ♪ ♪ ♪
14:35 Superbe image, regardez bien.
14:37 Berger est seul devant.
14:39 Non, Schumacher est là, littéralement,
14:41 accroché à la Ferrari, bénéficiant de l'aspiration.
14:44 Pour Damon Hill, les choses sont entendues,
14:47 bien qu'il batte et rebatte le record du tour.
14:50 ♪ ♪ ♪
14:53 La prise, malgré les tentatives d'intimidation de Schumacher.
14:56 ♪ ♪ ♪
14:59 Pendant ce temps-là, Hill poursuit sa marche solitaire
15:03 à la recherche du temps perdu.
15:05 ♪ ♪ ♪
15:07 13e tour, Michael Schumacher rentre au stand.
15:10 A défaut de pouvoir passer, la Ferrari sur la piste,
15:13 le jeune Allemand a décidé de ravitailler.
15:16 ♪ ♪ ♪
15:18 Deux arrêts étaient prévus chez Benetton,
15:20 alors que Ferrari avait décidé de n'en faire qu'un.
15:23 9,85, Schumacher est reparti.
15:26 Il est déjà 5e,
15:28 juste derrière son coéquipier, Joss Verstappen.
15:31 À la parade devant vous,
15:33 quatre voitures de Flavio Briatore,
15:35 deux Ligiers, deux Benetton.
15:37 ♪ ♪ ♪
15:39 Après avoir dépassé Verstappen,
15:42 Schumacher s'attaque à Eric Bernard.
15:45 ♪ ♪ ♪
15:47 Il est 3e.
15:49 Nous sommes dans le 15e tour,
15:51 et l'écart avec Berger est de 22,973 secondes
15:55 quand il s'empare de la 2e position.
15:58 L'Allemagne représentait le 156e Grand Prix pour Berger
16:02 et la 47e participation à un Grand Prix pour Michael Schumacher.
16:06 L'affrontement de deux générations,
16:08 la fougue face à l'expérience Benetton contre Ferrari.
16:12 15e tour, Joss Verstappen rentre au stand,
16:15 et là se produit l'incroyable.
16:18 ♪ ♪ ♪
16:21 (vrombissement du moteur)
16:24 ♪ ♪ ♪
16:27 (vrombissement du moteur)
16:29 ♪ ♪ ♪
16:31 14h30.
16:33 Chez Benetton, on se prépare.
16:36 Presque la routine.
16:38 Verstappen est 5e.
16:40 Il rentre au stand pour son premier ravitaillement.
16:43 ♪ ♪ ♪
16:46 Il se produit alors ce que tous redoutent
16:49 depuis le début de la saison.
16:51 Apparemment, le mécanicien a du mal à verrouiller
16:54 le tuyau d'alimentation, repoussé par la pression,
16:57 laissant se gicle puis s'enflamme.
16:59 (vrombissement du moteur)
17:02 ♪ ♪ ♪
17:05 (sifflement)
17:07 Autour de la voiture, c'est la panique,
17:10 mais les services de sécurité interviennent rapidement.
17:14 ♪ ♪ ♪
17:17 ♪ ♪ ♪
17:20 ♪ ♪ ♪
17:23 Au total, 5 mécaniciens sont légèrement blessés.
17:26 Un seul d'entre eux est resté en observation
17:29 à l'hôpital de Ludwigshafen.
17:31 Quant au pilote, il est blessé au visage et au dos,
17:34 mais le pire est évité.
17:37 ♪ ♪ ♪
17:40 (brouhaha)
17:43 ♪ ♪ ♪
17:46 - La seule question que tout le monde a,
17:49 le mécanicien aussi, George, il a rien de tout,
17:52 il est passé comme ça, cette fois.
17:55 - Mécaniciens, tout comme pilotes, sont exposés.
17:58 Il ne faut pas se leurrer, le sport automobile est dangereux.
18:02 ♪ ♪ ♪
18:05 ♪ ♪ ♪
18:08 Tous le savent, mais acceptent cette part,
18:11 en essayant de ne laisser au hasard
18:13 que peu de chances de l'emporter.
18:15 Réintroduit cette saison, les ravitaillements furent,
18:18 par les uns, contestés, par les autres, acceptés,
18:21 voire réclamés.
18:23 Pour des raisons de sécurité, ils étaient supprimés.
18:26 C'était en 83, à la suite de cet accident,
18:29 survenu à la Brabham lors du Grand Prix du Brésil.
18:32 Brabham, écurie qui appartenait à l'époque à Bernie Ecclestone.
