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  • il y a 1 an
Alain Delon est placé sous curatelle renforcée par la justice. Frank Berton, l'avocat d'Anouchka Delon, réagit sur RTL.
Regardez L'invité de RTL du 05 avril 2024 avec Amandine Bégot.

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Transcription
00:00 Vous êtes sur RTL.
00:02 RTL matin
00:06 RTL 7h44 alors qu'Alain Delon a été placé hier sous curatel renforcé.
00:11 Amandine Bégaud, vous recevez ce matin Franck Berton, l'avocat d'Anouchka, la fille de l'acteur.
00:15 Franck Berton, la justice Yves le disait à l'instant, a donc pris cette décision hier, curatel renforcé.
00:22 Est-ce ou non d'après vous LA bonne solution ?
00:25 En tout cas c'est une solution qui a été décidée par les trois magistrats du tribunal de Montargis.
00:30 Il faut quand même rappeler qu'en fin d'année 2023,
00:34 Anouchka a saisi le procureur de Montargis en disant "il y a un danger pour mon père,
00:38 je veux que la justice s'en mêle" parce que déjà elle faisait l'objet de critiques
00:42 de la part de ses frères donc elle a demandé que son père fasse l'objet d'une mesure de protection.
00:47 Le procureur a décidé de saisir le juge des tutelles comme classiquement cela se fait.
00:54 Ce juge des tutelles, dès janvier 2024, a pris une décision de placement sous sauvegarde de justice,
01:00 c'est-à-dire la mesure la plus minime en matière de tutelle et de curatel.
01:05 Donc un mandataire a été désigné. Ce mandataire avait une fonction essentielle,
01:08 c'était de gérer le suivi médical d'Alain Delon.
01:12 Et c'était véritablement la demande essentielle d'Anouchka qui finalement s'opposait à ses frères là-dessus.
01:17 Au bout de deux mois, le juge des tutelles s'est déplacé là-bas,
01:22 à Douchy pour voir Alain Delon, pour réunir les enfants et dire "qu'est-ce qu'on fait ?
01:27 Comment on va continuer tout ça ?"
01:31 Et il a décidé hier de prononcer une mesure de curatel renforcée,
01:35 c'est-à-dire une mesure lourde quand même.
01:37 C'est le dernier stade avant la mise sous tutelle.
01:39 Oui voilà, c'est-à-dire que pour simplifier les choses, c'est une mesure qui est prise
01:44 lorsque la personne qui est visée, donc le majeur protégé comme on l'indique,
01:49 a besoin d'être encadré dans les actes de la vie quotidienne,
01:54 à la fois les actes d'administration, mais aussi les actes de disposition qui le concernent.
01:59 C'est-à-dire que renforcée là, pourquoi ?
02:01 Parce qu'en plus, lorsqu'il a besoin de faire des dépenses,
02:04 ce sera le curateur qui les fera avec lui, qui les homologuera.
02:07 Ça veut dire qu'il ne peut rien dépenser sans l'avis de ce curateur ?
02:10 Oui.
02:12 Quelle autre décision très concrète il ne peut plus prendre tout seul ?
02:15 Il peut prendre les décisions qu'il a envie de prendre,
02:18 sauf qu'il doit avoir l'aval du curateur, c'est-à-dire qu'il ne peut plus les prendre seul.
02:21 C'est ça la vraie modification.
02:24 Alors hier, pour tout vous dire, il y a eu une audience de pédoirie devant le juge des tutelles,
02:27 et l'avocat d'Alain Delon était là.
02:30 Anouchka était la seule de trois enfants présents ?
02:32 Oui, c'était très curieux du reste, parce que ses deux fils n'étaient pas là,
02:35 alors qu'il s'agissait, moi je ne suis pas là pour polémiquer,
02:38 mais il s'agissait quand même des décisions importantes,
02:40 ce qui était pris pour leur père, ils n'étaient pas là, ils étaient représentés.
02:43 Il y a peut-être autre chose à faire, mais toujours est-il qu'il y ait une audience de pédoirie
02:47 devant les juges qui étaient réunis à Montargis,
02:49 et en réalité, moi je me suis rangé à l'avis de l'avocat d'Alain Delon en disant,
02:54 c'est peut-être une mesure excessive,
02:56 pourquoi ne pas continuer la mesure de sauvegarde de justice qui avait été amorcée depuis deux mois,
03:00 ou prendre tout simplement une mesure de curatel simple, pourquoi renforcer ?
