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  • 21/03/2024
[#Exclusif] Une des filles de Massassa dénonce la disparition de son père


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Transcription
00:00 Je remercie donc la chaîne Gabo Media Time de me donner l'opportunité
00:05 d'énoncer aujourd'hui la disparition de notre papa, M. Massassa Vincent de Paul,
00:13 ex-ministre du Pétrole, donc du gouvernement Limogé.
00:20 Par le canal de votre chaîne, j'aimerais attirer l'attention des autorités pour plaider
00:35 la cause de notre papa en ce qui concerne sa détention, étant donné qu'on n'a aucune
00:42 nouvelle de lui depuis plus de six mois.
00:45 Donc aujourd'hui, si je vous contacte, c'est pour dénoncer la détention arbitraire de
01:04 notre papa, à savoir M. Vincent de Paul Massassa, ancien ministre du Pétrole.
01:11 Donc au lendemain du coup d'État qui s'est produit au Gabon, en date du 1er septembre,
01:20 il a été arrêté.
01:22 Ensuite de cette arrestation, on est resté sans nouvelles dans un premier temps pendant
01:30 cinq jours.
01:32 Puis il nous est apparu, mais accompagné des forces, soit disant des forces spéciales.
01:41 Et avec ces personnes-là, ils sont arrivés au domicile familial où ils ont fait des
01:52 fouilles en quête d'argent.
01:55 La fouille s'est soldée infructueuse en fait.
02:02 Et après, ils l'ont emmené, mais cette fois-ci pour les locaux du B2.
02:09 Et depuis le B2, ça a été le 1er septembre, on n'a plus jamais eu l'occasion de le voir.
02:24 On savait juste qu'il était détenu au B2.
02:27 Le 15 septembre, il y a eu une passation avec le nouveau ministre du Pétrole.
02:34 Mais malgré cette phase de passation, nous on n'a pas pu rentrer en contact avec lui.
02:42 Au contraire, on a juste eu droit à un coup de fil, nous disant qu'il y a la passation
02:47 qu'il va faire.
02:48 De ce fait, il faudrait emmener des vêtements pour qu'il puisse se changer.
02:52 Mais lorsqu'on s'est rendu sur les lieux au B2, c'est un agent du B2 qui a récupéré
03:01 les affaires.
03:02 Aucun membre de la famille n'a pu le voir.
03:05 Et nous, de notre côté, on l'a vu comme tous les Gabonais, c'est-à-dire à l'écran.
03:12 Je crois que quelques jours se sont écoulés, donc en date du 22 septembre, dans la nuit
03:18 il a été déféré.
03:20 Mais nous, on n'a jamais pu rentrer en contact avec lui, que ce soit nous, sa famille ou
03:26 encore ses avocats.
03:29 Et depuis, on n'y est sans nouvelles.
03:34 On ne sait pas où est-ce qu'il serait détenu exactement, on ne sait même pas s'il est
03:40 en vie ou décédé et qu'on nous fait croire qu'il est à la prison centrale.
03:45 À l'écran, il était faible, il était loin d'être ce qu'il est habituellement.
03:54 Donc nous, on a pu voir qu'il était largement affaibli, amoindri.
04:03 Et peut-être ça explique pourquoi jusqu'ici on ne nous autorise pas à le voir et on
04:12 ne peut pas le voir non plus.
04:13 Je tiens quand même à signaler que nous, aujourd'hui, ces enfants, si on parle de
04:22 son cas et qu'on parle de disparition, c'est parce que déjà, M.
04:28 Massassa, contrairement à ce que d'aucuns pourraient penser, c'est quelqu'un de santé
04:34 fragile.
04:35 Donc je sais que dans les conditions dans lesquelles il se retrouve, il peut être sujet
04:44 à un événement, mais bon, je n'aimerais pas trop parler de malheur parce qu'il est
04:53 diabétique et il souffre d'hypertension.
04:56 Donc, savoir qu'il est incarcéré, on ne peut que se demander si les conditions dans
05:07 lesquelles il est, on respecte au moins son traitement médical.
05:11 Ça, on n'en sait rien.
05:14 Est-ce qu'il prend ses repas comme recommandé parce que même son médecin personnel, lui
05:21 a été refusé.
05:22 Durant toute la période où il était au B2, même son médecin n'avait pas le droit
05:28 de le voir.
