- 05/04/2024
Thierry Cabannes reçoit les acteurs de l'info du jour, des experts et nos journalistes dans #MidiNewsWE
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00:00:00 Il est midi, bonjour, soyez les bienvenus, je suis très heureux de vous retrouver pour ce rendez-vous que vous connaissez par coeur.
00:00:06 Nous sommes vendredi, c'est Mili-News Week-end, nous sommes ensemble jusqu'à 14h, 2h d'informations non-stop avec des témoignages au plus près de vos préoccupations,
00:00:14 évidemment des reportages et évidemment des débats. Je vous présente l'équipe de grands témoins qui m'accompagne dans quelques instants,
00:00:20 mais tout de suite le sommaire de notre première partie.
00:00:23 A la une, encore hélas, l'ultra-violence gratuite entre adolescents. Cette fois, cela s'est passé à Viry-Châtillon dans l'Essonne.
00:00:30 Un jeune de 15 ans a été carrément passé à Tabas, son pronostic vital est engagé. On sera sur place avec nos envoyés spéciaux Régine Delfour et Jean-Laurent Constantini.
00:00:39 Jean-Marie Villain, le maire de Viry-Châtillon, sera notre invitée.
00:00:44 Et puis, face à cette violence entre jeunes sans limite, gratuite, serais-je tenté de dire que faire, comment ?
00:00:50 On ouvre le débat évidemment avec nos invités. On sera avec un pédopsychiatre Maurice Berger.
00:00:56 Oui, que faire ? On se posera la question.
00:00:59 Et puis, on vous parlera également de ces villes affectées par la violence.
00:01:03 Le journal du dimanche dévoile une carte des villes de France les plus touchées.
00:01:07 Et vous le verrez, le monde rural est autant frappé que les grandes villes.
00:01:11 On en parlera avec un spécialiste, Bruno Bartocittis, secrétaire national d'Unité Sud.
00:01:17 Voilà pour notre menu de cette première heure. Un programme très chargé en ce vendredi.
00:01:21 Mais tout de suite, on fait le tour de l'info. Et le tour de l'info, vous le savez, vous le connaissez.
00:01:25 C'est avec Mickaël Dorian que je salue. Bonjour Mickaël.
00:01:27 Bonjour Thierry, bonjour à tous.
00:01:29 Une enquête administrative est ouverte dans le collège de Samara à Montpellier.
00:01:33 L'inspection générale se rend sur place pour tenter d'éclaircir les circonstances de l'agression dont a été victime l'adolescente.
00:01:39 Selon la maire de Samara, la jeune fille était harcelée depuis des mois par une élève.
00:01:44 Aujourd'hui, elle reproche à l'établissement de l'avoir laissée sortir alors qu'elle était menacée.
00:01:49 Augustin Donadieu.
00:01:50 À quelques heures de l'ouverture de l'enquête administrative diligentée par la ministre de l'Éducation nationale,
00:01:56 la maire de Samara, 13 ans, agressée très violemment à la sortie de son établissement, apporte des précisions sur le motif de ce lynchage.
00:02:04 Cette jeune fille, elle a créé un compte. Elle a mis une photo du jeune homme qui a porté un coup à ma fille.
00:02:11 Il avait des oreilles de lapin. C'est la période de Pâques et il a mis des oreilles de lapin.
00:02:15 Il n'a pas accepté de voir sa tête avec des oreilles de lapin sur les réseaux.
00:02:18 Et cette jeune fille, elle a dit "c'est Samara qui a fait ça. Va la frapper, c'est sa faute".
00:02:23 Donc ce jeune homme, il s'est présenté. Et de là, en parallèle, elle avait fait un appel pour frapper Samara.
00:02:31 Ma fille, elle a une couleur sur les cheveux. Tous les jours, elle lui crachait dans les cheveux.
00:02:36 Ma fille, elle devait aller se laver les cheveux tous les jours parce que cette jeune fille a dû cracher dessus.
00:02:41 Et cette jeune fille, c'est elle qui l'a traité de mécréante.
00:02:44 Une version qui semble confirmée par des élèves du collège témoignent eux aussi du harcèlement quotidien dont faisait l'objet la jeune fille.
00:02:51 Je savais qu'elle avait des problèmes au collège parce qu'elle se disputait souvent avec...
00:02:57 Ce n'est pas qu'elle est sans problèmes, c'est qu'on lui a mis des problèmes. Du coup, elle finit d'avoir des problèmes.
00:03:03 Ils lui ont fait une réputation. Ils lui ont donné la réputation d'une fille à problème, d'une fille facile.
00:03:09 Trois adolescents ont été placés en garde à vue pour tentative de meurtre sur mineur.
00:03:13 La jeune fille de 13 ans, elle, est sortie du coma mais reste hospitalisée dans un service de neuropédiatrie.
00:03:19 Un autre cas d'ultra-violence entre mineurs. Hier, un collégien a été violemment agressé à Viry-Châtillon.
00:03:27 Âgé de 15 ans, il a été roué de coups par plusieurs individus aux abords de son collège retrouvé en marée cardio-respiratoire.
00:03:34 Son pronostic vital reste engagé.
00:03:36 30 ans de prison pour l'ivoirien de 42 ans qui avait fourni une arme à Shérif Shekat, le terroriste islamique qui avait tué 5 personnes au marché de Noël de Strasbourg.
00:03:47 C'était en 2018. Le verdict est tombé. Une peine assortie d'une période de sûreté de 20 ans.
00:03:52 Deux autres personnes ont été condamnées pour avoir joué un rôle d'intermédiaire.
00:03:57 Dans le reste de l'actualité, Alain Delon, placé sous curatel renforcé, l'acteur de 88 ans, était déjà placé sous le régime de la sauvegarde judiciaire depuis janvier en raison de son état de santé.
00:04:08 La curatel renforcée signifie désormais qu'il ne peut plus gérer ses dépenses et son compte bancaire. Les explications d'Aminata Demphal.
00:04:16 Alain Delon est soumis au plus haut niveau de cette procédure judiciaire.
00:04:22 La curatel renforcée empêche en quelque sorte le majeur de pouvoir disposer librement de son argent parce qu'on estime qu'il n'a plus les moyens de discernement nécessaires pour pouvoir le faire lui-même.
00:04:36 Le curateur va s'occuper aussi de savoir comment le majeur protégé s'occupe de son état de santé. C'est aussi une mission importante.
00:04:43 Le ou les curateurs seront en charge de la gestion des revenus de l'acteur mais également de ses dépenses quotidiennes. Ils pourront notamment procéder à un inventaire des biens de la personne protégée, une grande responsabilité qui peut être confiée par le juge à l'un de ses enfants ou à un mandataire judiciaire à la protection des majeurs.
00:05:01 Donc il y a l'ouverture d'un compte ou d'un livret au nom du majeur protégé mais qui porte mention de la mesure de protection sur lequel les revenus vont être intégralement versés pour la curatel.
00:05:16 Le curateur a une vraie mission de donner des comptes. Tous les ans il y a des comptes à faire de sa mission auprès du juge de la protection.
00:05:25 La curatel renforcée peut être renouvelée une fois et peut durer jusqu'à cinq ans.
00:05:31 Et puis Thierry je ne sais pas si vous collectionnez les timbres mais à partir d'aujourd'hui la Poste met en vente un timbre édité spécialement pour les Jeux Olympiques.
00:05:39 Une édition limitée puisque seuls 800 000 exemplaires seront commercialisés à vie donc aux philatélistes.
00:05:46 Vous êtes collectionneur vous Mickaël ?
00:05:48 Non, j'ai essayé il y a quelques années.
00:05:50 Il fut un temps.
00:05:51 Il fut un temps.
00:05:52 Allez merci beaucoup Mickaël on vous retrouve dans 15 minutes.
00:05:55 Mini News Weekend c'est donc parti nous sommes ensemble jusqu'à 14h.
00:05:59 Je vous présente l'équipe de grands témoins qui m'accompagne, des fidèles à commencer par Céline Pina journaliste, politologue.
00:06:04 Soyez bienvenue, je suis ravi de vous retrouver. Nous sommes pendant 10 heures, ça me fait plaisir.
00:06:07 Bonjour Thierry, moi aussi ça me fait très plaisir.
00:06:09 Pierre-Henri Bovis, avocat.
00:06:11 Bonjour Thierry.
00:06:12 Je ne vous vois pas toujours. Vous venez, vous n'êtes pas là mais ça me fait plaisir de vous avoir.
00:06:15 C'est pour jeter l'envie de désir.
00:06:17 Évidemment, évidemment.
00:06:18 Philippe David, un fidèle également de cette émission animateur sur radio.
00:06:21 Très heureux d'être en aussi bonne compagnie.
00:06:23 Infidèle ou infidèle ?
00:06:25 Infidèle en deux mots.
00:06:26 Ah voilà.
00:06:27 Et Najwa El Haïti nous rejoindra en deuxième heure.
00:06:31 Allez on va commencer avec cette triste affaire, cette nouvelle affaire je vous le disais d'ultra violence entre jeunes encore et encore, serais-je tenté de dire.
00:06:40 C'est un nouvel adolescent entre la vie et la mort après un passage à tabac à la sortie de son collège.
00:06:46 Ça s'est passé hier à Vierichâtillon dans les Sonnes à quelques mètres de l'établissement scolaire.
00:06:51 Il est actuellement hospitalisé avec un pronostic vital engagé.
00:06:54 On voit tout cela avec Augustin Denadio et on le retrouvera sur place.
00:06:57 Nos envoyés spéciaux, Régine Delfour et Jean-Laurent Constantini, juste après.
00:07:01 C'était une journée ordinaire qui s'est transformée en un véritable enfer pour cet adolescent.
00:07:07 Il est aux alentours de 16h30 hier lorsque ce jeune homme en classe de 3e rentre chez lui.
00:07:12 Il est alors pris à partie par un groupe de jeunes cagoulés.
00:07:16 Coups de pieds, coups de poing, l'adolescent est victime d'un abominable déchaînement de violence.
00:07:21 Un jeune collégien de 15 ans a été tabassé et lynché au sol par plusieurs individus entre 3 et 10
00:07:29 qui lui ont donné des coups de pied, des coups de poing et qui l'ont laissé inanimé en prenant la fuite.
00:07:36 Dès le lynchage terminé, le jeune garçon est laissé pour mort en arrêt cardiorespiratoire sur le trottoir.
00:07:42 Le maire de la ville est bouleversé par cette ultra-violence.
00:07:46 Ce n'est pas des voyous, ils ont essayé de le tuer.
00:07:49 Je ne sais pas s'ils voulaient le tuer, s'ils ne voulaient pas le tuer,
00:07:53 mais quand on laisse pour mort un jeune ado de 15 ans comme ça, on lui brise la vie.
00:07:58 On n'a rien dans le crâne, on mérite vraiment les peines les plus lourdes.
00:08:06 Le jeune a été pris en charge entre la vie et la mort par les secours après avoir été prévenu par un passant.
00:08:11 Une enquête judiciaire a été ouverte pour tentative d'assassinat et violence volontaire en réunion aux abords d'un établissement scolaire.
00:08:17 Aucune interpellation n'a eu lieu pour le moment.
00:08:20 On va donc prendre la direction de Viry Châtillon pour retrouver sur place nos envoyés spéciaux.
00:08:26 Régine Delfour et Jean-Laurent Costantini, bonjour.
00:08:29 Merci d'être avec nous dans Bili News Weekend.
00:08:33 Quel est l'état d'esprit ce matin devant l'établissement ?
00:08:37 C'est le choc, la stupeur et surtout l'émotion qui prédomine devant ce collège de Viry Châtillon.
00:08:49 On a pu s'entretenir avec des parents, notamment une mère me disait qu'elle n'avait pas pu fermer l'œil de la nuit
00:08:57 quand elle a appris hier soir l'agression d'un élève ici dans ce collège, puisque son fils est également dans ce collège.
00:09:03 Elle a décidé de venir chercher son fils, même si lui est plutôt grand.
00:09:08 On a pu rencontrer aussi un homme qui connaît très bien la mère du jeune adolescent qui est hospitalisé.
00:09:17 Il nous a donné des nouvelles qui ne sont pas très rassurantes puisqu'il nous a dit qu'il était à l'hôpital Necker et qu'il était vraiment dans un état très grave.
00:09:25 On a pu donc aussi échanger avec des collégiens qui sont sous le choc.
00:09:30 On ne connaît pas encore les raisons de cette agression, d'une violence inouïe.
00:09:35 Certains collégiens parlent d'un différent amoureux, mais il n'y a aucune certitude.
00:09:39 Il y a une cellule psychologique qui a été installée à l'intérieur du collège.
00:09:43 Il y a aussi des éducateurs de la ville qui sont à la sortie pour pouvoir échanger avec ces élèves.
00:09:49 Une présence policière est là jusqu'à ce soir, puisque ce soir ce sont les vacances scolaires de Pâques.
00:09:55 Merci beaucoup pour toutes ces précisions, Régine Delfour, depuis Véry-Châtillon.
00:09:59 Je rappelle que vous êtes accompagnée par Jean-Laurent Constantini.
00:10:02 Jean-Marie Villain, le maire de Véry-Châtillon, qui est notre invité, qui a accepté dans ces conditions aucombien difficiles notre invitation.
00:10:10 Merci beaucoup, Jean-Marie Villain, d'avoir accepté cette invitation.
00:10:15 Première question, puis-je vous demander si vous avez des rapports avec la famille, avec la maman ?
00:10:22 Quelles sont les dernières nouvelles que vous pouvez nous donner, Jean-Marie Villain ?
00:10:25 Avec la maman, oui, puisque je l'ai rencontrée hier soir, avant que son fils ne soit conduit à l'hôpital Necker.
00:10:31 Difficile de beaucoup échanger, parce qu'elle était surtout préoccupée par son fils, et on le saurait à moins.
00:10:38 J'ai eu juste le temps de lui donner mes coordonnées, de façon à ce qu'elle puisse me contacter dès qu'elle le souhaitait.
00:10:44 Mais j'étais en lien aussi avec sa tante, qui m'a envoyé des nouvelles, qui ne sont pas rassurantes,
00:10:49 parce qu'il est toujours entre la vie et la mort, le pauvre, et on mesure l'état de choc de cette famille,
00:10:57 qui se trouve dans une situation qu'elle n'aurait jamais imaginée il y a quelques heures encore.
00:11:04 Donc oui, encore entre la vie et la mort, c'est très inquiétant.
00:11:09 Que vous inspire, Jean-Marie Villain, ce qui s'est passé dans votre commune ?
00:11:12 C'est une commune de 30 000 habitants. Comment avez-vous vécu cette chose ?
00:11:16 On ne cesse, on parlera en deuxième heure de ce qui s'est passé également à Montpellier,
00:11:20 de cette violence gratuite, mais très, très violente, entre les jeunes, entre les adolescents.
00:11:25 On va essayer d'apporter quelques... On va se poser en tous les cas des questions.
00:11:29 Quelle solution ? Comment avez-vous vécu tout cela ?
00:11:32 D'abord, on le vit mal, pour tout vous dire, parce qu'on n'est pas élu pour ça.
00:11:38 On n'est pas élu pour aller voir une maman, pour lui demander des nouvelles de son fils
00:11:42 qui vient de se faire massacrer par trois abrutis.
00:11:45 On est élu pour essayer justement de donner du bonheur et de la vraie vie.
00:11:50 Ce n'est pas autre chose. Moi, si je me suis engagé en politique, c'est la vie de la cité.
00:11:56 Moi, je ne me suis pas engagé pour être président de la République.
00:11:59 Je m'en rase bien tous les matins, mais sans y penser.
00:12:02 On essaye par différents moyens, en particulier financiers.
00:12:07 Vous savez, on a l'air toujours de pleurer, encore une fois,
00:12:10 et moi, je pleure sur le gamin ce matin, mais les élus, quand ils votent un budget,
00:12:15 il est en équilibre, parce que s'il n'est pas en équilibre,
00:12:17 on vous le met chez le préfet qui décide à votre place.
00:12:20 Donc, vous n'avez pas le choix.
00:12:22 Or, au fur et à mesure, on continue de raboter tout ça.
00:12:25 Et donc, c'est difficile. La police municipale existe à Viry,
00:12:29 maintenant, vraiment, depuis une dizaine d'années.
00:12:32 Ça fait dix ans aujourd'hui que je suis maire.
00:12:34 - Aujourd'hui ?
00:12:36 - C'est dur.
00:12:38 - Oui. On vous sent profondément ému, touché, évidemment.
00:12:41 On le saurait à moins.
00:12:43 - J'aurais souhaité que vous fassiez ça autrement.
00:12:46 Donc, si vous voulez, on essaye tous, chacun à notre niveau,
00:12:50 les enseignants, les principaux des collèges,
00:12:53 les animateurs, ceux qui travaillent dans les MJC,
00:12:56 on essaie tous de trouver des solutions,
00:12:59 alors qu'en fait, les raisons sont multiples.
00:13:01 Il n'y a pas une raison qui fait qu'on a des abrutis
00:13:04 qui se jettent sur un gamin comme ça pour le tuer.
00:13:07 Il faut trouver comment on peut endiguer ça,
00:13:10 parce que tous les jours, on se dit que c'est encore pire,
00:13:13 et puis on se dit que ce n'est pas possible,
00:13:15 on a atteint le maximum de l'horreur.
00:13:17 Puis tous les jours, c'est vrai, c'était aussi horrible à Montpellier
00:13:20 qu'à Viry-Châtillon hier.
00:13:22 C'est vrai que ça me touche plus, malheureusement,
00:13:24 parce que je suis directement concerné,
00:13:26 mais on ne peut pas laisser ça,
00:13:28 on ne peut pas laisser se dire que c'est banal
00:13:31 de retrouver un adolescent qui gît par terre
00:13:34 parce qu'il y a quatre abrutis ou trois abrutis
00:13:37 qui lui ont tapé dessus comme des sourds.
00:13:39 - Jean-Marie Vilain, on vous sent émus,
00:13:41 vous êtes un élu de terrain, un maire,
00:13:44 vous êtes un des plus beaux mandats.
00:13:47 Qu'est-ce qu'on a manqué ?
00:13:50 - Je pense qu'on a manqué l'évolution
00:13:53 de la cellule familiale qui, du coup, a explosé.
00:13:57 Ce n'est pas un gros mot de le dire, c'est une réalité.
00:14:01 Il y a plus de familles monoparentales
00:14:04 et du coup, ça pose des problèmes d'éducation des enfants.
00:14:07 Incontestablement, il y a un problème d'éducation
00:14:10 parce que si on n'apprend pas le bien et le mal
00:14:12 à un gamin qui va à la maternelle
00:14:14 et que le gamin commence dès la maternelle,
00:14:16 parce que c'est ça le problème, c'est que dès la maternelle,
00:14:18 il y a des problèmes de violence, des problèmes d'insultes,
00:14:21 de mauvais comportements.
