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  • 25/04/2024

Aujourd'hui dans "Punchline", Laurence Ferrari et ses invités débattent de la sécurité pour la cérémonie des Jeux olympiques de Paris 2024.


Retrouvez "Punchline" sur : http://www.europe1.fr/emissions/punchline

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Transcription
00:00J'aimerais qu'on voit avec vous, Denis Jacob, avant de vous libérer,
00:03juste une question à propos de la sécurité des Jeux olympiques.
00:06On va écouter juste Tony Estanguet, qui a fait un petit point sur la cérémonie d'ouverture.
00:09Il y a beaucoup, beaucoup d'inquiétude sur la sécurité autour de cette cérémonie sur la Seine. Écoutez-le.
00:14À J-92, l'ambition de cette cérémonie est toujours la même.
00:20C'est de montrer, encore une fois, une cérémonie inédite,
00:24ouverte à effectivement 220 000 personnes sur les quais hauts et 100 000 personnes sur les quais bas.
00:31Une cérémonie sur 6 kilomètres de long. C'est totalement inédit, regardé par un milliard de personnes.
00:36Et on est dans nos temps de passage avec, comme priorité numéro un, la sécurité.
00:43Tout a été construit. Toutes les pièces du puzzle sont montées sur une base autour de la sécurité.
00:50Voilà pour Tony Estanguet, Denis Jacob. Que disent les policiers ?
00:54Les policiers disent qu'il faut les prendre en considération.
00:58Et vous le savez, il y a eu une polémique ces dernières 48 heures sur la reconnaissance de l'engagement des forces mobiles,
01:05notamment avec le lancement des déprimes.
01:08Tout le monde est déprime. Pas de raison que les policiers n'en aient pas.
01:11Les textes vont paraître a priori demain. De toute façon, c'était en cours.
01:16La rédaction de textes prend plusieurs jours, donc ça ne s'est pas fait du jour au lendemain.
01:20Et c'est tant mieux. Les collègues seront rassurés. Les policiers feront leur travail, assureront la sécurité.
01:25Mais effectivement, sur les inquiétudes qui sont évoquées, le préfet de police a quand même indiqué dans sa conférence de presse tout à l'heure
01:33qu'il élargirait le périmètre antiterroriste à tous les immeubles.
01:37Tous les immeubles qui bordent la Seine ?
01:39Oui, tout à fait. Ce qui témoigne quand même qu'il y a des éléments qu'ils prennent en compte pour garantir au maximum
01:46le bon déroulé de l'ouverture de cette cérémonie et surtout éviter le pire de ce qu'on a déjà vu.
01:52Sandra Buisson nous décrivait hier un jeune de 16 ans qui avait pour projet de se faire exploser pendant les JO.
01:58Éric Nolot, ça vous rend hystérique, cette histoire de cérémonie d'ouverture ?
02:02Oui, absolument, parce qu'il y avait moyen de faire autrement.
02:04Je trouve que le prix de ces JO devient exorbitant. Je parle pas seulement de l'aspect financier,
02:10mais le dérangement que ça va causer pour 15 jours de compétition, je trouve ça démesuré.
02:16Je ne suis pas d'accord.
02:18Il faudrait que les JO reviennent à quelque chose d'un peu plus modeste. Là, ça devient de plus en plus démesuré.
02:22C'est un spectacle en mondiaux-vision, Eric.
02:23Oui, moi j'aime beaucoup, mais il y avait moyen de faire autrement.
02:25Pour faire rayonner la France et l'esprit olympique.
02:27On a même sauvé de justesse les bouquinistes.
02:29Le fait de toujours sacrifier l'éternel à l'éphémère, je trouve ça très contesté.
02:35Un petit mot de Génie Bastier ?
02:36Moi, je suis anti-JO depuis le départ.
02:38Vous êtes anti-JO, c'est insupportable.
02:40Je n'accepte pas cela.
02:42Ce que vous allez dire ensuite va être écouté.
02:45Mais maintenant qu'on les organise, autant que ce soit bien fait.
02:48Je suis patriote, je veux mon pays ne se faire arrêter.
02:50Bravo à Génie.
02:52Maintenant, on ne va pas se dégonfler parce qu'une poignée de terroristes...
02:56On va faire péter la fête.
02:58D'accord avec Génie.
02:59Attendez, pas tous en même temps.
03:00Pour nos auditeurs, c'est pénible.
03:01Jean-Sébastien, vous avez la parole très rapidement.
03:03Peut-être pas non plus à n'importe quel prix en matière de liberté publique.
03:05Parce que je lisais dans le canard enchaîné de cette semaine
03:07qu'avec la zone de QR code, quand on habite au bord de l'Est...
03:11Mais ça concerne que les Parisiens, mon cher Jean-Sébastien.
03:13Ça concerne peut-être que les Parisiens, Laurence.
03:15Mais les libertés publiques, ce n'est pas un problème de Parisiens.
03:17C'est un problème général.
03:18Pas pendant le Covid, il n'y avait pas de problème.
03:20Exactement.
03:22Mais c'est exactement là où je veux en venir.
03:24Parce qu'on ferme les yeux sur des atteintes.
03:26Le principe, c'est quoi en droit ?
03:28C'est que ça doit être proportionnel à l'efficacité qu'on peut en attendre.
03:30S'il y a des gens qui veulent vraiment commettre des attentats,
03:32ce n'est pas parce qu'il y a des gens qui ne vont pas pouvoir rentrer chez eux.
03:34Parce que c'est quand même ce qu'on apprenait dans le canard enchaîné.
03:36Il y a des gens qui, peut-être, ne pourront pas rentrer chez eux
03:39parce qu'ils seraient considérés comme des risques de sécurité.
03:42Je suis désolé.
03:43Les libertés publiques, ce n'est pas marginal dans une démocratie.
03:48Vous avez raison de vous insurger.
03:50Oui, je suis libéral et je défends les libertés, je l'assume.
03:53Ce qui est sûr, c'est que le climat insurrectionnel sur ce plateau,
03:55c'est que ça va nous coûter plus cher que prévu.
03:57On dit que les JO sont financées.
03:58Vous inquiétez pas.
03:59Oui, mais ça se fait à chaque fois.
04:00Non, mais d'accord.
04:01C'est vrai.
04:02A Athènes, c'était pareil.
04:04Les concessions faites à la SNCF, à toutes les catégories,
04:08pour que ces Jeux se passent bien,
04:10pour que trois semaines durent après la SNCF,
04:12toutes les catégories obtiennent de la RATP, les contrôleurs d'air.
04:16Tout le monde y va.
04:17Qu'est-ce qu'on pourrait faire pour obtenir une augmentation ?
04:19Bon, allez, c'est la chantage à la grève est plus efficace que chanter.
04:21Moi, je me rappelle l'IGO de 92 à Albertville.
04:23Je suis à Savoyard et ils se sont fort bien passés.
04:25Et on est encore très, très fiers dans la région de les avoir organisés.
04:28C'était découflé, c'était extraordinaire.
04:30C'était à taille humaine.
04:31C'était extraordinaire.
04:32Et on avait vu grand.
04:33Avec Michel Barnier.
04:34Mais en Savoy, on voit toujours grand.
04:36C'était pas l'époque des grands attentats terroristes, de la menace.
04:38Merci de rappeler que nous sommes dans un autre temps.
04:41Petite pause.
04:42Mais un temps qui était doux et que vous avez eu la chance de connaître.
04:44On se retrouve dans un instant.
04:45Merci à Denis Jacob.

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