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  • 17/04/2024
[#Reportage] Gabon : quelle direction prennent les 9 milliards de FCFA par an affecté à la promotion du sport ?

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00:00 En dépit d'un vivier exceptionnel de talons symbolisé par des Anthony Obama vice-champion olympique à Londres en 2012,
00:06 Pierre-Emerick Obaméyan, ballon d'or africain en 2015,
00:10 ou encore la jeune Emanuela Attora Ehegué, qualifiée pour les Jeux olympiques de Paris l'été prochain,
00:16 le Gabon peine cruellement à développer son volet sportif.
00:19 En cause, plusieurs manquements dont le principal se situe au niveau du manque d'installations sportives adéquates,
00:25 en particulier dans les zones rurales.
00:28 Des infrastructures existantes, insuffisantes ou mal entretenues, qui rendent difficile l'accès aux activités sportives.
00:35 En effet, malgré une volonté affichée des autorités de s'investir pleinement dans ce domaine,
00:40 comme en témoignent les 463 milliards de francs CFA investis dans la construction de stades,
00:45 dont la majorité sont aujourd'hui à l'abandon,
00:48 le développement des infrastructures reste limité et limite la croissance du sport dans le pays.
00:53 Un financement ciblé globalement insuffisant qui affecte les programmes de formation,
00:57 la fourniture d'équipements et l'organisation d'événements sportifs.
01:01 Or, pour la seule année 2023 par exemple, la ligne budgétaire dédiée à la promotion du sport,
01:07 adossée au compte d'affectation spéciale, a été dotée de 9 milliards de francs CFA.
01:13 Face à ce constat, on est en droit de se demander ce qui cloche pour que le Gabon atteigne son plein potentiel en matière de développement du sport.
01:20 S'il est vrai que des facteurs intrinsèques, tels que le manque de sensibilisation et d'éducation,
01:25 peuvent également constituer un fin au développement du sport,
01:28 dans la mesure où de nombreux Gabonais n'apprécient peut-être pas pleinement les avantages du sport en termes de santé,
01:34 d'éducation et de développement communautaire.
01:37 Il est également vrai que l'accès limité à la formation et à l'entraînement est essentiel pour nourrir les talents et développer des athlètes compétitifs,
01:45 et ça, c'est du ressort des institutions de l'État et notamment de l'Office national du développement du sport et de la culture.
01:52 Avec pour mission de contribuer pleinement au développement du sport et promouvoir la culture au Gabon,
01:57 l'Office a le devoir de faire la promotion de ces deux volets au niveau national et sans exclusion.
02:03 Ce qui n'est pour l'heure pas le cas dans les faits, malgré quelques coups d'éclat,
02:07 d'autant qu'il a un accès privilégié à des ressources financières prélevées au titre des jeux de hasard et des recettes fiscales.
02:14 Compte tenu des difficultés socio-économiques et des disparités sociales,
02:18 son rôle en tant qu'acteur majeur du développement culturel doit l'obliger à faire beaucoup plus,
02:23 notamment en développant une véritable culture sportive.
02:26 Il en faut dans un pays comme le nôtre.
02:29 Avec une augmentation des recettes fiscales en perspective qui devrait entraîner une hausse de saline budgétaire,
02:34 une préférence de plus en plus importante pour des activités récréatives d'impact négatif sur la santé mentale et physique,
02:42 il faut impérativement que l'ONDSC prête des initiatives visant à favoriser une culture de participation et d'appréciation du sport.
02:50 Elle gagnerait également à desservir les communautés rurales en infrastructure,
02:54 car cette disparité entre les zones urbaines et rurales peut exacerber les inégalités dans l'accès aux opportunités sportives.
03:02 Accompagner la reprise des jeux de l'OCSU, c'est pas mal,
03:05 mais relever les défis du développement du sport nécessite une approche multidimensionnelle.
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