18:36 En 94, la technique de remplissage,
18:39 copiée sur l'aviation, est plus sûre.
18:41 C'est pourquoi les ravitaillements réapparaissent.
18:44 ♪ ♪ ♪
18:47 Mais lorsque ces arrêts ne durent pas plus de 6 secondes
18:51 pour transvaser 70 litres de carburant,
18:54 qui peut aujourd'hui garantir qu'il n'y aura plus d'accident?
18:59 C'est pourquoi associations de pilotes,
19:02 associations des constructeurs et fédérations
19:05 doivent se concerter pour limiter au maximum les risques.
19:09 ♪ ♪ ♪
19:12 (cris de la foule)
19:14 Pendant ce temps-là, Berger conforte son avance.
19:17 Le V12 tourne comme une horloge suisse
19:19 et hurle sa rage de vaincre.
19:21 Schumacher est encore deuxième, mais assez loin.
19:24 Chez Ferrari, on commence peut-être à y croire.
19:27 18e tour, David Coulthard s'arrête pour avétailler,
19:30 mais ne repartira pas.
19:32 - J'ai fait poser un nouveau museau,
19:35 mais le moteur a calé.
19:37 Quand j'ai voulu repartir, je crois que c'est arrivé à Damon aussi.
19:40 Je suis vraiment déçu.
19:42 - Michael Schumacher se donne à fond,
19:44 freinage tardif, limite même, pour aller chercher la Ferrari.
19:47 (vrombissement du moteur)
19:49 De tous les circuits du championnat du monde,
19:52 Hockenheim est le deuxième tracé le plus rapide après Monza.
19:55 Le V12 Ferrari semble très à l'aise dans les longues lignes droites.
19:59 À cet instant, l'écart est le suivant.
20:02 Écoutez le son mélodieux du V12.
20:05 (cris et cris)
20:08 Alors que beaucoup pensaient que le nouveau moteur Ferrari
20:11 n'allait pas tenir la distance, c'est en fait celui de Michael Schumacher,
20:14 le nouveau Ford Z-TEC-R qui rend l'âme.
20:16 Nous sommes dans le 20e tour.
20:18 (vrombissement du moteur)
20:20 C'est la désillusion pour Michael
20:23 qu'il ne gagnera pas devant son public.
20:25 C'est son premier abandon depuis le début de saison.
20:28 - Bien sûr, j'ai arrêté la course,
20:30 et je suis désolé pour tous les spectateurs
20:32 qui sont venus pour me voir.
20:34 Malheureusement, je n'ai pas pu finir la course.
20:37 Je ne connais pas la raison exacte.
20:39 Quelque chose s'est cassé dans la voiture.
20:42 C'est un problème mécanique.
20:45 Je n'ai pas eu de chance, et comme je l'ai déjà dit,
20:51 je m'excuse pour mes fans allemands qui sont tous venus me voir.
20:55 (vrombissement du moteur)
20:57 - 21e tour.
20:59 Comme prévu, Gerhard Berger entre au stand.
21:02 Il est en train de précipiter.
21:04 Il reste encore 24 tours.
21:06 Rien n'est joué.
21:08 Le ravitaillement va durer 16,3 secondes.
21:11 Chez Ferrari, on nous avait habitués à beaucoup mieux.
21:14 Mais l'avance est tellement confortable
21:16 qu'il vaut mieux prendre son temps.
21:18 (vrombissement du moteur)
21:20 (vrombissement du moteur)
21:22 (vrombissement du moteur)
21:25 Gerhard Berger est reparti,
21:28 et sortira juste devant Panis,
21:30 toujours installé en 2e position.
21:33 Le jeune Français prouve ainsi son talent,
21:36 sa force de caractère à poursuivre le but qu'il s'est fixé,
21:39 réussir en Formule 1.
21:41 Depuis le début de saison,
21:43 certes, les Ligiers n'avaient jamais réussi
21:45 à s'emparer d'une bonne position,
21:47 mais grâce au moteur V10 Renault,
21:49 elles ont toujours su prouver leur fiabilité.
21:52 Dimanche, à Hockenheim,
21:54 elles étaient les plus rapides en pointe,
21:57 avec 330 km/h.
21:59 (vrombissement du moteur)
22:02 23e tour, abandon pour Martin Brundle.
22:05 (vrombissement du moteur)
22:08 (vrombissement du moteur)
22:10 - That engine is broken.
22:12 - Dans le même tour,
22:14 Olivier Panis est au stand.
