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  • il y a 2 ans

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00:00 Bonsoir à toutes et à tous, bientôt J-100, les JO se rapprochent, comment les professionnels se préparent-ils ?
00:07 Bonsoir Pascal Mousset.
00:08 Bonsoir, merci de m'accueillir.
00:09 Président du groupement des hôtelleries et restaurations, le GHR pour Paris et l'île de France.
00:14 Spécifiquement, le gouvernement augmente les contrôles sanitaires de restaurants, de snacks, notamment autour des futurs sites olympiques.
00:21 100 000 contrôles au total prévus en 2024.
00:24 Est-ce que vous le comprenez ? Est-ce que c'est nécessaire cette augmentation ?
00:28 Je le comprends parfaitement, il faut rassurer à la veille d'un événement majeur, c'est un événement mondial.
00:32 Les contrôles soient diligentés, soient intensifiés, ça fait partie des bonnes pratiques des pouvoirs publics.
00:39 Juste ajouter que nos professionnels, qu'ils soient traiteurs, restaurateurs, cafetiers, n'attendent pas les contrôles.
00:44 Pour satisfaire à toutes les exigences qui sont d'ordre sanitaire, principalement, parce que c'est notre première responsabilité,
00:51 quand on est restaurateur, hôtelier ou traiteur, c'est d'assurer une qualité sanitaire exemplaire.
00:55 Et tout le monde est prêt pour cet été.
00:58 Vous allez mettre des dispositifs renforcés spécifiques pour cet été ? Vous parliez des traiteurs par exemple ?
01:02 Les traiteurs ont déjà un cahier des charges bien rempli, ils ont déjà des commandes actées,
01:08 donc ils ont déjà anticipé les besoins en ressources humaines.
01:11 Et rappelons que nos traiteurs, notamment les traiteurs d'Île-de-France, sont parmi les traiteurs les plus demandés dans le monde.
01:16 Ils vont réaliser l'exercice de leur métier aux quatre coins de la planète.
01:21 Aujourd'hui, cet événement ne leur fait pas peur.
01:25 C'est simplement décalé dans le temps par rapport à leur pic d'activité habituel, qui est juin.
01:29 Là, ils vont se trouver à avoir une activité en août, qui est une période habituelle où ils sont ralentis.
01:35 Et ils ont les personnels nécessaires ?
01:37 Oui, en fait, ils ont anticipé ces besoins en ressources humaines, que ce soit en production ou en service.
01:41 Et tous ceux que j'ai interrogés m'ont dit qu'ils avaient les plannings déjà prêts,
01:46 les contrats signés avec les saisonniers, et qu'ils avaient gardé une bonne partie de leurs collaborateurs
01:51 qui habituellement partaient en congé au mois d'août, qu'ils les avaient mobilisés pour cette période
01:55 et qu'ils avaient décalé les périodes de congé payées.
01:57 Vous parliez d'anticiper. Est-ce qu'aujourd'hui, nous sommes en avril,
02:00 vous avez encore des interrogations, des questions auxquelles vous n'avez pas encore de réponse,
02:05 notamment sur les questions logistiques ?
02:07 Aujourd'hui, et notamment au mois de mars, beaucoup d'informations sont arrivées,
02:11 notamment le site Anticiper les Jeux, qui propose une cartographie évolutive très pointue
02:17 à rassurer tous nos professionnels, parce qu'aujourd'hui, ils peuvent tous se positionner,
02:21 qu'ils soient hôteliers, traiteurs, restaurateurs, cafetiers,
02:24 ils peuvent tous positionner leur commerce sur cette cartographie
02:28 et savoir s'ils seront en zone bleue, rouge ou une zone sans contrainte.
02:32 Et on attend maintenant l'ouverture d'une plateforme début mai,
02:34 qui va permettre de récupérer ces fameux QR codes qui permettront,
02:38 notamment sur l'aspect logistique, de fluidifier l'arrivée des marchandises,
02:42 le déplacement de nos collaborateurs.
02:44 Mais ça se présente bien.
02:45 Oui, on est totalement rassuré, on est totalement en ordre de marche pour préparer l'événement.
02:50 Je rappelle que ça dure 15 jours, 26 juillet, 11 août,
02:54 c'est la période de l'année la plus creuse pour notre secteur d'activité habituellement,
02:59 sauf l'hôtellerie, et que Paris est une ville qui est habituée à recevoir des événements.
03:03 Tenez, parlons-en de l'hôtellerie. Où en êtes-vous du taux de remplissage des hôtels ?
03:08 Aujourd'hui, il y a encore plein de chambres de disponibles sur la quinzaine des JO et sur les JOP.
03:14 Et sur les Paralympiques, on a une montée en charge qui est très faible aujourd'hui.
03:19 C'est-à-dire qu'on a à peine 25% de taux d'occupation sur la période des JOP.
