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  • il y a 2 ans

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00:00 [Musique]
00:06 Bonjour à toutes et à tous, soyez les bienvenus sur TV Tour Val-de-Loire
00:09 pour un nouvel invité de la rédaction, ou devrais-je dire, deux nouveaux invités.
00:13 On a commencé cette édition en musique puisqu'on se trouve sur la scène du cabaret Ovation à Saint-Pierre-des-Cors
00:18 et nous sommes accompagnés d'Anthony Fresse et de Grégoire Collard.
00:21 Bonsoir à tous les deux.
00:22 Bonsoir.
00:23 Bonsoir Lucas.
00:24 Merci à vous de nous accueillir sur cette magnifique scène au moment où on tourne cette interview.
00:28 Anthony, vous vous apprêtez à monter sur scène.
00:31 C'est le début d'une nouvelle tournée alors ?
00:32 C'est le début de la nouvelle tournée, tout à fait.
00:34 Ça faisait à peu près six mois qu'elle s'était arrêtée.
00:37 Il y en a eu une très très belle l'année dernière, mais maintenant voilà.
00:40 J'avais vraiment envie de remonter sur les planches parce que le public me manquait beaucoup.
00:44 L'an dernier, on a eu une tournée record à 80 dates.
00:46 On repart sur le même rythme ?
00:47 Eh bien oui, on repart sur le même rythme.
00:49 Ils sont intenses avec moi.
00:51 Mais non, non, j'adore ça, j'adore voyager, j'adore me balader à travers la France.
00:55 Donc c'est vraiment un bonheur pour moi de repartager tout ça avec le public.
00:59 Et comment on fait pour tenir sur 80 dates ?
01:01 L'amour.
01:03 L'amour de la musique, l'amour du public, l'amour de la scène.
01:06 Je pense que c'est ça.
01:07 C'est un beau secret, effectivement.
01:09 Alors à vos côtés, Grégoire Collard.
01:11 Grégoire, comment je peux vous présenter ?
01:12 Journaliste, impressario, attaché presse, c'est pas simple.
01:15 Tout ça.
01:16 J'ai toujours voulu être dans le show business.
01:21 J'avais compris que moi j'avais aucune chance de chanter, de danser.
01:26 J'ai tout essayé.
01:28 J'ai interdiction formelle de chanter, jouer à la comédie un peu.
01:32 Et j'ai décidé, à la suite d'une interview qu'Alain Delon avait accordée, c'était mon idole,
01:39 il avait dit "c'est un enfer d'être star, je peux pas me promener, je peux pas sortir de chez moi,
01:44 je suis prisonnier de la lumière qui est sur moi".
01:48 J'ai dit "ah non non non non non, je veux pas ça moi".
01:51 Et j'ai compris que si je me mettais dans l'ombre de la lumière des autres,
01:56 j'en profiterais, mais à mon gré.
01:59 Et c'est ce que vous avez fait.
02:01 Vous avez côtoyé et travaillé avec des immenses stars, des icônes.
02:05 Évidemment Michel Berger, France Gall, vous avez croisé la route de Queen.
02:09 Comment vous en êtes arrivé à travailler avec des tels noms de la chanson ?
02:13 Parce que je suis incontournable.
02:15 Parce que j'ai toujours été au départ attaché de prez,
02:19 c'est-à-dire que j'étais là pour tenter de faire chroniquer les oeuvres de ces artistes-là
02:29 par les gens de radio et de télévision, les programmer.
02:32 Et comme j'avais quand même, la seule chose que j'avais c'était une bonne oreille.
02:37 Et la première fois que j'ai entendu Michel Berger, je me suis arrêté.
02:41 France Gall avait vécu la même chose, elle avait entendu, elle aussi,
02:44 un titre dans sa voiture, elle s'est arrêtée et elle attendait que l'animateur
02:50 désannonce, elle a dit "Michel Berger" et tout ça.
02:52 Et après elle a suivi son chemin vers lui.
02:55 Et moi c'est pareil, je l'ai entendu pour la première fois, c'était pour me comprendre je crois.
02:58 Et j'ai dit "mais c'est merveilleux".
03:00 Et c'est lui qui m'a appelé, parce que ça ne marchait pas trop.
03:04 Il est allé un jour voir André Torrent à RTL en disant
03:07 "André, est-ce qu'il y aurait un Nathachette Prez qui aime ce que je fais,
03:13 qui aimerait défendre ce que je fais ?"
