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"Il a exprimé des regrets": l'avocat de l'assaillant de la Gare de Lyon s'exprime sur BFMTV
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il y a 2 ans
Le suspect de l'attaque survenue samedi à la Gare de Lyon a été mis en examen pour tentatives d'assassinats aggravées et placé en détention provisoire. Son avocat, Me Yassine Yakouti, s'exprime sur BFMTV
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00:00
Et on va donc revenir sur les suites de l'attaque Gare de Lyon ce week-end.
00:05
Le suspect, un malien de 32 ans, a été mis en examen et écroué aujourd'hui,
00:09
notamment pour tentative d'assassinat aggravée.
00:13
On accueille tout de suite Yassine Yakouti.
00:15
Merci beaucoup d'avoir accepté notre invitation.
00:17
Vous êtes donc l'avocat de l'assaillant de la Gare de Lyon.
00:20
Voilà ce que dit le parquet.
00:22
Le suspect voulait s'en prendre à des Français.
00:24
Que vous a-t-il dit, à vous, sur ces motivations ?
00:28
Alors moi, je n'ai pas vocation à vous dire ce qu'il a pu dire.
00:30
Il y a ce qui s'appelle le secret professionnel.
00:32
Donc moi, je dois respecter, c'est une déontologie,
00:35
et l'ordre des avocats du barreau de Paris, lorsqu'il demande à des avocats d'intervenir,
00:39
on doit respecter, mais on peut discuter de ce qui est acquis au débat.
00:42
Vous êtes commis d'office ?
00:43
Ce qui est acquis au débat, oui, effectivement.
00:45
Le bâtonnier nous a demandé d'intervenir pour ce garçon
00:49
qui, après un deuxième temps, avait un certain nombre de difficultés.
00:52
Donc le bâtonnier de Paris organise cela.
00:55
Et aujourd'hui, ce qui est acquis au débat, c'est que c'est un homme de 32 ans
01:00
qui s'expliquera, qui s'est longuement expliqué.
01:03
Chacun est dans son rôle.
01:04
Vos collègues journalistes ont pu faire état d'un certain nombre d'éléments.
01:09
Ce n'est pas mon rôle à ce stade-là.
01:11
Est-ce qu'il est cohérent dans une commune quand il vous parle, au moins ?
01:13
Il est. Il y a un certain nombre de choses qui sont et qui seront discutées.
01:16
Il a été placé à l'infirmerie psychiatrique.
01:18
Ce n'est pas pour rien.
01:19
Ce n'est pas pour rien.
01:20
C'est qu'il y avait manifestement des choses qui devraient être approfondies à ce stade-là.
01:26
Alors, on le rappelle, effectivement, il a été placé en garde à vue.
01:30
La garde à vue a été interrompue pendant 24 heures.
01:33
Durant ces 24 heures, il a donc été transféré à l'infirmerie psychiatrique.
01:38
Mais ensuite, la garde à vue a pu reprendre.
01:40
L'examen psychiatrique réalisé n'a pas écarté sa responsabilité pénale.
01:45
Donc, il est responsable pénalement.
01:48
Ce sera justement tout l'enjeu des investigations de cette enquête.
01:51
Le rôle principal de ce qui sera mené, il y aura notamment ce qui a pu se passer en Italie,
01:58
mais c'est sa santé mentale.
02:00
Il y a un principe fondamental, c'est d'essayer de comprendre.
02:03
Mal nommer les choses, c'est rajouter au malheur du monde.
02:05
Donc, aujourd'hui, on peut essayer d'avoir un débat sur le terrorisme, sur autre chose.
02:09
Ce qu'il n'y a pas tant, c'est qu'il faut se poser des questions
02:12
sur la situation psychiatrique de cet homme-là, mais qui n'est pas singulière.
02:17
Moi, je garde à l'esprit qu'il faut fréquenter les tribunaux
02:19
pour voir qu'en réalité, il y a une forme de radicalité de la psychiatrie,
02:23
que ce qu'on voit aujourd'hui sur les gares, on peut le voir lorsqu'on fréquente les tribunaux,
02:27
et qu'il y a un certain nombre d'éléments.
02:29
Donc, est-ce que c'est du terrorisme ? Est-ce que ce n'est pas du terrorisme ?
02:31
Ce n'est pas le débat.
02:33
Et ne pas prendre en compte cette réalité psychiatrique,
02:35
c'est peut-être amoindrir la réponse sécuritaire.