22:16 Regardez bien.
22:18 Depuis le tragique ravitaillement chez Benetton,
22:20 tous les mécaniciens sont équipés de casques.
22:22 Il vaut mieux prévenir que guérir.
22:24 9.8, Olivier repart.
22:26 Il est encore 2e.
22:28 Pendant ce temps-là,
22:30 Damon Hill poursuit sa quête de l'absolu.
22:32 Son but n'est plus de gagner,
22:34 mais de tenter de grappiller un petit point.
22:37 (vrombissement du moteur)
22:40 24e tour, c'est Eric Bernard,
22:42 au volant de la 2e Ligier,
22:44 qui rentre au stand.
22:46 Pour Eric, cette 3e place
22:48 représente un véritable pied de nez
22:50 aux mauvaises heures qui s'acharnaient sur lui
22:52 depuis son accident survenu en 91 à Suzuka.
22:55 (vrombissement du moteur)
22:58 9.7, et c'est reparti.
23:01 Damon Hill rentre au stand.
23:03 Il est alors 10e
23:05 et terminera finalement 8e et dernier.
23:07 Imaginez sa déception.
23:09 (vrombissement du moteur)
23:12 - J'ai voulu passer Katayama,
23:22 et j'ai été carrément éjecté à l'extérieur.
23:26 Et il est revenu sur moi.
23:29 Et là, il a détruit mon avant droit.
23:32 Je n'avais plus la bonne trajectoire,
23:35 et je n'ai pas pu continuer comme ça.
23:38 - Et après, bien sûr,
23:40 quand vous étiez derrière,
23:42 cela semblait très difficile.
23:44 - Oui.
23:46 Oui, j'étais vraiment si loin
23:48 que c'était absolument impossible
23:50 de combler la différence.
23:52 - C'est une grande déception.
23:55 Et surtout, lorsque vous avez vu
23:57 que Schumacher était obligé
23:59 de se retirer de la course.
24:01 - Oui.
24:03 Oui, c'est une course
24:05 où on regrette beaucoup d'avoir manqué de chance.
24:08 (vrombissement du moteur)
24:10 - Superbe image que ces deux Larousse
24:12 qui terminent quasiment roue dans roue.
24:14 Olivier Beretta s'emparera de la 7e place.
24:17 (vrombissement du moteur)
24:19 - Je suis content de finir 7e, Eric est 6e.
24:22 La première partie de la saison,
24:24 j'ai eu pas mal de problèmes.
24:26 Aujourd'hui, les deux voitures sont à l'arrivée.
24:29 Il reste encore 8 courses.
24:31 C'est encourageant pour la suite,
24:33 pour l'équipe, pour tout le monde.
24:35 - Après le 25e tour, le classement est donc le suivant.
24:38 1er Berger, 2e Panis, 3e Bernard, 4e Fittipaldi,
24:41 5e Morbidelli, 6e Comas,
24:43 qui la conservera jusqu'à l'arrivée.
24:45 - J'ai vraiment mis tout ce que je pouvais
24:48 pour remonter sur les leaders.
24:50 Et en fait, au 1er tour,
24:52 j'ai fait un bon coup au profit des abandons.
24:55 J'ai roulé à partir de la mi-course dans les points.
24:58 Après, j'ai géré un peu mon capital.
25:00 On a terriblement besoin de résultats.
25:02 Même un point, c'est très bon à prendre.
25:05 - Beau doublé aussi pour les arronds
25:07 de Christian Fittipaldi et Jenny Morbidelli,
25:10 qui terminent donc respectivement 4e et 5e.
25:13 (cris de la foule)
25:16 - Pour nous, aujourd'hui,
25:18 c'est vraiment très difficile
25:20 pour arriver dans les trois premières,
25:23 parce que les moteurs forts de 8 cylindres,
25:26 ici à Hockenheim, c'est pas le maximum.
25:29 Et la DG, qu'il y a un autre moteur
25:32 qui marche très, très vite,
25:34 c'est un team ici
25:36 beaucoup plus fort...
25:38 beaucoup plus fort que nous.
25:40 - C'est une grande satisfaction.
25:42 - C'est finalement une bonne nouvelle.
25:44 - C'est une bonne nouvelle.
25:46 - C'est une bonne nouvelle.
25:48 - C'est finalement une grande satisfaction
25:51 d'avoir les deux voitures à l'arrivée,
25:54 et surtout pour moi et pour toutes les curies.
