[#Reportage] Gabon : Cecagadis, Assala, Addax, Afrijet, le CTRI rachète à tour de bras
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00:00 À la tête du pays depuis un peu moins de six mois, le Comité pour la transition et
00:04 la restauration des institutions multiplie les actes forts.
00:08 Entre réhabilitation de transports routiers à l'abandon, réhabilitation de bâtiments
00:12 ou encore aéroports, création d'entités stratégiques à l'image de Fly Air Gabon
00:18 Holding, les nouvelles autorités multiplient les actes souverains et à la haute portée
00:22 nationale.
00:23 Cependant, certains de ces actes sont de nature à avoir un impact négatif sur notre économie
00:29 à long terme.
00:30 En effet, en rachetant tour à tour des parts de ces cagadices dans le secteur agroalimentaire,
00:36 Dassala et Hadax en totalité dans le secteur pétrolier et plus récemment 56% des parts
00:42 d'Afrijet dans le secteur aérien, le nouvel exécutif a pris un train que d'autres nations
00:47 ont abandonné depuis belle hurette, celui de la nationalisation.
00:51 Définie à minima comme le transfert à la collectivité nationale de la propriété
00:57 de moyens de production privée, celle-ci s'oppose à la privatisation qui, elle, s'imbrigue
01:03 à la mondialisation qui prône le libéralisme économique.
01:06 Considérant le fait que la corruption demeure endémique dans notre pays, que la gouvernance
01:12 fait défaut à bon nombre d'entités publiques, dont la grande majorité des sociétés d'État
01:16 qui vivent quasiment au crochet de l'exécutif, était-ce nécessaire de s'engager dans ce
01:21 train de nationalisation en cette délicate période de transition, d'autant plus que
01:26 les secteurs dans lesquels vient de piocher l'État sont productifs ? Car oui, c'est
01:31 une donnée qui compte.
01:32 On nationalise en général pour réguler ou sauver des activités, ce qui n'est clairement
01:38 pas le cas.
01:39 Si on considère également le niveau d'endettement actuel, le spectre de surendettement porté
01:44 par les besoins en financement du plan national de développement pour la transition, avec
01:49 environ 4 537 milliards de francs SIFA et l'absence de visibilité sur la conjoncture
01:55 économique mondiale, difficile de voir d'embonnouil ces opérations.
01:59 À moins que l'on ne nous dise pas tout, ce qui là encore interrogerait sur le niveau
02:04 de transparence de notre pouvoir exécutif.
02:07 Plutôt populiste que stratégique au final, ces mesures pourraient, en cas de défaut
02:12 de bonne gouvernance, rendre la mission de restauration encore plus délicate.