Bayrou relaxé et nouvelle alliance Russie-Chine

  • il y a 7 mois
Les Vraies Voix avec Philippe Bilger, Elisabeth Lévy, Jean Doridot, Arnaud Péricard, maire Horizons de Saint-Germain-en-Laye et avocat, Christian Seguy, maire de Maureilhan dans l’Hérault et Jean-Baptiste Noé, rédacteur en chef de la revue Conflits

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##LES_VRAIES_VOIX-2024-02-05##

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00:00:00 Les Vrais Voix Sud Radio, 17h20, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:00:06 Bienvenue dans Les Vrais Voix, on est ravis de vous retrouver après deux jours de séparation.
00:00:11 Quel plaisir d'être avec vous. Ce numéro de téléphone 0800 26 300 300, vous le composez quand vous voulez.
00:00:18 Ça va Philippe David ?
00:00:19 Ça va très bien.
00:00:20 Qu'est-ce qui se passe ? Qu'est-ce que vous faites ?
00:00:25 J'ai décidé d'être candidat à la présidence de la République.
00:00:29 Vous êtes complètement fou, c'est en trois ans et demi.
00:00:31 Xavier Bertrand s'est bien déclaré hier, pourquoi pas moi ?
00:00:34 Oui mais lui il est présidentiel, pas vous.
00:00:36 Comment ça vous votez pas pour moi face à Bertrand ?
00:00:38 Ni l'un ni l'autre.
00:00:39 Et vous Philippe Bilger ?
00:00:41 J'évite, parce que Xavier Bertrand est un ami, vous en êtes un aussi, peut-être même plus proche.
00:00:49 C'est bien, j'ai déjà une voix. Elisabeth Lévy ?
00:00:51 Vous me nommez ministre de quoi ?
00:00:53 De ce que vous voulez.
00:00:54 Je veux bien l'armée.
00:00:55 Vous votez pour moi ?
00:00:56 Ben oui.
00:00:57 Deux voix. Jordan Rideau ?
00:00:58 J'ai une autre mentalité, écoutez, je vais faire valoir mon droit au secret de l'isoloir.
00:01:01 Bon vous Cécile, vous n'avez pas changé d'avis, je vous nomme ministre de l'intérieur.
00:01:04 Vous êtes directrice de radio.
00:01:06 Et moi j'ai mon droit de retrait.
00:01:09 Bon il y a deux vraies voix qui m'aident.
00:01:13 Allez 0826 300 300, allez le sommaire de cette émission à 17h30.
00:01:18 Le grand débat du jour aujourd'hui, le président du Modem a affiché son soulagement ce lundi
00:01:22 après ce relax dans le cadre de l'affaire des assistants des députés européens.
00:01:25 Huit autres prévenus ont été condamnés pour détournement de fonds.
00:01:29 François Bayrou a cependant regretté un gâchis humain, politique et financier après 7 ans de procédure.
00:01:35 Alors parlons vrai, est-ce que la justice a été clémente ou pas ?
00:01:38 Parlons vrai, une démission du gouvernement et près de 7 ans de procédure, est-ce que c'est pas franchement problématique ?
00:01:44 Est-ce qu'il faut en finir avec la jurisprudence baladure qui dit qu'un ministre mis en examen doit démissionner ?
00:01:49 Enfin sauf s'il s'appelle Éric Dupond-Moretti.
00:01:51 Bayrou relaxé, sa mise à l'écart a-t-elle été une injustice ?
00:01:55 Et pour le moment sur Twitter, vous dites non à 72%.
00:01:59 Vous voulez réagir le 0826 300 300.
00:02:02 On en parlera avec Arnaud Péricard, un maire horizon de Saint-Germain et avocat.
00:02:06 Et puis le coup de projecteur à 18h30, jamais la Chine n'avait aussi clairement pris position à propos de la guerre en Ukraine.
00:02:12 Le nouveau ministre chinois de la Défense assure la Russie de son soutien tout en dénonçant les pressions des Etats-Unis et de l'Europe sur le dossier ukrainien.
00:02:20 Jusqu'ici, Pékin avait affiché une posture plutôt neutre sur le sujet.
00:02:24 Alors parlons vrai, est-ce que vous êtes surpris par ce soutien de la Chine près de deux ans après le début de la guerre en Ukraine ?
00:02:29 Est-ce une union qui peut faire basculer les équilibres du monde,
00:02:32 sachant que la Chine est l'usine du monde et que la Russie est le premier réservoir de matières premières du monde ?
00:02:37 Est-ce que vous voyez une nouvelle guerre froide entre deux blocs, Chine-Russie d'un côté, Occident de l'autre ?
00:02:42 Va-t-on vers une nouvelle alliance Russie-Chine ?
00:02:44 Et vous dites oui à 95%.
00:02:46 Vous voulez réagir le 0826 300 300.
00:02:49 Je vous invite à vous inviter sur ce sujet Jean-Baptiste Ono, rédacteur en chef de la revue Conflit.
00:02:53 Bienvenue à tous et les vraies voix jusqu'à 19h.
00:02:55 Avec Philippe Bidjerre, président de l'Institut de la Parole.
00:03:00 Bonsoir cher Philippe Bidjerre.
00:03:02 Donnez-lui du monsieur le ministre, parce qu'il va être nommé dans quelques temps.
00:03:05 Oui mais ça va porter malheur.
00:03:08 Si j'appelle quelqu'un ministre et qu'il n'est pas derrière, il dira que c'est de la faute.
00:03:12 On a un président de grande...
00:03:14 On n'est peut-être pas obligé d'attendre l'élection de Philippe David parce que le gouvernement afghan n'est pas complet.
00:03:19 D'ailleurs mon téléphone sonne. Salut !
00:03:21 Extrêmement bon rebond chez Elisabeth Lévy, directrice de la rédaction de Causer.
00:03:26 Ça va Elisabeth ?
00:03:27 Madame les ministres des armées.
00:03:29 Ça, ça me plairait beaucoup.
00:03:30 C'est chic ça.
00:03:32 Elisabeth Lévy, ministre des armées. C'est chic ça.
00:03:35 Sur le carnet de visite.
00:03:37 Vous savez à quel point j'aime les armées, mais surtout encore plus la Légion étrangère.
00:03:41 Laissez-moi le dire.
00:03:42 Ministre de la Légion étrangère.
00:03:44 Jean Dorido, docteur en psychologie.
00:03:46 Et ça va Jean ?
00:03:48 Ça va merveilleux. J'ai laissé mon képi blanc à la maison.
00:03:51 Si j'avais su, je serais venu avec pour faire plaisir à Elisabeth.
00:03:54 La cérémonie des képis blancs, c'est magique.
00:03:56 Et vous seriez ministre de quoi vous ?
00:03:58 De la santé.
00:04:00 Ou du parti de Pierre d'Acre, le parti d'Henri.
00:04:02 Quelle crédibilité incroyable.
00:04:06 En tout cas, la bienvenue à tous avec Jean Noël qui est avec nous.
00:04:10 Bonjour, bonsoir Jean Noël, notre auditeur du jour.
00:04:13 De Villeneuve-Loubet, dans les Alpes-Maritimes.
00:04:16 Comment ça va ?
00:04:17 Bonsoir Cécile, bonsoir à tous les invités que vous avez reçus.
00:04:19 Bonsoir Jean Noël.
00:04:20 Ce sont nos vrais voix, ils ne sont pas vraiment invités.
00:04:22 Ils s'invitent tous seuls.
00:04:23 Ils ont leur ronde serviette.
00:04:25 On serait un peu mieux traités si on était invités.
00:04:30 C'est ça.
00:04:31 Et tant fort, Elisabeth Lévy.
00:04:33 Qu'est-ce qui vous amène Jean Noël ?
00:04:35 Moi, d'un premier temps, c'est des niettes pour nos agriculteurs,
00:04:39 suite au propos du Premier ministre, M. Attal.
00:04:42 On en parle dans un instant.
00:04:44 En attendant, on écoute votre répondeur 0826 300 300.
00:04:47 Bonjour, je suis François de Nîmes.
00:04:50 Je voudrais peut-être apporter une solution pour les pauvres paysans qui sont en galère complète.
00:04:55 De rendre constructible une ou toute partie de leur terre,
00:04:59 pour qu'ils puissent engendrer de la trésorerie.
00:05:02 Avec cet argent, forcément, l'État va gagner de l'intérêt là-dessus.
00:05:06 Les mairies aussi, puisqu'il va y avoir des lots de construction.
00:05:10 Et surtout, ça fera de la trésorerie aux paysans,
00:05:12 pour qu'ils puissent se reconvertir et s'adapter au nombre environnemental,
00:05:17 et surtout au changement climatique.
00:05:19 Merci, je vous remercie.
00:05:20 Nos auditeurs ont de bonnes idées, Philippe Lugers.
00:05:23 Oui, surtout comme face à un chroniqueur qui n'a pas la science
00:05:29 qui permet éventuellement de les contrôler,
00:05:32 je trouve que c'est très bien.
00:05:34 Attendez, vous pouvez me répéter la première fois ?
00:05:37 En fait, il proposait de convertir des terres, s'ils ont besoin de sous,
00:05:41 en logements sociaux.
00:05:43 Malheureusement, justement, par contre, je ne suis pas sûr,
00:05:46 malgré le fait, bien que notre auditeur soit d'Unim,
00:05:50 région pour laquelle j'ai beaucoup d'affection, que j'aime son accent,
00:05:54 je pense que c'est quand même un problème, si vous voulez, de convertir.
00:05:58 Justement, il y a beaucoup de sols qui ont été déjà convertis,
00:06:02 si vous voulez, pour construire, pour faire des villes,
00:06:06 des entrées de villes dégoûtantes, des zones commerciales,
00:06:09 à Nîmes comme ailleurs, d'ailleurs.
00:06:11 Et peut-être que, justement, ça, ce n'est pas une bonne solution
00:06:14 et qu'il faut laisser quand même un peu nos paysages.
00:06:17 Je ne suis pas sûre qu'il ne parle que de Nîmes,
00:06:20 mais c'est vrai que dans d'autres, certains partout, en ruralité,
00:06:22 ce n'est pas ailleurs.
00:06:23 Dans la région nîmoise comme ailleurs.
00:06:25 Jean Dorido ?
00:06:26 Écoutez, alors, à l'instar d'Elisabeth,
00:06:28 je ne suis pas sûr que ce soit une très bonne idée,
00:06:29 parce qu'en fait, aujourd'hui, il y a plus de 9 Français sur 10
00:06:32 qui vivent près des très très grandes métropoles.
00:06:35 Et donc, si vous voulez, pour mettre des logements sociaux,
00:06:37 il faut quand même qu'il y ait du job.
00:06:39 Et c'est le souci, quand même, la France se désertifie.
00:06:42 Il n'y a pas de travail dans ces zones agricoles, ces zones rurales.
00:06:45 Et du coup, si c'est pour entasser des gens...
00:06:47 Oui, mais il y a plein de villes où les gens ne viennent pas travailler
00:06:49 parce qu'il n'y a pas de logement.
00:06:50 Donc, à un moment donné, c'est le cas.
00:06:51 Mais c'est un souci, il y a une crise du logement.