03:15 Et André lui a dit "oui, j'en connais un, il aime beaucoup ce que tu fais,
03:19 mais alors, il est pénible, il est autoritaire, il a tous les défauts de la Terre".
03:23 - C'est un beau portrait !
03:25 - Et Michel a dit "mais ça vaut le coup".
03:27 En plus il aime le jazz, et Michel était fou de jazz, à 15 ans il était allé voir
03:31 le frère de George Gershwin, Rhapsody in Blue, à New York, à 15 ans.
03:36 Il était passionné par le jazz.
03:38 Et puis, voilà, ça s'est fait comme ça, et un jour il a rencontré France Gall,
03:44 qui adorait le jazz aussi, elle a chanté, elle exigeait toujours d'avoir
03:48 sur ses premiers 45 tours un titre jazz.
03:51 - Vous plaisantez en disant que vous êtes l'homme de la vie de Michel Berger,
03:55 c'est-à-dire qu'il y avait une vraie promiscuité, vous travailliez,
03:58 mais vous viviez quasiment ensemble en fait.
04:00 - Faut pas exagérer non plus, France Gall était là.
04:04 (rires)
04:06 - Vous avez parlé, les enfants, après. - Bien sûr.
04:08 - Oui, on avait une grande complicité, il avait toute confiance en moi,
04:12 parce qu'il savait que j'allais le défendre comme si c'était mes oeuvres,
04:16 sauf que quelquefois... - Attention à votre micro.
04:19 - Sauf que quelquefois il y a des titres qui ne me plaisaient pas,
04:22 comme la groupie du pianiste, je la détestais.
04:25 - Pourtant c'est un titre très populaire. - Un million de... voilà.
04:28 Et donc je lui ai dit "non mais c'est pas une bonne chanson,
04:32 elle est prétentieuse, tu n'as pas de groupie, tu te plains
04:35 que ça ne marche pas assez bien, et puis donc on a fini bien sûr
04:41 par la sortir et il m'a rappelé en me disant "tu sais,
04:45 je ne te demanderai plus jamais ton avis pour sortir un premier 45 tours".
04:49 (rires)
04:50 Donc il y avait des bisbilles comme ça.
04:52 Puis il le disait avec... c'était quelqu'un de malicieux,
04:55 d'intelligent bien sûr, et toujours à la recherche de l'inspiration.
05:00 Donc par exemple dans la voiture, il me disait "non mais pas la radio,
05:06 parce que... pourquoi ? On ne sait jamais, si jamais...
05:09 dans un virage d'inspiration me vienne..."
05:11 - Si quelque chose lui venait, il fallait qu'il soit prêt à tout moment ?
05:14 - Voilà, tout le temps. Il n'allait jamais chez quelqu'un
05:16 s'il n'y avait pas de piano. - C'est captivant.
05:18 - Il venait quand même chez moi, mais pour travailler, pour parler,
05:21 mais il ne louait pas une maison, il n'allait pas en vacances
05:24 s'il n'y avait pas un piano, c'était sa vie.
05:26 - Il vivait pour la musique, et vous aussi, aujourd'hui,
05:29 vous avez décidé de travailler avec Anthony Fresse, ici présent.
05:32 Il faut nous raconter cette rencontre, c'est un peu particulier.
05:35 D'ailleurs ce soir, c'est la première fois que vous allez le voir en concert.
05:38 Comment vous vous êtes rencontré alors ?
05:40 - Il se trouve que j'ai, par internet, que j'ai vu, j'ai entendu et vu un chanteur
05:48 qui parlait, chantait sur une chanson "Noir Moutier",
05:54 une île que je connais, une presqu'île que je connais très bien,
05:57 puisque j'allais chaque été, en vacances, à Noir Moutier,
06:01 avec France Gall, Michel Berger, la famille, les cousins, les copines,
06:04 et les enfants, et il y avait une plage qui s'appelait la plage aux dames,
06:10 et dans son clip, qu'il a sorti ensuite, j'ai reconnu cette fameuse plage aux dames,
06:18 il n'y avait pas que des dames, il y avait deux sortes de dames,
06:20 il ne faut pas faire des idées, n'est-ce pas ?