05:29 Donc déjà, on nous dit qu'on l'emmène pour interrogation pour qu'il aille répondre
05:38 des accusations qui pèsent sur lui.
05:41 Il y a des questions qui lui sont posées.
05:44 Mais au final, on se rend compte que même déjà depuis le B2, il était considéré
05:50 déjà comme coupable parce que ses droits de citoyen, déjà à partir de là, n'étaient
05:57 plus respectés.
05:58 Sa dignité était bafouée.
06:00 Maintenant, de ce que l'on a pu recueillir via nos réseaux amicaux, notre père était
06:15 déjà très très très mal en point.
06:17 Il avait des traces de sévices.
06:20 Juste ici, on se demande si ce n'est pas la raison pour laquelle on refuse que l'on
06:26 puisse le voir.
06:27 Donc moi, connaissant son état de santé et connaissant les conditions dans lesquelles
06:34 il est aujourd'hui, si toutefois il est détenu et on sait très bien qu'il n'est pas
06:42 dans un endroit paradisiaque ou encore qu'il n'est pas en vacances au club med, ce qui
06:48 passe des jours et des nuits très très atroces et pénibles, j'en viens à me demander
06:54 s'il n'est pas décédé.
06:55 Même son avocat n'a pas le droit de le voir.
06:58 On a fait des recours.
07:00 On a eu parfois l'autorisation justement du procureur.
07:08 Mais lorsqu'on se présentait à la prison avec le document qui nous donne l'autorisation
07:15 de le voir, on est refoulé, on est rejeté.
07:18 Donc, ça se demandait s'il est vraiment détenu là-bas ou s'il est ailleurs ou s'il
07:26 est décédé en fait.
07:27 Donc nous, ce que nous réclamons en fait c'est le droit de savoir où est notre père,
07:38 le droit de le voir et nous demandons également aux autorités le respect de sa dignité en
07:46 tant que citoyen et le respect également des chartes qu'ils ont mis en place déjà
07:58 eux-mêmes en leur article premier, la charte de la CTRI qui parle de justice, d'impartialité
08:07 et de dignité et qui dans leur charte précise également que nulle personne n'a le droit
08:17 de subir des traitements immoraux et indignes.
08:21 Donc aujourd'hui, mon père, il est présumé coupable.
08:27 Il ne l'est pas encore vu qu'il y a une enquête qui est toujours en cours.
08:32 Les perquisitions aux différents domiciles n'ont donné lieu à aucune découverte de
08:44 somme d'argent fallicieuse ou je ne saurais quoi dire comme ça a pu être le cas chez
08:52 certaines personnes.
08:53 Mais donc aujourd'hui, il est détenu.
08:58 Nous estimons que c'est une détention arbitraire mais qu'en attendant que la justice fasse
09:05 son travail vu l'enquête qui est ouverte, nous on demande qu'on nous donne accès et
09:12 la possibilité de voir notre papa comme tous les autres prisonniers.
09:16 On veut pouvoir lui rendre visite, lui apporter ce qui est nécessaire pour son bien-être
09:24 et sa santé.
09:25 Nous demandons également une administration judiciaire équitable.
09:35 C'est ce que nous demandons aujourd'hui, c'est ce que nous attendons de l'État.
09:45 Moi j'ai confiance à la justice.
09:51 Étant donné que la justice existe dans un état étatique, c'est pour éviter que les
10:00 hommes entre eux se fassent justice soi-même.
10:03 Et la justice, elle est basée sur des chartes, des articles qui sont applicables en fonction
10:16 des situations que l'on pourrait rencontrer dans des faits de société.
10:20 Donc moi aujourd'hui j'ai foi en la justice et c'est tout ce que je demande.
10:26 Maintenant au regard de ce qui touche mon père, très sincèrement, j'espère que les
10:35 autorités qui sont à l'écoute justement, étant donné qu'on nous parle du renouveau,
10:42 c'est un nouveau Gabon, un Gabon équitable où le droit prime, où le citoyen est placé
10:52 au centre et à l'écoute.
10:54 J'espère que notre demande, tout ce que nous faisons aujourd'hui sera entendu et que ceux
11:08 qui dirigent le pays seront sensibles à notre appel.
11:14 Merci.
11:24 Merci.
11:25 Merci.
11:25 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]

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