25:57 Et puis, c'était aussi une chance
25:59 de pouvoir passer à travers le carambolage du départ.
26:02 C'est une satisfaction de figurer à l'arrivée d'Hockenheim.
26:06 Sur cette image, David Brabham et sa Simtech
26:09 se font remonter par Olivier Panis,
26:12 lui-même remonté par Damon Hill.
26:14 Mais rien de grave pour Olivier Panis,
26:17 qui a remonté par Damon à plus d'un taux de retard.
26:20 Bénéficiant de la puissance fantastique
26:23 du moteur Vélus Renault,
26:25 Olivier peut déboîter la Simtech
26:27 et parvient à contenir la Williams du jamais vu.
26:30 Chez Ferrari, on a le sourire.
26:42 La victoire se profile à l'horizon.
26:45 40e tour, abandon pour David Brabham.
26:48 Durdure, si près de la fin.
26:50 Il reste 7 tours à parcourir.
26:53 Olivier Panis est 2e,
26:55 conserve 9 secondes d'avance sur Eric Bernal.
26:58 Sur ce circuit de moteur,
27:00 les Bleus viennent de prouver de réelles qualités
27:03 pour l'équipe française.
27:05 Récemment reprise par Flavio Brilator,
27:07 c'est de bonnes augures pour la suite de la saison.
27:10 L'événement, c'est tout de même le cavalier seul
27:13 de la Ferrari de Gerhard Berger,
27:15 constamment en tête depuis le départ.
27:17 Nous sommes dans le dernier tour,
27:19 on commence à y croire,
27:21 mais le doute subsiste.
27:23 - En fin de course, les 3 derniers tours,
27:25 j'entendais des bruits qui n'existaient sûrement pas,
27:28 mais je crois que ça fait partie de la course.
27:31 C'est vrai que quand j'étais 3e,
27:33 et d'un coup, j'ai vu une Benetton au ralenti,
27:36 je pensais au début que c'était Verstappen,
27:39 après j'ai vu que c'était Schumacher,
27:42 et puis ça a tenu.
27:44 - Pas de chance pour Jean-Marc Gounod.
27:47 - J'ai eu la boîte qui a cassé à 4 tours de l'arrivée.
27:50 C'est dommage parce que sincèrement,
27:52 je pense que la Simtech avait bien progressé.
27:55 La dernière fois où on s'était vus à l'Silverstone,
27:58 on était à 2 secondes autour de la Russe,
28:01 là on était plus qu'à 1/10e,
28:03 et je pense que très prochainement,
28:05 on va se battre avec eux.
28:07 - Avec qui il a l'air là-bas?
28:09 - Encore, il ne bouge pas.
28:11 - Après une 2e partie de course un peu plus calme,
28:14 qui lui a permis de ménager son moteur,
28:17 Gerhard Berger va passer la ligne d'arrivée en vainqueur.
28:21 Pari réussi, le nouveau V12 0.43 a tenu la distance.
28:24 (musique)
28:27 (cris et applaudissements)
28:30 - Avec cette victoire, la 9e de sa carrière,
28:34 Gerhard Berger met fin à 46 mois
28:37 et 58 courses d'un succès pour Ferrari.
28:40 Le dernier podium victorieux, c'était à l'Improst,
28:44 le 30 septembre 1990, au Grand Prix d'Espagne.
28:47 Certes, cette saison promettait,
28:50 sur 9 courses, Ferrari compte 8 podiums,
28:53 prime à la régularité.
28:55 La victoire promise arrive à Hockenheim,
28:57 et ce matin, à Maranello, patrie de Ferrari,
29:00 les cloches ont carillonné pendant de longues minutes,
29:04 comme toujours, pour saluer la victoire de la Scuderia.
29:07 Avec 104 succès, l'écurie est à nouveau à égalité avec McLaren,
29:11 reste maintenant à fiabiliser et à renouveler
29:14 d'ici la fin de la saison.
29:16 Sur la grille de départ, je vous demandais
29:19 si ce n'était pas risqué de partir avec un nouveau moteur.
29:22 - Ce n'était pas risqué, au début, cela allait,
29:25 mais dans la 2de partie, j'ai vraiment fait attention
29:28 et ménagé mon moteur.
29:30 - Sa dernière victoire, il l'avait savourée avec Senna,
29:33 c'était au Japon en 91,
29:34 lorsque le Brésilien la lui avait offerte.
29:37 - Oui, je dois le dire, je pense toujours à lui
29:39 et surtout dans ses membres.
