Le pompiste, le retour

ici Nord

Pompiste c’est le type qui venait faire le plein de la voiture, sans que vous ayez à descendre. On arrivait à la station-service et on disait : mettez m’en pour dix francs et de l’ordinaire.

Transcript

00:00 Métier d'humoriste, lui on va le garder avec nous parce qu'il est avec nous chaque matin sur France 2 Nord.

00:05 Bonjour Zef !

00:06 Bonjour bonjour !

00:07 Ça va Zef ?

00:08 Bien bien bien !

00:09 Zef, quoi de neuf aujourd'hui ?

00:10 Eh bien justement on va en parler des petits métiers.

00:12 Ah oui !

00:13 Les métiers qu'on disait d'eux, je sais pas si vous vous souvenez, il n'y a pas de saumétier, il n'y a que des saut de jantes.

00:17 C'est vrai.

00:18 Ce qui en gros veut dire, si t'es un travailleur de barrains, t'as qu'à en cacher un autre.

00:21 Alors le petit métier auquel on pense tout de suite, on en parle tout de suite, c'est le retour du pompiste.

00:27 Alors il faut expliquer aux jeunes ce qu'est un pompiste. J'ai demandé à un jeune, il m'a répondu c'est un mec qui triche en classe.

00:32 "Eh madame il a pompé sur moi" "Non non c'est pas un gros pompiste, ça s'appelle un enfoiré ça"

00:37 Et c'est pas le type qui éteint les feux en vendant des calendriers et réciproquement, ça c'est un pompier.

00:42 C'est ça.

00:43 Pompier, c'est le type qui venait faire le plein de la voiture sans que vous ayez à descendre.

00:47 Oui c'est ça, c'est vrai.

00:49 Qu'est-ce qu'on restait dans la voiture à l'époque ?

00:50 Évidemment, on arrivait à la station service, on disait "mettez-moi en pour 10 francs et de l'ordinaire"

00:54 Parce que l'essence était à 80 centimes le litre, à l'époque le pinard était plus cher.

00:58 80 centimes de francs ?

00:59 Oui, oui, oui, oui, c'est le pinard, on l'est à l'ordinaire, pour le rouge aussi, le vin des rochers, le velours de l'estomac.

01:07 C'est grâce à lui qu'on a inventé le cavisco.

01:09 Et donc j'ai retrouvé, j'ai retrouvé, ça vous n'avez pas de croire, écoutez bien la chanson du pompiste.

01:16 J'ai trouvé un boulot génial, je travaille dans une station service.

01:22 Qui c'est qui chantait ça ?

01:23 Qui s'appelle Cramier ?

01:24 Je suis pompiste et c'est ce qu'il y a de génial.

01:28 Il a un nom pas ordinaire pour un pompiste, il s'appelle Cramier.

01:32 Ah c'est marrant, parce que ça pouvait prendre feu.

01:35 On se engage à l'écouter en entier.

01:37 Qui chante ça ?

01:38 Cramier, je vous l'ai bien dit.

01:40 Mais il n'y a pas un prénom ce monsieur ?

01:42 Non, non, il est marqué Cramier sur la pochette, donc on peut vous l'inventer.

01:45 Alors attention, pour ceux qui voudraient se lancer dans le métier, on n'est plus dans les années 60.

01:49 Dire à une conductrice « je lui fais le plat la petite dame, après je lui refais son pare-brise en suivant une petite vidange »,

01:54 ça on ne peut plus.

01:56 Le regard meurtrier de Pascal Thiebault, je sais qu'on ne peut plus.

01:59 Le pompiste des années 60 ne survivrait pas en 21e siècle.

02:02 On pourrait encore le dire, mais à la maison.

02:03 Oui, enfin dans votre tête.

02:05 Et moi j'aime bien les pompistes parce qu'on avait des porte-clés.

02:08 C'est vrai ? Ou des petits pompistes en caoutchouc.

02:10 C'est vrai.

02:11 Comme ça les dames, elles pouvaient l'utiliser chez elles.

02:12 Alors pour revenir au pompiste, vous pouviez faire la conversation,

02:15 plutôt que de tenir le pistolet comme une andouille tout seul,

02:17 de loin on dirait un mec qui pisse dans son réservoir.

02:19 Là on pouvait parler.

02:21 Mais il y en a d'autres qui m'échaiquent, qui ont disparu, qui réapparaissent.

02:24 Vous avez jardinié pour femmes seules.

02:26 J'ai fait ça longtemps, j'étais G.O. je vous le rappelle.

02:28 J'ai une copine qui est en Inde, jardinier pour femmes seules.

02:31 C'est une histoire vraie.

02:32 Un jour dans une soirée, au cours d'un repas, elle me dit « il faut que je trouve un jardinier,

02:36 il faut me faire mon petit jardin de devant, il est trop touffu ».

02:39 Et c'est la vérité, je vous la sors comme elle me l'a dit.

02:42 Elle a trouvé un type avec un gros sécateur et un tailleux

02:45 et qui lui a refait le gazon, qu'elle m'a dit la semaine d'après.

02:47 Alors comment voulez-vous qu'après je reste sérieux ?

02:49 C'est pas possible !

02:50 Et en plus ça lui fait une compagnie.

02:52 Après il y a un sirop de chaussure aussi.

02:53 - Sirop de chaussure ?

02:54 - Ça revient, c'est un métier où on grimpe vite sirop de pompe.

02:57 - Gardin d'Europe ?

02:58 - Oui c'est vrai, il est là-bas.

02:59 Un sirop de pompe c'est un faillot avec une brosse à reluire en fait, en gros.

03:02 Alors il avait disparu avec l'apparition des skateboards.

03:06 Des baskets.

03:07 Mais apparemment c'est le retour de la bottine vernis.

03:09 - Oui c'est vrai.

03:10 - Alors à quand le retour de la brillantine et des chaussures bicolores ?

03:12 Là.

03:13 Alors après un coup de pompe et un petit coup de pompiste.

03:16 Je suis pompiste et c'est super.

03:19 C'est pas un métier, non.

03:21 Je suis pompiste et c'est super.

03:23 Merci Zeph !

03:24 - C'est ce qu'on veut retenir de votre chronique.

03:26 - A tout à l'heure !

03:27 - Il y a le reste dans la tête !

03:28 - Salut !

03:30 *Musique*

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