00:14:23 Il faut donc, quelque part, on a oublié d'apprendre aux gamins
00:14:26 que quand ils disent un gros mot, ils doivent se faire engueuler
00:14:29 et que quand ils ne font pas les choses,
00:14:32 on a le droit de le disputer.
00:14:34 Ce n'est pas un gros mot que de disputer
00:14:36 et d'apprendre qu'il y a le bien et le mal.
00:14:38 Donc il y a ça, bien sûr,
00:14:40 et puis il y a toute la violence de la société.
00:14:43 Moi, je ne dis pas que c'est la faute de la société,
00:14:46 c'est un problème.
00:14:48 La violence des hommes, la violence des uns et des autres,
00:14:51 je me reproche, j'ai dit ce matin
00:14:54 qu'ils étaient pires que les animaux.
00:14:57 - Oui, vous avez eu des mots... - Mais j'ai tort.
00:15:00 - Vous avez eu des mots très durs et on peut comprendre,
00:15:03 puisque vous vous êtes confronté à cette violence.
00:15:05 - Avec la réflexion maintenant, quelques heures après...
00:15:07 - Vous regrettez les mots que vous avez utilisés ?
00:15:09 - Je ne sais pas si je dois les regretter.
00:15:11 Ce que je sais, c'est que ce n'est pas la vérité.
00:15:13 Même s'ils ont fait ça,
00:15:15 même si c'est les pires voyous, les pires salopards qu'on veut,
00:15:18 ça reste malheureusement des êtres humains.
00:15:21 Ce sont des êtres humains qui ont fait ça.
00:15:23 C'est ça qui est horrible.
00:15:25 Je ne veux pas me reprocher,
00:15:28 parce qu'il faut mettre des mots de temps en temps.
00:15:31 Vous savez, la cellule psychologique pour les gamins,
00:15:34 j'en ai besoin. - Bien sûr.
00:15:36 - À la décharge de M. Le Maire,
00:15:39 quand les pulsions prennent le contrôle,
00:15:41 on dit que c'est notre cerveau reptilien qui prend le contrôle.
00:15:44 En fait, on est plus tiré vers notre animalité
00:15:47 que vers notre élévation, notre spiritualité
00:15:50 ou même simplement notre logique éducative.
00:15:54 Donc, je comprends que Le Maire se le reproche en disant
00:15:58 "Je ne veux pas déshumaniser des gens qui,
00:16:01 "quand bien même ont-ils commis des horreurs,
00:16:03 "restent des êtres humains, donc accessibles
00:16:05 "à l'idée de responsabilité et donc de sanctions.
00:16:08 "Et en même temps, je suis confrontée
00:16:11 "à la part la plus animale, la plus brutale,
00:16:14 "la plus reptilienne de l'être humain."
00:16:19 Donc, c'est ce qui est très compliqué.
00:16:21 C'est-à-dire que ça va vous amener aux limites
00:16:24 de ce qu'est la civilisation,
00:16:27 parce que là, on retombe dans la sauvagerie.
00:16:29 Et cette sauvagerie, c'est tout notre travail de s'en extirper.
00:16:33 Et la voir revenir à des âges aussi jeunes,
00:16:37 c'est extrêmement effrayant.
00:16:40 - On va poursuivre la VOST avec nous, Jean-Marie Evillain.
00:16:44 Je vous remercie encore mille fois,
00:16:46 parce qu'on comprend aisément la difficulté pour vous
00:16:49 de témoigner et cette émotion qu'on perçoit chez vous.
00:16:52 On va faire un tour de l'information avec Mickaël Dorian
00:16:54 et on poursuit le débat, évidemment, avec nos grands témoins.
00:16:57 On sera avec Maurice Berger, pédopsychiatre,
00:16:59 à qui je poserai également la même question.
00:17:01 Qu'est-ce qu'on a raté, qu'est-ce qu'on a manqué ?
00:17:03 On finit sur de l'info avec Mickaël Dorian.
00:17:05 - Un collégien violemment agressé hier à Viry-Châtillon.
00:17:08 Âgé de 15 ans, il a été roué de coups par plusieurs individus
00:17:11 aux abords de son collège.
00:17:13 Retrouvé en arrêt cardio-respiratoire,
00:17:15 son pronostic vital est engagé.
00:17:17 L'Assemblée nationale approuve la mise en place
00:17:19 de prix planchers pour les agriculteurs.
00:17:21 La proposition de loi était à l'initiative
00:17:23 d'une députée écologiste.
00:17:25 Elle a été adoptée en première lecture par 89 voix contre 66.
00:17:28 La majorité présidentielle y était clairement opposée.
00:17:31 Et puis, Israël va intensifier la livraison
00:17:33 d'aides humanitaires à Gaza.
00:17:35 Une annonce qui intervient en réponse
00:17:37 à la pression des Etats-Unis.
00:17:39 Les autorités israéliennes laisseront donc entrer
00:17:41 des convois d'aides humanitaires via le port d'Ajdod
00:17:43 et le point de passage d'Erez.
00:17:45 - Merci beaucoup Mickaël.
00:17:47 On retrouve dans 30 minutes.
00:17:49 On poursuit notre débat sur ce qui s'est passé
00:17:51 sur cette violence gratuite.
00:17:53 Nous sommes avec le maire de Viry-Châtillon,
00:17:55 Jean-Marie Villain et nos trois grands témoins du jour.
00:17:57 C'est une pina, Philippe David et Pierre-Henri Bovis.
00:17:59 Bonjour Moïse Berger.
00:18:01 Vous êtes pédopsychiatre.
00:18:03 Je ne sais pas si on peut trouver des solutions
00:18:05 mais il est important de se poser la question.
00:18:07 C'est la question que je posais
00:18:09 au maire de Viry-Châtillon.
00:18:11 Qu'est-ce qu'on a manqué ? Comment vous réagissez
00:18:13 à ces violences qui se succèdent ?
00:18:15 On parlera encore tout à l'heure dans la deuxième partie
00:18:17 de Mini-News de ce qui s'est passé à Montpellier
00:18:19 de cette violence gratuite de plus en plus fréquente
00:18:21 hélas entre des jeunes.
00:18:23 Qu'est-ce que cela vous inspire Moïse Berger ?
00:18:25 Qu'est-ce qu'on a manqué ?
00:18:27 - D'abord je suis très sensible à l'émotion
00:18:29 manifestée par Monsieur Villain.
00:18:33 Ce qu'on a manqué,
00:18:35 d'abord je dois dire que c'était prévisible.
00:18:37 J'ai écrit en 1992
00:18:39 qu'on allait vers plus de violence
00:18:41 dans la société, vers des sujets
00:18:43 de plus en plus jeunes
00:18:45 et ça s'est produit de manière
00:18:47 inexorable
00:18:49 alors qu'on aurait eu
00:18:51 peut-être des moyens
00:18:53 de limiter cela
00:18:55 et maintenant on est dépassé par le nombre.
00:18:57 Quand on me demande
00:18:59 qu'est-ce qu'on peut faire,
00:19:01 je trouve que c'est très compliqué
00:19:03 parce qu'on a à certains endroits
00:19:05 des professionnels
00:19:07 qui mènent
00:19:09 qui mettent en place des dispositifs
00:19:11 qui sont
00:19:13 très personnes dépendants, c'est-à-dire
00:19:15 qu'on a tel groupe
00:19:17 de professionnels qui essayent de travailler
00:19:19 mais en même temps on n'a aucun
00:19:21 principe généralisé
00:19:23 qu'on puisse appliquer à l'ensemble du territoire.
00:19:25 C'est-à-dire qu'on n'a pas stocké
00:19:27 d'expérience, construit
00:19:29 d'expérience qu'on pourrait
00:19:31 vraiment utiliser
00:19:33 pour répondre aux questions de monsieur le maire.
00:19:35 Maurice Barger, ça veut dire quoi ?
00:19:37 Ça veut dire qu'il est
00:19:39 déjà trop tard ?
00:19:41 Non.
00:19:43 Il n'est pas trop tard, mais je pense
00:19:45 qu'il faut commencer par se poser la question
00:19:47 moi je dirais
00:19:49 y a-t-il des adultes dans l'avion ?
00:19:51 C'est-à-dire
00:19:53 on a mis en place
00:19:55 un déni
00:19:57 extrêmement important
00:19:59 de cette dangerosité,
00:20:01 cette violence qui montait.
00:20:03 Beaucoup d'adultes
00:20:05 que ce soit des magistrats,
00:20:07 des politiques, ont raisonné
00:20:09 avec
00:20:11 comme image de ces adolescents
00:20:13 eux-mêmes quand ils étaient adolescents.
00:20:15 C'est-à-dire quand on est adolescent, on a tous fait des bêtises,
00:20:17 on a tous transgressé
00:20:19 plus ou moins les lois,
00:20:21 ce qu'on appelle les conneries de l'adolescence
00:20:23 et on a eu tendance
00:20:25 à considérer que cette violence
00:20:27 qui montait, ça renvoyait
00:20:29 à notre propre expérience
00:20:31 d'enfance ou d'adolescence.
00:20:33 Et là, on a été
00:20:35 complètement à côté
00:20:37 du problème.
00:20:39 Restez avec nous Maurice Bergé,
00:20:41 on poursuit le débat, je vais donner la parole
00:20:43 à mes autres invités, Pierre-Henri Bovis et
00:20:45 Philippe David,
00:20:47 en tant qu'avocat, que vous inspirent
00:20:49 ces histoires.
00:20:51 Et encore une fois, je vous dis qu'on parlera
00:20:53 de ce qui s'est passé à Montpellier tout à l'heure.
00:20:55 - Écoutez, à mon niveau, je trouve que les propos
00:20:57 de Maurice Bergé sont très justes,
00:20:59 notamment lorsqu'il dit que
00:21:01 des magistrats
00:21:03 qui appliquent des lois,
00:21:05 ils ne sont pas là à inventer des lois, mais qui appliquent des lois
00:21:07 qui sont eux-mêmes transposées par
00:21:09 les logislateurs, donc par des politiques,
00:21:11 ont fait application
00:21:13 de cette loi et ont créé cette loi, donc d'une part
00:21:15 les magistrats, d'autre part les politiques, avec des lunettes
00:21:17 effectivement, d'il y a
00:21:19 50 ans. Et donc, effectivement,
00:21:21 il y a une transposition qui est faite d'un événement passé
00:21:23 à un événement présent,
00:21:25 qui fait qu'aujourd'hui, on juge
00:21:27 des personnes avec des textes
00:21:29 qui sentent clairement la naphtaline
00:21:31 et qui ne sont plus du tout adaptés à la situation,
00:21:33 notamment sur la justice pénale des mineurs.
00:21:35 Alors, aujourd'hui,
00:21:37 beaucoup se targuent d'avoir essayé de réformer
00:21:39 la justice pénale des mineurs, mais on est encore loin
00:21:41 compte tenu du retard qui a été accumulé.
00:21:43 Lorsque vous voyez que dans des tribunaux
00:21:45 comme à Bobigny, à Créteil,
00:21:47 puis je peux en citer
00:21:49 bien d'autres, au niveau de la justice pénale
00:21:51 des mineurs, vous avez des mineurs qui sont
00:21:53 accusés de faits qui sont
00:21:55 terriblement graves, notamment,
00:21:57 je pense à ce jeune qui a été
00:21:59 passé à Tabas, notamment parce qu'il était
00:22:01 homosexuel à Bobigny,
00:22:03 où certains ont été remis
00:22:05 complètement en liberté, et d'autres qui ont eu
00:22:07 stage de citoyenneté,
00:22:09 et un autre qui a eu
00:22:11 une sorte de sensibilisation
00:22:13 à ce que pouvait être
00:22:15 un homosexuel.
00:22:17 On rêve, on est sur une autre
00:22:19 planète, on n'est plus du tout adapté
00:22:21 parce qu'on considère qu'effectivement,
00:22:23 "Gamin, on a transgressé les règles, ce qui se passe
00:22:25 là, effectivement, maintenant, doit être sanctionné
00:22:27 mais avec des textes qui ne sont plus du tout adaptés."
00:22:29 Donc c'est une refonte complète de la
00:22:31 législation qu'il faudrait opérer.
00:22:33 - Philippe David. - Il y a quand même une chose,
00:22:35 la législation, j'avais déjà
00:22:37 parlé d'un cas qui m'avait été cité par
00:22:39 un syndicat de policiers,
00:22:41 d'un jeune mineur, 65
00:22:43 ou 67, arrestation pour
00:22:45 couser blessure, vol avec violence, etc.,
00:22:47 qui n'avait pas passé une minute en prison.
00:22:49 Aller lui expliquer ce qu'est l'autorité
00:22:51 de l'État, l'autorité de l'État aujourd'hui, de façon,
00:22:53 elle s'arrête au radar fixe sur les routes,
00:22:55 on ne va pas se raconter l'histoire.
00:22:57 Mais la deuxième chose, c'est que nous,
00:22:59 quand on était adolescents, ça fait un peu
00:23:01 un peu ancêtre de dire ça,
00:23:03 au pire, on faisait partir
00:23:05 une mandale, mais ça s'arrêtait tout de suite.
00:23:07 Aujourd'hui, et je vais parler,
00:23:09 on a un petit pédopsychiatre avec nous de
00:23:11 psychanalyse, en psychanalyse, il y a une chose
00:23:13 qui s'appelle le surmoi, c'est-à-dire
00:23:15 ce qui vous empêche de faire
00:23:17 ce qui est interdit
00:23:19 moralement. Alors, une fille, vous vous plaît,
00:23:21 elle ne veut pas sortir avec vous, ben vous ne la violez
00:23:23 pas, c'est le surmoi, et quelqu'un
00:23:25 vous dit quelque chose qui ne vous plaît pas, vous ne
00:23:27 le tuez pas, parce que vous avez, ou vous ne le frappez
00:23:29 pas, parce qu'il a un surmoi. Chez certains
00:23:31 adolescents, le surmoi a totalement
00:23:33 disparu. Et si vous mettez au-dessus
00:23:35 de ça, toute la
00:23:37 théorie de l'enfant roi, alors il a fallu
00:23:39 supprimer la fessée parce que c'était traumatisant,
00:23:41 pratiquement aujourd'hui, on enverrait
00:23:43 en prison des parents qui ont mis une claque
00:23:45 à un enfant qui leur a craché au visage.
00:23:47 - C'est le cas, hein. Certains prennent du sursis.
00:23:49 - Certains prennent du sursis, c'est vrai. Donc, on a supprimé
00:23:51 la fessée, l'autorité à l'école,
00:23:53 c'est quelque chose qui a
00:23:55 disparu depuis belle durête, donc comment
00:23:57 voulez-vous qu'une société où il n'y a plus d'autorité
00:23:59 nulle part, ni à l'école,
00:24:01 ni dans les foyers, ni dans la rue,
00:24:03 puisse ne pas sombrer
00:24:05 dans l'hyper-violence ? Si vous arrivez à
00:24:07 m'expliquer comment, allez-y, mais vous allez
00:24:09 devoir être franchement très convaincant
00:24:11 et très fort. - Je vous donne la parole dans quelques instants,
00:24:13 Jean-Marie Villain, mais je souhaite avoir la réaction
00:24:15 de Maurice Berger. Vous êtes d'accord avec
00:24:17 l'analyse faite par
00:24:19 Philippe David, le surmoi
00:24:21 a disparu et
00:24:23 la fessée aussi ?
00:24:25 - Alors, on est très loin, effectivement,
00:24:27 du surmoi. C'est-à-dire que, en gros,
00:24:29 de manière très schématique,
00:24:31 les jeunes qui commettent ce
00:24:33 genre de violence extrême,
00:24:35 souvent ont été exposés
00:24:37 dans leur propre famille
00:24:39 à des violences très importantes,
00:24:41 en particulier les violences conjugales.
00:24:43 Donc, toute culture où il y a
00:24:45 une inégalité homme-femme
00:24:47 donne plus
00:24:49 d'enfants potentiellement violents.
00:24:51 Donc, on ne peut pas
00:24:53 mettre de côté
00:24:55 ce facteur culturel,
00:24:57 même s'il est loin de tout expliquer.
00:24:59 N'empêche que ça fait une violence qui est enracinée
00:25:01 précocement.
00:25:03 Et puis, il y a aussi le fonctionnement en groupe.
00:25:05 Effectivement, en groupe, M. Avilain l'a dit,
00:25:07 quand ça démarre,
00:25:09 l'autre, celui qui est extérieur
00:25:11 au groupe, au territoire, etc.,
00:25:13 l'autre n'est plus une figure humaine.
00:25:15 C'est-à-dire qu'il faut l'éliminer
00:25:17 à un point c'est tout. Mais
00:25:19 ce qui pose problème,
00:25:21 c'est que,
00:25:23 en face,
00:25:25 ces mineurs
00:25:27 ne réalisent que ce qu'ils font est grave
00:25:29 qu'à partir de la réponse
00:25:31 des adultes. Effectivement,
00:25:33 pas de culpabilité, pas de surmoi.
00:25:35 Donc, c'est la réponse judiciaire
00:25:37 qui va leur faire comprendre
00:25:39 que ce qu'ils ont fait
00:25:41 était inadmissible.
00:25:43 Et quand on n'a pas cette réponse,
00:25:45 alors, effectivement, la loi Belloubet
00:25:47 à ce niveau-là est une catastrophe
00:25:49 avec pas de peine de prison de moins
00:25:51 d'un mois, entre un et six mois,
00:25:53 alternative à l'incarcération, etc.
00:25:55 Donc, il faut aller très, très
00:25:57 loin pour qu'une
00:25:59 butée matérialisée
00:26:01 arrive et que le mineur
00:26:03 réalise que ce qu'il a fait est grave.
00:26:05 Merci. Je vous garde encore avec nous
00:26:07 Maurice Berger, c'est très intéressant
00:26:09 votre analyse dans tous les cas.
00:26:11 Jean-Marie Villain,
00:26:13 c'est le rôle encore des
00:26:15 parents que souligne
00:26:17 évidemment Maurice Berger, des parents
00:26:19 absents,
00:26:21 qui ne sont pas là, qui ne sont pas au rendez-vous,
00:26:23 qui laissent faire
00:26:25 et on en arrive à des situations comme ça.
00:26:27 On l'évoque souvent sous nos plateaux.
00:26:29 C'est le rôle des parents, moi je ne dis pas que c'est la faute des parents,
00:26:31 c'est le rôle des parents d'apprendre
00:26:33 le bien et le mal. Ça paraît basique
00:26:35 comme tout, mais de dire, t'as pas le droit
00:26:37 de regarder la télé jusqu'à deux heures
00:26:39 du matin, t'as pas le droit de rester avec ton téléphone portable
00:26:41 jusqu'à trois heures du matin.