03:04 Donc je pense que cette mesure est excessive, et puis en plus elle est humiliante quand même,
03:07 c'est quelque chose pour lui qui est, me semble-t-il, difficile à vivre,
03:11 ou doit être difficile à vivre.
03:12 Alain Delon, ce n'est pas quelqu'un qui, je tiens à le dire,
03:16 qui est incapable de s'exprimer, qui ne s'exprime pas,
03:18 il regarde l'actualité, il regarde la télévision, il s'exprime,
03:21 il y a une expertise en janvier qui s'est tenue,
03:24 qui dit qu'il y a certes quelques altérations de son discernement,
03:27 mais pas d'abolition de son discernement.
03:29 - Alors, Franck Berton, vous dites plein de choses, excessive, humiliante,
03:32 ça veut dire que vous allez faire appel de cette décision ou pas ?
03:34 - Anouchka fera ce que son père fait.
03:36 - C'est-à-dire que si son père fait appel ?
03:38 - Si son père fait appel, elle se joindra à son père.
03:40 - Dans l'intérêt de son père.
03:42 - Parce que c'est la décision de son père,
03:44 et elle a toujours finalement suivi les décisions de son père,
03:46 et ça lui coûte du reste cher dans ses rapports avec son frère,
03:48 avec ses frères notamment.
03:50 - Vous nous disiez, la juge s'est déplacée,
03:52 le juge, c'est... - La juge, la juge.
03:54 - La juge s'est déplacée, vous nous confirmez,
03:56 donc il y a bien eu une réunion avec les trois enfants,
03:58 leurs avocats, la juge, vous y étiez, vous ?
04:02 - Mon associé y était à cette réunion, oui.
04:04 - Comment ça s'est passé ? On imagine mal ces trois enfants
04:07 qui se sont fait sécher depuis des mois et des mois
04:10 par réseaux sociaux interposés, par médias interposés,
04:13 se retrouver dans la même pièce, en présence d'Alain Delon ?
04:15 - En présence d'Alain Delon. - Ça s'est passé comment ?
04:17 - Bah écoutez, c'était assez lourd d'après ce qu'on m'a dit,
04:21 c'est-à-dire que la juge a souhaité qu'on laisse les polémiques
04:25 finalement en dehors de Douchy,
04:27 et qu'on s'attache essentiellement à gérer l'aspect de protection d'Alain Delon.
04:33 Alors chacun a été interrogé sur sa volonté, ses envies,
04:37 et puis Alain Delon lui, manifestement, ne sait pas trop la différence
04:41 et ne connaît pas la différence entre une mesure de sauvegarde, de curatel,
04:44 on n'évoque pas la tutelle. - C'est assez technique.
04:46 - C'est très technique, donc il n'a pas sur ce point-là d'avis particulier.
04:50 Ce qui est du reste assez particulier, qu'il ne puisse pas émettre un avis...
04:54 - Mais on fait comme si presque... - Ouais, comme s'il n'existait pas.
04:57 - Il avait perdu la tête. Or, vous nous dites, il n'a pas du tout perdu la tête.
04:59 - Il n'a pas perdu la tête. Et notamment, hier, moi j'ai évoqué,
05:02 et c'était l'essentiel de la démarche d'Anouchka,
05:06 lorsqu'elle a saisi à l'époque le procureur de Montargis, de dire
05:08 "Mais comment est-il soigné ? Qu'est-ce qu'on lui produit comme médicament ?"
05:12 Et on a appris qu'en réalité, il y a une généraliste qui s'occupe de lui,
05:16 il a dit il y a quelques jours à sa fille "Bah écoutez, écoute,
05:19 je prends les médicaments qu'on me donne, mais nous on a besoin de savoir..."
05:22 - Il ne sait pas quels médicaments ? - Mais non, on ne sait pas.
05:24 On ne sait pas, les enfants ne savent pas.
05:25 - Mais le curateur, il va s'en occuper de ça, non ?
