Le personnel de l'Ehpad de Groix demande le soutien des Groisillons dans le mouvement de revendications
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00:35 [Bruit de la foule]
01:03 [Bruit de la foule]
01:18 Alors, on va lire un petit discours ensemble.
01:22 Je suis pas habitué à ce machin.
01:25 [Rires]
01:27 [Bruit de la foule]
01:56 [Bruit de la foule]
02:06 [Bruit de la foule]
02:34 Or, notre établissement rencontre aujourd'hui des difficultés à recruter du personnel soignant,
02:41 souvent abettés hâtivement au manque d'attractivité du secteur,
02:46 prenant en charge les personnes âgées et le problème de logement.
02:50 Si bien que les situations sanitaires et sociales sont chaque jour plus complexes,
02:55 avec des syndromes démentiels, une grande dépendance, des pathologies chroniques.
03:02 Aucune des professionnels ne sont pas toujours bien préparés ni formés.
03:07 Les conditions et l'organisation du travail, les relations internes et externes,
03:15 le manque de considération de la direction, le manque de dialogue.
03:20 [Bruit de la foule]
03:25 La qualité de la prise en charge des personnes âgées se dégrade,
03:29 conséquence de certaines tâches mal assumées.
03:32 Nous allons à l'essentiel au détriment du temps de présence auprès de la personne âgée,
03:37 et coûte, réconfort, gestion de la fin de vie, ou des projets d'accompagnement.
03:42 Nous sommes devenus des robots de l'industrie du soin de la personne âgée.
03:47 [Bruit de la foule]
03:54 Un EHPAD ne se gère pas comme une entreprise.
03:57 On parle de résident, on nous parle de budget.
04:00 Nous aimerions de l'empathie, de l'écoute, de la reconnaissance, des formations,
04:05 et de la compréhension, mais surtout du soutien.
04:08 Merci.
04:10 [Applaudissements]
04:23 [Bruit de la foule]
04:33 Donc pour les personnes qui vont bien nous suivre, nous allons aller jusqu'à la mairie.
04:37 Merci beaucoup.
04:39 [Applaudissements]
04:43 [Bruit de la foule]
05:12 [Bruits de la foule]
05:38 [Bruits de la foule]
06:02 [Applaudissements]
06:08 [Bruits de la foule]
06:26 [Bruits de la foule]
06:34 J'ai été soignant ici depuis...
06:38 Quand je me suis installé, ce n'était plus de 30 ans.
06:42 J'ai été formé dans le public. Je suis pro-public.
06:46 J'ai exercé beaucoup ici en libéral. Je ne crache pas dans la soupe.
06:50 Voilà, c'est deux façons différentes de travailler.
06:53 En libéral, c'est un peu chacun pour soi.
06:56 Il faut défendre son biftec, il faut défendre son chiffre d'affaires.
07:00 Ici, dans la santé publique, on n'a pas de chiffre d'affaires.
07:03 Même s'il y a des rentrées, il n'y a pas de chiffre d'affaires à défendre.
07:06 Il faut savoir aussi que dans ces établissements,
07:09 il n'y a aucun travail de coordination entre les médecins et le médecin référent.
07:16 On pense que c'est une potiche, on ne sait pas ce qu'il fait.
07:20 Je crois qu'il faut vraiment passer à un autre paradigme de la prise en charge de la santé en général,
07:26 particulièrement ici à Groix, où finalement, la gestion des soins, c'est une globalisation.
07:33 Alors que peut-être que maintenant, il faudra plus envisager de travailler de manière personnalisée.
07:38 Est-ce que c'est normal qu'on doit distribuer des médicaments entre 8h et 9h,
07:43 faire appeler par exemple 6 à 8 génitaux comprimés à quelqu'un
07:48 qui déjà depuis un moment ne mange que de la soupe ou que des compotes ?
07:55 Ce n'est pas possible. Parce qu'il faut le faire, parce que c'est très strict.
07:58 Et je crois que les médecins, et là actuellement, nous avons la chance d'avoir des nouveaux médecins en place,
08:04 qui, je l'espère, sont partants pour une meilleure politique de la santé globale, la santé publique.
08:10 Donc c'est à eux aussi de prendre leurs responsabilités,
08:13 c'est à eux aussi de prendre conscience qu'on ne veut pas faire ingurgiter comme ça, finalement.
08:19 Et on sait très bien qu'à partir d'un certain nombre de médicaments, il y a des effets iatrogènes,
08:24 c'est-à-dire que ça peut provoquer des situations. Il n'y a pas que ça.
08:28 Quand on parle aussi qu'il y avait eu pas mal, a priori, il y avait eu un développement d'activités,
08:34 de loisirs, qui maintenant ont été arrêtés.
08:38 Alors si effectivement les pouvoirs publics n'ont pas les moyens, je dirais peut-être que la sphère privée,
08:44 et ici nous avons beaucoup de gens en résidence secondaire ou des résidences secondaires,
08:49 pourquoi pas le faire, créer un fond de solidarité aussi pour pouvoir faire perdurer ce genre d'activités auprès des résidents.