00:06:53 Maintenant, c'est dans les villes, c'est dans les grandes périmètres urbains.
00:06:55 On dit comme Alphonse Allais, mettons les villes à la campagne.
00:06:59 Tellement joli.
00:07:01 Allez, 0826-300-300, Jean-Noël de Villeneuve-Loubet.
00:07:05 Donc, vous, vous dites que finalement, peut-être trop d'aides à l'Ukraine.
00:07:11 C'est-à-dire que quand même, je suis un peu dubitatif
00:07:13 quand je vois qu'on se permet de donner 33 milliards de prêts à l'Ukraine,
00:07:20 17 milliards de dons,
00:07:22 on va chicaner sur 400 millions d'euros pour nos agriculteurs.
00:07:26 À partir de là, sans surtout passer par un vote ni de l'Assemblée
00:07:31 ni de la Commission européenne pour l'instant,
00:07:32 les 27 ont fait ça en catimini, dans l'entre-soi.
00:07:35 Je pense que nos agriculteurs ont été un petit peu enfumés, voire autre chose.
00:07:41 La seule motif par rapport à notre Premier ministre,
00:07:45 c'était aujourd'hui gagner du temps par rapport, un, le salon d'agriculture,
00:07:48 deux, par rapport aux européennes qui vont s'annoncer,
00:07:50 j'espère, en croisant les doigts,
00:07:52 qu'elles seront bien à la hauteur du désacte qu'il faudra donner à ces parties
00:07:56 qui ont fait l'Europe d'aujourd'hui depuis pas mal de décennies.
00:08:00 Et nos agriculteurs, on en a plus que besoin.
00:08:03 Quand on voit cette certaine gabegie, en parlant du poulet, des oeufs,
00:08:07 des 230 000 tonnes, on entend des 230 000 tonnes sans droit de douane,
00:08:12 avec des saucissonnages pour faire entrer le poulet coupé, débité.
00:08:16 Il y a tout un système qui est mis en place au cours de nos agriculteurs.
00:08:21 Nous avons des produits d'excellence depuis des siècles et des siècles.
00:08:25 Et quand on voit ce qu'on voit aujourd'hui,
00:08:27 c'est que moi, ça me laisse quand même dubitatif par rapport à tout ça.
00:08:31 Et j'espère que les Français, les citoyens, les Françaises et les Français
00:08:35 vont se réveiller avant le désastre.
00:08:37 - On va faire réagir, si vous permettez Jean-Noël,
00:08:40 Philippe Bidjarou, Elisabeth Sivé qui veut...
00:08:42 - C'est Elisabeth qui parle peu.
00:08:46 - Bon, ça, ça veut dire qu'il a...
00:08:48 Comment dire ?
00:08:52 Je pense quand même que...
00:08:53 Moi, je pointe toujours cette hypocrisie un peu générale, si vous voulez,
00:08:56 on pleurniche tous sur le sort des agriculteurs.
00:08:59 Excusez-moi d'abord.
00:09:00 - Et on n'achète pas français.
00:09:02 - Et ben voilà.
00:09:03 Mais il est vrai aussi, si vous voulez,
00:09:06 que si on fait tout ce qu'on nous demande pour avoir une belle et bonne agriculture,
00:09:11 on va payer notre lit de lait 4 euros.
00:09:14 Donc, alors, même dans le système existant,
00:09:17 il me semble, si vous voulez, que beaucoup de gens qui ne sont pas tous à 1 euro près,
00:09:21 je comprends que des gens, si vous voulez, qui ont vraiment des difficultés de fin de mois,
00:09:25 qui ont beaucoup d'enfants,
00:09:26 bon, je comprends qu'ils aillent acheter au supermarché au moins cher,
00:09:29 mais il y a plein de gens, si vous voulez,
00:09:31 - Qui ont l'immolien.
00:09:32 - que l'on voit sur les marchés parisiens,
00:09:34 qui peuvent tout à fait acheter de la framboise venant de je ne sais pas où
00:09:39 et qui se foutent, en fait, d'acheter des produits français.
00:09:42 Donc, déjà, commençons par là, ce serait au moins un geste.
00:09:46 - Parlons, ouais.
00:09:47 - Et puis surtout d'acheter, peut-être de manger moins de viande, de manger de la meilleure, etc.
00:09:52 - Allez, merci beaucoup, en tout cas, pour cette analyse
00:09:54 et merci beaucoup, Jean-Noël, pour rester avec nous,
00:09:57 puisque vous êtes notre vraie voix du jour,
00:09:59 vous jouerez contre nos vraies voix pour le jeu.
00:10:02 En attendant, vous pouvez réagir, bien entendu,
00:10:04 et on va revenir sur cette décision du tribunal de Paris
00:10:07 qui a rendu ce matin son jugement sur les 11 députés Modem
00:10:10 accusés de détournement de fonds.
00:10:12 François Bayrou, lui, a été relaxé.
00:10:15 - Oui, et on vous pose cette question,
00:10:17 est-ce que la justice a été clémente avec François Bayrou ou pas ?
00:10:20 Est-ce qu'une démission du gouvernement et près de 7 ans de procédure,
00:10:24 ça ne pose pas de question ?
00:10:26 Est-ce qu'il faut en finir avec la jurisprudence baladure
00:10:28 qui veut que théoriquement un ministre mis en examen démissionne ?
00:10:31 Bayrou relaxé, sa mise à l'écart, a-t-elle été une injustice ?
00:10:34 Vous dites non à 72 %, vous voulez réagir ?
00:10:37 Le 0 826 300 300.
00:10:39 - Et dans un instant, les trois mots dans l'actu avec Félix Mathieu
00:10:42 et le réquisitoire du procureur, Philippe ?
00:10:44 - Le dé-vé-qui-libre de l'agresseur de la gare de Lyon a, si j'ose dire, bon dos.
00:10:50 - Allez, on en parle dans un instant, bienvenue, c'est Les Vrais Voix jusqu'à 19h.
00:10:53 - Et autour de cette table, c'est quoi ?
00:11:03 C'est un goûter ou c'est un prédiner peut-être, Les Vrais Voix ?
00:11:06 Je ne sais pas, c'est l'apéritif, voilà, l'apéritif avec Philippe Mégère.
00:11:08 Elisabeth Lévy et Jean Dorédo.
00:11:11 - J'ai rien à manger, je suis désespérée.
00:11:14 - C'est pour ça que tout le monde me regarde et me dit "ouais, les saucissons ou sont les poulardes ?"
00:11:22 - Dans un instant, les trois mots dans l'actu avec Félix Mathieu.
00:11:27 Bonjour Félix.
00:11:28 - Bonjour tout le monde, bonjour Cécile.
00:11:29 - On parle de quoi ?
00:11:30 - De la relax de François Bayrou, de l'hommage national à près de main aux victimes françaises du 7 octobre
00:11:34 et puis d'une commune qui interdit symboliquement le smartphone dans l'espace public.
00:11:38 En trois mots, ça donne relax, hommage et smartphone.
00:11:41 - Allez, tout de suite, le réquisitoire du procureur.
00:11:43 - Les Vrais Voix Sud Radio, le réquisitoire du procureur, Philippe Bilger.
00:11:49 - Et monsieur le procureur voulait réagir, requérir, contre les problèmes psychiatriques
00:11:54 a priori pas démontrés de l'attentat, on peut appeler ça un attentat quand même,
00:11:58 qui a eu lieu samedi à la Garde de Lyon.
00:12:00 - Alors on appelle cette personne de nationalité italienne et qui obtenait un statut...
00:12:06 - Ah non pas italienne, il était passé par l'Italie.
00:12:08 - Malienne, pardon.
00:12:09 - Malienne.
00:12:10 - Ah non, je me suis perdu un peu lorsqu'on a appris qu'il était italien puis malien
00:12:15 et qu'au fond il avait le droit de venir en France mais dans un statut provisoire de protection.
00:12:21 J'ai été étonné qu'on dise évidemment qu'il était, selon l'habitude, un petit peu déséquilibré,
00:12:29 voire beaucoup, et quand on entend ce qu'il a dit sur TikTok, c'est des propos parfaitement cohérents
00:12:36 sur le plan de la haine, à l'encontre du président de la République de la France,
00:12:41 il nous traite plus bas que terre, et donc je me demande comment un être qui est si cohérent
00:12:47 et structuré dans la haine, peut le jour J, mettant en application sa haine sur un mode opératoire
00:12:56 très efficace, être déclaré déséquilibré, même si je sais, pour l'avoir vécu aux assises,
00:13:07 qu'on peut être lucide ou déséquilibré à mi-temps.
00:13:12 - Oui mais...
00:13:13 - Ça peut être l'avis du psy, parce que ce sont les déséquilibrés.
00:13:15 - Non mais alors, vous mettez le doigt sur un point essentiel, Philippe Bilger, c'est important
00:13:19 que le grand public comprenne que le délire au sens psychopathologique du terme n'est en aucun cas
00:13:25 un signe d'inintelligence, ou de... Je veux dire, si vous avez un jour, je le souhaite à personne,
00:13:31 un paranoïaque qui vous en veut, vous avez quelqu'un qui est très intelligent,
00:13:34 qui est tout à fait inséré dans la société, qui a peut-être un job, qui a peut-être père de famille,
00:13:38 et son délire de paranoïa vous a pris comme mauvais objet, et il y a des paranoïaques qui passent à là
00:13:44 qui se disent par tuer des gens.
00:13:46 - Alors, j'ai une question.
00:13:47 - J'y arrive, et donc si vous voulez, ce monsieur peut tout à fait avoir un discours très cohérent,
00:13:52 il peut être tout à fait même intelligent, et malgré tout, et ça l'enquête va le déterminer,
00:13:56 souffrir d'un délire au sens psychiatrique du terme.
00:14:01 - Non mais pardon, mais excusez-moi, vous pouvez-vous m'expliquer pourquoi les délirants et autres fous,
00:14:06 si vous voulez, bretons, eux, n'attaquent pas des gens avec un marteau ?
00:14:11 Excusez-moi parce que, en plus, je complète ma question, est-ce qu'il est possible de tirer sur une petite
00:14:16 fille juive, de rouler sur une foule avec un camion, ou de commettre ce genre de choses,
00:14:21 sans avoir un petit pète-au-casque, si vous me permettez de le dire comme ça,
00:14:25 avec un cerveau parfaitement équilibré ?
00:14:27 - Vous posez une bonne question, Elisabeth Lévy, ça c'est le travail de la justice.
00:14:31 Vous avez des tueurs de masse, par exemple, qui ne sont pas atteints de troubles psychiques,
00:14:39 on a eu le procès du 13 novembre récemment, on a vu Salah Abdeslam, ce monsieur, jusqu'à preuve du contraire,
00:14:46 ne souffre pas de délire, au sens psychiatrique du terme.
00:14:50 - Il n'y a pas que le délire, en psychiatrie.
00:14:54 - Il faut le rappeler, pardon, je ne veux pas ne pas le dire.
00:14:57 - Le délire n'est pas la même chose qu'être endoctriné, on est d'accord, ça n'a rien à voir.
00:15:01 - Non, non, si on fait des mathématiques, ce sont des ensembles qui parfois se chevauchent,
00:15:06 et qui restent, dit, au sens commun du terme, pas au sens psychiatrique du terme.