06:23 Et c'est comme ça, et donc on est entré en contact, et on est devenu amis de loin,
06:29 et puis on s'est quand même rencontré à Paris, il a osé venir à Paris,
06:34 parce que pour l'instant, il n'a encore jamais chanté à Paris,
06:37 et ça, ça ne va pas continuer longtemps.
06:40 - J'espère, j'espère.
06:42 - Alors quelles sont vos ambitions pour Anthony ?
06:44 - Or, ça je crois en lui, mais on n'est pas toujours d'accord,
06:48 parce que là, il fait des tournées merveilleuses,
06:51 là c'est la première fois que je vais le voir sur scène,
06:54 donc j'ai vu des vidéos et tout ça, tout va bien,
06:57 mais pour l'instant, il n'est pas passé à Paris,
06:59 et je ne dis pas que c'est essentiel, mais c'est quand même vital,
07:03 parce qu'il y a les journalistes, il y a les gens de la télévision,
07:07 qui ne veulent pas se déplacer hors de leurs habitudes,
07:11 et il faut qu'il se fasse remarquer, et là, on en parlera pendant mon séjour ici,
07:17 pas quand il est sur scène, mais demain, parce que j'ai quelques idées.
07:21 - Anthony, c'est motivant ça ?
07:22 - Oui, c'est surtout un honneur.
07:24 Non, non, mais c'est vrai que la scène parisienne me fait vraiment envie,
07:27 je n'en ai pas eu encore la chance et l'occasion de monter sur scène là-bas,
07:30 mais c'est vraiment quelque chose qui me plairait,
07:32 donc la rencontre avec Grégoire, bien sûr...
07:35 - Mais tu as peur de Paris ?
07:37 - Non, pas forcément, je n'ai pas une peur de Paris,
07:42 je me dis que c'est un public aussi à toucher, qui est important,
07:46 je pense que c'est ça.
07:48 - Vous allez essayer de passer un cap ensemble avec Grégoire ?
07:50 - C'est le but, déjà on a fait une belle rencontre, une amitié,
07:54 c'est déjà le premier point important.
07:56 - Et avec son producteur.
07:58 Parce qu'en chantant sans producteur, c'est encore plus compliqué.
08:02 - C'est très compliqué avec Dominique Carreau,
08:04 et puis après oui, le but c'est de monter à Paris.
08:08 - Un dernier mot, cette tournée c'est aussi l'occasion de parler musique, album,
08:12 où est-ce qu'on en est alors ?
08:14 - Le nouvel album sort, il sort ce soir, à l'heure où on se parle,
08:18 c'est toujours un moment important, un moment fort de la tournée,
08:23 mais je suis vraiment contente parce que ça fait deux ans qu'on est en studio
08:25 pour cet album, donc c'est bien quand le bébé,
08:28 quand le physique est dans les mains du public.
08:31 - Je vais la voir ce soir.
08:33 - T'as eu la chance de l'écouter.
08:35 - T'es pas venu pour rien Grégoire.
08:37 - Non, ça vaut le coup.
08:39 - On vous souhaite tout le meilleur,
08:41 qu'est-ce qu'on va avoir comme titre sur cet album ?
08:43 - On va avoir un peu de tout, c'est un album surtout sur le voyage,
08:46 je voulais vraiment avoir un thème bien particulier,
08:49 donc il y a "Le Trader" que je faisais déjà en tournée,
08:51 déjà depuis un moment, qui marche très bien,
08:53 d'Emilie et d'ailleurs, c'est le nom de l'album.
08:56 Et puis il y a aussi deux ou trois reprises de la chanson française
09:00 que je voulais faire absolument,
09:02 donc il faut écouter l'album pour ça.
09:04 - On en dira pas plus, tout ce que je dirais c'est que j'espère qu'il y a Mylène Farmer.
09:07 - Ah, c'est possible.
09:09 - Je sais que c'est possible.
09:10 - Merci beaucoup à tous les deux d'avoir répondu à nos questions.
09:13 - Merci.
09:14 - On nous aimera accueillir sur la magnifique scène du cabaret à Ovation.
09:17 Avant de se quitter, Anthony, est-ce qu'on peut assister à vos dernières répétitions ?
09:20 - Oui, je pense que c'est fort possible.
09:22 - C'est parti, on vous laisse avec ces quelques images d'Anthony Fresse,
09:25 accompagné de ses musiciens,
09:27 passer une excellente fin de semaine sur TV Tour Val-de-Loire.
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