00:26:43 On parle souvent de la fatigue,
00:26:45 les enseignants le disent, que les gamins
00:26:47 arrivent complètement épuisés,
00:26:49 à dix heures ils s'endorment
00:26:51 dans la classe, mais c'est pas surprenant, ça en fait
00:26:53 partie. Et cette ultra-violence qu'ils voient
00:26:55 aussi
00:26:57 sur ces réseaux sociaux,
00:26:59 sur les images même
00:27:01 de la télé, vous faites de l'information et c'est naturel
00:27:03 qu'on ait cette information,
00:27:05 sauf que les professionnels
00:27:07 de l'information donnent une explication
00:27:09 de la violence, là où
00:27:11 les réseaux sociaux la balancent
00:27:13 d'une manière brutale, sans explication,
00:27:15 sans rien, et donc l'amalgame
00:27:17 peut être fait. Les parents,
00:27:19 ils doivent être
00:27:21 responsabilisés, ils doivent être
00:27:23 accompagnés, mais responsabilisés,
00:27:25 et puis surtout, c'est bien
00:27:27 de condamner, parce qu'il va falloir les condamner,
00:27:29 je fais
00:27:31 tout mon possible pour que
00:27:33 les auteurs soient
00:27:35 chopés et qu'ils soient
00:27:37 condamnés violemment, mais il ne faut pas attendre
00:27:39 ça pour les condamner fort,
00:27:41 encore une fois. J'insiste
00:27:43 sur ces dix,
00:27:45 douze personnes qui ont été
00:27:47 interpellées grâce aux vidéoprotections
00:27:49 à Vierge-Atillon, suite à des méfaits
00:27:51 de broutilles, de cassés de voiture,
00:27:53 des vitres cassées, etc.,
00:27:55 et qui bénéficient d'un non-lieu,
00:27:57 alors que tout le monde les a vues.
00:27:59 Si on laisse ça,
00:28:01 qu'est-ce que vous voulez qu'on fasse d'autre après ?
00:28:03 - On poursuit le débat, je veux juste
00:28:05 prévenir nos téléspectateurs, et vous prévenir également,
00:28:07 il est possible évidemment que
00:28:09 j'interrompe, parce qu'on doit retrouver
00:28:11 Emmanuel Macron, qui était en visite
00:28:13 ce matin dans un établissement, il devait
00:28:15 évoquer le problème de l'autisme,
00:28:17 mais évidemment, il risque
00:28:19 de répondre sur d'autres sujets, et peut-être
00:28:21 évidemment ce qui s'est passé chez vous
00:28:23 à Vierge-Atillon, ou également à Montpellier,
00:28:25 donc ne soyez pas surpris si effectivement je vous coupe
00:28:27 la parole. Pardonnez-moi,
00:28:29 Céline. - Maurice Berger a
00:28:31 dit quelque chose d'extrêmement intéressant,
00:28:33 il a expliqué que les pouvoirs publics
00:28:35 n'avaient pas de doctrine en la matière,
00:28:37 c'est comme s'ils n'avaient pas accumulé de
00:28:39 l'expérience. Qu'est-ce que c'est la doctrine ?
00:28:41 C'est une manière de regarder une
00:28:43 situation en pouvant la décrypter
00:28:45 de façon quasi immédiate.
00:28:47 Or, en fait, on est même
00:28:49 dans des logiques de décryptage
00:28:51 qui nient le réel, et qu'on ne peut pas
00:28:53 sanctionner quand on refuse de regarder
00:28:55 certaines choses en face. Si on prend
00:28:57 ce qui s'est passé à Montpellier,
00:28:59 à Montpellier, il y a eu, semble-t-il,
00:29:01 des appels au viol.
00:29:03 On est, pareil, dans une tentative de meurtre.
00:29:05 Comment se fait-il
00:29:07 que, par exemple, un appel au viol puisse
00:29:09 ne pas passer au pénal
00:29:11 et soit sanctionné, par exemple,
00:29:13 de deux jours d'exclusion ? C'est simplement
00:29:15 délirant. Ça veut dire qu'en face
00:29:17 du réel, vous avez
00:29:19 tous les adultes qui se
00:29:21 défilent. L'absence de doctrine,
00:29:23 c'est l'absence aussi de regard
00:29:25 porté sur la réalité de la violence.
00:29:27 Ce que je veux dire, c'est qu'on
00:29:29 fait comme si la violence n'était pas
00:29:31 une façon d'être au monde, par
00:29:33 ailleurs parfaitement validée par un certain
00:29:35 nombre de cultures. Vous avez des
00:29:37 cultures où, effectivement, ce qui est valorisé,
00:29:39 être un homme, c'est s'empêcher,
00:29:41 c'est être dans le contrôle de soi.
00:29:43 Vous avez d'autres cultures dans lesquelles
00:29:45 être un homme, c'est imposer
00:29:47 sa volonté, c'est faire baisser les yeux
00:29:49 à l'autre, c'est étendre
00:29:51 sa domination. Ces deux
00:29:53 façons d'être au monde qui sont différentes
00:29:55 dans un cas, pour vous
00:29:57 établir, vous devez rabaisser l'autre,
00:29:59 le frapper, et s'il vous manque, entre guillemets,
00:30:01 de respect, ça ne veut pas dire
00:30:03 qu'il vous reconnaît comme son égo, ça veut dire
00:30:05 qu'il refuse de vous reconnaître comme son supérieur.
00:30:07 Et si vous n'avez pas la bonne
00:30:09 lecture, à la fois
00:30:11 des représentations, des
00:30:13 sous-bassements culturels,
00:30:15 mais aussi, parfois, du manque de structuration
00:30:17 intellectuelle
00:30:19 d'un certain nombre d'endroits, vous ne savez
00:30:21 pas comment réagir. Et ce que
00:30:23 Maurice Bergé essaie de dire, c'est que
00:30:25 si vous n'avez pas de doctrine, pas de représentation
00:30:27 de la réalité, alors la
00:30:29 réponse pénale va être faite au jugé,
00:30:31 parfois aux doigts mouillés, parfois
00:30:33 sans vraiment tenir compte
00:30:35 du réel, et à ce moment-là,
00:30:37 la réponse devient imprévisible.
00:30:39 Autrement dit, le monde
00:30:41 dans lequel vous évoluez, vous ne permet pas
00:30:43 de savoir quelle est la juste place,
00:30:45 puisqu'il ne vous dit pas
00:30:47 où sont les limites, où sont les frontières,
00:30:49 où est la transgression. Et là,
00:30:51 de la même manière, comment
00:30:53 des adultes qui, quand ils ont transgressé,
00:30:55 ont signé un bulletin
00:30:57 de notes, n'ont pas dit qu'ils n'étaient pas allés
00:30:59 à l'école, peuvent se
00:31:01 comparer à des gens qui laissent pour
00:31:03 mort un gamin de 14 ans.
00:31:05 Là, je crois qu'on ne parle plus du tout de la même
00:31:07 chose, et donc il est vraiment temps
00:31:09 d'évoluer, de regarder en face quelle est la société
00:31:11 que nous administrons aujourd'hui.
00:31:13 - On poursuit le débat dans quelques instants avec
00:31:15 le maire de Villiers-Richelty, Ange Romain-Hévidin,
00:31:17 avec Maurice Berger et mes
00:31:19 trois grands témoins, dont vous, ma chère Céline,
00:31:21 mais il est 12h30, c'est le moment
00:31:23 de faire un tour de l'information, avec
00:31:25 Mickaël Dorian, que je re-salue.
00:31:27 - Une enquête administrative ouverte au collège
00:31:29 de Samara, à Montpellier, selon
00:31:31 la mère de la jeune fille. Elle était
00:31:33 harcelée depuis des mois par une élève.
00:31:35 Elle reproche à l'établissement d'avoir laissé sortir
00:31:37 Samara alors qu'elle était menacée.
00:31:39 Israël va intensifier la livraison
00:31:41 d'aide humanitaire à Gaza, une annonce
00:31:43 qui intervient en réponse à la pression des
00:31:45 Etats-Unis. Les autorités israéliennes laisseront
00:31:47 donc entrer des convois d'aide humanitaire
00:31:49 via le port d'Ajdod et le point de passage
00:31:51 d'Hérez. Et puis l'hiver joue les
00:31:53 prolongations au Québec. Vous le voyez sur
00:31:55 ces images, un épais manteau neigeux
00:31:57 recouvre actuellement le sud de la ville,
00:31:59 une vingtaine de centimètres est tombé,
00:32:01 privant de nombreux foyers d'électricité.
00:32:03 - Merci, Mickaël.
00:32:05 On se retrouve dans 15 minutes. On poursuit
00:32:07 ce débat sur ce qui s'est passé à
00:32:09 Viry-Châtillon, toujours en compagnie de
00:32:11 Jean-Marie Villain, qui est le maire de
00:32:13 Viry-Châtillon, qui a accepté, malgré
00:32:15 ses dix ans d'anniversaire, qu'on aurait
00:32:17 préféré différent, évidemment, et
00:32:19 on le comprend aisément. On poursuit le débat.
00:32:21 Petite réaction de Maurice Berger, pédopsychiatre,
00:32:23 sur les propos tenus par Céline. Et je vous
00:32:25 donne la parole juste après, Pierre-Henri Bovis.
00:32:27 Évidemment, on poursuit le débat. Que peut-on faire par rapport
00:32:29 à cette violence qui nous envahit
00:32:31 entre les adolescents ? Maurice Berger.
00:32:33 - Nous sommes maintenant au pied du mur.
00:32:37 C'est-à-dire que si on ne met pas en place
00:32:41 une révolution pénale,
00:32:43 en centrant la justice sur la victime
00:32:47 et sur la sacralisation du corps,
00:32:51 c'est-à-dire la protection de l'intégrité physique,
00:32:54 eh bien, nous ne pourrons pas évoluer.
00:32:57 Actuellement, eh bien, la justice,
00:33:01 c'est ce que j'appelle la justice de l'auteur.
00:33:03 C'est-à-dire pourquoi il a fait ça,
00:33:05 qu'est-ce qui s'est passé dans son histoire,
00:33:07 quelles étaient les circonstances,
00:33:09 et le fait que l'acte ait été commis
00:33:11 de manière délibérée.
00:33:13 Le fait que le corps a été détruit.
00:33:16 Et je pense que dans la justice française,
00:33:19 pour certains magistrats, je ne dirai jamais tous,
00:33:22 il y a l'idée qu'un corps, ça se répare.
00:33:24 Un peu comme une voiture, vous changez une pièce.
00:33:27 Il se trouve que je travaille en réadaptation fonctionnelle.
00:33:30 J'aimerais que certains juges au pénal
00:33:32 viennent faire un stage en réadaptation fonctionnelle.
00:33:34 Et ils verraient que quand c'est cassé, c'est cassé.
00:33:37 Je ne sais pas dans quel état sera le cerveau de Samara.
00:33:41 Je ne sais pas combien de milliers d'axiones
00:33:44 ont été sectionnées.
00:33:46 Je ne sais pas si le jeune de la ville où est M. Villain,
00:33:51 si ce jeune survit, ce que j'espère,
00:33:53 je ne sais pas dans quel état il sera.
00:33:56 Et ça, c'est quelque chose qui n'est plus
00:34:02 dans la justice française.
00:34:05 Et à ce niveau-là, on a des mineurs qui disent
00:34:10 de toute manière, ils seraient morts un jour ou l'autre.
00:34:13 C'est-à-dire qu'en gros, ils n'ont fait qu'accélérer
00:34:15 un processus naturel, puisqu'on va tous mourir.
00:34:18 Mais en face, on a, je dirais, des politiques et des juges
00:34:24 qui n'arrivent pas à voir l'extrême fragilité du corps humain
00:34:30 et que ça doit être absolument respecté.
00:34:33 Et dès qu'il y a une atteinte, c'est pour ça,
00:34:36 parmi la révolution pénale, je pense que toute ITT,
00:34:40 interruption temporaire de travail, etc.,
00:34:43 supérieure à deux jours, doit entraîner
00:34:46 une réponse pénale matérialisée.
00:34:49 Alors qu'actuellement, on peut tabasser quelqu'un
00:34:51 qui, pendant huit jours, ne pourra plus travailler,
00:34:54 c'est seulement une contravention de cinquième classe.
00:34:57 À la limite, comme si vous vous garez au mauvais endroit.
00:35:00 Donc c'est d'abord cette révolution pénale
00:35:02 qui doit avoir lieu.
00:35:03 Merci beaucoup, Maurice Berger.
00:35:05 On continue, Pierre-Henri Bovis.
00:35:07 Le constat de Maurice Berger, pédopsychiatre, est sévère,
00:35:10 mais on ne peut pas lui donner tort.
00:35:12 Il est important de prendre des mesures
00:35:14 par rapport à de tels actes, et c'est bien de cela
00:35:16 dont il s'agit, en fait.
00:35:17 Sévère et sans appel, puisque je ne peux que rejoindre
00:35:20 ses propos, la justice pénale aujourd'hui,
00:35:22 notamment des mineurs, en particulier, j'insiste,
00:35:25 lors d'un procès, évidemment, le projecteur
00:35:28 est mis sur l'auteur.
00:35:30 Et là où Maurice Berger a tout à fait raison,
00:35:32 c'est que pendant un long moment, on va essayer
00:35:34 de comprendre le pourquoi du comment,
00:35:36 quel a été le parcours, qu'est-ce qui l'a conduit
00:35:39 à commettre les faits pour lesquels il comparaît
00:35:42 au tribunal.
00:35:43 Et tout ce processus n'est fait que pour une seule chose.
00:35:46 Voir si, d'une manière ou d'une autre,
00:35:49 on peut atténuer la peine, on peut le dispenser de peine,
00:35:51 on peut avoir un aménagement de peine,
00:35:53 ou alors des mesures éducatives.
00:35:55 Ce n'est que le seul but.
00:35:56 Et évidemment, c'est d'une immense frustration.
00:36:00 J'ai déjà accompagné des clients agressés,
00:36:03 et donc au tribunal pour enfants,
00:36:06 mais c'est stupéfiant.
00:36:08 C'est-à-dire que déjà, c'est extrêmement frustrant
00:36:10 pour les victimes qui doivent pendant 30, 40,
00:36:13 45 minutes, écouter tout le récit,
00:36:15 le pourquoi du comment, qui est presque l'art moyen
00:36:18 de l'auteur des faits qui explique son parcours
00:36:21 et pourquoi il a fracassé la gueule de la victime.
00:36:25 Je ne vous raconte pas l'état dans lequel la victime
00:36:28 peut se trouver à ce moment-là.
00:36:30 Et ensuite, après, pour entendre l'ordre indélibéré,
00:36:33 que compte tenu de l'ensemble des circonstances
00:36:35 et l'ensemble, le cadre dans lequel s'est déroulé ces faits-là,
00:36:39 c'est un aménagement, c'est une peine allégée,
00:36:42 ça va être une sanction, comme je le dis, éducative.
00:36:46 Donc ce qui est vrai, c'est que un, c'est extrêmement frustrant,
00:36:48 deux, ce n'est pas réparateur et surtout, ça ne sert pas,
00:36:51 ce n'est pas pédagogique pour l'auteur des faits.
00:36:53 Je crois que c'est vous qui l'avez dit tout à l'heure sur le plateau.
00:36:56 Lorsqu'un mineur commet un acte, s'il se retrouve au tribunal,
00:37:00 déjà, c'est grave. Après, il y a des niveaux de gravité.
00:37:03 Mais déjà, se retrouver au tribunal, c'est extrêmement grave pour un mineur.
00:37:06 Ressortir de là, totalement libre, avec une mesure éducative
00:37:09 ou alors avec une table sur les mains,
00:37:12 franchement, ce n'est pas très... mais c'est la rigolade.
00:37:14 Ensuite, derrière, avec les copains dans les quartiers.
00:37:16 Pourquoi vous ne voulez pas qu'il recommence ?
00:37:18 De toute manière, s'il commet un acte qui va au tribunal,
00:37:20 il en ressort sans peine. Donc effectivement, un, ça entraîne la récidive.
00:37:25 Deux, ça ne sert pas du tout à évoluer intellectuellement,
00:37:30 parce que, vous l'avez dit tout à l'heure, c'est une stupidité dramatique.
00:37:36 Et ensuite, trois, ça peut inciter aussi d'autres à se dire,
00:37:40 de toute manière, si je franche la ligne rouge, il ne se passera rien.
00:37:44 Et ça valide le comportement ?
00:37:46 Ça valide le comportement et surtout, ce que vous disiez tout à l'heure,
00:37:49 ce que je trouvais extrêmement intéressant et important,
00:37:51 c'est que les parents là-dedans, lorsqu'on a un gamin, on en est responsable.
00:37:56 On l'éduque.
00:37:58 C'est toujours la thématique, vous savez, c'est le rôle des parents, l'absence des parents.
00:38:01 C'est le rôle des parents et l'absence des parents.
00:38:03 Mais il ne faut pas non plus tout le temps leur jeter la pierre,
00:38:05 parce qu'il y a des parents qui ne demandent que ça parfois,
00:38:07 que leur gamin soit sanctionné, parce qu'eux-mêmes n'y arrivent pas.
00:38:09 Eux-mêmes n'ont plus aucune emprise, parce que c'est l'enfant roi,
00:38:12 parce que c'est le gamin qui fait les règles à la maison.
00:38:17 Et il y a des parents démunis, mais qui demandent.
00:38:19 Moi, j'ai assisté à des scènes lunaires où des parents demandaient à des magistrats,
00:38:23 "Mais sanctionnez-le, sanctionnez-le, parce que moi, je suis incapable de le faire."
00:38:28 Avec les éducateurs sociaux, qui la plupart du temps aussi sont démunis, impuissants,
00:38:32 et qui essaient de tenir du bout des mains à quelque chose qui est très fragile.
00:38:37 Les rappels à la loi le montrent, je le disais.
00:38:40 Lorsqu'on reçoit sur ces petites broutilles ces jeunes avec leurs parents,
00:38:44 et que la maman commence d'abord par nous dire, "Allez-y, engueulez-le, parce que moi, j'y arrive plus."
00:38:50 J'y arrive plus.
00:38:51 Ça veut dire qu'elle a quand même envie, ça ne veut pas dire qu'elle ne veut pas le faire.
00:38:54 Ça veut dire qu'elle n'a plus les moyens, peut-être physiques, ne serait-ce que physiques,
00:38:57 parce que quand c'est que la maman et que c'est un ado qui fait 2 mètres de haut,
00:39:01 autant vous dire, le rapport de force, il existe.
00:39:03 C'est un vrai rapport de force et il n'est pas en faveur de la maman.
00:39:07 Quand on a dit à l'ado à 8 ans, "T'es l'homme de la maison, tu peux le faire."
00:39:11 C'est fini. En tant qu'élu de terrain, qu'est-ce qui vous manque ?
00:39:14 Puisque vous êtes en direct sur notre antenne, quel message avez-vous envie de faire passer ?
00:39:20 Qu'est-ce qu'il faut faire ? Vous avez des mains dans le cambouis, vous savez ce que c'est.
00:39:24 On le fait, mais on ne le fait pas tout seul, encore une fois.
00:39:28 Il y a des associations de prévention qui font un travail qui est remarquable, qui est difficile.
00:39:33 On leur coupe d'ailleurs encore un peu les vivres, tous les jours un petit peu,
00:39:37 parce que c'est facile de priver, parce qu'on dit la parentalité, c'est bien, alors que non.
