Le regain de menaces nucléaires de la part de Vladimir Poutine est un signe qui ne trompe pas : l'autocrate du Kremlin perd ses nerfs. Plusieurs événements en ont témoigné cet hiver, à commencer par l'élimination de son opposant numéro un, Alexeï Navalny, pourtant bien peu menaçant dans son pénitencier du Grand Nord sibérien. Le despote fait face à un dilemme. Il sait que, en dépit des conquêtes récentes – mais millimétriques – de son armée, il ne l'emportera pas sans une militarisation totale de la société russe. Cela exigera de ses concitoyens des sacrifices accrus.