Attaque au couteau Gare de Lyon : quelles leçons ?

  • il y a 7 mois
Avec Reda Belhaj, porte-parole d'Unité SGP Police IDF

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00:00 (Générique)
00:03 Il est 7h44, Sud Radio vous explique quelle sécurité face à l'augmentation des attaques au couteau.
00:11 Il y a eu la guerre de Lyon ce week-end, il y a eu dans le même temps, on en a moins parlé, mais une attaque aussi au métro Stalingrad.
00:17 Nous sommes avec Reda Belhach qui est porte-parole d'unité SGP Police en Ile-de-France. Bonjour.
00:23 Bonjour Reda Belhach.
00:26 - Bonjour. - Oui bonjour.
00:27 - Bonjour. - Merci, nous vous entendons bien.
00:29 Sur les attaques au couteau, notamment dans des lieux publics comme dans des gares, est-ce que c'est indétectable ?
00:37 Que peut-on faire ? Est-ce qu'on peut faire quelque chose justement ?
00:40 - Écoutez, ça dépend des cas. Déjà il y a une chose qui est imparable, c'est la présence policière.
00:48 Il faut savoir que sur les gares parisiennes, on a régulièrement des rixes.
00:52 Le soir, vous avez le sentiment de l'insécurité qui ne cesse d'augmenter.
00:57 Là, on a vu le matin où il y a des fûts, où des gens veulent aller tout simplement aller travailler pour nourrir leur famille.
01:03 Ils prennent des risques aussi puisqu'elles sont toujours mal fréquentées ces gares.
01:08 La présence policière, elle est indispensable.
01:10 On devait recevoir le service qui gère la brigade des réseaux ferroviaires.
01:16 La sous-direction devait toucher 200 bonhommes. En 2023, elle ne les a pas touchés.
01:22 Et derrière, on nous a promis qu'on les aurait en juillet.
01:25 Si on n'a pas ces 200 bonhommes en juillet, les JO vont être compliqués quand même pour sécuriser les transports.
01:31 Ça va être très compliqué.
01:32 - Ah oui, il y a la question de la sécurité dans les transports, les gares, c'est ça ?
01:36 Vous estimez qu'on n'est pas complètement prêts pour ces Jeux olympiques de manière...
01:40 Face à des types comme ça qui sortent un couteau quasiment n'importe où, c'est difficile de parer à ce genre d'attaque.
01:50 - On va dire que la meilleure défense, c'est s'attaquer au problème du port du couteau.
01:58 Parce que ce sont des gares, comme je vous le dis, vous êtes à Paris, il fait chaud en hiver, il y a beaucoup de SDF,
02:04 il y a beaucoup de RICS, il y a beaucoup de toxicomanes, il y a beaucoup de pickpockets.
02:08 Si aujourd'hui, il n'y a même pas de mesure à prendre, vous avez une loi qui existe, un code pénal,
02:13 qui prévoit le port d'armes d'un couteau, c'est puni d'une peine d'emprisonnement de 1 an et 15 000 euros d'amende.
02:19 Si déjà, tout le monde sait que si vous avez un couteau sur vous, vous prenez ne serait-ce qu'un mois de prison,
02:26 ce qui ne s'est jamais vu en France, ça ne s'est jamais vu.
02:29 Si vous prenez un mois de prison juste pour le port du couteau, je pense que déjà, il y en a beaucoup qui vont plus se balader avec un couteau.
02:34 Parce que maintenant, aujourd'hui, le problème c'est la violence.
02:38 Vous avez un tel accroissement de violence, qu'aujourd'hui, un individu qui va se retrouver avec un couteau,
02:43 peut-être pour se défendre, parce qu'en termes sociétal, il n'a pas la même vision que le français lambda,
02:49 il suffit juste d'un énervement, de refus de donner une cigarette, d'un regard dans une station de métro ou dans une gare,
02:58 pour que l'individu se serve du couteau.
03:00 Et vous voyez, c'est comme ça qu'on bascule très rapidement dans la violence.
03:03 Avec des gens qui sont aussi parfois déséquilibrés, qui n'ont pas les mêmes repères,
03:08 et des experts qui ne savent plus trop ce qu'il faut faire.