00:39:42 Oui, la parentalité, apprendre aux parents d'être parents, parce que malheureusement on en est là.
00:39:47 C'est triste, mais malheureusement, si on peut en passer par là,
00:39:52 et s'il faut passer quelques heures avec les parents pour leur dire,
00:39:54 "Voilà, votre gamin, il y a des choses bien, il y a des choses mal."
00:39:57 S'il faut leur dire, au moins on leur dira, et eux ne pourront pas se retrancher derrière le côté,
00:40:02 "Ah, je ne savais pas." Mais il faut leur apprendre.
00:40:04 L'école des parents, ça existe un peu partout maintenant, mais il faut que ça puisse se continuer.
00:40:08 C'est vrai que c'est déprimant de se dire qu'on en est arrivé là,
00:40:12 mais puisqu'on en est là, faisons-le. Encore une fois, il n'est jamais trop tard pour essayer.
00:40:18 On a besoin quand même de moyens.
00:40:20 Ces quartiers, vous savez, un quartier en politique de la ville,
00:40:25 ça devrait être sanctuarisé, on devrait se dire, on doit y apporter,
00:40:28 mais pas que des moyens. On doit surtout éviter d'en enlever, et pas financier.
00:40:32 Quartier de Viry-Châtillon, en politique de la ville.
00:40:36 La poste, je reçois, au tout début de mon premier mandat,
00:40:40 je reçois la poste qui me dit, "Oui, ça fonctionne plutôt bien,
00:40:43 ne vous inquiétez pas, on ne va pas le fermer."
00:40:45 Pendant trois ans après, je m'aperçois que finalement,
00:40:47 ils enlèvent régulièrement du personnel pour le mettre dans le bureau principal,
00:40:50 et au fur et à mesure, ça diminue la fréquentation.
00:40:52 Alors forcément, s'il y a moins d'ouverture,
00:40:55 forcément, vous avez moins de gens, les gens vont ailleurs.
00:40:58 Et à l'arrivée, au dernier moment, on me supprime,
00:41:01 dans ce quartier politique de la ville, un bureau de poste.
00:41:04 On me supprime le dernier distributeur automatique de billets.
00:41:07 C'est moi qui dois payer, enfin c'est la ville, pardon.
00:41:09 - C'est une ville de 30 000 habitants, c'est ça ?
00:41:11 - C'est une ville de 30 000 habitants, j'ai dû aller installer un...
00:41:13 C'est en marche sur la tête, quoi.
00:41:15 - Philippe, David, je ne vous ai pas donné la parole depuis longtemps.
00:41:17 - Pas de souci, je crois qu'il y a quand même deux choses
00:41:19 qu'il faut regarder, une double culture...
00:41:21 - Les priorités au direct, évidemment, les priorités au témoignage.
00:41:23 Désolé, Emmanuel Macron a s'est exprimé,
00:41:26 il était en visite d'une école dans le neuvet arrondissement de Paris.
00:41:29 On l'écoute.
00:41:31 - On a le droit d'être...
00:41:34 D'abord, je veux avoir un mot pour cet adolescent, sa famille.
00:41:38 Et évidemment, de plein soutien et de compassion.
00:41:41 Et je souhaite que la justice puisse faire la clarté le plus vite possible, là aussi.
00:41:45 Et vous savez que je n'aime pas me qualifier des événements, des drames,
00:41:50 lorsque la justice est en train de faire son travail
00:41:52 et qu'on n'en a pas la certitude ensuite.
00:41:55 Moi, je veux que le gouvernement et nous serons collectivement intraitables
00:41:59 contre toute forme de violence, et je l'ai toujours dit,
00:42:01 comme nous l'avons été quand il y a eu, d'ailleurs, des émeutes.
00:42:04 Ça a été le record d'interpellations de garde à vue, y compris de mineurs.
00:42:07 Donc nous sommes intraitables, nous continuerons de l'être.
00:42:10 Je ne veux pas qu'on fasse des raccourcis peut-être excessifs avec l'école.
00:42:15 Ça s'est passé hors de l'école, à plusieurs centaines de mètres.
00:42:18 Je ne sais pas si l'école est liée à cela.
00:42:20 J'attends d'avoir là aussi, comme je le disais hier,
00:42:22 la vérité des faits, y compris sur Virey.
00:42:24 Ce que je veux d'abord, s'y redire,
00:42:27 c'est que l'école doit rester un sanctuaire pour nos enfants,
00:42:31 pour nos enfants, pour leur famille, pour les enseignants.
00:42:34 Ce qui veut dire que nous sommes intraitables sur ce qui se passe à l'école.
00:42:38 C'est pourquoi d'ailleurs la ministre a annoncé un plan de renforcement
00:42:41 des moyens de sécurité et de surveillance à l'école et aux abords des écoles,
00:42:45 et il y a eu hier un échange d'ailleurs inédit entre les préfets et les recteurs.
00:42:48 Et là, les moyens sont déployés pour renforcer cette sécurité.
00:42:52 Ensuite, l'ordre, on le fait aussi par la transmission des savoirs
00:42:55 et par une école où on forme bien les maîtres,
00:42:58 on leur donne justement une qualité de travail, comme c'est fait ici,
00:43:02 un accompagnement pédagogique, et on leur permet de porter les projets.
00:43:05 On est intraitable avec les parents,
00:43:07 et vous savez que j'ai toujours été attaché à cela,
00:43:11 on ne prend aucune mauvaise habitude.
00:43:13 Et quand il y a un problème, on le dit,
00:43:15 et quand il y a un enseignant qui fait son travail et qu'il est menacé,
00:43:18 on le défend.
00:43:19 Il n'y a pas deux doctrines dans la République, il n'y en a qu'une.
00:43:22 Et donc, je crois dans l'ordre républicain,
00:43:24 l'ordre républicain, c'est celui qui passe par l'autorité des maîtres,
00:43:27 et les familles peuvent l'accepter.
00:43:30 Ensuite, il y a tout ce qui se passe en dehors de l'école,
00:43:33 ce qui se passe derrière les écrans, et comme vous le savez,
00:43:36 il y a beaucoup de violence qui passe par les écrans, par les réseaux sociaux,
00:43:39 et c'est tout le travail qu'on a déployé ces dernières années
00:43:41 contre le harcèlement en ligne, et qu'on va poursuivre là aussi,
00:43:44 dans lequel nos enseignants jouent un rôle essentiel.
00:43:47 On a mis des plateformes avec les associations,
00:43:49 et aujourd'hui, on régule beaucoup mieux.
00:43:51 Est-ce que c'est parfait ? Pas du tout.
00:43:53 Et donc, on va continuer ici, c'est très simple,
00:43:55 en continuant de mettre en cause la responsabilité des plateformes.
00:43:59 Et c'est normal, parce qu'en fait, aujourd'hui,
00:44:04 sur le harcèlement, on a beaucoup amélioré les choses,
00:44:07 on a beaucoup formé les maîtres,
00:44:09 on a maintenant un système qui est piloté par nos rectorats,
00:44:12 qui fait que, je crois pouvoir dire que collectivement,
00:44:15 on a une situation de réponse beaucoup plus rapide,
00:44:17 beaucoup plus traçable.
00:44:19 Après, on est toujours confronté à des situations qui peuvent exister,
00:44:21 mais on ne lâchera pas l'effort sur la lutte
00:44:23 contre le harcèlement scolaire.
00:44:25 Et vous le savez aussi, on a complètement inversé les choses,
00:44:28 dans le sens où maintenant, on éloigne les enfants
00:44:31 qui harcèlent de l'école,
00:44:33 ces procédures disciplinaires sont tout de suite engagées
00:44:35 pour protéger les enfants les plus vulnérables,
00:44:37 qui sont parfois en situation d'être harcelés par d'autres.
00:44:40 Sur le cyberharcèlement, là aussi,
00:44:42 on a mis en place des procédures d'alerte,
00:44:44 on a mis en place des plateformes,
00:44:46 le numéro 3018 qui permet maintenant d'appeler,
00:44:49 et des systèmes de demande de retrait.
00:44:52 Le texte de loi permet d'améliorer les choses,
00:44:54 puisqu'il va maintenant permettre des sanctions
00:44:57 pour éloigner des réseaux sociaux
00:45:00 les jeunes ou moins jeunes qui pratiquent ce cyberharcèlement.
00:45:02 Donc là, la loi, elle est en train de se déployer.
00:45:04 Donc maintenant, c'est une question vraiment d'exécution,
00:45:06 et c'est une question de responsabilisation des plateformes.
00:45:09 Et bien évidemment des parents,
00:45:11 parce que je vous rappelle que nous avons interdit
00:45:13 déjà le portable en collège,
00:45:15 qu'on a mis en place là aussi un texte de loi
00:45:17 qui a permis de mettre le contrôle parental
00:45:19 et des téléphones normalement qui sont laissés
00:45:21 à nos enfants et jeunes adolescents
00:45:23 qui ne permettent pas l'accès à ces réseaux.
00:45:25 Et on ne va pas être derrière chaque famille, il faut être réaliste.
00:45:27 Par contre, dès qu'il y a un signalement,
00:45:29 il faut pouvoir retirer les contenus, protéger nos enfants,
00:45:31 et écarter des réseaux sociaux
00:45:33 pour une durée courte, puis une durée longue,
00:45:35 si irrécidive, les harceleurs en ligne.
00:45:37 Et là, on est en train de mettre en place cette loi,
00:45:39 donc on est intraitable, et on sera intraitable,
00:45:41 et on va aussi accroître
00:45:43 le système de responsabilisation des plateformes.
00:45:45 On a commencé à le faire avec les directives européennes,
00:45:47 en particulier celle qui s'appelle DSA,
00:45:49 et on voit qu'il y a des premières sanctions qui tombent,
00:45:51 mais là-dessus, on va continuer l'effort et le travail.
00:45:53 Maintenant, plus généralement,
00:45:55 et ça renvoie à votre question,
00:45:57 je crois qu'il ne faut pas être aveugle sur ce qui se passe,
00:45:59 nous sommes dans une société de plus en plus violente,
00:46:01 et on a une société de plus en plus violente,
00:46:03 et on a une société de plus en plus violente,
00:46:05 et on a une forme de violence désinhibée
00:46:07 chez nos adolescents, et parfois de plus en plus jeunes.
00:46:09 Alors, il faut protéger l'école de ça,
00:46:11 mais la question, c'est comment on le prévient
00:46:13 beaucoup mieux.
00:46:15 C'est ce que j'avais évoqué au moment des émeutes.
00:46:17 Il y a plusieurs facteurs à ce qui est en train de se passer.
00:46:19 On a d'abord de plus en plus de problèmes
00:46:21 qui commencent dans les familles.
00:46:23 Regardez les enfants qui sont
00:46:25 en situation difficile,
00:46:27 ils sont souvent des enfants qui, soit,
00:46:29 viennent de familles dites monoparentales,
00:46:31 soit sont à l'aide sociale à l'enfance.
00:46:33 Et quand on regarde d'ailleurs les caractéristiques
00:46:35 des violences qu'on avait eues l'été dernier,
00:46:37 et souvent celles qu'on voit dans les faits divers,
00:46:39 on a des difficultés familiales.
00:46:41 Et donc là, on doit mettre le paquet,
00:46:43 on a commencé à le faire, mais on va accroître les efforts
00:46:45 pour beaucoup mieux accompagner les familles,
00:46:47 et dans certains cas, les responsabiliser.
00:46:49 Mais vous avez beaucoup de familles,
00:46:51 et en particulier de mamans solos, qui sont totalement démunies,
00:46:53 et très jeunes face à des enfants,
00:46:55 et qui ensuite deviennent des adolescents
00:46:57 qui peuvent aller dans la grande violence,
00:46:59 totalement désinhibés,
00:47:01 et qui n'ont plus de régulateur.
00:47:03 Donc un, l'accompagnement des familles,
00:47:05 de la responsabilisation des familles.
00:47:07 Ensuite, on va, avec l'Education nationale aussi,
00:47:09 développer des systèmes de pré-alerte,
00:47:11 c'est ce qu'on est en train de travailler,
00:47:13 qui vont permettre, quand on identifie des jeunes
00:47:15 qui commencent à être violents,
00:47:17 à proposer aux familles, je dis bien proposer,
00:47:19 parce que ça reste de l'Education nationale,
00:47:21 de les mettre, soit dans des établissements
00:47:23 qui les éloignent, voire dans les internats
00:47:25 qu'on a mis en place.
00:47:27 C'est une réponse pédagogique un peu renforcée.
00:47:29 Et puis on va continuer
00:47:31 de renforcer la réponse pré-pénale
00:47:33 et pénale pour certains jeunes,
00:47:35 qui consiste à les mettre soit dans des centres
00:47:37 éducatifs fermés, soit on va développer des nouveaux centres
00:47:39 qui permettent d'avoir un encadrement plus fort
00:47:41 pour des jeunes qui sont en train de dériver,
00:47:43 et qui peuvent aller vers des formes,
00:47:45 soit de délinquance accrue, soit de très grande violence,
00:47:47 soit qui malheureusement tombent dans les trafics.
00:47:49 Et tous ces jeunes sont les premières victimes
00:47:51 en quelque sorte de ces glissements.
00:47:53 J'insiste sur ce continuum, parce qu'on aurait
00:47:55 très tôt fait d'avoir une réponse qui ne serait que punitive.
00:47:59 Il faut évidemment qu'il y ait des sanctions.
00:48:01 Mais il faut très tôt identifier
00:48:03 ces enfants et ces adolescents
00:48:05 et avoir une réponse complète,
00:48:07 et aussi ne pas faire porter cette réponse
00:48:09 que sur l'éducation nationale, parce que ça n'est
00:48:11 ni possible ni souhaitable.
00:48:13 Il faut le faire en responsabilisant les familles,
00:48:15 en responsabilisant et en travaillant avec les élus locaux,
00:48:17 et en ayant aussi toutes ces structures
00:48:19 qui vont entre le médico-social,
00:48:21 les familles, la justice des mineurs,
00:48:23 et en faisant mieux travailler aussi justice et police.
00:48:27 Une question peut-être plus liée au travail parlementaire.
00:48:29 La loi de juillet 2019, en grande partie initiée par Jean-Michel Blanquer,
00:48:35 permet la mise en place des UEA et des UEMA,
00:48:37 dans le maternel et dans l'école élémentaire.
00:48:39 Actuellement, on a Mme Ingrid Dordain,
00:48:43 qui a posé une QAG mardi.
00:48:45 Elle va déposer un texte qui a été validé au Sénat,
00:48:47 à la Commission des affaires sociales,
00:48:49 comment le groupe Renaissance va travailler
00:48:51 avec les élus exécutifs,
00:48:53 notamment les équipes de Mme Thévenot,
00:48:55 pour que ce texte soit le plus concis possible
00:48:57 et qu'il réponde le plus aux demandes des familles.
00:48:59 Je pense que M. Maillard peut également...
00:49:01 - Il y a un manque de profs.
00:49:03 - Voilà, c'était Emmanuel Macron qui réagissait,
00:49:05 qui était dans une visite d'une école primaire
00:49:07 d'une UEM arrondissement.
00:49:09 Je me tourne vers vous, vers l'élu que vous êtes.
00:49:11 Il a fait référence aux différents actes de violence.
00:49:13 Qu'en avez-vous retiré, Jean-Marie ?
00:49:15 - Il en faudra toujours plus,
00:49:17 mais je pense que c'est un peu plus que ça.
00:49:19 Il en faudra toujours plus,
00:49:21 parce que pour l'instant, on est loin du compte
00:49:23 pour beaucoup de choses.
00:49:25 C'est vrai qu'il y a des efforts
00:49:27 qu'on essaie de faire sur les enseignants,
00:49:29 d'abord pour les protéger,
00:49:31 parce que c'est vrai que maintenant,
00:49:33 il faut aussi protéger les enseignants.
00:49:35 C'est quand même paradoxal de se dire
00:49:37 que ceux qui enseignent aux enfants,
00:49:39 on soit obligés aussi de leur mettre...
00:49:41 Alors j'exagère un peu, mais on ne va pas leur mettre
00:49:43 un policier derrière le dos, mais il faut les protéger,
00:49:45 parce que s'ils ne sont pas dans des bonnes conditions
00:49:47 l'enseignement ne va pas être de la même qualité.
00:49:49 Et je les comprends.
00:49:51 Quand on a peur, on n'est pas aussi bien,
00:49:53 là je suis dans l'émotion, je ne suis pas aussi bien
00:49:55 que si j'étais naturel et sans cette pression.
00:49:57 Donc il ne faut pas hésiter.
00:49:59 Il y a quand même un cruel manque
00:50:01 pour les profs qui sont malades.
00:50:03 Donc quand on laisse
00:50:05 certains élèves pendant
00:50:07 un, deux, trois mois,
00:50:09 l'année du bac, sans avoir le prof de français,
00:50:11 d'histoire,
00:50:13 comment voulez-vous que le savoir
00:50:15 soit transmis, et comment voulez-vous
00:50:17 que ça fonctionne bien, parce que ça en fait
00:50:19 partie, on parle de l'éducation,
00:50:21 mais aussi cet apprentissage
00:50:23 qu'il faut qu'il soit
00:50:25 donné correctement.
00:50:27 Il faut des moyens, il faut beaucoup de moyens,
00:50:29 quoi qu'on en dise, moi je suis désolé de le dire,
00:50:31 mais il faut des moyens pour
00:50:33 la sécurisation des
00:50:35 établissements, parce que c'est impératif,
00:50:37 parce que pour l'instant, tant qu'on n'aura pas
00:50:39 trouvé de solution pour régler tous ces problèmes
00:50:41 psy, etc.,
00:50:43 en attendant, déjà, il faut au moins qu'il y ait la sécurité
00:50:45 pour les élèves, pour les enseignants,
00:50:47 et pour les parents, qui viennent aussi
00:50:49 amener leurs enfants.
00:50:51 Il faut que les enseignants
00:50:53 soient remplacés quand ils sont,
00:50:55 quand ils en manquent, parce que c'est comme ça,
00:50:57 moi aussi c'est difficile
00:50:59 de remplacer mes
00:51:01 fonctionnaires de la mairie, mais si j'ai pas
00:51:03 de balayeur, je vais me faire engueuler par mes habitants,
00:51:05 ils auront raison, parce que c'est comme ça.
00:51:07 Ça manque
00:51:09 à mon sens de fond, même si
00:51:11 peut-être que c'est sur le bon chemin.
00:51:13 J'ai beaucoup de mal, j'en suis désolé,
00:51:15 d'avoir une réaction
00:51:17 à chaud comme ça sur un discours pareil,
00:51:19 non pas que je le condamne, parce que
00:51:21 moi je pense que tout le monde essaye
00:51:23 quand même de faire de son possible.
00:51:25 À mon niveau, j'essaie de le faire, j'ai aucune
00:51:27 raison de penser que la ministre
00:51:29 ou que le président n'essaye pas de le faire.
