"C'est l'histoire d'une femme qui a survécu" : Alicia Vikander et Karim Aïnouz racontent le film Le Jeu de la Reine

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Transcript

00:00 Pour moi, ce qui m'a vraiment attiré à cette histoire,

00:03 c'est le fait que Karim a dit qu'il voulait faire

00:06 un film d'émotion contemporaine,

00:09 dans le sens où il voulait se concentrer

00:12 sur la relation très intime entre elle et Henri,

00:15 et ne pas se concentrer sur un drame de costume royal.

00:18 C'est une histoire d'une femme qui a survécu

00:21 à une relation extrêmement brutale.

00:24 Je pense que le film vous met en état

00:27 d'aller dans un grand délire,

00:30 de vraiment ressentir le stress de cela.

00:33 Pour moi, ça se joue comme un thriller,

00:36 ce qui le rend encore plus excitant.

00:39 Je pense que le coeur de ce film

00:42 est la civilisation, la civilisation de la femme,

00:45 et de la civilisation de la femme.

00:48 C'est un thriller sur la survie,

00:51 une histoire de femme qui a réussi

00:54 à sortir de son coin.

00:57 Je connaissais Catherine Pye, je connaissais son nom,

01:00 je connaissais qu'elle était la femme de Henri VIII,

01:03 mais si je suis honnête, je dirais que je connaissais

01:06 le moins de lui.

01:09 Je me suis rendue compte rapidement

01:12 que cela semblait être la vue générale.

01:15 C'est triste à penser,

01:18 mais elle a survécu,

01:21 les gens n'ont pas vraiment voulu

01:24 se concentrer sur sa histoire,

01:27 ce qui est très malheureux,

01:30 ce qui rend encore plus spécial

01:33 que Karim ait décidé de faire un film sur elle.

01:36 Je trouve qu'Alicia a un corps,

01:39 un regard, une âme très moderne.

01:42 Pour moi, c'est important d'avoir cette touche de modernité,

01:45 et elle a aussi beaucoup de mystère.

01:48 Je pensais que ce serait intéressant

01:51 de ne pas choisir un personnage

01:54 qui a le visage, les traces de Catherine Pye,

01:57 mais plutôt un personnage qui nous rapproche du passé.

02:03 Je l'ai aimé sur ce projet,

02:06 et il était déjà sur le projet pendant quelques mois.

02:09 Je me suis dit que j'avais 20 livres à lire,

02:12 et je me suis dit que j'avais 20 livres à lire,

02:15 et j'aime beaucoup ma préparation.

02:18 Mais j'ai aussi aimé,

02:21 parce que, ensemble avec les réheurses,

02:24 je vois très rapidement

02:27 comment incroyable je pensais que cette performance

02:30 allait être de lui,

02:33 et à quel point il allait être humain.

02:36 Et ça me donne l'impression

02:39 de venir et de faire en sorte que je puisse le matcher,

02:42 et de donner autant de profondeur.

02:45 Je trouve que c'est une fascination critique,

02:48 ce personnage qui a beaucoup joué.

02:51 Et là aussi, la manufacture physique du personnage,

02:54 la façon dont il marche, quand il met ses habits,

02:57 il est déjà devenu quelque chose d'autre.

03:00 On sent les poids parce qu'il est en train de boiter avec une jambe.

03:03 Je crois que c'est aussi son état.

03:06 Il a un état de fièvre tout le temps dans le film.

03:09 Il a de la sueur, c'est pas confortable.

03:12 Mais il a quand même réussi à incarner le personnage

03:15 avec ces éléments-là, vous savez.

03:18 Il avait ce truc là,

03:21 il l'a utilisé sur plusieurs projets,

03:24 des sens, comme les parfums.

03:27 Un fabricant de parfum de Londres qui fait normalement

03:30 les odeurs de son personnage.

03:33 Mais dans ce film, il a écrit que Henry VIII,

03:36 dans les livres d'histoire, a fait trois rues en bas

03:39 à cause de l'extrême infection qu'il avait.

03:42 C'était appaignant.

03:45 Il a fait un parfum, il a fait ces odeurs.

03:48 C'était la chose la plus dégueulasse.

03:51 Je suis allé à ce parfait parfumier.

03:54 Il a réussi à trouver cette variété extraordinaire,

03:57 qui était de la sang de poule, du matériel de la fécule.

04:00 Et, qu'est-ce qu'il y avait de dernier? Du poids.

04:03 Il vient après notre réhearsal,

04:06 et il commence à acter pour moi.

04:09 Et dès qu'il se rapproche de moi, je suis là...

04:12 Ça vous a donné beaucoup pour ces scènes.

04:16 J'ai l'impression d'un boum.

04:19 - Le roi! - Le roi!

04:23 - J'aurais pu en faire plus. - Je crois.

04:26 Il faut être prudent.

04:28 Toujours garder la ligne.

04:30 La révolution est venue!

04:32 En flirtant avec les radicaux,

04:35 ça peut endanger la stabilité de ce monde.

04:38 Mon conscience est claire.

04:41 Sous-titrage Société Radio-Canada

04:44 [SILENCE]

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