02:38
C'est pourtant l'une des questions qu'on se pose.
02:41
Peut-être que, justement, c'est un petit peu le débat.
02:43
Je voulais qu'on écoute Jordan Bardella.
02:45
Il était l'invité de nos conférences d'RTL ce matin,
02:47
puisqu'effectivement, on le disait dès hier,
02:49
le parquet national antiterroriste ne s'est pas saisi à ce stade.
02:53
C'est la précision qui a été apportée.
02:56
Le parquet national antiterroriste qui a conclu que les critères n'étaient pas réunis
02:59
pour se saisir à ce stade.
03:02
Quel critère manque là pour que le parquet national antiterroriste se saisisse ?
03:06
C'est le parquet.
03:07
Il y avait peut-être la revendication d'un acte de terrorisme
03:09
qui me semble être quand même un élément fondamental pour le qualifier.
03:13
Et le parquet, le procureur, a décidé en l'état qu'il n'y avait pas ces éléments-là.
03:18
À ce stade-là, rien ne permet de l'affirmer.
03:21
Il ne s'empêche pas de se saisir plus tard, quand il dit "à ce stade".
03:26
Juridiquement, il faut requalifier.
03:27
Donc il faut une nouvelle mise en examen.
03:28
Ça me semble un petit peu difficile à ce stade-là.
03:30
Il y a une voie qui a été choisie par le parquet.
03:34
Je ne vois pas comment on va le faire.
03:36
Il faut le savoir que le parquet ne va pas exclure un dossier par principe.
03:40
Il y a des éléments.
03:41
Et j'insiste peut-être qu'à vouloir voir partout des éléments,
03:44
on amoindrit la réponse sécuritaire.
03:46
Il y a un problème avec des éléments, des personnes
03:49
qui peuvent présenter des troubles psychiatriques.
03:51
Est-ce que vous avez eu l'occasion de regarder toutes ces vidéos ?
03:54
J'ai regardé ces vidéos par curiosité.
03:58
C'est un vrai sujet.
03:59
Au-delà peut-être du terrorisme, c'est peut-être les réseaux sociaux.
04:02
Qu'est-ce qui a pu motiver cet homme-là ?
04:04
Est-ce qu'aujourd'hui, peut-être, nous tous collectivement ici,
04:06
est-ce qu'on n'est pas dans la situation qu'il avait pu attendre ?
04:09
C'est-à-dire qu'il aurait pu être le jouet d'une organisation qui le dépasse ?
04:12
Non, non, c'est-à-dire qu'il a voulu discuter, qu'on a voulu qu'on parle de ces faits-là.
04:16
Vous avez les réseaux, on parle des vidéos qu'il a faites,
04:18
il y a un certain nombre d'éléments.
04:19
Donc il y a peut-être cette volonté de publicité.
04:22
Les enquêteurs qui analysent, on le rappelle, un compte TikTok ouvert à son nom
04:26
et sur lequel on voit un homme noir à lunettes barbu.
04:30
Et dans ses vidéos, il fait part en gros de sa haine de la France.
04:34
C'est ça, Guillaume Pardon ?
04:35
Oui, il y a un sujet manifestement selon les informations qui sont revenues à BFMTV
04:38
avec son grand-père.
04:40
Il voudrait, il dit avoir agi en raison,
04:43
ou il aurait dit avoir agi en raison d'une maltraitance dont son grand-père
04:47
a été victime du fait de la France et il voulait venger cela.
04:50
Alors ça reste évidemment à préciser.
04:51
Ce sont des informations qui sont parvenues ici au service police-justice de BFMTV.
04:56
Mais ça ne fait pas et ça ne fonde pas une infraction à caractère terroriste.
05:01
Parce qu'en fait, tout le débat, c'est qu'est-ce que le terrorisme ?
05:04
Il n'y a pas de définition du terrorisme dans le Code pénal.
05:07
Dans le Code pénal, vous avez une série d'infractions de droits communs
05:09
comme l'assassinat, la tentative d'assassinat, l'association de malfaiteurs
05:13
et puis on rajoute "à caractère terroriste".
05:15
Sur quels critères ?
05:16
Le fait qu'on peut vous raccrocher à une motivation politique
05:19
et notamment à une organisation à caractère terroriste.
05:24
Vous avez prêté allégeance à une organisation,
05:26
vous avez suivi le mode opératoire d'une organisation spécifiquement.