00:15:12 - On n'a plus le temps pour Félix, sinon on y va.
00:15:15 - J'adorais le philippe, déjà.
00:15:17 - Allez, merci beaucoup. - J'avais une critique à faire.
00:15:20 - Allez-y, petite critique.
00:15:22 - Alors, votre raisonnement serait valable, Jean, si en l'occurrence, pour l'agresseur,
00:15:27 il n'y avait pas un délire qui a été immédiatement concrétisé par l'agression.
00:15:32 Donc votre raisonnement n'était pas totalement valable.
00:15:35 Il y a des délires déconnectés de ce qui se passe, mais là, il était parfaitement connecté à l'action.
00:15:42 - On continuera. Allez, tout de suite les trois mots, dans l'actu avec Félix Mathieu.
00:15:46 - Les vraies voix sud-radio.
00:15:48 - Bonsoir Félix, trois mots qui sont relax, l'hommage et smartphone.
00:15:51 - Il évoque la fin d'un cauchemar, parle d'un gâchis politique, François Bayrou,
00:15:55 relaxé sept ans après avoir quitté le gouvernement pour l'affaire des assistants parlementaires européens, du Modem.
00:16:00 L'hommage national a pris de main aux victimes françaises des attaques du 7 octobre.
00:16:03 La France insoumise répond présente à l'invitation de l'Elysée,
00:16:06 aux grands dames, de certains ministres ou proches de victimes.
00:16:09 Et puis une commune de Sénémarne organisait ce week-end un référendum
00:16:12 pour interdire symboliquement les smartphones dans l'espace public.
00:16:15 Le oui l'a emporté, mais de justesse.
00:16:17 - Les vraies voix sud-radio.
00:16:20 - Sa mise en examen l'avait poussée vers la sortie du gouvernement en 2017.
00:16:24 Lui et sa fidèle Marielle de Sarnez disparus en 2021,
00:16:27 François Bayrou vient d'être relaxé au bénéfice du doute
00:16:30 dans l'affaire des assistants parlementaires européens du Modem.
00:16:33 Huit autres prévenus en revanche ont été condamnés pour détournement de fonds publics.
00:16:37 Tout comme ses partis, l'UDF et le Modem accusés d'avoir bénéficié d'emplois fictifs,
00:16:41 d'assistants rémunérés par le Parlement européen.
00:16:44 Après sa relaxe, en tout cas, le président du Modem, François Bayrou,
00:16:47 évoque la fin d'un cauchemar, mais aussi un gâchis politique.
00:16:50 - Moi ce que je vois, c'est le gâchis.
00:16:53 C'est ce qu'a coûté à un courant politique majeur et totalement désintéressé,
00:17:01 engagé pour des idéaux, pas seulement pour des intérêts, mais pour des idéaux.
00:17:06 Ce qu'a coûté cette affaire de manière, dont on sait aujourd'hui, totalement infrontée.
00:17:12 Je ne suis pas tout à fait naïf, et le président l'a dit.
00:17:15 La cible de toute cette affaire, hélas, c'était moi.
00:17:18 Mais le gâchis, le plus grave, c'est un gâchis humain.
00:17:21 Parce que, il y a des gens qui en sont morts.
00:17:24 - François Bayrou, relaxé ce matin au tribunal correctionnel de Paris.
00:17:27 On va en reparler dans quelques minutes avec le grand débat du jour.
00:17:30 - Philippe, je veux dire peut-être un mot.
00:17:32 - C'est tout de même très étrange.
00:17:34 - Un mot à le voir.
00:17:36 - Il y en a qui en sont morts, en fait, c'est j'imagine...
00:17:40 - Marielle de Sarnez.
00:17:42 - C'est terrible.
00:17:44 - Mais peut-être que pour une fois, peut-être pas pour une fois,
00:17:48 François Bayrou est un peu dans l'inflation verbale.
00:17:51 - Ok, allez, deuxième mot.
00:17:53 - Contrairement à vous, cher Philippe, qui est au cordeau.
00:17:56 - Le deuxième mot, c'est hommage.
00:17:58 Celui qui sera rendu demain aux victimes françaises des attaques du Hamas.
00:18:02 - Hommage national aux invalides.
00:18:04 Quatre mois, jour pour jour, après ces attaques qui ont tué plus de 1160 personnes,
00:18:09 dont 42 français, le 7 octobre,
00:18:11 la présidence de la République y a convié tous les groupes politiques représentés au Parlement.
00:18:15 Mais cinq familles de victimes réclamaient dans un courrier qu'en soit exclue la France insoumise
00:18:19 à cause des attermoiements sur le qualificatif de terroriste concernant le Hamas.
00:18:23 Même la porte-parole du gouvernement, Priska Thévenaud, y souhaitait qu'elle aille s'abstiennent de venir.
00:18:28 - Ce sont des élus, ce sont des représentants.
00:18:30 Ils peuvent venir, mais je pense que la question est plutôt dans l'autre sens.
00:18:33 Avant d'être des politiques, on est des responsables.
00:18:36 Sont-ils en responsabilité ? Sont-ils...
00:18:38 - Vous ne comprendriez pas qu'ils viennent ?
00:18:40 - Moi, je ne comprendrai pas. Je ne comprendrai pas qu'ils aient l'audace de venir.
00:18:43 Je le dis franchement. Après, peuvent-ils expliquer pourquoi ils ont envie de venir ?
00:18:46 Mais je ne comprendrai pas.
00:18:48 - Priska Thévenaud, il y a quelques jours, sur Sud Radio, au micro de Jean-Jacques Bourdin,
00:18:50 mais à ce même micro, ce matin, le coordinateur national de la France insoumise, Manuel Bampard,
00:18:54 confirme sa présence à cet hommage national.
00:18:56 - Le président de la République a décidé de nous inviter.
00:18:59 Vous entendez bien que si je vous dis que je ne vais pas à cet hommage, vous allez aussi me le reprocher.
00:19:04 C'est un moment d'hommage national.
00:19:06 Les familles, dont je comprends la souffrance, la peine,
00:19:09 et dont je peux même comprendre, au regard de tout ce qui a été dit,
00:19:12 de toute la désinformation qui a été faite sur les positions qui sont les nôtres depuis maintenant 4 mois,
00:19:17 je peux même comprendre leur réaction. Je les rassure. Je veux les rassurer.
00:19:20 En tout cas, je leur dis, il est nullement dans notre intention de participer à une quelconque polémique
00:19:25 en participant à cet hommage, mais tout simplement de rendre hommage à l'ensemble des familles de victimes.
00:19:30 - Manuel Bampard de la France insoumise avec Jean-Jacques Bourdin.
00:19:32 - Très vite, il exagère vraiment. Je tiens à sa disposition la liste des déclarations odieuses
00:19:38 depuis le 7 octobre de certains membres de son parti.
00:19:41 Moi, je pense qu'en fait, certains individus, c'est pas la question du parti,
00:19:45 devraient avoir la décence de ne pas venir.
00:19:47 Et puis surtout, c'est quoi ? Ils ont dit que le 7 octobre, ils s'en foutaient.
00:19:50 Pourquoi maintenant ça les intéresse ?
00:19:52 Je veux dire, en revanche, il y en a qui ont été nickels et ils ont le droit de venir.
00:19:55 De toute façon, ils ont tous le droit de venir, en vrai.
00:19:58 - Troisième mot, smartphone, une commune votait ce week-end pour les interdire dans l'espace public.
00:20:04 - La commune de Seine-Port, un peu moins de 2000 habitants, en Seine-et-Marne,
00:20:07 ce week-end, la mairie a organisé un référendum pour interdire l'usage du smartphone dans la rue,
00:20:11 devant les écoles, dans les commerces.
00:20:13 Le oui l'a emporté à un peu de justesse, à 54%.
00:20:16 Certains trouvaient l'interdiction un peu intrusive, bien que symbolique.
00:20:19 Philippe, lui, a voté oui à cette interdiction.
00:20:21 - Moi, je vois des fois des gens, ils vont commander leur pain,
00:20:23 ils ont le téléphone sur leur oreille et ils coupent pas leur communication.
00:20:26 Ils demandent leur baguette, je trouve ça d'une impolitesse crasse.
00:20:30 Je lisais l'autre fois que les enfants d'un an passent en moyenne une heure par jour sur un écran.
00:20:35 Donc, je trouve que c'est une mesure de salut public.
00:20:38 Même si elle paraît un peu disproportionnée,
00:20:41 si ça peut attirer l'attention des parents et des gens sur les écrans, on aura gagné.
00:20:46 J'ai une amie qui me dit qu'elle rencontre plein de gens qui travaillent à l'hôpital,
00:20:50 qui ont des accidents de portable, c'est-à-dire qu'ils regardent leur portable
00:20:53 et ils se payent un poteau ou un trottoir ou un truc comme ça.
00:20:56 Non, mais ça devient infernal.
00:20:58 - Des propos recueillis par Clément Barguin.
00:21:00 - Merci beaucoup Félix Mathieu.
00:21:02 Elle est dans un instant le tribunal de Paris qui a rendu ce matin son jugement
00:21:05 sur les 11 députés Modem accusés de détournement de fonds.
00:21:08 François Bayrou a été relaxé, Philippe.
00:21:10 - Alors, est-ce qu'une démission du gouvernement et 7 ans de procédure,
00:21:13 presque 7 ans pour ça, c'est pas franchement problématique ?
00:21:16 Bayrou relaxé, sa mise à l'écart a-t-elle été une injustice ?
00:21:19 Vous dites non à 71%.
00:21:21 - Arnaud Péricard est avec nous, maire horizon de Saint-Germain-en-Laye et avocat.
00:21:24 Bonsoir Arnaud Péricard. - Bonsoir.
00:21:26 - Monsieur le maire, faut-il instaurer des procédures accélérées pour les politiques ?
00:21:30 - Écoutez, il n'y a pas de justice d'exception pour les hommes politiques.
00:21:34 Il y a le problème de la célérité de la justice dans son ensemble.
00:21:38 Et là, on pourra éventuellement peut-être revenir tout à l'heure.
00:21:41 Pour François Bayrou, le prix à payer a été très nouveau.
00:21:44 - Allez, on en parle dans un instant. 0 826 300 300.
00:21:46 Vous les commentez, vous êtes les bienvenus.
00:21:48 Livrez-moi Sud Radio, on est ensemble jusqu'à 19h.
00:21:51 Si toutefois vous venez de nous rejoindre, que vous apprenez,
00:21:55 que c'est peut-être la première fois que vous écoutez Sud Radio,
00:21:57 ça démarre bien j'espère en tout cas, eh bien bienvenue.
00:22:00 Vous faites partie de tous ces nouveaux auditeurs qui,
00:22:03 chaque jour, arrivent et adhèrent à Sud Radio.
00:22:05 On en profite pour embrasser les Lyonnais, Philippe.
00:22:08 - Ah oui, absolument, les gones, comme on dit là-bas.
00:22:10 105.8, on embrasse les gones.
00:22:12 On a d'ailleurs un Lyonnais avec nous, Jean-Noël.
00:22:14 - Il y a un Lyonnais. - Un gone, pas un 100.