00:51:31 Je suis peut-être pas assez équipé
00:51:33 pour le juger
00:51:35 ou pour en dire, mais
00:51:37 en tout état de cause, ce qui est certain, c'est qu'il faut
00:51:39 absolument se dire que d'abord
00:51:41 le bien et le mal, c'est les premiers
00:51:43 principes qu'il faut enseigner
00:51:45 aux parents
00:51:47 pour qu'ils puissent eux-mêmes l'enseigner
00:51:49 à leurs enfants, parce qu'on
00:51:51 peut pas continuer cette escalade,
00:51:53 parce que j'ai l'impression qu'elle va jamais
00:51:55 s'arrêter. - Merci
00:51:57 beaucoup Jean-Marie Villain, vous êtes le maire
00:51:59 du Vierge-à-Tillon, on a
00:52:01 mesuré ô combien votre émotion,
00:52:03 merci en tous les cas d'avoir accepté
00:52:05 notre invitation dans de telles conditions.
00:52:07 On reste évidemment en contact,
00:52:09 l'antenne de CNews vous est
00:52:11 entièrement ouverte pour
00:52:13 débattre, évidemment, pour témoigner
00:52:15 et ce témoignage était très fort
00:52:17 et merci mille fois.
00:52:19 Transmettez évidemment toutes nos amitiés
00:52:21 à la famille de cet adolescent,
00:52:23 puisque vous allez revenir dans votre commune,
00:52:25 évidemment, pour être au plus
00:52:27 proche de vos administrés. On va
00:52:29 marquer une première pause dans ce Mini-News Week-end,
00:52:31 évidemment, on parlera de
00:52:33 ce qui s'est passé à Montpellier. Mes amis,
00:52:35 je sais que vous piaffez d'impatience,
00:52:37 vous voulez réagir sur les propos tenus par
00:52:39 Emmanuel Macron, vous aurez l'occasion
00:52:41 de vous exprimer en long, en large
00:52:43 et en travers.
00:52:45 Je sais que
00:52:47 cette intervention vous a fait réagir, évidemment.
00:52:49 On en parle, restez bien avec nous,
00:52:51 nous sommes ensemble jusqu'à 14h, ce Mini-News Week-end
00:52:53 avec, encore une fois,
00:52:55 des sujets très
00:52:57 sensibles et évidemment avec
00:52:59 ces affrontements entre ces adolescents.
00:53:01 Hélas, à tout de suite.
00:53:03 ...
00:53:05 Il est
00:53:07 13h, rebonjour, merci de nous accueillir,
00:53:09 bon appétit si vous êtes à table, c'est
00:53:11 Mini-News Week-end partie 2, je vous présente l'équipe
00:53:13 de grands témoins qui m'entoure dans quelques instants, mais tout de suite
00:53:15 le sommaire de notre deuxième
00:53:17 partie. A la une de notre deuxième
00:53:19 partie, on continue de vous parler, hélas,
00:53:21 de l'affaire Samara, cette jeune
00:53:23 fille passée à Tabac devant son collège à Montpellier.
00:53:25 On écoutera longuement sa maman,
00:53:27 on sera sur place avec notre
00:53:29 correspondante Stéphanie Routier, on
00:53:31 suivra les débats avec nos invités
00:53:33 évidemment. Et puis une question, oui,
00:53:35 une question face à cette violence, que faire ?
00:53:37 On a commencé à apporter
00:53:39 quelques réponses au cours de cette première heure,
00:53:41 une réunion a eu lieu hier à Beauvau, objectif
00:53:43 lancer un plan pour sécuriser
00:53:45 les établissements scolaires, mais est-ce que cela
00:53:47 sera suffisant ? On en parle et puis on
00:53:49 fera réagir également nos
00:53:51 grands témoins sur l'intervention d'Emmanuel Macron,
00:53:53 vous avez pu suivre en direct sur
00:53:55 notre antenne il y a quelques instants.
00:53:57 Enfin, on vous parlera d'Alain Delon,
00:53:59 de sa santé, l'acteur a été placé
00:54:01 sous curettelle renforcée hier.
00:54:03 Pourquoi ? Quel est le sens de cette mesure ?
00:54:05 Noémie Schultz, notre spécialiste
00:54:07 de la justice, sera avec nous. Voilà pour
00:54:09 votre programme de cette deuxième heure.
00:54:11 Tout de suite, on fait un nouveau tour de l'information
00:54:13 avec Mickaël Dorian, que je re-salue.
00:54:15 Rebonjour Mickaël. - Rebonjour Thierry,
00:54:17 bonjour à tous. Les trois personnes interpellées
00:54:19 après l'agression de Samara
00:54:21 reconnaissent avoir porté des coups
00:54:23 à la jeune fille. L'inspection
00:54:25 générale se rend sur place pour éclaircir
00:54:27 les circonstances de l'agression dont a été
00:54:29 victime l'adolescente.
00:54:31 Une enquête administrative a été ouverte.
00:54:33 Selon la mère de Samara, la fille
00:54:35 était harcelée depuis des mois par une élève.
00:54:37 Elle reproche à l'établissement d'avoir
00:54:39 laissé sortir Samara alors qu'elle était
00:54:41 menacée.
00:54:43 Un autre cas d'ultra-violence entre
00:54:45 mineurs. Hier, un collégien a été
00:54:47 violemment agressé à Viry-Châtillon.
00:54:49 Âgé de 15 ans, il a été roué de coups
00:54:51 par plusieurs individus aux abords
00:54:53 de son collège, retrouvé en arrêt
00:54:55 cardio-respiratoire. Son pronostic
00:54:57 vital est engagé. Écoutez ces parents
00:54:59 d'élèves interrogés devant l'établissement
00:55:01 et encore sous le choc.
00:55:03 C'est vraiment fou ce qui s'est passé, de se
00:55:05 mettre à plusieurs sur un jeune de 15 ans.
00:55:07 Ça m'a vraiment choqué.
00:55:09 Ce que je sais, c'est qu'il était à côté
00:55:11 du lycée, du collège,
00:55:13 et un peu plus loin, il y a eu
00:55:15 plusieurs jeunes qui sont venus sur lui.
00:55:17 C'est un massacre en fait.
00:55:19 Tout simplement, c'est un massacre.
00:55:21 Je suis vraiment choqué là.
00:55:23 Franchement, j'ai passé la nuit blanche.
00:55:25 Je pense pour mes enfants
00:55:27 et pour les autres aussi.
00:55:29 On n'a pas la confiance.
00:55:31 On laisse les enfants dehors.
00:55:33 Là, le début,
00:55:35 il a dit "Maman, je vais grandir,
00:55:37 il faut que j'aille seul au collège.
00:55:39 J'ai pas besoin de toi
00:55:41 pour que tu viennes me chercher.
00:55:43 Mais là, non, je peux pas.
00:55:45 Il faut que je vienne jusqu'au collège pour chercher mon fils.
00:55:47 Réaction à présent du président
00:55:49 de la République, Emmanuel Macron,
00:55:51 visite aujourd'hui dans une école
00:55:53 élémentaire du 9e arrondissement de Paris.
00:55:55 Et selon lui,
00:55:57 l'école doit rester un sanctuaire.
00:55:59 On l'écoute.
00:56:01 Je veux pas qu'on fasse des raccourcis peut-être excessifs
00:56:03 avec l'école.
00:56:05 Ça s'est passé hors de l'école,
00:56:07 à plusieurs centaines de mètres. Je ne sais pas si l'école
00:56:09 est liée à ça. J'attends d'avoir là aussi,
00:56:11 comme je le disais hier, la vérité des faits,
00:56:13 y compris sur Viry.
00:56:15 Ce que je veux d'abord
00:56:17 dire, c'est que l'école doit rester
00:56:19 un sanctuaire pour nos enfants.
00:56:21 Pour nos enfants, pour leur famille, pour les enseignants.
00:56:23 Ce qui veut dire que
00:56:25 nous sommes intraitables sur ce qui se passe
00:56:27 à l'école. C'est pourquoi d'ailleurs la ministre
00:56:29 a annoncé un plan de renforcement
00:56:31 des moyens de sécurité et de surveillance
00:56:33 à l'école et aux abords des écoles
00:56:35 et qu'il y a eu hier un échange inédit entre les préfets
00:56:37 et les recteurs.
00:56:39 Dans le reste de l'actualité, Alain Delon,
00:56:41 placé sous curatel renforcé,
00:56:43 l'acteur de 88 ans,
00:56:45 était déjà sous le régime de la sauvegarde judiciaire
00:56:47 depuis le mois de janvier en raison de son état
00:56:49 de santé. La curatel renforcée signifie
00:56:51 désormais qu'il ne peut plus gérer ses dépenses
00:56:53 et son compte bancaire.
00:56:55 Et puis comme un avant-goût
00:56:57 d'été pour cette fin de semaine,
00:56:59 avec 23 degrés aujourd'hui sur la moitié nord
00:57:01 du pays, demain le thermomètre
00:57:03 devrait s'envoler. On attend
00:57:05 26 degrés à la cano, encore 30
00:57:07 à Pau. Profitez-en car ça ne va pas durer.
00:57:09 Regardez ce sujet de Mathieu Dewez.
00:57:11 Retour du beau temps
00:57:13 et d'une ambiance estivale.
00:57:15 La journée de samedi s'annonce particulièrement
00:57:17 chaude. Dans la capitale, le thermomètre
00:57:19 devrait afficher 26 degrés
00:57:21 dans l'après-midi. C'est génial !
00:57:23 C'est génial ! Alors je suis désolée pour le réchauffement
00:57:25 climatique mais ça fait du bien, ça fait du bien
00:57:27 au moral. Ah le soleil, on a besoin
00:57:29 du soleil, très très besoin.
00:57:31 Du coup on croise les doigts et on espère que
00:57:33 ça va continuer ainsi. En Gironde aussi
00:57:35 où les maximales pourraient atteindre 30 degrés,
00:57:37 cet avant-goût d'été booste le moral
00:57:39 des habitants, notamment sur les plages
00:57:41 de la cano, souvent sous la pluie
00:57:43 ces derniers jours. Enfin ça fait
00:57:45 du bien, ouais. Le soleil,
00:57:47 la chaleur, c'est très bien.
00:57:49 La copine qui court en maillot de bain,
00:57:51 le jean remonté
00:57:53 et la mer
00:57:55 qui, enfin l'océan, qui
00:57:57 nous caresse les jambes, c'est
00:57:59 excellent, c'est tout bon pour le moral.
00:58:01 Après les microbes de la crèche,
00:58:03 tout l'hiver bien long,
00:58:05 on sent enfin
00:58:07 les beaux jours
00:58:09 arrivés, ça fait du bien, ça fait plaisir.
00:58:11 Presque l'été. Un sentiment partagé
00:58:13 par les commerçants impatients
00:58:15 de voir affluer les clients.
00:58:17 Ah oui, ça fait du bien parce que nous on a ouvert
00:58:19 le 30 mars, on a bien commencé
00:58:21 et là les jours qui ont suivi, ça a été une hécatombe
00:58:23 pour nous, on a attendu les clients
00:58:25 toute la journée, donc c'est vrai que
00:58:27 ça fait du bien de revoir un peu de monde.
00:58:29 Ça va bouger et on espère que ça va durer.
00:58:31 Pas vraiment, le pic de chaleur
00:58:33 sera de courte durée,
00:58:35 les températures chuteront dimanche
00:58:37 et la pluie fera son retour,
00:58:39 notamment sur la région parisienne.
00:58:41 Voilà, et même si c'est de courte durée,
00:58:43 on les prend ces quelques rayons de soleil.
00:58:45 Merci beaucoup Thierry, c'est la fin
00:58:47 de ce journal suite du débat
00:58:49 à présent en compagnie de vos invités.
00:58:51 Évidemment, vous vous souvenez, vous qui êtes un fin connaisseur
00:58:53 de la chanson française "Vacances, j'oublie tout",
00:58:55 ça vous dit quelque chose, mon cher Michael ?
00:58:57 Je ne vais pas vous le chanter comme ça, mais je m'en souviens très bien.
00:58:59 Le groupe Elégant, c'était en 1982,
00:59:01 "Vacances, j'oublie tout". Allez, on se retrouve
00:59:03 dans 15 minutes, et oui, profitez de ces
00:59:05 quelques rayons de soleil. Nous sommes ensemble jusqu'à
00:59:07 14h, je vous présente l'équipe de grands témoins qui m'accompagne,
00:59:09 une équipe au complet, puisque Najwa Elahité
00:59:11 vient de nous rejoindre, avocate.
00:59:13 - Bonjour Thierry. - Je suis ravi de vous retrouver en ce vendredi.
00:59:15 Je vous présente Céline Pinar, fidèle,
00:59:17 évidemment, Philippe David et
00:59:19 Pierre-Henri Bovis.
00:59:21 Merci de ma compagnie. On va commencer
00:59:23 notre deuxième heure en évoquant à nouveau
00:59:25 cette violence entre jeunes, c'était le gros
00:59:27 thème de notre première heure,
00:59:29 avec cette autre affaire dont on vous parle depuis
00:59:31 hier, c'est l'affaire Samara,
00:59:33 parce que oui, on peut parler d'affaire Samara,
00:59:35 c'est la jeune fille de Montpellier, qui a été harcelée
00:59:37 depuis des mois et qui a été violemment agressée.
00:59:39 Une enquête, évidemment, est ouverte, on fait le point
00:59:41 tout cela avec Augustin Donadieu, et on sera
00:59:43 avec Stéphanie Rouquier,
00:59:45 qui est sur place, et on nous verra, et on
00:59:47 poursuivra le débat avec nos grands témoins.
00:59:49 - A quelques heures de l'ouverture de l'enquête
00:59:51 administrative, diligentée par la ministre
00:59:53 de l'Education nationale,
00:59:55 la mère de Samara, 13 ans, agressée
00:59:57 très violemment à la sortie de son établissement,
00:59:59 apporte des précisions sur
01:00:01 le motif de ce lynchage.
01:00:03 - Cette jeune fille, elle a créé un compte,
01:00:05 elle a mis une photo
01:00:07 du jeune homme qui a porté un coup
01:00:09 à ma fille, avec des oreilles de lapin.
01:00:11 C'est la période de Pâques, et il a mis des oreilles
01:00:13 de lapin, il n'a pas accepté de voir sa tête
01:00:15 avec des oreilles de lapin sur les réseaux,
01:00:17 et cette jeune fille, elle a dit "c'est Samara qui a fait ça,
01:00:19 va la frapper, c'est sa faute".
01:00:21 Donc ce jeune homme, il s'est présenté,
01:00:23 et de là, en fait, en parallèle,
01:00:25 elle avait fait, lancé un appel
01:00:27 pour lui, pour frapper Samara.
01:00:29 Ma fille, elle est
01:00:31 une couleur sur les cheveux,
01:00:33 tous les jours, elle lui crachait dans les cheveux,
01:00:35 ma fille, elle devait aller se laver les cheveux tous les jours,
01:00:37 parce que cette jeune fille, elle lui crachait
01:00:39 dessus, voilà, et cette jeune fille, c'est elle
01:00:41 qui l'a traité de mécréante.
01:00:43 - Une version qui semble confirmée par des élèves du collège
01:00:45 témoignent, eux aussi,
01:00:47 du harcèlement quotidien dont faisait l'objet
01:00:49 la jeune fille. - Je savais qu'elle avait des
01:00:51 problèmes, en fait, au collège, parce que
01:00:53 elle se disputait souvent avec...
01:00:55 - C'est pas qu'elle est
01:00:57 sans problèmes, c'est qu'on lui a mis
01:00:59 des problèmes, du coup, elle est venue avec des problèmes.
01:01:01 Ils lui ont fait une réputation,
01:01:03 ils lui ont fait une réputation,
01:01:05 ils lui ont donné la réputation d'une fille à problème,
01:01:07 d'une fessée. - Trois adolescents ont été
01:01:09 placés en garde à vue pour tentative de meurtre
01:01:11 sur mineur. La jeune fille de 13 ans,
01:01:13 elle, est sortie du coma, mais reste
01:01:15 hospitalisée dans un service de neuropédiatrie.
01:01:17 - Et on va retrouver tout de suite, depuis
01:01:21 Montpellier, notre correspondante Stéphanie Rouquet.
01:01:23 Bonjour Stéphanie.
01:01:25 De nouvelles informations viennent
01:01:27 de tomber. Quelles sont les dernières informations,
01:01:29 Stéphanie ?
01:01:31 - Effectivement, le
01:01:33 parquet de Montpellier vient d'envoyer
01:01:35 un communiqué, il y a seulement quelques minutes,
01:01:37 et on apprend que les trois mineurs,
01:01:39 entendus depuis deux jours, vont être
01:01:41 présentés au parquet pour l'ouverture d'une
01:01:43 information judiciaire pour tentative
01:01:45 d'homicide volontaire.
01:01:47 Les trois mineurs reconnaissent leur
01:01:49 implication dans cette agression, ils reconnaissent
01:01:51 avoir porté des coups. A noter que
01:01:53 le parquet a demandé le placement en détention
01:01:55 provisoire du mineur de 15 ans
01:01:57 qui lui est suspecté d'avoir porté
01:01:59 les coups les plus violents.
01:02:01 Concernant le contexte de cette agression,
01:02:03 les toutes premières investigations
01:02:05 dévoilent que des
01:02:07 photos publiées sur les réseaux sociaux
01:02:09 seraient à l'origine
01:02:11 de ce conflit entre plusieurs
01:02:13 adolescents. La jeune Samara a été
01:02:15 auditionnée hier au sein même
01:02:17 de l'hôpital par les enquêteurs,
01:02:19 parce que vous savez, son état de santé est encore
01:02:21 extrêmement fragile. Elle a aussi évoqué
01:02:23 ce problème de photos publiées
01:02:25 sur les réseaux sociaux, mais en revanche,
01:02:27 elle n'a pas évoqué le fait, l'effet
01:02:29 de harcèlement sur du long terme
01:02:31 des faits qu'avait évoqué sa mère hier.
01:02:33 Merci beaucoup Stéphanie Rouquillier,
01:02:37 notre envoyée spéciale depuis
01:02:39 Montpellier. Merci pour ces dernières
01:02:41 informations. Petit tour de table
01:02:43 évidemment sur cette nouvelle affaire, je vais commencer par vous
01:02:45 Najwa El Haïté, on évoquait
01:02:47 en première partie ce qui s'est passé
01:02:49 avec le maire de Viry-Châtillon,
01:02:51 cette violence gratuite, toujours
01:02:53 qui monte d'une
01:02:55 strata à chaque fois,
01:02:57 d'invoquaites que vous êtes, quel regard portez-vous
01:02:59 sur cette violence croissante
01:03:01 entre les jeunes et gratuite ?
01:03:03 J'ai envie de vous dire, elle n'est pas nouvelle,
01:03:05 cette violence, mais elle s'aggrave.