08:58 Et je remonte aussi qu'il y a vraiment à revoir un travail global entre les infirmières, les aides-soignants, les services sages,
09:06 de faire vraiment un travail. Il ne suffit pas de se réunir comme on le fait a priori.
09:11 Je crois que c'est vraiment personnaliser les soins auprès de la population,
09:16 même si bien sûr il y a des activités qui doivent être, par exemple la distribution des déjeuners,
09:21 au fait le matin c'est fait, sauf que quelquefois, dans le goût parce que c'est pas organisé,
09:26 et bien ça reste froid, il n'y a pas une prison, enfin voilà.
09:30 En tous les cas, il y a du monde, il y a plein de gens ici qui sont de bonne volonté,
09:38 j'ai retravaillé pendant la crise de la Covid à l'époque, il y a vraiment des gens qui sont super,
09:46 mais voilà, je crois que là il y a une autre façon d'envisager, une autre façon de voir le travail auprès des personnes d'âge.
09:53 Voilà.
09:54 (Applaudissements)
10:01 On les apprécie, on en prend soin, on s'y attache, et si on est mal aujourd'hui, on est mal dans le corps,
10:10 on est aussi mal dans nos têtes par rapport à ce qu'on leur fait subir.
10:14 Donc je ne voudrais pas décourager les bonnes volontés qui sont en fatigue et qui vous laissent déléger vers le soin.
10:20 On a besoin de toutes les bonnes volontés. C'est vraiment un magnifique métier.
10:25 C'est juste qu'en ce moment, c'est n'importe quoi, mais ça peut être autrement. Merci.
10:30 (Applaudissements)
10:34 La vice-présidente est prête à l'exigence et elle exige qu'il y ait un plus de travail de coordination entre les médecins coordonnateurs
10:45 et les médecins de la maison de santé et le casse-feu.
10:50 (Bruit de la foule)
11:00 On a décidé aujourd'hui d'accompagner les agents qui n'en peuvent plus pour justement alerter une bonne fois le maire.
11:06 Nous avons rencontré le maire hier, donc ça a été un petit peu compliqué au départ,
11:11 mais on peut entendre raison sur le fait que ce n'est pas parce qu'il y a des arrêts maladie à longueur de temps dans les pâtes,
11:17 que c'est parce que les agents ne veulent pas se faire travailler.
11:20 Parce que c'est un petit peu ça le discours que l'on a entendu.
11:23 Donc en fait, ce qu'on a essayé de faire comprendre, c'est que quand il y a effectivement beaucoup d'arrêts maladie,
11:28 c'est qu'il y a un mal-être au travail. Et ce mal-être s'exprime justement par des arrêts maladie,
11:35 puisque les agents n'en peuvent plus. Et qu'il y a peut-être une autre façon de ménager,
11:39 qu'il y a peut-être une autre façon de travailler, une autre façon d'organiser le travail.
11:43 Alors on nous a dit qu'effectivement, on avait du mal à remonter.
11:46 Ce n'est pas le problème de ne pas pouvoir récruter, c'est le problème de garder le personnel.
11:51 Si le personnel n'est pas bien, il s'en va.
11:54 Donc aujourd'hui, nous ce qu'on a en train de négocier avec le maire hier, il y a quand même eu une ouverture,
12:00 c'est que le maire a proposé aux agents de faire remonter les revendications sur la façon dont il soit train de travailler.
12:08 Faire des propositions, et on va porter ça avec les agents.
12:13 Ils vont se réunir pour pouvoir justement faire des propositions au maire sur la façon dont il soit train de travailler au niveau de l'EPAD.
12:21 Il y a aussi, comment dirais-je, une ouverture de la part du maire, il faut le dire quand même.
12:28 Il a fait une ouverture en proposant qu'il y ait des agents, des représentants du personnel, qui siègent au Conseil d'administration de l'EPAD.
12:36 Ça, on a entendu, et on espère que ça sera mis en place.
12:39 Et nous avons fait une deuxième proposition de notre côté, c'est que dans la mesure où les comités sociaux territoriaux,
12:47 où siègent les agents, les représentants du personnel et les élus, pour l'instant ne se fait qu'au centre de gestion à Vannes,
12:55 puisque la mairie a moins de 50 agents et l'EPAD a aussi moins de 50 agents.
13:00 Donc nous avons proposé qu'on réunisse les deux collectivités, l'EPAD et la mairie,
13:07 de façon à pouvoir faire un comité social territorial qui siégerait sur l'île,
13:12 et qui serait où il y aurait des représentants du personnel et des représentants des élus.
13:18 Voilà. Donc nous espérons que ça, cette dernière proposition, sera aussi entendue par le maire.
13:23 Et nous, nous avons bien entendu de la part du maire qu'il attendait des propositions de la part de l'agent,
13:28 et on va les aider justement à formaliser ces propositions.
13:31 Et on viendra les apporter au maire et on verra comment ça se passe.
13:37 Voilà.
13:38 Merci.
13:39 - Merci. - Merci.