00:22:16 - La fréquence pour les Lyonnais, c'est 105.8.
00:22:19 Bravo Jean-Noël, bien sûr.
00:22:21 Donc bienvenue à tous et merci de votre fidélité.
00:22:23 - Ils sont encore à l'âge de pierre.
00:22:25 - Il est dans le vent, c'est pour ça que c'est un "Gone with the wind".
00:22:28 - Oh !
00:22:30 - Qu'est-ce qu'il y a de mieux que le fléau à gagner hier soir ?
00:22:32 - Alors là, une blague bilan, je dois dire.
00:22:36 - Là, on a passé un cap.
00:22:38 En tout cas, on vous souhaite le bienvenu.
00:22:40 Vous pouvez aller voir, bien sûr, sur tous nos réseaux sociaux,
00:22:42 vous le savez, certains d'entre vous sont très connectés.
00:22:45 On vous invite à aller sur notre chaîne YouTube,
00:22:47 ça nous permet de vous faire des petits coucous.
00:22:49 Salut, bienvenue, tout de suite, le Grand Débat du Jour.
00:22:52 Les vraies voix sud-radio, le Grand Débat du Jour.
00:22:56 - C'est un cauchemar de cette année qui vient de s'achever
00:22:59 par une décision sans contestation du tribunal.
00:23:03 - C'est le bérou de secours pour le deuxième mouvement
00:23:06 de remaniement ministériel.
00:23:08 - Non, il n'y avait pas une volonté, en quoi que ce soit,
00:23:12 de détournement.
00:23:14 - Il se dit même qu'il s'est pressenti pour l'école.
00:23:17 - Je n'ai jamais commis les faits sur lesquels on avait bâti
00:23:20 une accusation de système d'organisation de complot.
00:23:24 Jamais.
00:23:25 - Vous l'avez entendu, un cauchemar de cette année
00:23:28 qui vient de s'achever, c'est la réaction de François Bayrou
00:23:30 après sa relax ce matin dans l'affaire
00:23:32 des assistants parlementaires européens.
00:23:34 Des emplois fictifs au service de partis selon la justice.
00:23:37 Huit autres prévenus ont été condamnés pour déterrement de fonds.
00:23:41 Tous ces gens venaient de l'UDF ou du MoDem,
00:23:45 mais le président du mouvement démocrate est lui relaxé
00:23:48 au bénéfice du doute.
00:23:49 - Alors parlons vrai, est-ce que la justice a été clémente ou pas ?
00:23:52 Comme il y a eu quand même de nombreux condamnés.
00:23:54 Est-ce qu'une démission du gouvernement et près de sept ans de procédure,
00:23:57 c'est pas franchement problématique pour être relaxé à la fin ?
00:24:00 Est-ce qu'il faut en finir avec la jurisprudence maladure
00:24:03 qui dit qu'un ministre mis en examen doit démissionner,
00:24:05 encore que ça n'a pas été le cas pour Eric Dupond-Moretti.
00:24:08 Bayrou relaxé, sa mise à l'écart à tel était une injustice.
00:24:11 Et bien vous dites non à 71% voulait réagir le 0826 300 300.
00:24:16 - Et notre invité Arnaud Péricard qui est avec nous,
00:24:18 maire de Saint-Germain-en-Laye et avocat.
00:24:20 Monsieur le maire, merci d'être avec nous.
00:24:22 Philippe Bilger, cette réaction sur cette relax.
00:24:24 - Il y a tellement de problématiques à aborder que je vais me contenter
00:24:28 d'en traiter une ou deux, mais très très rapidement.
00:24:33 D'abord, du point de vue intellectuel, mais je n'ai pas lu la décision.
00:24:37 Donc je ne sais rien de plus.
00:24:40 Je suis un peu étonné par le fait que François Bayrou ait convaincu le tribunal
00:24:45 en disant qu'il n'y a jamais eu une organisation de fraude
00:24:49 et que les petites mains ou les artisans sont eux condamnés.
00:24:56 Ce qui pourrait laisser penser que le tribunal croit tout de même à l'existence d'une fraude.
00:25:01 Deuxième élément, il ne faut pas exagérer.
00:25:05 Bon, 7 ans, évidemment c'est beaucoup trop long,
00:25:08 mais on a connu des affaires politiques sur le plan judiciaire,
00:25:12 l'affaire Tibéri, l'affaire Dominati, qui ont dépassé de très loin les 7 ans.
00:25:18 Troisième élément, on ne peut pas dire tout de même
00:25:21 que François Bayrou ait été formidablement lésé par cette procédure
00:25:27 et lui-même a eu une grande chance devant le tribunal
00:25:31 de pouvoir s'expliquer infiniment longuement.
00:25:34 Pour rappel, il a quitté le gouvernement, tout de même.
00:25:37 Il a quitté le gouvernement, c'est quand même pas rien.
00:25:41 Alors là, je ne suis pas du tout d'accord avec Philippe sur le principe
00:25:44 et en plus, j'ajouterais que ces affaires d'emploi fictif d'assistants
00:25:48 méconnaient la réalité du travail parlementaire et politique.
00:25:52 Vous ne pouvez pas diviser quelqu'un en deux entre ses activités de parti.
00:25:56 Enfin, je veux dire, c'est vraiment abstrait.
00:25:59 Mais par ailleurs, cette jurisprudence baladure,
00:26:02 je l'ai toujours trouvé honteuse parce que ça veut dire
00:26:04 que le politique au plus haut niveau
00:26:06 enterrine que la présomption d'innocence n'existe pas.
00:26:09 Et je me fiche que ce soit Bayrou ou qui que ce soit,
00:26:13 d'ailleurs en l'occurrence dans cette affaire,
00:26:16 c'est scandaleux d'arrêter la vie de...
00:26:19 Il n'avait pas été condamné, c'était des réquisitions.
00:26:23 L'inéligibilité...
00:26:26 - L'exorcisme. - Oui, c'était une réquisition.
00:26:29 Enfin, on est chez les cinglés, donc on applique maintenant les peines
00:26:32 avant que le tribunal les prononce.
00:26:35 Et après, on va dire présomption d'innocence.
00:26:38 Excusez-moi, je ne comprends rien.
00:26:39 - Allez, le tribunal, après je vous donne la parole.
00:26:42 Le tribunal a estimé ce lundi qu'aucune pièce du dossier
00:26:45 ne montre que François Bayrou a donné des instructions
00:26:47 aux députés européens pour l'embauche d'assistants parlementaires
00:26:49 et qu'aucun élément ne prouve que François Bayrou
00:26:52 ait eu connaissance de la non-exécution des contrats d'assistants parlementaires litigieux.
00:26:56 Voilà, c'était pour répondre à Philippe Béger.
00:26:58 - Bravo, c'est Jean Derideau.
00:27:00 - Oui, pour moi, ça souligne en fait deux problèmes majeurs.
00:27:06 Il y a ce problème, effectivement, de cette jurisprudence baladure
00:27:09 qui sort d'on ne sait où.
00:27:11 Quand j'étais gamin, il y avait un truc qui était très à la mode,
00:27:13 c'était l'immunité parlementaire.
00:27:15 Il y avait quand même, justement, par souci d'assurer un bon fonctionnement à la démocratie,
00:27:19 dès qu'un type était élu, il avait une immunité parlementaire.
00:27:23 C'est-à-dire qu'il n'était pas soumis aux mêmes juridictions que les autres
00:27:29 pour le protéger justement de l'opprobre populaire ou non populaire.
00:27:33 Et là, c'est un fait que ça a été depuis baladure,
00:27:36 dès qu'un type est mis en examen, donc présumé.
00:27:38 Et d'ailleurs, quand j'étais gamin, pardon d'insister,
00:27:40 je me rappelle quand on a enlevé le terme "inculpé",
00:27:44 parce qu'en "inculpé", il y avait la racine latine de "coupable".
00:27:47 On a dit "terminer les inculpés".
00:27:49 Maintenant, on va mettre en examen quelqu'un pour bien bien...
00:27:52 - C'est gentil. C'est gentil de mettre en examen ces mignons.
00:27:55 - Et malgré tout, maintenant, les gens sont présumés coupables.
00:27:59 Ça, c'est un vrai problème.
00:28:00 Et puis, M. le maire en parlait tout à l'heure,
00:28:03 c'est un fait qui a un vrai souci,
00:28:04 et ça, c'est pour tous les Françaises et les Français,
00:28:06 le temps de la justice est un temps ultra long.
00:28:09 On le sait, les tribunaux sont débordés.
00:28:11 Et quand quelqu'un qui a le malheur, justement, d'être mis en examen,
00:28:15 ça prend des années.
00:28:17 Et c'est très touchant, les mots de M. Beyrou tout à l'heure.
00:28:21 - C'est vrai que cette personne en sont morte.
00:28:23 C'est quand même, pour quiconque est sujet au stress, à l'anxiété,
00:28:28 c'est effrayant d'avoir des années comme ça d'épée de Damoclès.
00:28:31 - Arnaud Péricard est avec nous, maire de Saint-Germain-en-Laye et avocat.
00:28:35 M. le maire, est-ce que le mal est fait, quoi qu'il arrive ?
00:28:39 - Le mal est fait parce que, politiquement,
00:28:42 François Beyrou a eu à payer ce coût et ce prix judiciaire,
00:28:47 il y a sept années, avec un prix en plus humain.
00:28:51 On connaissait sa relation amicale et politique avec Marielle de Sarnez
00:28:55 et je pense qu'il y faisait référence dans son propos.
00:28:59 Mais peut-être, moi, ce que je voulais vous dire à titre liminaire,
00:29:03 c'est qu'il y a près de 2 millions de plaintes en France qui sont en suspens.
00:29:07 2 millions de plaintes.
00:29:09 On a, depuis quelques années, multiplié le nombre de textes
00:29:12 qui pénalisent, incriminent, des tas de comportements
00:29:16 dans le droit du travail, dans le droit des affaires,
00:29:18 dans le droit de l'urbanisme, dans le droit de tous les jours,
00:29:21 avec une incapacité.
00:29:23 Donc, on a mis ce fardeau supplémentaire-là sur notre outil judiciaire,
00:29:26 sur notre autorité judiciaire, sans lui en donner les moyens.
00:29:29 Et donc, elle se retrouve aujourd'hui à gérer des centaines de milliers de plaintes.
00:29:34 Regardez, l'autre jour, on a parlé de la commission d'enquête parlementaire sur le sport,
00:29:37 le nombre de signalements d'articles 40 qui ont été faits.
00:29:41 Comment voulez-vous que les magistrats, les procureurs,
00:29:44 puissent gérer tout ça sainement, quand il pleut par dizaines tous les jours,
00:29:48 des signalements et des plaintes ?
00:29:50 Donc, ce temps-là judiciaire, malheureusement,
00:29:53 je ne vois pas comment les choses peuvent s'améliorer.
00:29:55 En revanche, et je pense que là, on est peut-être tous en accord,
00:29:58 je pense que cette jurisprudence maladure est dépassée aujourd'hui
00:30:02 et qu'un homme politique ne devrait pas, du fait de sa mise en examen,
00:30:06 même s'il existe des indices concordants,
00:30:08 parce que c'est ça aussi la définition de la mise en examen,
00:30:11 devoir en payer le prix politique.