01:03:07 Vous avez une école publique, hélas,
01:03:09 complètement à la dérive,
01:03:11 en crise, il faut le dire,
01:03:13 les monts ont un sens, en crise,
01:03:15 et sa mission fondamentale,
01:03:17 qui est la transmission
01:03:19 du savoir est bien fragilisée
01:03:21 puisqu'elle devient, l'école
01:03:23 publique, le réceptacle
01:03:25 de ce qu'est devenue la société, c'est-à-dire
01:03:27 une société violente et
01:03:29 décivilisée, et j'emploie le
01:03:31 terme décivilisée.
01:03:33 Et ce qui
01:03:35 est inquiétant,
01:03:37 parce que plusieurs sociologues
01:03:39 ou ceux qui s'intéressent à ces questions-là,
01:03:41 pédopsychiatres, je pense notamment à Maurice
01:03:43 Berger, en donnent des raisons.
01:03:45 Ils disent, bon, c'est dû
01:03:47 notamment
01:03:49 à la multiplication des familles
01:03:51 monoparentales,
01:03:53 des mères complètement dépassées.
01:03:55 Il y a d'autres raisons,
01:03:57 parce qu'il s'agit aussi de responsabiliser
01:03:59 des parents, j'insiste,
01:04:01 responsabiliser des parents,
01:04:03 parce que vous avez des parents
01:04:05 qui sont aussi complètement
01:04:07 démissionnaires. Alors, pour le coup, ils ne sont pas
01:04:09 dépassés, ils sont démissionnaires, tout simplement.
01:04:11 Et puis, des familles,
01:04:13 il faut le reconnaître et le dire,
01:04:15 des familles qui sont en marge
01:04:17 et qui ne respectent pas
01:04:19 nos valeurs républicaines, puisque
01:04:21 il y a un volet, d'après ce que j'ai compris,
01:04:23 concernant cette affaire,
01:04:25 ethnico-
01:04:27 ethnito- ou ethnico-religieux,
01:04:29 avec
01:04:31 les propos qui sont
01:04:33 tenus, notamment par
01:04:35 la personne qui a agressé
01:04:37 Samara,
01:04:39 le fait qu'elle soit une mécréante, parce qu'elle
01:04:41 ne porte pas le voile.
01:04:43 Eh bien, là,
01:04:45 on sent que l'État
01:04:47 est dépassé,
01:04:49 et que l'école n'est
01:04:51 plus le sanctuaire qu'il devrait
01:04:53 être, et je rappelle, sanctuaire
01:04:55 de la transmission
01:04:57 du savoir.
01:04:59 Et on a des raisons d'être inquiets.
01:05:01 C'est ce que vient de déclarer
01:05:03 Emmanuel Macron, qui visitait une école
01:05:05 du Nouveau-Hérendissement, en disant qu'effectivement,
01:05:07 l'école doit rester
01:05:09 un sanctuaire. Philippe David, je vous ai coupé la parole tout à l'heure,
01:05:11 justement, en raison
01:05:13 de l'intervention d'Emmanuel Macron, qu'il a un petit peu
01:05:15 votre réaction. Et on le voit, Stéphanie Rouquier
01:05:17 le soulignait,
01:05:19 tout serait parti dans cette affaire
01:05:21 de photos diffusées sur les réseaux sociaux,
01:05:23 des réseaux sociaux dont parlait également
01:05:25 Emmanuel Macron au cours de son intervention,
01:05:27 il y a quelques instants, sur ces news. Les réseaux sociaux
01:05:29 de grands défauts, mais je pense qu'ils ont quand même un peu bandeau,
01:05:31 puisque, si je ne m'abuse, l'élève qui harcelait
01:05:33 Samara avait déjà été exclu deux jours
01:05:35 il y a quelques temps pour harcèlement sur la même
01:05:37 Samara. Excusez-moi, mais deux jours
01:05:39 de harcèlement quand on passe son temps à cracher
01:05:41 dans les cheveux d'une, je mets des guillemets
01:05:43 - On écoutera la maman plus en détail.
01:05:45 - Je mets des guillemets "camarades de classe" qu'on la traite de
01:05:47 "mécréante" et de "pute", en arabe, c'est la mère
01:05:49 qui le disait et la grand-mère. Non mais je cite
01:05:51 ce qui a été dit sur l'antenne de ces news
01:05:53 en plus. Excusez-moi, deux jours
01:05:55 d'exclusion, ça ne me paraît pas beaucoup. Mais,
01:05:57 pour faire la synthèse entre
01:05:59 Viri Chatillon et Montpellier,
01:06:01 je crois qu'il y a deux choses
01:06:03 dont on souffre terriblement encore en France,
01:06:05 c'est la double culture de l'excuse
01:06:07 et du déni.
01:06:09 La culture de l'excuse. Rappelez-vous
01:06:11 quand même, et comme le disait Pierre-Henri
01:06:13 il y a quelques minutes, pour qu'on envoie
01:06:15 un jeune en prison, il faut vraiment qu'il ait
01:06:17 tiré beaucoup, beaucoup, beaucoup sur
01:06:19 la ficelle. Rappelez-vous, Éric Dupond-Moretti
01:06:21 garde des sceaux, qui va dans un
01:06:23 centre éducatif fermé, où il y a des gamins
01:06:25 qui sont des multirécidivistes, qui parlent, je cite,
01:06:27 "de gamins déchirés par
01:06:29 la vie". Et la culture du déni,
01:06:31 on y revient. L'insécurité
01:06:33 est un fantasme. Toujours,
01:06:35 on parle même, Éric Dupond-Moretti. Comment
01:06:37 voulez-vous qu'on arrive à trouver des solutions
01:06:39 aux problèmes majeurs qui touchent la
01:06:41 France, qui est l'insécurité,
01:06:43 si on n'est pas capable de parler
01:06:45 clairement, de parler vrai, des choses
01:06:47 qui arrivent ? Désolé,
01:06:49 mais quand vous dites, les pauvres gamins,
01:06:51 bon, ils ont tabassé des personnes âgées
01:06:53 pour leur piquer leur sac à main, mais c'est pas de leur
01:06:55 faute. La culture de l'excuse, la culture
01:06:57 du déni, on en crève depuis 40 ans.
01:06:59 Alors maintenant, il ne faut pas s'étonner qu'il y ait des jeunes
01:07:01 qui meurent en tombant sur la tête, en prenant
01:07:03 des coups de pied dans la tête, que ce soit
01:07:05 à Viry-Châtillon, à Montpellier ou ailleurs. Ça fait
01:07:07 40 ans qu'on est dans cette double, horrible
01:07:09 culture, ces doubles horribles
01:07:11 cultures du déni et de l'excuse.
01:07:13 - Alors, on poursuit, évidemment.
01:07:15 On écoutera plus longuement la maman
01:07:17 de Samara qui s'est
01:07:19 exprimée chez notre ami Sihé Lanouna
01:07:21 hier soir, mais par rapport
01:07:23 à l'intervention d'Emmanuel Macron
01:07:25 qui est interrogée sur
01:07:27 ces deux histoires, quelle est un peu votre réaction
01:07:29 Pierre-Henri Bovis et Céline Pina ?
01:07:31 Est-ce que la réponse du président
01:07:33 de la République est-elle à hauteur de ce qui se passe
01:07:35 et de ce que l'on vit, de ce qu'on raconte
01:07:37 depuis une heure dans notre émission ?
01:07:39 - Écoutez, je vais pouvoir rebondir
01:07:41 sur cette culture
01:07:43 de l'excuse. Vous savez,
01:07:45 ce qui m'a terriblement frappé dans
01:07:47 le discours d'Emmanuel Macron, c'est de voir Nicole Belloubet
01:07:49 à côté. Qui est Nicole Belloubet ?
01:07:51 Ancienne garde des Sceaux. Nicole Belloubet
01:07:53 qui, par exemple, dans l'affaire Mila,
01:07:55 va justifier le fait que critiquer
01:07:57 une religion est une atteinte grave
01:07:59 à la liberté de conscience. C'est-à-dire
01:08:01 que ce qu'a fait Mila est grave.
01:08:03 Le harcèlement
01:08:05 qu'a subi Mila, en synthèse,
01:08:07 bon, est justifié.
01:08:09 - Je rappelle qu'elle a dit "nous serons intraitables".
01:08:11 Mot repris également par Emmanuel Macron.
01:08:13 - Nicole Belloubet... - "Nous serons intraitables".
01:08:15 - On sera intraitables. Je rappelle
01:08:17 Nicole Belloubet qui fièrement annonce dans un communiqué
01:08:19 de presse avoir incité à la libération
01:08:21 de plusieurs milliers, pas plusieurs
01:08:23 dizaines de centaines, plusieurs milliers de détenus
01:08:25 après
01:08:27 les épisodes de Covid et notamment
01:08:29 de reporter des exécutions de peine.
01:08:31 Donc, lorsqu'il y a
01:08:33 effectivement un tel... Déjà un tel
01:08:35 laxisme, parce que
01:08:37 il faut aussi, lorsqu'on
01:08:39 parle de laxisme, il faut savoir faire la part des choses.
01:08:41 Les magistrats, ils appliquent des textes
01:08:43 qui sont votés au Parlement. Ensuite,
01:08:45 après, avec plus ou moins de flexibilité,
01:08:47 mais les magistrats appliquent des peines
01:08:49 généralement, pas dans tous les cas, mais
01:08:51 généralement plutôt dures. Et je pense que... - Je confirme.
01:08:53 - Voilà, je pense que ma consoeur le confirmera.
01:08:55 Mais ensuite, nous avons des politiques
01:08:57 qui effectivement ont une culture
01:08:59 de l'excuse, mais qui est
01:09:01 dramatique. Parce que cette
01:09:03 culture de l'excuse va inciter à la
01:09:05 modification de loi, qui justement
01:09:07 va entraîner ce laxisme, qui peut être
01:09:09 un laxisme judiciaire. Et ensuite,
01:09:11 tout à l'heure on l'a dit, on va le redire,
01:09:13 c'est que lorsqu'on a une justice pénale
01:09:15 qui est totalement enrayée, qui ne correspond
01:09:17 plus du tout à la réalité des faits,
01:09:19 mais comment voulez-vous que ces mineurs-là,
01:09:21 lorsqu'ils passent devant un tribunal pour enfants,
01:09:23 ne se sont pas sanctionnés alors qu'ils se retrouvent
01:09:25 là pour des faits généralement graves,
01:09:27 parce qu'il faut le rappeler, lorsqu'on se retrouve au tribunal,
01:09:29 ce n'est pas pour rien,
01:09:31 et qu'ils ressortent libres,
01:09:33 sans rien ou avec une mesure éducative,
01:09:35 c'est la grande rigolade dans les quartiers.
01:09:37 Donc effectivement, il faut arrêter avec cette culture de l'excuse,
01:09:39 et je vous salue pour avoir rappelé
01:09:41 ces propos qui, encore une fois, sont
01:09:43 scandaleux et qui ne reflètent pas du tout
01:09:45 la réalité du terrain, en plus
01:09:47 de ce que vous avez dit tout à l'heure, et tout à fait juste,
01:09:49 sur ces parents
01:09:51 démissionnaires,
01:09:53 les parents qui sont totalement dépassés,
01:09:55 et qui appellent souvent
01:09:57 à la sanction. Donc il faut entendre
01:09:59 aussi l'appel du désespoir de certains parents.
01:10:01 Là, on a eu le sentiment,
01:10:03 si je puis me permettre, qu'on était
01:10:05 un peu dans le constat, séparationnement,
01:10:07 les problèmes du harcèlement en ligne, etc.
01:10:09 Mais tout ça, on sait !
01:10:11 Aujourd'hui, c'est les réponses
01:10:13 dont ont besoin les parents.
01:10:15 Le problème, c'est
01:10:17 qu'ils parlent des réponses.
01:10:19 Ils se positionnent en disant "nous sommes
01:10:21 intraitables et nous serons intraitables".
01:10:23 Sauf que la réalité n'est pas vraie.
01:10:25 Quand vous êtes intraitable,
01:10:27 vous prenez la parole et vous dites
01:10:29 "regardez, vous avez
01:10:31 tel élève qui a agressé son professeur
01:10:33 en classe, voilà quelles sont
01:10:35 les sanctions qui sont tombées,
01:10:37 et voilà pourquoi aujourd'hui nous vous faisons
01:10:39 la preuve que nous sommes intraitables". La vérité,
01:10:41 c'est que sur toutes les affaires qui ont
01:10:43 eu lieu, on a peu de condamnations,
01:10:45 les condamnations sont ridicules,
01:10:47 rappelez-vous la condamnation
01:10:49 de l'élève qui avait menacé son professeur,
01:10:51 il n'y a quasiment rien eu.
01:10:53 On a eu quand même
01:10:55 deux professeurs assassinés
01:10:57 au sein même ou à la sortie des écoles.
01:10:59 Est-ce qu'il y a eu un avant, un après ?
01:11:01 Non. Donc aujourd'hui,
01:11:03 le problème, c'est qu'on a un gouvernement
01:11:05 qui se positionne en mode intraitable
01:11:07 alors que tout le monde sait
01:11:09 que c'est open bar et qu'il n'y a pas
01:11:11 aujourd'hui de réaction à la
01:11:13 hauteur de la violence rencontrée.
01:11:15 Tant que ça ne changera pas,
01:11:17 le discours politique va faire
01:11:19 encore pire, il va envenimer les choses.
01:11:21 C'est que quand Emmanuel Macron
01:11:23 parle comme ça, toute mère,
01:11:25 tout père de famille se sent pris pour un
01:11:27 con et sait que la défense de son
01:11:29 gamin lui incombera.
01:11:31 Et on se met à la place de la maman
01:11:33 qui attend des nouvelles de son garçon
01:11:35 qui a été... C'est vraiment scandaleux.
01:11:37 C'est scandaleux d'entendre un discours pareil
01:11:39 alors qu'on sait très bien que si les
01:11:41 gamins sont comme ça à l'hôpital,
01:11:43 c'est justement parce que leurs agresseurs
01:11:45 savent que dans le fond, ils ne risquent pas tant que ça.
01:11:47 On poursuit le débat, évidemment.
01:11:49 Il est 13h17. Ah oui, j'ai
01:11:51 deux minutes de retard, Mickaël Dorian. Mille excuses.
01:11:53 On fait un tour de l'info avec vous.
01:11:55 Un collégien violemment agressé hier
01:11:57 à Avirich Atillon, âgé de 15 ans.
01:11:59 Il a été roué de coups par plusieurs
01:12:01 individus aux abords de son collège
01:12:03 retrouvés en arrêt cardio-respiratoire.
01:12:05 Son pronostic vital est engagé.
01:12:07 L'Assemblée nationale approuve
01:12:09 la mise en place de prix plancher pour les agriculteurs.
01:12:11 La proposition de loi était à l'initiative
01:12:13 d'une députée écologiste.
01:12:15 Elle a été adoptée en première lecture par
01:12:17 89 voix contre 66.
01:12:19 La majorité présidentielle y était clairement opposée.
01:12:21 Et puis, Israël va
01:12:23 intensifier la livraison d'aides humanitaires
01:12:25 à Gaza, une annonce qui intervient
01:12:27 en réponse à la pression des États-Unis.
01:12:29 Les autorités israéliennes laisseront donc entrer
01:12:31 des convois d'aides humanitaires via le port
01:12:33 d'Ajdod et le point de passage d'Érez.
01:12:35 Merci beaucoup.
01:12:37 On se retrouve dans 15 minutes.
01:12:39 J'essaierai d'être à l'heure, c'est promis,
01:12:41 on poursuit le débat sur l'affaire Samara.
01:12:43 Je vous donne la parole juste après,
01:12:45 mais je voudrais vous faire écouter
01:12:47 la maman de Samara qui s'exprimait
01:12:49 hier soir chez notre amie Cyril Hanouna.
01:12:51 Elle en veut beaucoup
01:12:53 à l'école. Écoutez-la.
01:12:55 Je vous fais réagir juste après.
01:12:57 Il y a eu cette histoire
01:12:59 de photos sur les réseaux
01:13:01 avec l'appel au viol.
01:13:03 Il y a eu plein de bagarres dans la cour.
01:13:05 Ce matin, j'étais en train de parler
01:13:07 avec la directrice de l'académie
01:13:09 qui me demandait.
01:13:11 Mais au final, il y en a plein.
01:13:13 À chaque fois, on fait quoi ?
01:13:15 On colle ma fille ?
01:13:17 On colle une autre élève ?
01:13:19 Ma fille, elle se retrouvait pendant des mois
01:13:21 avec des 7 heures de colle
01:13:23 parce que chaque semaine, il y avait
01:13:25 une bagarre, deux bagarres.
01:13:27 On ne la croyait jamais.
01:13:29 Ça veut dire qu'elle se fait frapper.
01:13:31 En plus de ça, elle est sanctionnée.
01:13:33 Je ne pouvais pas prouver
01:13:35 que ce n'était pas ma fille.
01:13:37 - C'est compliqué.
01:13:39 C'est important, ce qu'elle dit,
01:13:41 la maman.
01:13:43 "Je ne pouvais pas prouver
01:13:45 que ce n'était pas ma fille."
01:13:47 Il y a un vrai problème.
01:13:49 - Ça rappelle ce problème
01:13:51 qui semble insoluble
01:13:53 du harcèlement scolaire.
01:13:55 Il n'y a pas si longtemps que ça,
01:13:57 quand on était gamin,
01:13:59 il y avait du harcèlement scolaire.
01:14:01 Le harcèlement s'arrêtait
01:14:03 au moment de la récré.
01:14:05 On sortait, on quittait l'établissement.
01:14:07 Le harcèlement cessait.
01:14:09 Le lendemain, on passait à autre chose.
01:14:11 C'était rare que ça se poursuivait
01:14:13 sur plusieurs jours.
01:14:15 Là, aujourd'hui, depuis une quinzaine d'années,
01:14:17 avec l'émergence des réseaux sociaux,
01:14:19 le harcèlement se poursuit à la maison,
01:14:21 pendant les vacances, et ne s'arrête jamais
01:14:23 avec un effet amplificateur,
01:14:25 l'effet de meute,
01:14:27 où certains gamins se retrouvent
01:14:29 mêlés à une sorte de meute,
01:14:31 pas pour savoir ce qui s'est passé au départ,
01:14:33 mais parce que c'est intéressant,
01:14:35 parce qu'il y a du monde,
01:14:37 alors on va alimenter la machine,
01:14:39 et ça devient quelque chose d'infernal,
01:14:41 au point que certains gamins qui se font harceler
01:14:43 se retrouvent mêlés à des
01:14:45 actes de violence totalement inouïs.
01:14:47 Il y a un sujet,
01:14:49 Gabriel Attal,
01:14:51 on sent, a voulu prendre un moment
01:14:53 le sujet à bras le corps,
01:14:55 on espère qu'il ne va pas le lâcher,
01:14:57 mais c'est vrai que cette théorie,
01:14:59 tellement imprégnante dans les établissements,
01:15:01 que c'était le gamin qui était harcelé
01:15:03 qui devait changer d'établissement,
01:15:05 doit cesser, que ce sont les gamins qui harcèlent
01:15:07 qui doivent être exclus,
01:15:09 et ça doit être, à chaque fois, systématique.