05:30
Et c'est sur cette base-là qu'on va pouvoir orienter les investigations
05:34
en matière terroriste et que le Parquet national antiterroriste,
05:38
qui est compétent, va prendre la direction d'enquête.
05:40
Quant aux propos de Jordan Bardella, on peut retourner complètement l'argument
05:44
par rapport à l'histoire de la tuerie de la rue d'Anguin en décembre 2022.
05:47
Vous avez un homme qui vient tirer sur des personnes en raison de leur origine kurde,
05:51
qui est un homme assoiffé de racisme et qui dit aux enquêteurs
05:54
s'être ravisé au préalable après avoir voulu aller tirer sur des migrants
05:58
dans la gare de Saint-Denis.
05:59
Puis se souvenant qu'il avait été cheminot, il ne voulait pas commettre
06:01
une tuerie dans une gare et puis donc il va rue d'Anguin.
06:05
Le Parquet national antiterroriste ne se saisit pas, on ne devrait plus dire
06:08
crime raciste, c'est un attentat d'extrême droite.
06:11
Et en fait, le Parquet national antiterroriste n'y va pas parce qu'il n'arrive pas
06:15
à le raccrocher à une organisation terroriste en particulier,
06:18
au nom de laquelle cet homme aurait agi après avoir prêté allégeance,
06:21
après avoir un réseau, après avoir des complices.
06:23
Et donc là, c'est exactement pareil.
06:24
C'est-à-dire que vous avez un homme qu'on ne peut pas raccrocher à Al-Qaïda,
06:27
dans la péninsule arabique ou au Maghreb islamique.
06:31
Et alors peut-être que les investigations feront qu'on y parviendra.
06:35
Ça, on ne peut pas non plus présumer de ce qui va advenir.
06:38
- Parce que Roselyne Bachelot, hier à votre place, Charles Consigny disait,
06:42
comme par hasard, il y a les JO dans cinq mois, et ça n'y est peut-être pas pour rien
06:46
que finalement le Parquet national antiterroriste n'ait pas été séduit.
06:51
- Je crois qu'il ne faut pas faire des procès d'intention.
06:53
Le Parquet national antiterroriste, il juge sur pièce, à partir de critères.
06:58
Et effectivement, ce monsieur ne paraît pas relevé jusqu'à plus en plein formé,
07:03
puisque finalement l'enquête, elle commence en ce qui le concerne.
07:07
Et ce n'est pas en quelques heures qu'on va fixer cela.
07:12
Moi, il y a une chose qui m'interroge,
07:14
mais peut-être, Maître, que vous avez un certain nombre d'éléments,
07:17
c'est le parcours géographique de l'individu.
07:19
C'est-à-dire, il est arrivé du Mali.
07:22
Il lit d'ailleurs que son père aurait été rudoyé par les autorités françaises en 2012.
07:28
Je ne vois pas comment ça a pu se passer.
07:31
On voit des choses un peu étranges.
07:34
Et il est en Italie. Il fait quoi en Italie ?
07:38
Il travaille ?
07:40
- Ce sera justement l'un des objectifs des investigations,
07:43
peut-être de savoir où est-ce qu'il vivait en Italie, dans quelles conditions.
07:46
Est-ce qu'il était accompagné ? Est-ce qu'il y avait un certain nombre d'éléments ?
07:49
Ce qui est sûr, c'est qu'il a bénéficié d'une protection subsidiaire.
07:52
C'est-à-dire qu'on lui a accordé un titre de séjour en raison de ses troubles psychiatriques et psychologiques.
07:57
Mon rôle, moi, en tant qu'avocat, au-delà de demander à des médecins,
08:00
il va y avoir un collège d'experts qui vont répondre à des questions,
08:03
c'est peut-être d'avoir son dossier médical en Italie,
08:06
qu'on puisse saisir un petit peu ce qu'il en est.
08:08
- D'après l'enquête journalistique, il travaillait en Italie,
08:10
il avait un appartement, il a démissionné, il a rendu son appartement
08:13
pour se rendre en France.
08:15
Donc avec une préméditation au moins de destination.
08:18
- Comme je vous dis, ce n'est pas mon rôle d'entrer dans le détat, dans sa singularité.
08:22
Ce qui est sûr, c'est que l'histoire de cet homme est un petit peu à l'image
08:26
des mouvements migratoires qu'on a pu voir au cours de ces dernières années.