00:30:13 - Philippe Bégeard ?
00:30:15 - Moi, je mets avec beaucoup de prudence,
00:30:19 parce que j'attache le plus grand prix à l'intervention de M. le maire,
00:30:24 je pense l'inverse.
00:30:26 Je veux dire, ce qui crée le problème,
00:30:29 c'est qu'on n'a jamais eu une position très nette sur le plan de la mise en examen.
00:30:34 On aurait décidé que toute mise en examen doit quitter le gouvernement,
00:30:39 tout en... on connaît la présomption d'Hinossof,
00:30:43 mais la légitimité politique, qu'on le veuille ou non, est atteinte.
00:30:47 Cette personne, homme ou femme, va être en permanence, d'une certaine manière,
00:30:52 en suspens entre son activité ministérielle et sa défense personnelle.
00:30:58 Je crois qu'il serait plus sain qu'elle se mette entre parenthèses, si j'ose dire,
00:31:04 et qu'elle assure sa défense, et si elle est relaxée,
00:31:09 si c'est confirmé en appel, elle revient.
00:31:12 Mais on ne peut pas tolérer que dans une démocratie,
00:31:15 il y ait des ministres qui restent au gouvernement,
00:31:19 lorsque pèsent sur eux, tout de même, des choses sérieuses.
00:31:23 - Alors là, pour le coup, je suis scandalisée.
00:31:25 C'est la loi des suspects.
00:31:27 Ça veut dire que pour nuire à un adversaire politique,
00:31:30 il suffit de balancer une accusation qui soit un peu plausible,
00:31:35 légèrement bien ficelée, vous tombez sur un proc qui a envie aussi,
00:31:39 je ne dis pas du tout que c'est le cas là,
00:31:41 vous trouvez un proc qui a envie de se faire un politique,
00:31:44 mais c'est surtout validé, ce qui est en train de se passer avec MeToo,
00:31:48 d'ailleurs, dans un autre registre, c'est validé,
00:31:51 et je suis d'ailleurs étonnée, une majorité de nos auditeurs sont d'accord avec vous,
00:31:56 que c'est validé l'idée que l'accusation vaut preuve,
00:31:59 que l'accusation vaut condamnation.
00:32:01 Mais au nom de quoi préverait-on M. Bayrou,
00:32:04 de son droit d'être ministre, ou ceci ou cela ?
00:32:07 - Mais parce qu'Elizabeth, il nous représente un gouvernement,
00:32:11 enfin, on n'est pas dans le ciel des idées et des principes,
00:32:15 voilà un homme, quel qu'il soit,
00:32:17 qui est mis en examen à partir de présomptions sérieuses,
00:32:22 pour assurer sa défense et nous honorer par sa présence au gouvernement,
00:32:27 il doit partir.
00:32:28 - Oui, allez, 0800, analysez !
00:32:30 - Je suis effectivement sous le choc,
00:32:33 parce que pour quelqu'un qui n'est pas spécialiste de la justice,
00:32:37 c'est vraiment la brique fondamentale, la présomption d'innocence,
00:32:42 il n'y a rien de plus facile que d'accuser quelqu'un de tous les maux,
00:32:46 et c'est un fait, il n'y a pas besoin d'être c'est un tournoi de psychologie
00:32:49 pour comprendre que dès que quelqu'un est accusé, ça laisse des traces.
00:32:52 Je ne sais plus quel homme d'Etat disait "Calomnier, calomnier, il ne restera que du jour"
00:32:56 - Quelque chose !
00:32:57 - Peut-être, on ne prête qu'aux riches, d'autres l'ont dit, me semble-t-il,
00:33:00 mais c'est un fait, si vous voulez, c'est quand même notre noblesse aussi,
00:33:05 me semble-t-il, que d'assurer collectivement cette présomption d'innocence,
00:33:09 et effectivement, je trouve très choquant et très inadapté et très injuste
00:33:14 cette espèce de jurisprudence balayante.
00:33:17 - 0826-300-300, Jean-Noël est avec nous. Jean-Noël, votre avis sur le sujet ?
00:33:22 - Oui, pour M. Béroud, d'abord, il faut dire une chose, il faut le crier fort,
00:33:27 il a été relaxé au bénéfice du doute.
00:33:29 Ça, c'est la première chose qu'il faut quand même mettre en exergue
00:33:33 afin que l'opinion publique puisse comprendre un petit peu tout ça, au bénéfice du doute.
00:33:37 La deuxième chose, c'est quand même, moi je ne suis pas juriste, je ne suis pas magistrat,
00:33:42 l'UDE a été condamné à 150 K.E. et à 100 K.E. net à payer,
00:33:47 et le Modem à 350 K.E. et net après 300 K.E.
00:33:52 - K.E. c'est kilo à 1000 euros, pour les électriciteurs.
00:33:54 - C'est plus de 150 000 en fait.
00:33:56 - Et au bénéfice du doute... - C'est pas K.E. ?
00:33:58 - Non, non, j'ai dit K.E.
00:34:00 K.E. c'est autre chose.
00:34:02 Ce que je veux dire par là, c'est que, au bénéfice du doute,
00:34:05 et d'autres députés du Modem, eux sont condamnés.
00:34:09 Moi je pense que le président du Modem, avec toutes les turpitudes,
00:34:14 et surtout toutes les choses qu'il a faites par rapport avec M. Macron, notre président,
00:34:24 c'est qu'aujourd'hui on lui ouvre la porte, on lui prépare la porte, c'est mon idée à moi,
00:34:27 je peux me tromper, on lui prépare la porte, peut-être pour rentrer au gouvernement,
00:34:31 pour remplacer le ministre de l'Éducation nationale.
00:34:35 - Alors c'est une rumeur qui court mais qui a priori ne s'en est pas si fondée que ça.
00:34:39 - Peut-être qu'elle n'est pas fondée mais peut-être qu'elle court.
00:34:42 Mais il a été exonéré par rapport au procès, par rapport au bénéfice du doute,
00:34:47 et ça c'est très grave. J'ai hâte de voir d'autres partis politiques, comment ça va se passer.
00:34:52 - Mais ça veut dire que la justice ne fait pas son travail, Jean Dorido ?
00:34:55 - Au contraire, pour répondre à Jean Noël, il me semble que précisément,
00:34:59 ça aussi c'est ce qui fait toute la qualité de la justice,
00:35:02 c'est que le doute doit systématiquement bénéficier à l'accusé.
00:35:06 C'est très grave d'accuser quelqu'un, la justice c'est un pouvoir indépendant dans une démocratie,
00:35:11 c'est un pouvoir colossal, et le fait de reconnaître collectivement
00:35:15 que quelqu'un est coupable, c'est extrêmement grave,
00:35:18 et dans le doute, quand on prend le temps de bien analyser le truc,
00:35:21 on se dit "ben oui, on ne peut pas faire différemment que ça dans le doute".
00:35:25 - Allez, le type est relaxé.
00:35:27 - Isabelle, et ensuite, monsieur le maire.
00:35:29 D'abord, il y a cette histoire de doute,
00:35:32 et puis moi je voudrais que vous mettiez deux secondes, Jean Noël,
00:35:35 à la place de quelqu'un qui est accusé injustement.
00:35:37 Mettez-vous à sa place.
00:35:39 Mettez-vous à la place de quelqu'un,
00:35:41 alors là je sors même de cette affaire,
00:35:44 parce que là-dessus on doit tenir sur des principes imbougeables,
00:35:48 sur lesquels on n'a pas le droit de transiger.
00:35:50 Moi je ne le souhaite à personne.
00:35:52 Or aujourd'hui, on a quand même un peu l'impression que le principe de la fontaine est inversé,
00:35:57 vous savez, selon que vous serez puissant ou misérable,
00:36:00 les jugements de cour vont vous faire en blanc ou noir,
00:36:02 et bien, c'est quand vous êtes puissant aujourd'hui,
00:36:05 parce que vous avez en plus les réseaux sociaux, l'opinion publique, etc.,
00:36:08 quand vous êtes puissant, on a l'impression que vous prenez plus cher.
00:36:11 - Là, c'est pas bon.
00:36:13 - Vraiment, moi je vous dis,
00:36:15 être accusé aujourd'hui dans le domaine des agressions,
00:36:19 comme on dit, sexuelles et sexistes,
00:36:21 si vous voulez, ça tombe comme un gravelotte,
00:36:25 mais comme Tom, je veux dire, en âge d'avoir une sexualité adulte est menacé,
00:36:30 je vous assure, si on ne tient pas bon sur la présomption d'innocence,
00:36:33 on entre dans un drôle de monde.
00:36:35 - Allez, Arnaud Perricard, pour conclure.
00:36:37 - Simplement, et Isabelle a raison,
00:36:39 mais je rappelle un sondage IFOP dont vous avez fait l'écho vous-même,
00:36:43 qui disait que plus de la majorité des Français
00:36:45 estiment que la présomption d'innocence ne doit pas jouer pour les puissants, entre guillemets,
00:36:49 pour les hommes politiques, pour les inconnus, pour les acteurs,
00:36:52 pour les musiciens sanguinaux, un petit peu sur l'état de notre société.
00:36:56 Je voudrais simplement, moi, peut-être faire un commentaire,
00:36:58 c'est que, en regardant les réquisitions qui avaient été posées
00:37:02 à l'encontre de M. Béroud et le délibéré,
00:37:04 ça me fait également un peu penser au délibéré de l'affaire Dussopt,
00:37:07 il n'y a pas longtemps, où on avait eu un réquisitoire du PNF relativement costaud
00:37:13 et une relax, en fin de compte, avec un PNF qui a fait appel.
00:37:17 Donc ce qui sera aussi intéressant, c'est de voir si le parquet fait appel
00:37:21 dans les heures ou dans les jours qui viennent de, justement,
00:37:24 cette relax de François Béroud.
00:37:27 Merci beaucoup, Arnaud Péricard d'avoir été avec nous,
00:37:29 Mère de Saint Germain en lait et avocat.
00:37:32 Dans un instant, le Qui c'est qui qui l'a dit,
00:37:34 le quiz de l'actu avec Jean Noël, qui a l'air au taquet.
00:37:38 Je pense qu'il est un petit peu blindé en matière d'aoué.
00:37:42 Jean Noël, vous êtes sûr que vous voulez jouer ?
00:37:46 La réponse est oui. Dites oui, Jean Noël, oui !
00:37:50 Moi, bien sûr, je veux jouer, mais surtout de répondre des fois plus souvent.
00:37:54 Allez, on fait une petite pause.
00:37:56 Les vraies voix Sud Radio, 17h20, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:38:02 On vous souhaite la bienvenue, les vraies voix, jusqu'à 19h,
00:38:05 avec une classe dissipée aujourd'hui.
00:38:07 Philippe, il gère avec nous, Françoise, non pas du tout, Elisabeth Lévy,
00:38:11 et Jean, dans les nouvelles.
00:38:12 On les confond souvent, on les confond.
00:38:14 Excusez-moi, mais on est passé à deux gois de l'incident diplomatique.
00:38:17 Oh, oh, oh, oh, oh, oh !
00:38:20 Pas que ce soir, non !
00:38:24 Allez, tout de suite, le quiz de l'actu.