01:15:11 Et c'est le côté systématique qui pourra avoir un effet.
01:15:13 Et vous savez, sur ce côté systématique,
01:15:15 on en parle beaucoup en termes de justice pénale.
01:15:17 La justice pénale peut avoir un effet
01:15:19 lorsque la justice passe de manière
01:15:21 systématique, avec des sanctions
01:15:23 systématiques.
01:15:25 Si vous n'avez pas cet aspect-là,
01:15:27 alors la justice aujourd'hui n'est plus crédible.
01:15:29 Comme d'ailleurs ne sera plus
01:15:31 l'autorité de l'État et même l'autorité de l'école.
01:15:33 Et on voit le sujet au combien sensible,
01:15:35 parce que vous avez une ministre d'éducation, Nicole Béloubet,
01:15:37 qui est souvent
01:15:39 l'ancien ministre d'éducation,
01:15:41 premier ministre, qui prend le dossier à bras le corps,
01:15:43 et là, vous avez une,
01:15:45 si je puis le permettre, prendre une voix pour expression,
01:15:47 troisième couche, le président,
01:15:49 qui s'empare à nouveau du dossier
01:15:51 et qui occupe le terrain ce matin.
01:15:53 Nous, c'est là pour faire de la com et de la...
01:15:55 - C'est juste un constat.
01:15:57 - Le harcèlement scolaire, Papin-Garay,
01:15:59 qui avait quand même refusé de recevoir
01:16:01 les parents, alors soi-disant, il avait essayé
01:16:03 d'appeler la mère qui n'avait pas réussi à joindre.
01:16:05 Là aussi, sur l'hypocrisie,
01:16:07 on y repassera. Il a fallu
01:16:09 attendre que ce soit la première dame
01:16:11 qui agisse dans ce dossier, qui intervienne.
01:16:13 On s'en souvient de cet épisode lunaire.
01:16:15 - Ce qui est intéressant... - Philippe, très rapidement,
01:16:17 avant la pause pub, mais on continuera juste après la pause pub.
01:16:19 - Il y a une phrase qui est sortie dans les médias
01:16:21 d'Emmanuel Macron qui aurait dit à Bruno Le Maire
01:16:23 "Bruno, ça fait quand même 7 ans que tu es là".
01:16:25 C'est quand même intéressant de voir le président
01:16:27 de la République commenter une double actualité
01:16:29 de violence, et il y en a depuis
01:16:31 2017, et même depuis avant.
01:16:33 J'ai envie de lui dire "Monsieur le Président,
01:16:35 ça fait quand même 7 ans que vous êtes là".
01:16:37 - C'est un message.
01:16:39 - C'est un message, oui. Comme il le dit
01:16:41 à Bruno Le Maire, on peut lui retourner le compliment aussi,
01:16:43 excusez-moi. - Allez, on marque une pause,
01:16:45 on se retrouve, on poursuit le débat, évidemment,
01:16:47 avec beaucoup de choses encore à évoquer
01:16:49 ensemble. On se retourne en quelques instants,
01:16:51 et c'est "Mini News Week-end" jusqu'à 14h.
01:16:53 À tout de suite.
01:16:55 ...
01:16:57 Il est quasiment
01:16:59 13h28-29,
01:17:01 c'est le moment de faire
01:17:03 un petit tour de l'info avant de vous représenter
01:17:05 mes grands témoins pour la
01:17:07 dernière ligne droite de "Mini News Week-end".
01:17:09 Mais tout de suite, Mikaël Dorian. J'ai cru
01:17:11 que vous alliez être en retard, mon cher Mikaël. - Je suis là,
01:17:13 je suis à l'heure, Thierry. Pour Emmanuel Macron,
01:17:15 l'école doit rester un sanctuaire.
01:17:17 En visite dans une école élémentaire du 9e arrondissement
01:17:19 de Paris, le président de la République
01:17:21 a réagi au cas d'ultra-violence
01:17:23 entre mineurs, dont l'agression survenue
01:17:25 hier devant un collège de Viry-Châtillon.
01:17:27 Alain Delon, placé
01:17:29 sous curatel renforcé, l'acteur de 88 ans,
01:17:31 était déjà sous le régime de la sauvegarde judiciaire
01:17:33 depuis le mois de janvier en raison de son état
01:17:35 de santé. La curatel renforcée signifie
01:17:37 désormais qu'il ne peut plus gérer ses dépenses
01:17:39 et son compte bancaire. Et puis,
01:17:41 comme un avant-goût d'été pour cette fin de semaine,
01:17:43 avec 23°C aujourd'hui sur la moitié nord
01:17:45 du pays, demain, le thermomètre devrait
01:17:47 s'envoler. On attend 26°C à
01:17:49 Lacanaux ou encore 30°C à Pau. Profitez-en
01:17:51 car ça ne va pas durer.
01:17:53 - C'est ça.
01:17:55 C'est cela même. Profitez-en, ça ne va pas durer.
01:17:57 Merci beaucoup, Mickaël. On se retrouve dans
01:17:59 le classement. Je vous présente le plateau devant
01:18:01 les moins qui m'accompagne. Céline Pina, Philippe David,
01:18:03 Pierre-Henri Bovis et Najwa El Haïté.
01:18:05 Une actualité chargée.
01:18:07 Ce vendredi, on reparle de
01:18:09 Samara
01:18:11 et de cette agression dont elle a été victime.
01:18:13 Je vous propose d'écouter la réaction
01:18:15 de ce policier sur
01:18:17 les circonstances, l'ambiance
01:18:19 autour de tout ça. Son analyse
01:18:21 est intéressante et on en débat juste après.
01:18:23 - On sent que
01:18:25 derrière, il y a peut-être
01:18:27 d'autres motivations que simplement un simple
01:18:29 différent. Ce n'est pas nouveau.
01:18:31 Sur la ville de Montpellier, non plus,
01:18:33 ce n'est pas nouveau. Il y a quelques
01:18:35 réflexes communautaires
01:18:37 qui s'activent au hasard de certaines périodes
01:18:39 et qui sont
01:18:41 en train, petit à petit, de prendre
01:18:43 de l'ampleur. Les autorités,
01:18:45 qu'elles soient de l'éducation nationale
01:18:47 et nous, police nationale, on est très au fait
01:18:49 de ces phénomènes.
01:18:51 Un petit peu de,
01:18:53 on va dire, sur fond un peu religieux
01:18:55 et communautaire, qui s'amplifient
01:18:57 et c'est un glissement dangereux
01:18:59 de la société qu'il va falloir
01:19:01 vite freiner.
01:19:03 - Glissement dangereux
01:19:05 de la société qu'il va falloir
01:19:07 vite freiner, dit ce
01:19:09 policier Céline Pina. - Oui, parce que
01:19:11 dans l'affaire de Samara,
01:19:13 on a une dimension qui est
01:19:15 finalement une sorte de fond d'écran
01:19:17 à toutes ces logiques. On voit bien qu'il y a
01:19:19 des histoires de rivalité, de violence
01:19:21 entre filles, d'exposition sur les réseaux sociaux
01:19:23 mais tout ça se passe sur
01:19:25 un fond d'islamisme. C'est-à-dire que ça ne se passe pas...
01:19:27 On est
01:19:29 à La Payade. A Montpellier, La Payade,
01:19:31 c'est un des pires quartiers. C'est un
01:19:33 quartier qui était... - Quartier populaire. - ...les plus mal famés.
01:19:35 Populaire, ça peut être...
01:19:37 Vous avez des quartiers populaires
01:19:39 qui fonctionnent très bien. Non, là, on parle de quartiers
01:19:41 mal famés. On parle d'un ghetto.
01:19:43 C'est-à-dire que vous avez
01:19:45 des reportages. Je me souviens d'un reportage
01:19:47 qui avait eu lieu à La Payade et dans lequel
01:19:49 un des habitants disait "Vous savez,
01:19:51 s'il n'y a pas 100% d'Arabes dans
01:19:53 une classe, c'est parce qu'il y a au moins
01:19:55 un gitan". Ça vous donne une idée de
01:19:57 l'enfermement communautaire à tel point
01:19:59 le quartier était tellement répulsif
01:20:01 qu'on a même essayé de changer de nom
01:20:03 sauf que les montpellériens continuent à l'appeler
01:20:05 La Payade. - Vous savez comment...
01:20:07 Je parle sous la gouverne de Philippe David
01:20:09 qui était grand spécialiste de sport, mais le club de football
01:20:11 de Montpellier s'appelait La Payade Montpellier.
01:20:13 - Absolument. - La Payade Montpellier.
01:20:15 - Absolument, tout à fait. - Et qui donnait plutôt une
01:20:17 bonne image de ce quartier à l'époque.
01:20:19 - Il y avait Michel Bézil, le bon traîneur, etc.
01:20:21 - Et en fait... - C'est pour ça que ce
01:20:23 quartier parle aux gens. - C'est ça. Mais aujourd'hui
01:20:25 c'est quand même un quartier qui est extrêmement dégradé.
01:20:27 Et quand dans ce type de quartier vous traitez
01:20:29 une fille de mécréante,
01:20:31 autrement dit de couffarde
01:20:33 et de pute, ça a une dimension
01:20:35 extrêmement forte, ça veut dire
01:20:37 la mère l'a précisé,
01:20:39 elle est musulmane, comme l'ensemble de la communauté
01:20:41 dans laquelle elle vit.
01:20:43 Sauf qu'elle est considérée comme une mauvaise musulmane
01:20:45 parce que sa fille n'est pas voilée,
01:20:47 parce qu'elle se maquille, parce qu'elle se teint
01:20:49 les cheveux, parce que dans le fond c'est une jeune fille
01:20:51 libre et surtout, elle s'habille
01:20:53 comme une européenne, la mère
01:20:55 l'avait dit, et ça c'est
01:20:57 insupportable pour des
01:20:59 barbus qui veulent instaurer
01:21:01 en fait une frontière entre
01:21:03 les musulmans et les autres.
01:21:05 Et pour ça, ils ont
01:21:07 besoin, ils ont une figure qu'ils haïssent,
01:21:09 c'est le mauvais musulman.
01:21:11 Et pour eux, le mauvais musulman, c'est la personne
01:21:13 parfaitement intégrée, comme
01:21:15 cette famille, comme cette jeune fille.
01:21:17 Et le problème, c'est qu'aujourd'hui, on a
01:21:19 des pouvoirs publics qui ne protègent
01:21:21 pas des musulmans
01:21:23 qui sont parfaitement intégrés et qui
01:21:25 prouvent à tout le monde qu'on peut être
01:21:27 croyant et participer
01:21:29 à la vie citoyenne
01:21:31 sans aucun souci.
01:21:33 Et bien ces gens-là sont abandonnés
01:21:35 et finalement, ceux qui sont
01:21:37 protégés, ceux qui ne répondent jamais de
01:21:39 leurs actes, sont ceux qui font peser
01:21:41 en fait une assignation
01:21:43 au communautarisme, sont
01:21:45 ceux qui empêchent les autres
01:21:47 musulmans de vivre comme ils ont envie de
01:21:49 vivre, ce sont les islamistes
01:21:51 qui tirent tout le temps leur épingle du jeu.
01:21:53 Tant que ça, ça ne changera pas,
01:21:55 on continuera à avoir
01:21:57 des épisodes de violence qui sont
01:21:59 en fait aussi des épisodes entre
01:22:01 ré-islamisation, contrôle
01:22:03 du territoire, volonté de marquer
01:22:05 sa puissance, et c'est ça
01:22:07 qu'il faut arrêter tout de suite.
01:22:09 Donc il y a quand même un fond d'écran extrêmement
01:22:11 inquiétant derrière tout ça,
01:22:13 en plus de cette violence gratuite.
01:22:15 J'ai écouté la maman chez Cyril Lennon
01:22:17 hier soir qui disait aussi qu'elle ne souhaitait pas,
01:22:19 qu'elle ne souhaitait absolument pas que
01:22:21 cette agression soit totalement reprise
01:22:23 par certains partis politiques.
01:22:25 Oui, mais après le réel...
01:22:27 On peut lutter
01:22:29 contre ça sans être...
01:22:31 Ce n'est pas d'extrême droite que de dire
01:22:33 quand vous faites régner l'oppression
01:22:35 religieuse à l'intérieur d'un quartier...
01:22:37 Je voulais juste signaler et rappeler.
01:22:39 Ce que je veux dire c'est qu'au moins reconnaître
01:22:41 ça et agir contre. Si à chaque fois
01:22:43 qu'on reconnaît ça et qu'on dit qu'il faut agir contre,
01:22:45 même les gens qui en sont victimes
01:22:47 disent "ah oui mais attention
01:22:49 à l'extrême droite", après on a envie de leur dire
01:22:51 "ben écoutez, si vraiment
01:22:53 quand les gens veulent vous aider, vous vous
01:22:55 planquez, ne venez pas vous perdre
01:22:57 de ce que la situation dégénère".
01:22:59 C'est des proies totalement transparentes évidemment
01:23:01 sur les propos tenus par cette maman.
01:23:03 Moi ça me permet de rebondir là-dessus parce que
01:23:05 Philippe David disait tout à l'heure
01:23:07 la culture du déni
01:23:09 c'est un poison, j'ai envie d'aller
01:23:11 plus loin. La culture aussi
01:23:13 de pas de récupération.
01:23:15 Dès que vous dites les choses,
01:23:17 c'est-à-dire vous dénoncez une réalité,
01:23:19 c'est-à-dire un
01:23:21 islam rampant, oui,
01:23:23 l'islam a changé de visage
01:23:25 en France. Et c'est une française de confession
01:23:27 musulmane qui vous le dit.
01:23:29 Et donc, vous avez une vraie
01:23:31 influence des frères
01:23:33 musulmans qui prennent le pas dans les écoles,
01:23:35 dans les associations,
01:23:37 dans les clubs sportifs, c'est
01:23:39 une réalité. Et dès que vous dénoncez
01:23:41 ça, on dit "ah ben voilà,
01:23:43 c'est l'extrême droite,
01:23:45 vous êtes fasciste, etc." Non,
01:23:47 je ne suis pas d'extrême droite,
01:23:49 je ne suis pas fasciste, en plus de confession
01:23:51 musulmane. Et je le dis,
01:23:53 je le dis, il y a des jeunes filles
01:23:55 dans certains quartiers
01:23:57 qui ne peuvent pas s'habiller
01:23:59 librement, qui sont
01:24:01 menacées de mort. J'en sais
01:24:03 quelque chose, puisque je vais dans
01:24:05 ces quartiers-là où on m'a dit "mais Najwa,
01:24:07 Najwa, c'est un prénom
01:24:09 d'origine maghrébine,
01:24:11 tu ne portes pas le voile." On m'a déjà
01:24:13 interpellée là-dessus. C'est une
01:24:15 réalité qu'on ne peut
01:24:17 pas ignorer, sinon c'est un
01:24:19 véritable poison.
01:24:21 Donc, à un moment,
01:24:23 quand vous avez des élus,
01:24:25 et là je pense notamment
01:24:27 à des députés et les filles,
01:24:29 qui se permettent de parler en notre
01:24:31 nom, en notre nom,
01:24:33 en disant "mais attention, là, vous
01:24:35 dérivez, c'est du racisme."
01:24:37 Mais de quoi ? Et
01:24:39 en plus, et là je pense à
01:24:41 Sandrine Rousseau, et qui
01:24:43 se dit féministe. Féministe,
01:24:45 mais honnêtement, du féminisme comme ça,
01:24:47 on n'en veut pas, nous.
01:24:49 On n'en veut pas.
01:24:51 - Philippe David. - Merci à Najwa d'avoir trouvé
01:24:53 la troisième branche du triptyque,
01:24:55 du déni de la culture
01:24:57 de l'excuse et de la culture du déni,
01:24:59 qui est tout à fait vrai. Depuis combien
01:25:01 d'années nous dit-on, il ne faut surtout pas
01:25:03 parler de ça, parce que sinon on va faire le jeu
01:25:05 de l'extrême droite. Alors c'est-à-dire que
01:25:07 si demain, il se passe un
01:25:09 attentat islamiste, un nouveau Bataclan,
01:25:11 il ne faut pas en parler parce que ça fait le jeu de l'extrême droite.
01:25:13 Mais on est chez les fous.
01:25:15 On est chez les fous.
01:25:17 Il n'y a pas d'autre mot. Et Najwa a 10 000 fois raison.
01:25:19 Quand on pense que Najwa se fait
01:25:21 interpeller dans un cadre en disant "mais tu
01:25:23 t'appelles Najwa et tu ne portes pas le voile",
01:25:25 mais excusez-moi, qu'est-ce que ça peut leur foutre ?
01:25:27 Elle s'habille comme elle veut. On n'est pas en Iran,
01:25:29 on n'est pas en Afghanistan, on est en France,
01:25:31 qui est, et Dieu merci, même si
01:25:33 c'est très mis à mal, une république
01:25:35 laïque. Rappelons-le, une république
01:25:37 laïque. Donc les femmes s'habillent
01:25:39 comme elles veulent. Moi je me suis dit, si vous voulez
01:25:41 mettre le voile dans l'espace public, j'ai aucun
01:25:43 problème là-dessus. Par contre, pas à l'école,
01:25:45 par contre pas quand on est fonctionnaire. Désolé
01:25:47 de le dire, mais quand on va en Angleterre, dernière
01:25:49 fois où j'ai pris l'avion pour aller en Angleterre,
01:25:51 j'ai été accueilli par un douanier qui avait un
01:25:53 kurban sikh. Je me suis dit, finalement
01:25:55 j'aime bien la laïcité à la française, parce
01:25:57 qu'on ne connaît pas automatiquement la religion de la
01:25:59 personne qui vous contrôle. Et ça me paraît une bonne chose.
01:26:01 Et ça, la laïcité, alors là,
01:26:03 on la met à toutes les sauces, mais elle est franchement
01:26:05 oubliée par nos dirigeants et ce,
01:26:07 depuis des années. - Alors, justement, vous faites la transition
01:26:09 facile à croire que vous connaissez
01:26:11 mes notes. - Le conducteur. - Le conducteur, peut-être.
01:26:13 - Non, je ne vous espionne pas, mon cher Thierry.
01:26:15 Même si je connais la grande qualité de vos préparations
01:26:17 d'émission, je ne me permets pas de vous espionner.
01:26:19 - Non, mais voilà, je vous propose, alors qu'on
01:26:21 accueille Noémie Schultz, puisqu'on va
01:26:23 parler dans quelques instants, bonjour Noémie. - Bonjour Thierry. - On parlera
01:26:25 d'Alain Delon, évidemment,
01:26:27 pour terminer l'émission. Mais je vous propose,
01:26:29 et je vous ferai réagir juste après aussi, évidemment,
01:26:31 Pierre-Henri Vauvis, on va écouter Stanislas
01:26:33 Guérini, puisque vous parlez de laïcité.
01:26:35 Le ministre de la Transformation
01:26:37 et de la Fonction publique était l'invité
01:26:39 de la matinale de Romain Desarbes.
