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  • il y a 2 ans
Manuel Bompard, député de Marseille et coordinateur national de La France insoumise, et Sébastien Chenu, vice-président de l'Assemblée nationale et député Rassemblement national du Nord, ont débattu ce dimanche soir dans "C'est pas tous les jours du dimanche" sur BFMTV.

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Transcription
00:00 Comme vous êtes probablement contre un soutien à l'Ukraine, parce que finalement, en acceptant de ne pas voter ce traité, ou en tous les cas de ne pas vous abstenir,
00:08 eh bien vous avez laissé planer une ambiguïté sur votre soutien à l'Ukraine. Nous on n'a pas d'ambiguïté là-dessus.
00:13 Tous nos votes, que ce soit au Parlement européen ou que ce soit à l'Assemblée nationale, lorsqu'il a fallu soutenir l'Ukraine, nous les avons soutenus,
00:20 et nous avons là encore souhaité qu'il n'y ait pas d'ambiguïté. Et c'est pour ça qu'on s'est abstenus. Parce que d'abord on voulait dire à l'Ukraine "nous vous soutenons".
00:27 Et ce message, non, parce que je vais vous expliquer pourquoi, parce qu'il y a un peu de nuance, c'est vrai que vous n'avez peut-être pas l'habitude de la nuance,
00:33 mais nous l'avons. Non, non, il y a de la nuance. Nous soutenons l'Ukraine, il n'y a aucune ambiguïté, vous avez des ambiguïtés.
00:39 En revanche, il y a des lignes rouges. C'est les lignes rouges que pose le président de la République. Ce président sans limite, à qui il faut nous-mêmes mettre des limites,
00:48 que vous n'avez pas mises, et je vais vous expliquer pourquoi. Nous, nous sommes hostiles à l'Ukraine dans l'OTAN. Nous sommes hostiles à l'Ukraine dans l'Union européenne.
00:55 Mais lorsqu'il s'agit de voter un accord de libre-échange avec l'Ukraine pour qu'elle inonde notre agriculture de ses produits, vos députés européens ont accepté, l'ont voté,
01:06 mais bien sûr que si, les députés de LFI ont accepté que l'Ukraine ouvre les vannes et déverse sur notre agriculture ses produits. Vous le savez très bien.
01:16 – Vous inventez des choses, mais quand M. Bardella ne vient jamais au Parlement à Roulin, il n'a pas dû travailler, il n'a pas dû préparer.
01:21 – M. Bompard, entendez ce que je vous dis. Vous avez des ambiguïtés et vous avez un déni du réel. La réalité, un peu comme Emmanuel Macron, je vous le disais tout à l'heure,
01:29 moi je trouve que vous ressemblez avec Emmanuel Macron. – C'est vous qui vous êtes astonis, pas moi.
01:32 – Il est dans le déni du réel. Il faut dire qu'il vous doit son élection, Emmanuel Macron. C'est quand même grâce à vous qu'il est président.
01:36 – Mais c'est vous qui avez voté 50% de ses textes, s'il vous plaît. – Je vais terminer un propos. Emmanuel Macron vous doit son élection.
01:42 – Il le doit à Marine Le Pen, c'est-à-dire qu'il l'a battue au deuxième tour. – M. Bompard, laissez-moi m'exprimer.
01:47 – Mais si vous dites des bêtises. – On n'est pas élifiés ici. Chacun s'exprime tour à tour.
01:51 – Vous l'avez déjà dit, mais on n'est pas rassemblés en un semi-ordre. – On essaye de ne pas s'interrompre.
01:53 – M. Mélenchon a appelé "pas une voix pour Marine Le Pen", vous l'avez fait élire, et aujourd'hui en réalité vous avez les mêmes dénis de réalité.
02:00 Emmanuel Macron a un déni de réalité dans le sens où il ne comprend pas que personne ne veut aller faire une guerre dans laquelle nous n'avons pas d'intérêt vitaux.
02:08 Les Français ne veulent pas, mais l'Union européenne, les pays de l'Union européenne ne veulent pas non plus envoyer d'armée.
02:15 C'est la raison pour laquelle nous, nous nous sommes abstenus parce que nous considérons que nous soutenons l'Ukraine, mais nous mettons cette ligne rouge.
02:20 Mais vous avez ce déni de réalité, on le retrouve partout, vos ambiguïtés, on l'a, je l'ai dit tout à l'heure sur l'islamisme, on y reviendra,
02:26 on l'a sur la dette, quand vous dites qu'il ne faut pas évidemment rembourser la dette.
02:30 – Bien sûr, et on essaye de rester sur l'Ukraine. – En dehors de la réalité.
02:34 Eh bien nous, nous sommes complètement dans la réalité, nous soutenons l'Ukraine et nous donnons des lignes rouges à Emmanuel Macron.
02:39 Ces lignes rouges, je viens de vous les indiquer, et ces lignes rouges, elles sont nécessaires parce qu'aujourd'hui,
02:43 le coût en vie en Ukraine, de vie humaine, et le coût en argent de l'Union européenne que payent les Français, il est bien trop lourd pour pouvoir continuer.
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