00:38:26 Les vraies voix Sud Radio, le quiz de l'actu.
00:38:29 Avec notre dater du jour, Jean Noël, qui nous appelle de Ville-Neuve-Loubet.
00:38:33 Ça va, Jean Noël ?
00:38:34 Ça va ? Très bien, très bien, merci.
00:38:36 Jean Noël, vous répondez en premier à la question.
00:38:38 Si vous ne l'avez pas, vous dites "Je ne l'ai pas".
00:38:40 Voilà, c'est comme ça qu'on va gagner du temps.
00:38:43 Allez, une question, qui c'est qui qui l'a dit ?
00:38:46 Jean Noël, écoutez bien, ça vaut deux points.
00:38:48 L'agriculture est conciliable avec les ambitions écologiques.
00:38:52 Euh... Non, je ne sais pas.
00:38:57 Béchu ! Christophe Béchu a mis deux points pour Philippe Biger.
00:39:03 Qui c'est qui qui l'a dit, celle-là vaut un point.
00:39:06 Sur la votation à Paris, c'est la démocratie qui l'emporte.
00:39:10 Jean Noël.
00:39:11 Bonne réponse de Jean Noël, un point.
00:39:13 Qui donc ? Je ne sais pas.
00:39:14 Il a dit Go, il a dit Go.
00:39:16 Facile, un point. C'était un point, voilà.
00:39:18 Qui c'est qui qui l'a dit, ça vaut trois points.
00:39:20 Attention, sur la votation à Paris, avec moins de 6% de participation,
00:39:24 ce n'est pas une grande réussite démocratique.
00:39:28 Rachida Dati.
00:39:29 Non, c'est également une femme et du même bord politique.
00:39:32 Enfin, même bord actuel.
00:39:34 Non, non, bord actuel, elle a changé de bord.
00:39:36 Elle est porte-parole.
00:39:37 Aurore Berger.
00:39:38 Non, porte-parole.
00:39:39 Elle est prise qu'à ses mots.
00:39:41 Non, non, non.
00:39:42 Elle est porte-parole prise qu'à ses mots.
00:39:44 Elle ne porte pas du gouvernement, de Renaissance.
00:39:46 Ah, de Renaissance, c'est...
00:39:48 Elle est tellement évidente que je ne la connais pas.
00:39:50 C'est le même prénom que Fontenoy.
00:39:52 Maud !
00:39:53 Ben, zéro point pour tout le monde.
00:39:56 Non, tu peux mettre un point et demi.
00:40:00 Et c'est qui alors ?
00:40:01 Maud Brévejean.
00:40:02 Maud Brévejean.
00:40:03 Je l'ai dit, moi.
00:40:04 Mais non.
00:40:05 J'ai dit Maud.
00:40:06 Ben, moi aussi j'ai dit Maud.
00:40:08 Vous, vous pensez à quelqu'un d'autre.
00:40:10 Ah, là, maintenant, il fait la folie, il se dépense.
00:40:13 Ça ne m'étonne pas.
00:40:14 Allez, au rêve.
00:40:15 Allez, qui c'est qui qui l'a dit ?
00:40:17 C'est une question à deux points.
00:40:19 Nous sommes des élus assez simples, pas très euphorisés par les lumières médiatiques.
00:40:23 On parle la même langue que celles des élus locaux.
00:40:25 Jean Noël.
00:40:26 Elle est bonne, l'anglo-chasse.
00:40:29 L'anglo-chasse ?
00:40:30 Euphorique, voilà.
00:40:31 On a beaucoup parlé de lui ces dernières semaines.
00:40:33 C'est un ministre.
00:40:34 C'est un ministre.
00:40:35 Ah ben, monsieur...
00:40:37 Non, non, l'agriculture.
00:40:39 Fais-nous.
00:40:40 Bonne réponse.
00:40:41 Bon, alors, je mets un point à chacun.
00:40:43 L'agriculture, elle a dit "fais-nous".
00:40:45 Non, mais si, c'était toi.
00:40:46 Mais toi, t'as la trouille de Philippe Bivier.
00:40:49 Si, ça c'est dans l'eau aussi.
00:40:51 Deux points pour moi, s'il vous plaît.
00:40:54 J'ai dit l'agriculture.
00:40:56 Ben non, mais c'est vrai l'agriculture aussi.
00:40:58 C'est le nom.
00:40:59 Jean Noël, regardez ce qu'il m'a fait.
00:41:02 Venez nous délivrer, Jean Noël.
00:41:04 J'ai pas envie qu'on nous tourne vers l'horloge parce que je vois pas.
00:41:06 Mesdames et messieurs, écoutez, ça vaut trois points.
00:41:08 Qui c'est qui qui l'a dit ?
00:41:10 Laurent Wauquiez n'est pas le candidat naturel de LR.
00:41:13 David Hitler.
00:41:15 Non, Raphaël Lio !
00:41:16 Bon, on va reprendre.
00:41:17 Damien Bertrand, trois points pour Jean Dorico.
00:41:19 Trois points.
00:41:20 Good answer.
00:41:21 Je parlais de l'actu, ouais.
00:41:23 Lui, il se réveille quand il y avait trois points.
00:41:24 C'était une question à deux points.
00:41:26 Qui c'est qui qui l'a dit ?
00:41:27 Ni les méthodes, ni l'idéologie, ni le projet du Hamas ne sont les miens.
00:41:31 Ce n'est pas un mouvement de résistance.
00:41:33 Et c'était sur Sud Radio.
00:41:36 Jean Noël.
00:41:37 Quelqu'un qui a retourné sa veste.
00:41:38 Jean Noël.
00:41:40 Bon, il a dit en premier.
00:41:42 Je l'ai dit en premier.
00:41:44 Non, non, non, j'étais sur le coup, monsieur.
00:41:46 Moi, j'ai entendu Philippe.
00:41:47 Non, moi j'ai entendu Dorico.
00:41:49 Moi, j'ai entendu mon propre...
00:41:50 Enfin, il a pas retourné sa veste, il a retourné la veste de Bono.
00:41:52 Ouais, ouais.
00:41:53 De toute la France insoumise.
00:41:55 Allez, une question à un point.
00:41:57 Attention, écoutez bien.
00:41:58 Jean Noël, la radio et la télévision publique doivent donner à toutes les opinions,
00:42:03 celles qui font la diversité de la France, leur place.
00:42:06 La une du GDD.
00:42:07 Jean Noël.
00:42:08 Jean Noël.
00:42:09 Dites.
00:42:10 Dati.
00:42:11 Dati, ouais, non.
00:42:12 Philippe Billiger en premier.
00:42:13 Non, non, on l'a entendu, putain, mais...
00:42:15 Contestons.
00:42:17 La discipline.
00:42:18 Non, c'était à un point.
00:42:19 C'est à un point.
00:42:20 On le chope dans le parking.
00:42:22 Écoutez, Jean Dorido, 4, Philippe Billiger, 3, Elisabeth Lévy, 2, Jean Noël, 1, 4, 3, 2, 1.
00:42:27 Franchement, attends, Jean, que j'ai 3 points, c'est un scandale.
00:42:33 J'espère que c'est un mot de George Marshall.
00:42:36 J'espère surtout que Jean Noël...
00:42:37 Allez, les amis, on fait une petite pause.
00:42:39 Dans 10 minutes, le tour de table de l'actu avec vous, Philippe, on parlera de quoi ?
00:42:42 L'incroyable aura de Taylor Swift.
00:42:45 Allez, avec vous, Jean Dorido.
00:42:46 L'esclavage moderne des enfants dans le trafic de drogue.
00:42:48 Elisabeth Born.
00:42:50 Elisabeth Born.
00:42:51 François de Gaulle, Elisabeth Born.
00:42:54 Je suis quand même plus marrante qu'Elisabeth Born.
00:42:57 La première ministre, très impressionnée.
00:42:59 Alors moi, je vais vous raconter, parce que quand même, j'ai tellement de conscience professionnelle
00:43:03 que hier, je suis allée voter.
00:43:05 Voilà, voter.
00:43:07 Parce que je suis surtout allée pour vous le raconter, en vrai.
00:43:09 Allez, on en parle dans un instant.
00:43:11 0836-300-300, bienvenue sur les vrais mois.
00:43:15 Il casse tout.
00:43:17 Les vraies voix sur le radio, 17h20h, Philippe David, Cécile de Ménibus.
00:43:23 Soyez les bienvenus.
00:43:25 Philippe Bilger est avec nous.
00:43:26 Elisabeth Lévy, Jean Dorido et vous au 0826-300-300.
00:43:30 Dans un instant, vous avez la parole avec Félix Mathieu.
00:43:32 Félix, on parle de quoi ?
00:43:33 On va parler des habitants et de la mairie de Morayant dans les Euros
00:43:36 qui publie un clip, figurez-vous, pour tenter d'attirer les médecins dans leur maison médicale.
00:43:41 Il manque de médecins.
00:43:42 Et tout de suite, la votation sur les SUV à Paris est passée hier avec 54,55% des voix
00:43:48 avec un taux de participation de 5,68%.
00:43:51 Et je donne les clés du SUV pour ce coup de gueule à Xavier Horan, délégué général de Mobilianz.
00:43:56 Bonsoir Xavier Horan.
00:43:57 Bonsoir Philippe.
00:43:58 Est-ce que les bulletins de vote étaient orientés ?
00:44:01 A votre avis ?
00:44:03 Je vous pose la question.
00:44:05 Rappelez-nous la question, Philippe.
00:44:07 Je pense que j'ai eu un nombre de témoignages assez sidérant tout au long de la journée d'hier.
00:44:13 Et je dois dire que très franchement, je ne m'attendais pas à un niveau d'amateurisme pareil.
00:44:17 Parce que la mairie avait quand même mis des moyens en termes de communication extrêmement intensifs depuis trois mois.
00:44:25 Ça confinait quand même légèrement à une forme de propagande.
00:44:28 Parce que la manière dont la question a été posée, peut-être un peu, en tout cas, on n'était vraiment pas loin d'une forme de propagande.
00:44:37 Hélas, parce que je pense que le sujet méritait un débat.
00:44:40 Un débat correctement posé avec une question factuelle.
00:44:44 Et puis des éléments objectifs pour que la contradiction puisse se faire, tout simplement.
00:44:50 Je donne ce qui a été écrit sur les bulletins.
00:44:52 Êtes-vous pour ou contre un tarif spécifique pour le stationnement des voitures individuelles lourdes encombrantes polluantes ?
00:44:57 Et méchantes !
00:44:59 C'est du neutralité absolue.
00:45:01 La neutralité était totale jusqu'au bureau de vote, où si j'ai bien compris, il y en avait 37 qui étaient ouverts.
00:45:08 C'était avec une organisation qui était aussi approximative finalement que la question elle-même.
00:45:14 Et la réponse évidemment était très orientée.
00:45:18 La question était tendancieuse, elle était caricaturale.
00:45:21 Et quand on pose des questions caricaturales, on a effectivement des réponses qui sont elles-mêmes caricaturales.
00:45:27 La suite ?
00:45:28 Bob Dylan s'annonce une procédure en justice. Où en êtes-vous ? Et la suite c'est quoi alors ?
