Le boucher star de Paris quitte tout pour la Nièvre

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Boucher parmi les plus renommés de France, Yves-Marie Le Bourdonnec a quitté sa prestigieuse boutique d'Asnières-sur-Seine en 2022 pour revitaliser un commerce de la Nièvre.  #Food #meat #yvesmarielebourdonnec #France

Transcript

00:00 J'ai lu Yves-Marie qu'un Français consomme deux fois plus de viande que la moyenne mondiale.

00:04 85 kilos je crois, comme ça par an.

00:07 C'est beaucoup.

00:08 C'est énorme.

00:09 Et c'est surtout beaucoup de cochonneries.

00:10 C'est très bien.

00:11 C'est principalement pour plus de la moitié, peut-être les trois quarts de la viande transformée.

00:16 C'est des plats cuisinés, des choses comme ça.

00:18 Oui parce que sur les 85 kilos, c'est pas 85 kilos d'entrecôte, de côte et de bon morceau.

00:24 Il y en a sûrement qui le font.

00:26 Mais non, en moyenne non.

00:27 C'est évident qu'on va plus pouvoir manger de la viande comme on le fait encore aujourd'hui.

00:31 C'est impossible de continuer à ce rythme-là.

00:34 C'est clairement impossible.

00:36 C'est pour ça que ma collaboration avec le Japon me plaît beaucoup.

00:39 Parce que le Japon est en train de vivre par son insularité la problématique qu'on va vivre dans une cinquantaine d'années.

00:47 C'est-à-dire de ne pas pouvoir produire autant de viande.

00:49 On va être obligé de produire en fonction de ce que notre environnement peut nous donner.

00:54 - Et ceux et celles qui disent que la viande coûte cher, vous avez tendance à leur répondre "heureusement".

00:58 - Heureusement, oui.

00:59 Heureusement, et de toute façon, elle peut pas être bradée.

01:02 Dès qu'on brade la viande, on fait des cochonneries.

01:04 On fait n'importe quoi.

01:05 - Donc véritablement, c'est quand la viande est devenue accessible à tous...

01:08 - Qu'on a fait n'importe quoi.

01:10 Dans toutes les civilisations, dans tous les pays qui se sont développés, on a voulu manger plus de viande.

01:17 C'est comme ça qu'on fait des cochonneries.

01:20 Je pense que le futur de la consommation de viande, si on se projette à 30 ou 40 ans,

01:26 c'est d'en manger 3 ou 4 fois moins qu'aujourd'hui, mais de la très très bonne viande.

01:30 Vraiment, l'approche qu'ont les japonais, pour les japonais, la viande c'est un condiment.

01:34 C'est un condiment qui vient aromatiser le riz et les légumes.

01:37 C'est ça, on va aller vers là.

01:39 Vous savez au Japon, j'ai mon élève qui a monté une affaire là-bas à Kyoto.

01:44 Au Japon, le bœuf coûte 400 euros le kilo.

01:47 Je ne parle pas du bœuf de Kobe, je parle vraiment du bœuf élevé à l'herbe.

01:51 - Mais ça fait moins de travail pour les boucher aussi ?

01:54 - Oui, mais il y en a quand même, il y a quand même du travail.

01:58 - Un avis sur les végétariens Yves-Marie ?

02:00 - Moi, je n'ai rien contre les végétariens.

02:02 J'ai rencontré beaucoup de végétariens dans ma vie.

02:04 J'ai une petite sœur qui est végétarienne.

02:06 De toute façon, comme on mange trop de viande, il vaut mieux qu'il y ait des végétariens pour pondérer les choses.

02:11 - Et les flexitariens, c'est encore autre chose ?

02:14 - C'est ce que je suis, moi je suis un flexitarien.

02:17 Je ne mange pas tant que cette viande, je mange la viande raisonnablement.

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