08:29
- Votre rôle, c'est de le victimiser en fait ?
08:31
- C'est pas moi qui est victime.
08:32
- De la tricaterie par des hommes avocats, vous n'allez pas l'accabler ?
08:35
- Je ne vais pas l'accabler.
08:36
À ce stade-là, il y a des choses, et comme ça a été dit, je crois, par Mme Bachelot,
08:40
on ne va pas régler cette affaire en 48 heures.
08:42
Je pense que ce qui est fondamental et gardé pour nos concitoyens,
08:45
c'est qu'on ne peut pas avoir de répétition criminelle.
08:48
C'est la deuxième DPJ qui était en charge de ce dossier-là.
08:54
Donc il y aura des enquêtes et peut-être même des enquêtes à l'étranger.
08:57
- Et je rappelle qu'il est donc en situation régulière en Italie depuis 2016
09:00
et qu'il voyageait en France en toute légalité.
09:04
On voulait vous montrer ce témoignage, le témoignage de Christophe.
09:08
Il a 57 ans, c'est un jeune retraité, et il a été blessé au cou et à la main
09:13
en se jetant courageusement sur l'assaillant de la gare de Lyon ce week-end.
09:18
Ce que vous voyez là, ce sont donc ces blessures, une dizaine de points de suture
09:22
sur les mains, sous la mâchoire également.
09:25
Il le dit, j'ai failli mourir. À 3 cm près, ça touchait la carotide.
09:29
On a recueilli son témoignage. Il a raconté à Nicolas Kouadou ce qui s'était passé,
09:34
comment il avait réagi ce samedi matin, ce dernier samedi matin. On l'écoute.
09:40
Je sens qu'il se rapproche de moi et je vois aussi qu'il tend un marteau dans le bras gauche.
09:46
Donc armé d'un couteau avec une grande lame et un marteau, je me dis,
09:50
je ne sais pas comment je vais m'en sortir. Mais il était hors de question
09:53
que je lâche l'affaire de toute façon. Mais très rapidement, il y a ce que j'appelle
09:58
un sanglier qui arrive, et en fait c'est un homme qui lui tape dans les jambes
10:02
et qui le met à terre. Je n'ai pas réfléchi, je lui ai sauté dessus.
10:07
Je sens la pointe de son couteau qui me rentre dans le cou.
10:13
Et avec toute l'adrénaline que j'avais, je n'ai quasiment pas ressenti de douleur.
10:18
Je me suis même posé la question si la plante était réellement rentrée dans le cou.
10:23
Donc avec mes deux bras, je ressors la pointe du couteau et j'écarte son bras
10:29
pour ne plus qu'il puisse me blesser. Je suis aussi accompagné par deux personnes
10:34
de chaque côté qui m'aident aussi. Je ne me souviens même pas de la corpulence
10:40
de l'agresseur, de la tête de l'agresseur. J'ai aucune image.
10:47
Quelques secondes après, il y a un pied qui se pose sur le bras de l'agresseur
10:52
et je sens qu'il y a du renfort qui arrive. Donc oui, les vigiles sont arrivés,
10:58
mais je suis désolé. C'est nous, les trois personnes qui sommes intervenues.
11:04
- Sébastien Wilde, quel courage ! - C'est exactement ça.
11:08
J'étais en train de noter son prénom, Christophe. Quel courage !
11:11
Ça fait du bien de voir des gens aussi qui, de temps en temps, se dressent
11:13
quand on entend tellement d'histoires où les gens se sont tournés pour ne pas voir
11:16
des femmes se faire agresser. Là, en l'occurrence, il risque sa vie,
11:19
ce qui est dramatique. Tout à l'heure, je vous entendais tous dire
11:21
"Est-ce que ça relève de l'acte terroriste, pas terroriste, etc. ?"
11:24
Moi, ce qui me sidère, c'est qu'aujourd'hui, en allant prendre son train ou son métro,
11:27
ou en se promenant dans des squares ou autre, on puisse tomber sur ce type
11:30
d'individus qui terminent à coup de lame blanche ou de marteau.
11:33
Vous pouvez prendre, ça peut toucher Roselyne, moi, n'importe qui, demain.
11:36
- Un touriste allemand à Beaugrenelle. - Et ça, je trouve ça absolument dingue.
11:40
Heureusement qu'il y a des gens comme lui.