00:45:32 Il y aura plusieurs épisodes.
00:45:35 Pour l'instant c'est une votation citoyenne, autrement dit une consultation.
00:45:41 Elle est facultative, mais bien que facultative, elle emportait un certain nombre de conditions pour garantir la régularité de ce scrutin.
00:45:51 Et force est de constater que ce n'est pas le cas.
00:45:54 Elle peut se transformer en action ?
00:45:56 Absolument. La prochaine étape logique c'est que le conseil de Paris adopte une délibération.
00:46:02 Et si le conseil de Paris adopte une délibération, si je l'ai bien compris, courant du mois de mai,
00:46:07 alors nous verrons sur le fond quels sont les moyens que nous avons à disposition devant le tribunal administratif.
00:46:14 Mais en tout état de cause, oui, un très grand nombre de parties prenantes se sont rapprochées de nous au cours de ces dernières semaines.
00:46:20 Et une action sur le fond, c'est-à-dire en annulation, de l'éventuelle délibération du conseil de Paris sera alors effectivement examinée.
00:46:30 Vous savez, quand on arrive à un taux aussi bas en termes de participation...
00:46:35 C'est encore moins que les trottinettes.
00:46:38 C'est considérant. Moi je m'attendais à titre personnel à une participation plus forte, en tout cas proportionnelle à l'intensité de la campagne qui a été effectuée.
00:46:47 On se retrouve avec un taux qui est pire que celui des trottinettes.
00:46:52 Et puis finalement, un résultat très étriqué. 54% c'est en fait quelques milliers de voix qui ont fait l'écart sur la journée d'hier.
00:47:03 Qui vont avoir un impact très important sur le porte-monnaie.
00:47:07 Qui auront un impact très important sur le porte-monnaie, y compris pour les résidents parisiens eux-mêmes,
00:47:11 qui n'ont peut-être pas forcément complètement vu qu'ils étaient eux-mêmes concernés à partir du moment où ils sortent de leur lieu de résidence.
00:47:19 Ils subiront également un triplement du tarif de stationnement.
00:47:23 Donc ça pose quand même un certain nombre de questions.
00:47:26 Mais sur ce taux de participation, et encore une fois sur ce résultat très étriqué,
00:47:32 je dois dire qu'il y a quand même matière à débat et à interpeller de manière totalement différente tous les autorités.
00:47:39 Ce qui me surprend, c'est quand même le silence assourdissant d'un certain nombre d'élus politiques
00:47:44 qui n'ont pas participé à la contradiction de manière constructive dans un débat qui, encore une fois, le nécessitait.
00:47:52 Donc on est dans une forme de cynisme, de démagogie qui a pesé beaucoup plus lourd en termes de poids dans ce débat.
00:48:01 Beaucoup plus lourd en tout cas que la pédagogie qui était nécessaire.
00:48:04 Et par conséquent, je pense qu'il faut effectivement aller au bout.
00:48:07 Parce que ce sont des sujets beaucoup trop sérieux pour les Français, les Franciliens et les Parisiens eux-mêmes.
00:48:12 Merci beaucoup Xavier Horan d'avoir été avec nous au délégué général de Mobiliens.
00:48:16 Et tout de suite Félix Mathieu.
00:48:19 On va partir, si vous le voulez bien, dans l'héro direction Moreyant, un peu plus de 2300 habitants.
00:48:25 C'est pas loin de Béziers, avec une habitante qui nous a écrit pour nous demander d'évoquer une belle initiative.
00:48:30 (Musique)
00:48:40 La commune vient de publier un clip pour tenter de trouver trois médecins généralistes.
00:48:45 Car le seul médecin aurait l'âge de prendre une retraite bien méritée, mais il n'a pas de successeur.
00:48:49 Alors la mairie a investi dans une maison médicale avec des soignants, des infirmières, des psys.
00:48:54 Mais les trois cabinets de généralistes restent vides pour le moment.
00:48:57 Donc Moreyant a décidé de mettre en avant finalement dans ce clip les atouts de la commune pour attirer les candidats.
00:49:03 (Musique)
00:49:16 Voilà, clip pour mettre en valeur la dite maison médicale, mais aussi les commerces, les clubs de sport.
00:49:21 Bref, la vie bien remplie de Moreyant dans les ronds.
00:49:23 Nous sommes en ligne justement avec le maire.
00:49:25 Bonsoir Christian Segui.
00:49:26 Bonsoir monsieur le maire.
00:49:27 Bonsoir.
00:49:28 Bonsoir Messieurs dames.
00:49:29 Merci d'être avec nous dans les vraies voix sur Sud Radio.
00:49:31 Le clip a été mis en ligne il y a trois semaines à peu près maintenant.
00:49:33 Alors vous êtes toujours en recherche de médecins.
00:49:35 Vous n'avez pas encore eu de retour ?
00:49:37 Non, je le regrette.
00:49:39 À ce jour encore nous n'avons eu qu'un retour, si ce n'est bien sûr ce clip tourne.
00:49:44 Et nous avons des retours, des avis de certaines personnes, mais encore des professionnels de santé malheureusement à ce jour.
00:49:52 Mais je regrette qu'il n'y ait eu aucun contact.
00:49:55 Parce que ça inquiète les habitants, ce manque de médecins traitants.
00:49:58 Il y en a vraiment moins qu'avant.
00:50:00 Mais bien sûr puisque dans les années 2000 nous avions quatre médecins.
00:50:03 Et là maintenant le dernier médecin il a 67 ans.
00:50:06 Le deuxième médecin vient de partir à la retraite.
00:50:09 Il assure encore quelques visites pour les patients les plus âgés.
00:50:15 Mais bon nous n'avons qu'un seul médecin qui doit partir à la retraite dans les deux ans qui arrivent.
00:50:20 C'est pour ça que ce clip d'ailleurs on voit c'est pas juste la mairie.
00:50:23 Les habitants se sont mobilisés pour vraiment tenter de lancer cet appel.
00:50:27 Pour essayer d'attirer l'attention des potentiels médecins sur votre commune.
00:50:30 C'est une mobilisation générale.
00:50:32 C'est une mobilisation générale et je remercie en tout cas toutes les Mourayannaises et Mourayannais qui participent à ce clip.
00:50:39 Nous avons une commune idyllique puisque elle est située à la sortie de Médier sur la RDC 112.
00:50:45 C'est une très forte fréquentation sur la route du Tarn et au-delà.
00:50:49 Et je ne comprends pas que nous n'arrivions pas à obtenir un minimum un médecin pour venir exercer sur un territoire...
00:50:56 - Il ne faut pas un journaliste ?
00:50:58 - Il ne faut pas un journaliste ?
00:51:00 - Il n'y a pas besoin d'un journaliste moi je viens !
00:51:03 - Elisabeth Lévy veut venir mais elle est gynécologue amateur.
00:51:06 - Peut-être que le clip monsieur le maire est peut-être pas assez entraînant.
00:51:12 - Oui.
00:51:13 - Ah ben...
00:51:14 - Trois généralistes il faut.
00:51:15 - Il faut trois généralistes.
00:51:17 - Répétons-le, trois généralistes.
00:51:19 - Allez le message est passé.
00:51:20 - Merci beaucoup monsieur le maire Christian Segui, maire de Meurillant dans l'Hérault.
00:51:27 Merci beaucoup d'avoir été avec nous.
00:51:29 On va faire tourner bien entendu ce clip et on va essayer de vous trouver des médecins.
00:51:33 Vous restez avec nous dans un instant le tour de table de l'actu des Vrais Voix.
00:51:36 On reste ensemble jusqu'à 19h. On vous souhaite la bienvenue.
00:51:46 - Ça raconte un nombre de bêtises hors antenne si vous saviez.
00:51:49 Mon dieu, mon dieu, mon dieu, on rigole bien en tout cas avec ce tour de table.
00:51:53 Philippe Bilger est avec nous, Elisabeth Lévy, Jean Dorido.
00:51:56 Arrêtez de glousser Philippe d'ailleurs.
00:51:58 - C'est Elisabeth Lévy qui nous fait rire.
00:52:00 - En fait Philippe dès qu'il y a une idée qui arrive et qu'il se retient on a l'impression que c'est une chaise.
00:52:04 - On fait bien une forme de libération qui l'a rendue encore plus gai de dernier tour.
00:52:08 - Ouais, ouais, ouais.
00:52:10 Mais déjà c'était top, top.
00:52:12 - Il s'émancipe.
00:52:13 - Ouais, je sais pas ce qu'il a.
00:52:14 - Y'a un truc.
00:52:15 Mesdames, si vous cherchez un cœur à prendre, Philippe David.
00:52:20 Je vais vous mettre sur le marché de l'amour, Philippe David.
00:52:23 Qu'est-ce que vous voulez que je vous dise ?
00:52:24 - Heureusement qu'on respecte ma vie prévue sur ce sujet.
00:52:26 - On sait jamais.
00:52:29 - Bah écoutez, si on peut nous en débarrasser.
00:52:31 Non, bien sûr, on le garde.
00:52:36 - Nous le garderons.
00:52:37 - C'est à nous.
00:52:38 Allez, tout de suite le tour de table de l'actu des vrais voir.
00:52:40 - Encore ces stupides actualités.
00:52:43 - Ça dépend de la masse d'informations.
00:52:45 - Quand il a rien à dire, il dit rien.
00:52:46 Il a pas été élevé chez les porcs, excusez-nous.
00:52:48 - Le tour de table.
00:52:49 - De l'actualité.
00:52:50 - On préfère qu'il ait des choses à dire.
00:52:52 - Et Philippe Bilger, your Taylor is rich.
00:52:55 - Yes, your English is not good.
00:52:58 - You also.
00:53:01 - Taylor Swift est une personne de, je crois, 35 ans.
00:53:06 - Ouais.
00:53:07 - Qui a un succès phénoménal.
00:53:09 Hier soir, elle a eu pour la quatrième fois le Grammy Award.
00:53:15 Ça n'est jamais arrivé.
00:53:17 J'ai écouté son dernier Midnight.
00:53:22 C'est pas vraiment mon type de musique.
00:53:24 Mais n'empêche qu'elle a un succès.
00:53:27 Elle a dépassé, je crois, sur le plan de l'écoute des téléchargements,
00:53:32 tout ce qui avait été fait jusqu'à elle.
00:53:34 Elle a, par exemple, 144 000 spectateurs ont tapé du pied.
00:53:40 Et ça a créé comme un séisme.
00:53:43 Après un tremblement de terre, elle gagne des sommes folles.
00:53:47 Les Américains l'adorent.
00:53:49 Et elle a une influence politique,
00:53:51 puisque le simple fait qu'elle ait invité à s'inscrire sur une liste électorale
00:53:56 pour voter Biden a grandement inquiété le camp Trump.
00:54:02 Donc c'est quelque chose, même s'il y a des succès parfois inexplicables,
00:54:09 là, je ne peux que m'incliner devant une réussite hors du commun.
00:54:14 J'aimerais savoir pourquoi les Américains sont si friands d'elle.
00:54:19 Peut-être parce que derrière son sens du rythme,
00:54:22 elle a aussi quelque chose de très conservateur.
00:54:26 Elle a une relation amoureuse avec un conservateur,
00:54:31 grand joueur de foot américain.