29:41 - C'est le résultat du travail de toute l'équipe,
29:44 j'ai toujours dit, un homme seul ne peut rien faire,
29:47 un homme bien accompagné peut faire beaucoup de choses,
29:51 j'étais bien accompagné, et donc, maintenant, il faut continuer.
29:55 - Olivier Panis et Eric Bernard sur le podium,
29:58 respectivement 2e et 3e,
30:00 on n'avait pas vu un pareil double éligé
30:03 depuis Adelaide 1985,
30:04 avec Philippe Streff et Jacques Laffitte.
30:07 C'est un succès fantastique pour les Bleus
30:09 et la nouvelle équipe, dirigée par Flavio Briatore,
30:12 Césarier Forio et Franck Dernier.
30:15 (acclamations)
30:17 - Belle récompense pour une arrivée rapide.
30:20 - Oui, je crois que c'est un résultat formidable
30:23 pour toute l'équipe, tout le long du week-end,
30:26 l'équipe Ligier-Gitane.
30:27 Je pense que c'est un circuit de moteur
30:30 et Renaud nous a donné une grande main
30:32 pour obtenir ce résultat.
30:34 - Je suis très content pour tout notre partenaire.
30:36 - Vous êtes même très ému pour votre retour en Formule 1.
30:39 - Eh bien, oui.
30:40 - Je pensais pas faire un podium.
30:42 Je crois que j'ai un peu du mal à apprécier,
30:45 parce que j'y crois pas trop encore,
30:48 donc il va falloir le temps de calmer les choses
30:51 et puis de bien y réfléchir.
30:53 - Manzel le dit souvent, mais on a fait un great job,
30:56 on a fait un bon travail.
30:57 Toute l'équipe a énormément travaillé depuis quelques semaines.
31:01 Depuis le rachat par M. Briatore,
31:03 on a été très fiable depuis le début de l'année
31:06 et on savait qu'on pouvait compter sur cette fiabilité
31:09 pour rentrer dans les points.
31:11 ♪ ♪ ♪
31:18 ♪ ♪ ♪
31:23 ♪ ♪ ♪
31:29 ♪ ♪ ♪
31:34 ♪ ♪ ♪
31:39 ♪ ♪ ♪
31:44 ♪ ♪ ♪
31:49 ♪ ♪ ♪
31:54 ♪ ♪ ♪
31:59 ♪ ♪ ♪
32:04 ♪ ♪ ♪
32:06 - Je peux dire que je vis le rêve.
32:08 Ça fait 4 ans que je m'occupe de ces jeunes
32:11 et je suis récompensé en une journée de 4 ans d'effort,
32:14 d'autant plus qu'hier, ici, sur ce même circuit,
32:17 en F3000, on a eu 2 pilotes elfes
32:19 aux 2 premières places de la 3000.
32:21 Quoi rêver de mieux?
32:22 - Moi, je suis ravi pour les gens de Ligier.
32:24 Cette 2e et 3e place est formidable.
32:26 Ils l'ont acquis quand même grâce à leur fiabilité.
32:28 On doit le dire.
32:29 Une voiture fiable, un moteur fiable.
32:31 Et puis, bon, ben, pour des gens qui ont travaillé
32:34 et qui travaillent difficilement et durement
32:36 sans résultat depuis si longtemps, c'est formidable.
32:38 ♪ ♪ ♪
32:39 - Déconcerté, Schumacher est donc reparti bredouille.
32:42 Seule consolation, Damonil n'a pas profité de l'occasion
32:45 pour refaire son retard.
32:46 Le Britannique, 2e au championnat du monde,
32:49 compte 27 points de moins que l'Allemand Berger, lui,
32:52 se rapproche doucement, 12 points derrière Damonil.
32:55 Mais la grande gagnante est la Scuderia Ferrari.
32:58 2e au championnat constructeur,
33:01 elle ne compte plus désormais que 15 points de retard
33:04 sur Benetton.
33:06 ♪ ♪ ♪
33:09 Prochain Grand Prix, la Hongrie, le 14 août, à Budapest.
33:13 Au nom de toute l'équipe qui a participé à ce magazine,
33:17 passez une très bonne nuit.
33:20 ♪ ♪ ♪
33:22 (cris et acclamations)
33:26 ♪ ♪ ♪
33:33 Renaud, nous construisons l'avenir.
33:36 ♪ ♪ ♪
33:42 ♪ ♪ ♪
33:49 ♪ ♪ ♪
33:54 Optane Delft, l'essence championne du monde.