05:27 - Oui, mais écoutez, ça fait déjà quatre mois qu'on a saisi la justice
05:31 et qu'on a besoin, par exemple, qu'il voit un oncologue.
05:35 C'est quand même la chose essentielle, il est atteint de cancer.
05:37 - Parce qu'il a un cancer.
05:38 - Il a un cancer, donc il a besoin de voir un oncologue.
05:40 - Ça fait neuf mois qu'il n'a pas vu...
05:41 - Non, j'ai pris contact de manière téléphonique avec un oncologue à Orléans,
05:45 mais ça ne nous suffit pas.
05:46 Pareil, il a des problèmes cardiaques, il faut qu'il voit un cardiologue.
05:50 Ou alors, il faut qu'il manifeste de manière claire, nette et précise
05:53 la volonté de ne plus se soigner.
05:55 Et ce n'est pas ce qu'il indique à Anouchka.
05:57 - Il en est capable, qu'est-ce qu'il dit à Anouchka ?
05:59 - En fait, il oscille entre...
06:03 Vous savez, Alain Delon, c'est comme ça,
06:04 pardon, je vais être grossier, mais vous m'emmerdez.
06:06 Et puis, parallèlement, de dire "je prends les médicaments qu'on me donne".
06:11 Donc, je crois qu'il y a un besoin de pédagogie avec lui,
06:14 d'avoir des personnes de confiance autour de lui
06:16 et d'avoir des gens qui le dirigent, que lui conseillent,
06:20 plutôt que cette guerre fratricide qui est lancée, finalement,
06:25 régulièrement par ses fils contre sa fille,
06:27 qui n'a, je le dis, c'est important de le dire,
06:31 qu'un seul objectif qui est la santé et le bien-être de son père.
06:34 - Mais, Franck Berton, ce curateur, il ne le connaît pas,
06:36 c'est quelqu'un qui a été désigné par la justice.
06:38 - Alors, en réalité, le curateur va être le mandataire judiciaire
06:40 qui s'occupait de lui jusqu'à présent.
06:42 Donc, il a été prorogé.
06:44 - Quelqu'un avec qui il n'a pas de lien ?
06:46 - A priori, il s'entend correctement avec elle.
06:48 Donc, il échange avec elle, ce qui est déjà pas mal.
06:51 Ce n'était pas la peine de prendre quelqu'un.
06:53 Tout le monde s'accordait à dire quand même,
06:54 sauf peut-être hier où Alain Fabien aurait changé d'avis
06:58 parce qu'il s'était proposé hier éventuellement
06:59 d'être curateur subrogé, c'est-à-dire en second.
07:02 Mais tout le monde s'accordait à dire que,
07:03 non, il faut prendre quelqu'un d'extérieur
07:05 et c'est bien qu'il y ait quelqu'un d'extérieur.
07:07 - Encore un mot sur son état.
07:10 Annonjka l'a vue encore il y a quelques jours ?
07:12 - Oui, elles se sont promenées dans le parc il y a quelques jours.
07:16 Elle y va chaque semaine parce que vous savez
07:18 qu'elle vit en Suisse avec sa famille.
07:20 Donc, elle ne peut pas y être tous les jours.
07:22 Mais oui, il va parfois bien, il va parfois pas bien.
07:27 - Un monsieur de 88 ans.
07:27 - Et voilà, il a 88 ans, il est atteint d'un cancer,
07:29 il a des problèmes cardiaques.
07:30 - Il a eu un AVC.
07:31 - Il a eu un AVC, peut-être même une récidive d'AVC
07:34 qui expliquerait peut-être l'état dans lequel,
07:36 de confusion mentale par moment, dans lequel il est.
07:38 C'est ça peut-être.
07:39 Donc, on a besoin aussi d'explications médicales.
07:42 Comprenez, le généraliste, il est de bonne volonté,
07:44 elle est de bonne volonté, mais on a besoin aussi
07:46 et c'est le sens de la mission qui était dévolue
07:48 par le juge de la tutelle, d'avoir des praticiens autour de lui.
07:51 - Franck Berton, vous êtes avocat depuis de nombreuses années.
07:54 Vous avez couvert et traité de très nombreuses affaires médiatiques.