01:26:41 On écoute justement, et ça fait sens par rapport à vos propos,
01:26:43 Philippe.
01:26:45 - C'est une attitude hostile à ce qu'est
01:26:47 la République française. La République française,
01:26:49 c'est la liberté. C'est la liberté
01:26:51 de croire, de ne pas croire, c'est la liberté
01:26:53 d'appliquer sa religion comme on le veut.
01:26:55 C'est la laïcité, c'est le joyau
01:26:57 de notre République, la laïcité. La loi
01:26:59 de 1905, vous savez, elle permet aussi
01:27:01 d'attaquer ceux qui
01:27:03 veulent imposer une forme de religion
01:27:05 aux autres. Il faut qu'on puisse l'appliquer
01:27:07 pleinement. En l'occurrence, on verra
01:27:09 ce qui s'est passé
01:27:11 exactement, et c'est pour ça que je pense qu'on a besoin
01:27:13 d'avoir tous les faits, une enquête,
01:27:15 mais visiblement, et moi je le dis,
01:27:17 ce que sa maman explique sur ce qu'a
01:27:19 vécu sa fille, sa Marat, je la crois
01:27:21 immédiatement. Il y a des gens
01:27:23 qui veulent imposer la loi
01:27:25 de la religion sur la loi
01:27:27 de la République. - Pierre-Henri Vauvis.
01:27:29 - Ça fait quoi ?
01:27:31 Parce que je disais tout à l'heure, quand je rappelais, vous savez, les propos
01:27:33 de Nicole Belloubet, lorsque sur l'affaire Mila,
01:27:35 elle disait "mais attendez, l'insulte à une religion, c'est une
01:27:37 atteinte à la liberté de conscience", bien sûr,
01:27:39 Nicole Belloubet réinstalle le délit de blasphème, qui pourtant
01:27:41 n'existe plus depuis 1789.
01:27:43 Par exemple, si vous voulez,
01:27:45 il y a un vrai problème aussi chez ces politiques
01:27:47 qui, à mon avis,
01:27:49 distillent
01:27:51 des idées qui font
01:27:53 le jeu, notamment, et ce que vous disiez tout à l'heure,
01:27:55 des frères musulmans.
01:27:57 Un point qui, moi,
01:27:59 m'a frappé dans l'actualité, dans une actualité récente.
01:28:01 Vous vous souvenez de cette jeune fille
01:28:03 qui a subi l'horreur
01:28:05 en rentrant chez elle et en se faisant violer
01:28:07 dans son hall d'immeuble par un migrant
01:28:09 qui était sous OQTF.
01:28:11 Elle est venue témoigner
01:28:13 sur un plateau de télévision pour ensuite,
01:28:15 dès le lendemain, se faire taxer d'extrême droite,
01:28:17 se faire taxer de fasciste,
01:28:19 mais on est
01:28:21 chez les dingues.
01:28:23 Et lorsque, justement, vous avez
01:28:25 certaines victimes qui demandent
01:28:27 à ne pas faire le jeu de l'extrême droite,
01:28:29 qui demandent à ce que leur cas ne soit pas repris
01:28:31 par des partis politiques,
01:28:33 mais à quoi s'attendent-elles ?
01:28:35 C'est le politique qui peut résoudre le problème.
01:28:37 La justice, elle est là pour appliquer les lois
01:28:39 qui sont votées par le législateur, par le politique.
01:28:41 C'est le politique qui peut prendre en main
01:28:43 ces sujets-là et essayer de faire en sorte
01:28:45 que les choses avancent. Donc, que ce soit l'extrême droite
01:28:47 ou pas, dès lors que vous avez des politiques
01:28:49 qui sont élus, qui représentent
01:28:51 une partie de la nation, qui représentent leurs électeurs,
01:28:53 qui veulent se saisir de ces sujets
01:28:55 pour proposer des lois, proposer des amendements,
01:28:57 proposer des réformes, mais qu'ils le fassent !
01:28:59 Et que, justement, ces victimes-là
01:29:01 se mettent sous protection de ces politiques,
01:29:03 peu importe la couleur.
01:29:05 Et lorsqu'on entend, justement, des députés
01:29:07 de la France Insoumise qui se permettent
01:29:09 de la ramener, pour pointer du doigt ces victimes-là,
01:29:11 qui dénoncent une réalité de terrain,
01:29:13 mais c'est honteux ! C'est honteux
01:29:15 et c'est dangereux aussi pour notre État de droit.
01:29:17 Alors que ces députés-là...
01:29:19 Ce sont en plus les porteurs
01:29:21 de valises de l'islamisme,
01:29:23 donc, quelque part,
01:29:25 récupèrent une idéologie extrêmement
01:29:27 violente et ne sont pas pour rien
01:29:29 dans l'explosion de violences
01:29:31 qui a lieu. Rappelons quand même
01:29:33 qu'aujourd'hui, quand il y a eu
01:29:35 l'affaire avec le proviseur,
01:29:37 le proviseur, l'adresse, son nom
01:29:39 ont été mis sur les réseaux
01:29:41 par un certain nombre de responsables
01:29:43 politiques. C'est quand même gravissime.
01:29:45 Allez, il nous reste six minutes.
01:29:47 Noémie Schultz est avec nous.
01:29:49 Je voudrais qu'on termine notre émission en évoquant
01:29:51 l'État de santé, évidemment,
01:29:53 d'Alain Delon, puisqu'on l'a appris
01:29:55 hier, Alain Delon est placé sous curettelle
01:29:57 en renforcée. Noémie,
01:29:59 ça veut dire quoi, très concrètement ?
01:30:01 - Ça veut dire qu'il va être
01:30:03 un peu moins libre de faire ce qu'il veut,
01:30:05 notamment avec son argent.
01:30:07 Depuis janvier dernier, Alain Delon était
01:30:09 déjà sous le régime de la sauvegarde judiciaire.
01:30:11 Ça veut dire qu'une
01:30:13 mandataire de justice avait été
01:30:15 désignée pour l'assister,
01:30:17 notamment dans son suivi médical
01:30:19 et le choix des praticiens
01:30:21 assurant ce suivi. Alain Delon,
01:30:23 vous le savez, il souffre d'un lymphôme,
01:30:25 il a été victime d'un AVC en 2019,
01:30:27 il est fragile physiquement
01:30:29 et donc il y avait cette mandataire de justice
01:30:31 qui était présente, mais essentiellement pour la dimension
01:30:33 médicale. Hier,
01:30:35 cette mesure a été convertie en
01:30:37 curettelle renforcée. Alors qu'est-ce que la curettelle ?
01:30:39 Les textes nous disent que c'est destiné
01:30:41 à protéger un majeur et son patrimoine
01:30:43 lorsqu'il est en difficulté, notamment une altération
01:30:45 de ses capacités physiques et corporelles.
01:30:47 La mise en curettelle lui permet d'être conseillé,
01:30:49 accompagné pour les actes importants,
01:30:51 même s'il reste autonome
01:30:53 pour les gestes, les actes simples
01:30:55 de la vie quotidienne. Et dans le cas d'une curettelle
01:30:57 renforcée, c'est le curateur, donc cette
01:30:59 mandataire de justice qui va devenir curatrice,
01:31:01 qui va procéder à la gestion du compte
01:31:03 bancaire de la personne protégée et régler
01:31:05 ses dépenses. Ça veut dire qu'Alain Delon ne peut plus faire
01:31:07 ce qu'il veut de son
01:31:09 argent. Cette décision a été prise à l'issue
01:31:11 d'une audience qui avait lieu hier à Montargis.
01:31:13 La juge qui a pris
01:31:15 cette décision s'était rendue il y a quelques semaines
01:31:17 à Douchy. Elle avait rencontré Alain Delon
01:31:19 qui n'était pas présent hier à l'audience. Elle avait rencontré
01:31:21 aussi ses trois enfants. Hier, seul Anoushka
01:31:23 Delon était présente à l'audience.
01:31:25 Les autres enfants étaient représentés par
01:31:27 leurs avocats. Et cette juge,
01:31:29 à l'issue de cette rencontre
01:31:31 et de l'audience hier, a décidé qu'il fallait
01:31:33 renforcer les
01:31:35 mesures autour de... pour protéger
01:31:37 Alain Delon, et donc à travers
01:31:39 cette curettelle renforcée. Alors vous évoquiez
01:31:41 la présence de la fille d'Alain Delon, Anoushka,
01:31:43 qui juge, et j'ai entendu également son
01:31:45 avocat, cette mesure excessive.
01:31:47 C'est Alain Delon quand même. On en parlera juste
01:31:49 après, mais elle juge cette mesure excessive.
01:31:51 Oui, alors c'est Alain Delon. La justice
01:31:53 ne regarde pas si c'est Alain Delon ou
01:31:55 Pierre Duchemin. La justice regarde
01:31:57 l'état dans lequel il est, et elle estime que
01:31:59 là, il y a des fragilités
01:32:01 et un climat aussi
01:32:03 familial de très grandes tensions
01:32:05 avec des enfants qui se
01:32:07 déchirent. Le clan Delon est coupé en deux. Vous avez
01:32:09 d'un côté Anoushka Delon, de l'autre Anthony
01:32:11 et Alain Fabien, qui s'opposent
01:32:13 notamment sur le lieu de résidence
01:32:15 de l'acteur. Anoushka
01:32:17 souhaiterait qu'il revienne en Suisse parce qu'elle explique
01:32:19 que c'est là qu'il était suivi et que
01:32:21 son dossier médical est en Suisse.
01:32:23 Ses frères disent que c'est pour des raisons
01:32:25 fiscales. Donc effectivement,
01:32:27 là, la justice estime qu'il
01:32:29 faut qu'une tierce personne
01:32:31 vienne regarder un petit peu
01:32:33 ce qui se passe. Mais effectivement, Anoushka Delon
01:32:35 dit que c'est excessif, que
01:32:37 c'est humiliant. Et d'ailleurs, son avocat,
01:32:39 Maître Berton, n'exclut pas de faire appel.
01:32:41 Il dit en tout cas, on va voir ce que fait Alain
01:32:43 Delon et Anoushka Delon fera comme
01:32:45 fait son père. Donc si Alain Delon fait appel
01:32:47 de ce placement
01:32:49 que ratelle renforcer, eh bien elle n'exclut pas
01:32:51 d'en faire de même. - Et vous avez raison, que ce soit Alain
01:32:53 Delon ou pas, mais évidemment, vous comprenez ce que je voulais dire.
01:32:55 C'est quand même un monstre sacré du
01:32:57 cinéma, quand on connaît
01:32:59 sa filmographie,
01:33:01 l'homme qu'il était, etc.
01:33:03 Et de voir comment les choses se passent actuellement,
01:33:05 c'est vrai que ça laisse personne indifférent et tout le monde
01:33:07 en parle, et notamment tous les Français
01:33:09 passionnés de cinéma, et pas que d'ailleurs,
01:33:11 Pierre-Henri Bovis. Merci, Noemi.
01:33:13 - Vous savez, vous avez tout à fait raison
01:33:15 de souligner ce point, parce que la justice
01:33:17 est humaine, elle est rendue par des hommes.
01:33:19 Et c'est toujours très difficile
01:33:21 pour un magistrat de prendre le recul nécessaire
01:33:23 pour prendre des décisions adaptées. Alors je ne parle
01:33:25 pas là du cas Delon, je parle vraiment
01:33:27 d'un cas général, que ce soit sur le plan
01:33:29 pénal, que ce soit sur le plan civil.
01:33:31 Il est toujours très difficile pour un magistrat
01:33:33 de prendre aussi le recul nécessaire et
01:33:35 de se dire, est-ce que j'aurais pris la même décision,
01:33:37 si c'était effectivement Pierre Duchemin, ou si c'est
01:33:39 une célébrité, que ce soit
01:33:41 vous voyez, Zeppou Balkany,
01:33:43 que ce soit François Fillon, que ce soit
01:33:45 des politiques, en tout cas connus,
01:33:47 ou en tout cas des acteurs comme Alain Delon.
01:33:49 - Là on ne parle pas, il n'a pas commis d'infraction.
01:33:51 - Non, non, bien sûr, c'est pour ça que je dis.
01:33:53 - C'est pas la même chose.
01:33:55 - Je dis d'un plan général. - Merci Noemi.
01:33:57 - Je parle vraiment d'un plan général, que ce soit au pénal
01:33:59 ou au civil, c'est pour rebondir
01:34:01 sur ce que vous disiez, parce qu'encore une fois,
01:34:03 je trouve que c'est très juste, parce que les avocats aussi,
01:34:05 nous le rappelons, en ce qui s'agit
01:34:07 de célébrité ou non, de prendre
01:34:09 une mesure juste et nécessaire
01:34:11 et que cette mesure-là
01:34:13 aurait pu être également prise
01:34:15 pour une autre personne, une personne
01:34:17 "lambda", entre guillemets.
01:34:19 - D'ailleurs, tout le monde souhaite intervenir
01:34:21 sur le sujet Alain Delon. - Non, je voulais
01:34:23 simplement dire que la famille
01:34:25 Delon est une famille comme les autres.
01:34:27 C'est-à-dire que là, on a assisté
01:34:29 à un bien triste spectacle,
01:34:31 parce que moi, en tant qu'avocate, j'ai ce type
01:34:33 d'affaires, mais pas avec le même
01:34:35 retentissement. - Il y a eu d'autres familles qui se sont divisées.
01:34:37 - Tout le monde n'est pas Alain Delon.
01:34:39 Mais, vous voyez, on est passé d'une affaire
01:34:41 qui concernait la santé de l'acteur
01:34:43 à une affaire
01:34:45 d'héritage, en réalité.
01:34:47 Et donc, face à ça, vous avez un juge...
01:34:49 - Je crois qu'il y avait d'abord une affaire aussi d'héritage.
01:34:51 Il y a eu l'affaire de santé aussi, mais...
01:34:53 - En tout cas, tout ça a été
01:34:55 mélangé. Et donc, nous, téléspectateurs,
01:34:57 on assiste
01:34:59 hévété à tout cela, même si,
01:35:01 comme je le disais, c'est une famille,
01:35:03 comme les autres, aussi, avec ses problèmes.
01:35:05 Mais vous avez, vous le rappeliez
01:35:07 très justement, confrère, que vous avez
01:35:09 un juge décontentieux
01:35:11 de la protection,
01:35:13 qui, face à une situation, en plus,
01:35:15 une affaire médiatique, quand même,
01:35:17 on va dire de manière objective,
01:35:19 au regard du contexte, de l'état de santé
01:35:21 aussi de l'acteur,
01:35:23 a pris cette décision.
01:35:25 Après, bien sûr, chacun,
01:35:27 les avocats respectifs des partis
01:35:29 prend appel ou pas, d'ailleurs.
01:35:31 On le verra, mais...
01:35:33 Voilà, c'est le constat que je souhaitais...
01:35:35 - Deux mots, Philippe, deux mots, Céline.
01:35:37 - Dans mon cas, on aimait beaucoup
01:35:39 Johnny et qu'on aime beaucoup Alain Delon,
01:35:41 enfin, on aime encore Johnny, c'est que la famille pour Johnny
01:35:43 s'est déchirée après sa mort, là, elle se déchire avant
01:35:45 même, c'est quand même assez triste.
01:35:47 - Céline ? - C'est ce que je voulais dire,
01:35:49 c'est-à-dire que l'aspect sordide, c'est pas du tout
01:35:51 la cure à tel renforcé. Au contraire,
01:35:53 je trouve que l'État fait ce qu'il faut
01:35:55 et essaie de calmer le jeu. Finalement,
01:35:57 le sordide vient surtout des déchirements
01:35:59 familiales auxquels l'acteur
01:36:01 n'est quand même pas complètement
01:36:03 innocent, parce qu'on voit
01:36:05 bien que peut-être le fait
01:36:07 quand vous avez une fratrie de traiter
01:36:09 différemment chacun des membres de la fratrie
01:36:11 ne peut qu'au moment des héritages
01:36:13 déclencher ces violences intrafamiliales.
01:36:15 Voilà, il faut toujours de l'intelligence
01:36:17 pour gérer une famille et des fois, c'est pas si simple.
01:36:19 - Ça serait un peu le mot de la fin.
01:36:21 On fait le point sur la... Merci Noemi, évidemment.
01:36:23 On fait le tour de l'info avec
01:36:25 Yael Dorian. - Les trois mineurs interpellés
01:36:27 après l'agression de Samara à Montpellier
01:36:29 admettent avoir porté des coups
01:36:31 à l'adolescente. En parallèle, une enquête
01:36:33 administrative a été ouverte au sein de son collège.
01:36:35 La mère de Samara reproche à l'établissement
01:36:37 d'avoir laissé sortir sa fille alors qu'elle
01:36:39 était menacée. Israël va
01:36:41 intensifier la livraison d'aide humanitaire à Gaza.
01:36:43 Une annonce qui intervient en réponse
01:36:45 à la pression des États-Unis. Les autorités
01:36:47 israéliennes laisseront donc entrer des convois
01:36:49 d'aide humanitaire via le port d'Ashdod
01:36:51 et le point de passage d'Érez.
01:36:53 Et puis l'hiver joue les prolongations
01:36:55 au Québec. Vous pouvez le voir sur ces images.
01:36:57 Un épais manteau neigeux recouvre actuellement
01:36:59 le sud de la ville. Une vingtaine
01:37:01 de centimètres est tombée, privant
01:37:03 de nombreux foyers d'électricité.
01:37:05 - Merci Mickaël. Alors vous nous parlez
01:37:07 de soleil, vous nous montrez de la neige. Bref.
01:37:09 Allez, bon week-end dans tous les cas pour
01:37:11 ceux... ou bonne vacances pour ceux qui partent en vacances.
01:37:13 Fin de ce Mini-News Week-end. Merci pour votre
01:37:15 grande fidélité évidemment. Merci
01:37:17 à vous mes amis. Merci Noemi.
01:37:19 Merci à l'équipe qui m'a entouré aujourd'hui. Charlotte Gordzala,
01:37:21 Abiba, M. Guizou, Céline Pina,
01:37:23 Camille Guédon, Camille Jolie. Beaucoup de...
01:37:25 beaucoup, beaucoup de Camille.
01:37:27 Merci aux équipes en J.
01:37:29 Nicolas Bayet, David Tonnelier,
01:37:31 Grégory Possidalo. Merci à la
01:37:33 programmation évidemment. Vous pouvez revivre
01:37:35 cette émission sur notre site cnews.fr.
01:37:37 Votre prochain rendez-vous, et bien
01:37:39 c'est Anthony Favéli que vous allez retrouver pour
01:37:41 180 minutes d'info. Et moi je vous dis
01:37:43 à demain pour notre
01:37:45 nouveau rendez-vous d'info.
01:37:47 Une heure d'info, 12h, 13h,
01:37:49 réalisé par deux grands témoins. C'est
01:37:51 un nouveau rendez-vous que nous vous fixons.
01:37:53 Et je vous dis bye bye, et à demain.
01:37:55 Belle journée.
01:37:57 ...
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