03:13 Est-ce que, par exemple, ça a été le cas pour cet individu de la gare de Lyon, le mettre en garde à vue ou pas ?
03:19 Oui, alors ça c'est toujours des problématiques.
03:23 On est dans un état de droit, mais nous les policiers, on est un peu entre les deux.
03:27 C'est-à-dire qu'on va essayer de fermer notre travail, mais on va l'interpeller, on va faire notre TV d'interpelle.
03:31 Mais derrière, si on vous dit qu'il y a irresponsabilité pénale,
03:34 ça nous est arrivé il y a quelques mois sur Criptay avec un individu qui était porteur d'un couteau.
03:38 Il n'avait pas tout à fait le profil parce que lui, il cherchait des non-musulmans.
03:41 Ça a été filmé, c'est impressionnant, il n'y a pas eu de blessés.
03:45 Mais les collègues ont dû utiliser le pistolet à impulsion électrique pour neutraliser l'individu.
03:50 Et l'individu, il a été fiché S, tout a été fait, tout est carré.
03:55 Mais il y a eu irresponsabilité pénale.
03:58 Donc on est dans un cas où nous les policiers, on est limités à ne pas essayer de faire notre travail.
04:03 Et après derrière, si au moins il y avait un suivi,
04:07 on a l'impression qu'il y a une vingtaine d'années, il y avait un suivi pour les gens qui avaient des problèmes psychologiques ou psychiatriques,
04:12 jusqu'à preuve du contraire.
04:13 Parce que je pense que déjà pour tuer quelqu'un,
04:15 si tu es quelqu'un, il faut avoir un petit problème dans la tête.
04:18 - Oui, c'est ça.
04:19 Bon, là, il a été finalement déféré.
04:23 Ce sera requalifié en assassinat si la troisième victime décède.
04:27 C'est ce qu'on a appris hier.
04:29 La connotation terroriste n'a pas été retenue pour l'instant.
04:32 Un dernier mot, Reda Belhach avec vous.
04:36 Il y a vraiment une multiplication d'attaques au couteau,
04:39 parce qu'il y a des chiffres qui circulent parfois sur le nombre d'attaqués.
04:43 C'est vrai ou pas ? Qu'est-ce que vous constatez avec vos collègues ?
04:46 - Écoutez, les statistiques, c'est des cases.
04:51 C'est-à-dire qu'il y a des attaques au couteau.
04:53 Alors si vous comptez dedans, les RICS,
04:55 ça dépend comment vous qualifiez, mais bon, oui, bien sûr, je ne vais pas vous cacher.
04:59 On a fait des... Dans les médias, il y a encore un mois,
05:03 plusieurs mois, on a eu le Crépol.
05:06 Parce qu'on est obligé de rentrer la statistique des jeunes aussi, des mineurs.
05:11 Il y en a de plus en plus qui se plantent.
05:12 On a eu le jeune à Val-en-Pont qui s'est pris un coup de couteau
05:15 parce qu'il voulait vendre un jogging. Il est mort. Je ne sais pas si on se rend compte.
05:18 On a l'impression que... Nous, en tout cas, en Ile-de-France, c'est tous les jours.
05:21 C'est plusieurs fois par jour des RICS, des attaques au couteau.
05:24 Avant, ça serait les choses se réglaient.
05:26 C'est ce que je vous dis, c'est le problème de violence.
05:28 Les choses se réglaient avec...
05:30 Moi, je préfère, c'est grave de le dire, je suis policier,
05:33 mais je préfère qu'il y ait un règlement de compte,
05:35 enfin une RICS avec une gazeuse, qu'avec des couteaux.
05:39 Parce que derrière, il faut quand même reconnaître
05:43 qu'il y a quand même une responsabilité.
05:45 Il y a des gamins, certains, ils ne sont pas tous mauvais.
05:47 Il y en a, ils sont entraînés, le phénomène de groupe et tout.
05:50 Mais oui, il y a une augmentation de faits divers
05:54 avec des gens qui sont blessés avec des couteaux et des attaques au couteau.
05:57 - Merci pour ces explications.
06:00 Reda Bellage, porte-parole d'Unité SGP Police en Ile-de-France.
06:05 Il est 7h50 sur Sud Radio. Dans un instant, Guy Carlie.
06:08 Avant le journal de 8h.

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