11:42
- On le rappelle, vous êtes l'avocat, Maître Yassine Iacouti, l'avocat de cet assaillant,
11:45
de l'assaillant présumé de la gare de Lyon. Est-ce qu'il a exprimé des regrets ?
11:49
- Naturellement, ça, il a exprimé des regrets. Comme je vous l'ai dit tout à l'heure,
11:54
c'est assez confus et parfois dépousu, et ça sera notamment le propre
11:58
des investigations et de l'enquête judiciaire.
12:02
- Qu'est-ce qu'il dit concrètement ? Qu'il regrette vraiment ?
12:04
- C'est pas mon rôle de vous dire ce qu'il a dit, mais voilà, il exprime des regrets sincères.
12:08
Est-ce qu'il arrive à saisir l'intégralité de ce qui a pu se passer ?
12:13
C'est pas moi, moi, je ne suis qu'avocat, je ne suis pas médecin,
12:15
je n'ai pas toutes les compétences. Je peux poser des questions
12:18
à un collège médical qui, lui, viendra statuer sur ce point-là.
12:22
- Il est comment avec vous ? Il parle beaucoup ? Il parle peu ?
12:25
- C'est pas à moi de vous dire comment il parle avec moi.
12:28
Il est comme il doit être, il est adapté. Vous avez des journalistes
12:32
qui sont dans leur rôle et qui ont fait état d'un certain nombre d'éléments,
12:36
vous apprécierez, mais justement, à ce stade-là, c'est quelqu'un
12:40
qui a en tout état de cause la volonté de s'expliquer.
12:43
- Alors, je voulais qu'on écoute à nouveau Christophe, ce héros de la Gare de Lyon,
12:46
on peut l'appeler un héros, franchement. Évidemment, ça ne peut que forcer
12:51
l'admiration. Il explique qu'il se sent un peu abandonné par les autorités
12:55
parce qu'il n'a reçu aucun coup de fil, aucun message, alors qu'il a quand même
12:58
sauvé des vies. On l'écoute à nouveau.
13:01
- J'ai eu aucun appel téléphonique, rien, laissé seul.
13:06
Quand j'ai appelé le numéro que l'on m'a remis à l'hôpital de la Salle Pétrière,
13:11
que le jeune infirmier m'a remis pour me rendre service,
13:15
j'ai appelé le numéro, je suis tombé sur le ministère de la Justice,
13:19
quelque chose qui tourne en boucle. Là, ça m'a beaucoup choqué.
13:24
Ça, ça m'a fait très, très mal de ne pas avoir d'appel téléphonique
13:30
de la part des autorités. - Vous vous sentiez abandonné ?
13:34
- Complètement, complètement, complètement, tout seul.
13:38
Je suis allé, je vais là, vous arrivez chez vous, vous vous retrouvez tout seul.
13:42
- Christophe Barbier, c'est surprenant, non ?
13:44
- Oui, c'est surprenant, c'est anormal.
13:46
Ça serait la moindre des choses d'avoir le réflexe, quelque part,
13:49
dans la machine administrative et gouvernementale,
13:52
d'adresser un coup de fil, de préparer une émission de médailles, éventuellement.
13:55
- Henri, le héros au sac à dos, a eu la légion d'honneur.
13:57
- Exactement. - Mais enfin...
13:59
- Ça, c'était Annecy, le héros au sac à dos.
14:01
- Tout de suite, il y a eu des manifestations d'intérêt.
14:04
Il y avait un ministère, un scritteriat d'État dédié aux victimes,
14:07
du temps de M. Levasse et de Juliette Méhanel.
14:10
Il a été supprimé rapidement.
14:12
Alors, il y a eu une administration, quelque part, mais ça ne remplace pas.
14:15
- C'est un loupé, évidemment.
14:18
Il fallait qu'un membre du gouvernement, je sais bien qui ils sont,
14:23
ils se constituent, ils ont beaucoup de travail, etc.
14:26
Mais justement, c'est curieux,
14:29
parce que le président de la République, en général,
14:32
est assez bon sur ce genre de manifestations.
14:35
- Et il y a des communicants. - Il y a des communicants, etc.
14:38
Je pense qu'ils vont se rattraper.
14:40
- Voilà donc ce témoignage recueilli par Nicolas Kouadou.
14:43
Nicolas Kouadou. Merci beaucoup Yacine Iacouti d'être venue sur ce plateau, d'avoir répondu à nos questions.
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