03:25 Acté, signé, donc on a encore plein de chambres disponibles.
03:28 Alors évidemment, il y a quelques hôteliers qui ont eu la chance d'avoir leur hôtel réquisitionné
03:32 par telle délégation ou telle entreprise partenaire.
03:36 Mais j'ai beaucoup d'hôteliers, y compris dans le centre de Paris, qui ont encore des chambres disponibles.
03:39 Juste pour précision, quand vous dites 25% pendant les JOP,
03:42 vous parlez période des JO et des JOP ?
03:45 Non, uniquement les JOP.
03:47 Paralympiques, on a une montée en charge qui est extrêmement faible aujourd'hui.
03:50 Toutes les remontées des adhérents hôteliers disent que pour l'instant,
03:53 il ne se passe pas grand-chose sur la fin août, début septembre.
03:56 Et comment vous expliquez que ce taux de remplissage soit à ce niveau ?
04:01 Est-ce que ce sont les prix qui sont trop élevés, des nuités ?
04:04 Je ne pense pas. Aujourd'hui, les études qu'on a faites font apparaître une tarification
04:08 sur la quinzaine des JO qui est à peine au double du tarif habituel.
04:14 C'est quand même le double.
04:14 C'est le double. Mais rappelez-vous les communications qu'on a eues cet hiver
04:18 dénonçant des tarifs abusifs x5, x6.
04:22 Regardez ce que pratiquent certaines plateformes de meubles touristiques,
04:26 qui elles sont dans ces facteurs multiplicatifs-là, que je considère comme abusifs.
04:32 Aujourd'hui, l'hôtellerie parisienne est une hôtellerie familiale
04:35 qui sait prendre ses responsabilités, qui sait recevoir, qui a fait beaucoup d'investissements
04:39 à la sortie du Covid pour accueillir cet événement.
04:42 Où il y a une montée en qualité, une montée en prix, mais pas excessive
04:48 quand on la compare à d'autres destinations comparables comme New York et Londres.
04:52 Vous aviez écrit une lettre ouverte au mois de janvier au gouvernement, à la mairie,
04:56 à la région, à la préfecture pour demander, je vous cite, une communication moins anxiogène.
05:02 Oui, je confirme que cette communication qui est arrivée novembre-décembre,
05:06 qu'elle émane du ministère des Transports, du ministre des Transports de l'époque,
05:11 qu'elle émane de la présidence de la région Ile-de-France,
05:14 en nous annonçant la pagaille dans les transports,
05:16 en nous intimant de rester en télétravail pendant la quinzaine des JOP,
05:21 c'est-à-dire au mois d'août quand il fait 35° à Paris, grand soleil,
05:24 et alors que c'est un événement qu'on imaginait populaire, inclusif, ouvert à tous.
05:30 Et on a eu peur que cette communication dissuade non seulement les spectateurs et les acteurs
05:38 qui pourraient soutenir les sportifs qui participent à ces Jeux,
05:43 et le monde entier qui regarde Paris, et puis en même temps les professionnels que je représente.
05:48 Parce que quand vous mettez beaucoup d'obstacles sur leur chemin,
05:52 n'auront-ils pas l'intention de dire "on va plutôt rester fermés"
05:57 si les contraintes sont trop fortes pour exercer notre métier ?
06:00 Parce qu'aujourd'hui, le télétravail, on le mesure complètement.
06:03 Les incidences du télétravail depuis la sortie du Covid,
06:05 interrogez tous les restaurateurs, les cafetiers,
06:08 ils vous diront que le lundi midi, le vendredi midi,
06:10 on a une baisse d'activité de 30 à 50%.
06:13 - Votre lettre c'était en janvier, nous sommes en avril,
06:15 est-ce que vous trouvez que la communication a changé ?
06:17 - Oui, elle va vers du mieux, elle est plus positive.
06:21 Nous on a des informat... on a diligenté une enquête avec l'IFOP sur le sujet des terrasses,
06:25 parce qu'on ouvre les terrasses estivales depuis quelques jours,
06:28 et on voulait savoir comment les parisiens appréhendaient ces terrasses,
06:31 et on s'est rendu compte que 96% d'entre eux en avaient besoin de ces terrasses.
06:36 Et à la faveur de cette enquête, on a aussi vu que 60% des parisiens
06:40 avaient l'intention de rester à Paris pour l'IGOP.
06:43 C'est une data que j'ai trouvée extrêmement positive.
06:46 Après tout ce qu'on nous a dit, que les parisiens allaient fuir à cause des contraintes,
06:50 je trouve que c'est positif de savoir que 6 parisiens sur 10 seront là
06:53 pour participer à cette belle fête.
06:55 Merci beaucoup Pascal Mousset, vous êtes président du groupement des hôtelleries et restaurations Paris-Ile-de-France,
07:00 et vous êtes l'invité Echo de France Info.
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