Estelle Youssouffa : « A Mayotte, 80% des élèves sont étrangers dans nos classes»

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La députée de Mayotte, du groupe Liot, Estelle Youssouffa, à propos de la crise à Mayotte : « A Mayotte, 80% des élèves sont étrangers dans nos classes !».

Transcript

00:00 - Ce qui se passe, c'est que 80% des élèves sont étrangers dans nos classes, en fait.

00:03 C'est des élèves qui n'ont jamais mis les pieds dans une école,

00:06 qui découvrent ceux qui ont un livre, comment on se comporte en classe.

00:10 Et en fait, moi j'entends tout à fait,

00:12 et à Mayotte, on n'a pas de leçons à recevoir en humanité au grand principe.

00:16 La moitié de la population est étrangère, l'accueil on sait faire.

00:20 Ce qu'on dit, c'est qu'on n'y arrive plus.

00:21 Parce que vous ne pouvez pas faire de politique publique quand vous ne savez pas vous compter.

00:25 Quand vous ne contribuez pas au service public,

00:28 parce qu'en fait vous n'êtes pas imposé, vous ne contribuez pas,

00:31 c'est un pacte républicain, c'est qu'on met tous au pot.

00:34 Mais en fait, le système, il implose.

00:36 Donc effectivement, nous, ce qui nous désespère,

00:40 c'est d'en arriver à ce point de saturation,

00:43 et d'entendre que dans l'hexagone, ça va être un débat qui n'a rien à voir avec la réalité.

00:50 Moi je le dis, et vraiment avec gravité,

00:53 la situation à Mayotte est tellement grave que soit ça passe, soit ça casse.

00:57 Soit ça passe ici, soit ça casse à Mayotte.

00:59 Et ce n'est pas une figure de style "là on est dans un climat insurrectionnel".

01:04 Le ministre de l'Intérieur propose six mois pour travailler sur le projet de Mayotte,

01:08 la réforme constitutionnelle, en prenant un risque énorme.

01:13 Le mouvement social va probablement, je l'espère, lui donner ces six mois.

01:19 Mais c'est tout.

01:21 Mais on danse sur un volcan.

01:22 C'est tout. Après, les gens vont tirer leur conclusion.

01:25 Ils vous regardent, ils nous regardent, et vont dire si les politiques ont capitulé,

01:29 ils nous tournent le dos, la France tourne le dos.

01:31 Et donc, on perd le département.

01:33 On s'en butera du territoire national.

01:36 [Musique]

01:40 [SILENCE]

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