07:57 Vous reconnaîtrez que celle-ci est particulièrement stordide, non ?
08:00 - Mais c'est très triste parce que, voyez,
08:02 là, Anthony Delon a sorti un livre.
08:04 Alors, on nous dit, oui, c'est un roman,
08:06 ça n'a rien à voir avec l'histoire de la famille.
08:08 - Oui, il dit "C'est pas ma vie".
08:09 - Oui, "C'est pas ma vie", mais c'est pas vrai, c'est une foutaise.
08:11 Vous savez, toute ressemblance avec des personnages
08:13 ayant existé purement fortuites, c'est pas vrai, c'est voulu.
08:16 C'est-à-dire qu'Anouchka, elle s'appelle pas Anouchka,
08:18 elle s'appelle Mathilde dans le livre
08:21 et elle est dépeinte de manière horrible par son frère
08:23 et c'est un renfort de médias tout le temps.
08:25 - C'est lui qui est à l'origine de tout ça, en fait ?
08:27 - Écoutez, c'est lui qui, un jour, a décidé
08:29 de faire une interview dans Paris Match,
08:31 d'expliquer des choses méchantes, horribles,
08:34 de dire que sa fille, par exemple, sa sœur,
08:36 voulait ramener Alain Delon en Suisse pour des raisons fiscales.
08:38 C'est honteux.
08:39 C'est-à-dire qu'Alain Delon, il faut le dire,
08:41 il a fait un AVC en 2019.
08:43 Depuis 2019, il est soigné en Suisse
08:45 et à l'occasion de cet AVC, on a découvert qu'il avait un cancer.
08:49 Anouchka n'a jamais dit, il n'a pas voulu dire
08:50 que son père avait un cancer.
08:51 Les médecins étaient en Suisse depuis 2019.
08:53 Il y avait le cardiologue, l'oncologue,
08:55 il y avait le neuro,
08:56 il y avait l'ensemble de ces personnes
08:58 qui, finalement, s'occupaient de lui à tel point
09:00 que Rémi Roulin, qui, à un moment donné, était avec lui,
09:02 le conduisait tous les deux mois à faire un bilan là-bas.
09:04 Et venir dire qu'en fait, Anouchka voulait l'emmener là-bas
09:07 pour des raisons fiscales, c'est honteux.
09:09 C'est honteux.
09:10 Et toutes ces chimères, toutes ces accusations,
09:12 finalement, sont tristes.
09:13 Vous imaginez si Alain Delon avait conscience de tout ça ?
09:17 Par exemple, il y a 12 pages...
09:17 - Mais il n'a pas conscience de tout ça ?
09:18 - C'est-à-dire qu'Anouchka lui cache,
09:20 elle ne va pas lui dire,
09:21 il y a 12 pages d'entrevues horribles sur moi
09:24 parce qu'on a donné une interview,
09:25 Anthony a donné cette interview.
09:27 Vous savez qu'il y a un sondage qui est fait
09:29 dans ce magazine honteux.
09:30 On fait 12 pages d'interviews
09:32 pour dire des choses désagréables sur Anouchka
09:35 qui est une bravie, je vous le dis,
09:36 qui est une fille qui, en plus, aime son frère.
09:38 Quand elle a découvert que ce frère
09:40 la détestait à ce point,
09:41 elle est tombée du grenier à la cave.
09:43 Elle pensait franchement qu'il l'aimait.
09:46 Et il y a un sondage dans ce magazine
09:47 qui dit "Qui a raison ? Anouchka ou Anthony ?"
09:50 On demande aux Français qui a raison.
09:52 Donc c'est vraiment un déballage qui est voulu
09:54 et je le dis, moi je le dis clairement,
09:56 il faut siffler la fin de la création.
09:57 Il y en a marre des accusations d'Anthony Delon
09:59 sur tous les médias,
10:00 à l'encontre de sa sœur, ça suffit.
10:02 - Merci beaucoup Franck Berton.
10:04 - La mise sous cœur a-t-elle renforcée
10:05 une mesure excessive, vient de nous dire Franck Berton,
10:08 avocat d'Anouchka Delon.
10:09 Alain Delon n'a pas du tout perdu la tête.
10:11 la tête. Franck Berton vous...

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