L'ouverture prochaine d'un centre d’accueil pour toxicomanes dans le 18e arrondissement de Paris provoque la colère de nombreux riverains. Ce centre devrait par ailleurs voir le jour dans un locale situé au sein dans immeuble familiale. Les habitants s'inquiètent donc des potentielles nuisances et assurent avoir été mis au courant du projet au dernier moment, par la mairie et l'association Aurore.
00:00 Crackland welcome ou encore protéger nos enfants.
00:04 Ces banderoles réalisées par les habitants du quartier de cet immeuble de la rue Doudoville à Paris flottent au-dessus de ce local.
00:12 Derrière cette grille, un centre d'accueil pour toxicomanes ouvrira prochainement ses portes.
00:17 Certains riverains ont décidé de se mobiliser pour s'opposer au projet.
00:22 On considère que c'est quasiment une prise d'otage.
00:24 Ma fille elle rentre tous les soirs à l'heure où ils vont fermer la grille, 18h, et que j'ai pas envie que ma fille elle rentre devant des toxicomanes potentiellement en manque.
00:33 Ils reprochent notamment à la mairie et à l'association Aurore à l'origine de l'ouverture de ce centre le manque de transparence et de dialogue.
00:41 Tout nous inquiète, la façon dont on a été informé à 10 jours de l'ouverture, alors même que les travaux duraient depuis un an et demi sans aucune concertation préalable.
00:51 A seulement quelques mètres de là se trouve une école élémentaire, un collège et une crèche.
00:56 Autre problème, des vitres de ce local donnent sur la cour de l'immeuble.
01:00 Gaëlle vit ici avec ses enfants. En pleine interview, elle ne peut retenir ses larmes.
01:05 Est-ce qu'ils ont visité ce lieu ? Ils ne l'ont pas visité. Regardez-moi, c'est pas sécurisé pour des gens avec des enfants.
01:13 Je crains que le soir quand je rentre, je suis désolée, ça me donne envie de pleurer, de ne pas pouvoir rentrer chez moi sans avoir peur.
01:20 Pendant ce jour-là, l'adjoint au maire du 18e arrondissement de Paris en difficulté face à certains habitants a refusé de s'exprimer à notre micro.