00:54:33 En tout cas, une femme qui m'intéresse beaucoup.
00:54:36 - Il y a du boulot, il y a beaucoup de travail.
00:54:39 - Écoutez, j'apprends beaucoup.
00:54:42 En étant Philippe Bilger, je ne savais pas...
00:54:45 - Président du fan club de Taylor Swift.
00:54:47 - Je le savais déjà, très investi dans la carrière de monsieur Jean-Jacques Goldman.
00:54:51 Et donc là, j'apprends qu'il s'intéresse aussi à Taylor Swift.
00:54:55 Et je ne savais pas que cette jeune femme avait autant d'influence.
00:54:58 En même temps, en France, on n'a pas attendu les Américains, si j'ose dire.
00:55:01 Johnny Hallyday avait chanté à la fête de l'humanité il y a très longtemps.
00:55:04 - Je ne suis pas sûre que Johnny Hallyday aurait envoyé les gens sur les listes électorales.
00:55:07 - Il a ensuite soutenu Nicolas Sarkozy.
00:55:09 Yannick Noah avait chanté lors de la campagne de 2007
00:55:13 à un meeting de Ségolène Royal.
00:55:16 Donc c'est un fait, les artistes ont toujours eu une influence politique.
00:55:19 - On vous fait écouter un petit peu quand même.
00:55:21 *Musique*
00:55:30 - Moi j'ai envie de répondre quand même à Philippe un peu à sa question.
00:55:33 Il me semble, elle a quelque chose, si vous la comparez par exemple à Feu,
00:55:37 Amy Winehouse, qui avait une voix à mon avis incroyable, bouleversante.
00:55:41 Elle avait une voix bouleversante pour moi, mais c'était un personnage beaucoup plus cassé,
00:55:45 beaucoup plus sombre, tourmenté.
00:55:48 Alors que Taylor Swift, vous venez d'ailleurs, c'est une sorte de positivité.
00:55:53 Oui mais, je vais dire, peut-être trop solaire pour moi d'ailleurs.
00:55:56 Il y a un côté, si vous voulez, presque lisse en réalité.
00:55:59 Et je pense que ça, le côté positif, les Américains adorent.
00:56:04 Mais alors Philippe, peut-être que vous qui regardez tout, vous devez vous en souvenir,
00:56:07 il y a très peu de temps, quelqu'un a essayé en France
00:56:10 de faire appel à un chanteur ou à une star
00:56:16 pour aller faire voter les gens.
00:56:18 On l'a comparé à ça justement et ça a été un bide.
00:56:21 Ça ne vous dit rien, il n'y a pas eu une opération pour faire voter les jeunes.
00:56:24 Bon, je vais la retourner.
00:56:26 Le président avait reçu deux influenceurs.
00:56:30 C'est peut-être un influenceur, non ?
00:56:32 Il y a eu Carlito.
00:56:33 Non, non, ils ont voulu faire appel à un chanteur, je ne sais plus qui.
00:56:37 Je vais le retrouver, voilà, je le retrouverai.
00:56:39 Parce qu'on a cité, c'est à ce moment-là que j'ai appris que Taylor Swift
00:56:42 avait fait s'inscrire des milliers d'Américains, d'après ce que j'ai compris.
00:56:47 Moi, je n'ai pas tout compris pour le coup.
00:56:49 Elle soutient qui cette jeune femme ?
00:56:51 Elle soutient Joe Biden.
00:56:53 Évidemment, on est en Amérique, mais c'est comme ici, un chanteur c'est de gauche.
00:56:57 Et le camp Trump la prend très au sérieux, puisqu'on diffuse,
00:57:01 grâce à l'intelligence artificielle, des fausses partouzes,
00:57:06 on la montre dans des postures incroyables.
00:57:09 Ça, ce n'est pas correct.
00:57:11 C'est très sérieux parce qu'elle draine.
00:57:13 Je n'ai plus les chiffres en tête.
00:57:15 Par exemple, ce qu'elle apporte comme revenus,
00:57:17 c'est l'équivalent du PIB d'un petit État.
00:57:21 Trop énorme.
00:57:23 Il ne faut pas nous faire pleurer, quand même.
00:57:25 - Élisabeth Levy, merci pour ce sujet, mon cher Philippe.
00:57:31 - Un peu divertissant.
00:57:32 - Absolument, vous avez bien raison.
00:57:33 Et j'aimerais bien vous voir danser avec vous sur Taylor Swift, tous les deux.
00:57:39 - Absolument.
00:57:41 - Surtout que je connais des gens très doués pour le karaoké.
00:57:45 - Oui, je sais de qui vous voulez parler.
00:57:47 - Je suis allée voter, donc je confirme.
00:57:50 - La votation contre les SUV.
00:57:52 - Je suis allée voter, je vais pour une fois briser le secret du vote.
00:57:55 J'ai voté pour les SUV et surtout pour enquiquiner Mme Hidalgo.
00:57:59 Parce que d'abord, ça me rend folle.
00:58:01 On ne doit rien demander aux Parisiens pour transformer leur ville en vaste piste cyclable.
00:58:06 Si vous êtes vieux à Paris aujourd'hui, ou si vous êtes commerçant, c'est un cauchemar.
00:58:10 Parce que là, on s'en fout, personne n'a jamais rien.
00:58:13 On n'aura jamais demandé leur avis.
00:58:14 Donc on demande leur avis aux Parisiens sur un sujet qui espérait, la mairie,
00:58:18 aller être un succès facile, avec tout ce qu'on a raconté tout à l'heure sur la question
00:58:22 "Est-ce que vous aimez les salauds, riches, pollueurs ?
00:58:25 Ou est-ce que vous préférez les gens vertueux et sympathiques comme nous ?"
00:58:28 Bon, donc, j'y vais.
00:58:31 Dans la mairie du 4ème, il y avait 4 ou 5 bureaux de vote.
00:58:36 Donc là, on n'attendait pas.
00:58:38 Pour les lecteurs de Bobolande, au centre de Paris, tout était bien fait.
00:58:42 Alors qu'on m'a raconté que dans le 16ème et dans le 15ème, des gens arrivaient,
00:58:46 on leur donnait un plan, il fallait marcher un kilomètre.
00:58:49 Si vous êtes un peu fatigué, vous êtes venu avec votre grand-mère la promenade du dimanche,
00:58:54 c'est pas terrible.
00:58:55 Et je rencontre devant la mairie un jeune conseiller très sympathique d'ailleurs,
00:58:58 qui m'a parlé bien, qui considère que je suis une fasciste.
00:59:01 Parce qu'il m'a dit que quand on était pour la suppression de l'AME,
00:59:04 on était fasciste d'extrême droite, pas fasciste d'extrême droite.
00:59:07 Mais il m'a dit "Oui, je reconnais que ce n'était peut-être pas le combat prioritaire,
00:59:11 et puis c'est vrai qu'on n'a pas pris beaucoup de risques."
00:59:14 "Mais, me dit-il, que pensez-vous de gens qui ont besoin de 2 tonnes de métal
00:59:19 pour se sentir bien ?"
00:59:21 Je lui ai dit "Mais qu'est-ce que vous pensez de gens qui veulent réjanter la vie des autres
00:59:25 et se prononcer sur leurs désirs et sur leur plus petit espace de liberté ?
00:59:32 Qu'est-ce que vous en pensez ?"
00:59:33 "Moi, je pense que c'est vous les fachos."
00:59:36 Je voulais vous le raconter parce que comme ça, j'y suis pas allé pour rien.
00:59:39 - Et sachant justement, comme disait Philippe David, que les voitures sont lourdes,
00:59:43 parce que les airbags sont très lourds, et que les batteries sont lourdes aussi.
00:59:51 - Mais en fait, c'est une chasse aux riches qui en plus cible à côté,
00:59:57 parce que ça va taper que sur les banlieues.
00:59:59 - Il n'y a pas que les riches qui ont des grosses voitures.
01:00:00 - Comment ? Mais je sais très bien.
01:00:02 C'est pour ça que je vous dis, ça va taper sur des gens qui ont besoin de leur voiture pour bosser,
01:00:06 pour traverser Paris ou pour venir bosser à Paris,
01:00:09 ce que déjà beaucoup refusent.
01:00:11 - Merci beaucoup, Elisabeth Lévy, en tout cas, d'avoir voté.
01:00:15 Déjà, c'est plutôt pas mal.
01:00:16 Dans un instant, le tour de table de notre ami Jean Dorédo.
01:00:19 On parle de quoi ?
01:00:20 - On va parler des mineurs, des tout jeunes enfants, 9 ans, entre 9 et 13 ans,
01:00:24 qui sont exploités par les dealers, les gros trafiquants de drogue.
01:00:27 C'est un vrai esclavage moderne.
01:00:29 - On en parle dans un instant, et vous pouvez commenter, bien entendu.
01:00:32 Les vraies voix jusqu'à 19h avec ce numéro de téléphone.
01:00:35 Et Aude, qui vous attend 0826 300 300, et elle sourit, elle est trop mignonne.
01:00:40 Allez, à tout de suite.
01:00:41 - Au 17h20, Philippe David, Cécile de Ménibus.
01:00:45 - Les vraies voix, c'est le menu, c'est facile.
01:00:48 - Les vrais éditorialistes qui ont toujours des choses à dire, des choses à raconter.
01:00:51 Ils dépouillent l'actu, ils ont un avis tranché sur pas mal de choses,
01:00:55 et c'est ce qui fait cette magie, parce qu'en plus, ils sont sympathiques et drôles.
01:00:59 Elisabeth Lévy est avec nous, Jean Dorédo et Philippe Bilger,
01:01:02 et vous, au 0826 300 300, le tour de table de l'actu de notre ami Jean Dorédo.
01:01:07 - Oui, c'est un papier qui est sorti dans le journal Le Parisien aujourd'hui en France.
01:01:11 Un travail d'enquête assez important qui parle de tout jeunes enfants.
01:01:16 Ils ont entre 9 et 13 ans, ils sont exploités par des dealers.
01:01:19 Ça se passe dans l'Oise, tout près de Compiègne.
01:01:22 Et la situation est absolument dramatique, parce qu'en réalité,
01:01:25 les gros trafiquants de drogue utilisent cette espèce d'exception, je dirais,
01:01:31 à propos de la justice des mineurs.
01:01:33 Ils savent que lorsqu'ils sont âgés de moins de 14 ans,
01:01:36 ils ne risquent pas d'être envoyés en prison.
01:01:38 Ils exploitent cette faiblesse peut-être de notre justice
01:01:42 pour mettre vraiment dehors de tout jeunes enfants
01:01:46 qui souvent dépendent de l'aide sociale à l'enfance.
01:01:48 Ils n'ont pas de parents pour s'occuper d'eux.
01:01:51 Les éducateurs dans les maisons d'enfants sont complètement dépassés, débordés.
01:01:55 Et on a aujourd'hui des mômes qui vivent dans la peur,
01:01:58 qui sont exploités, qui dorment dehors, qui ont des maladies.
01:02:02 Ils ont la gale.
01:02:03 C'est horrible, il y a un gamin, les médecins pensaient qu'il avait une maladie infectieuse.
01:02:08 En fait, c'est parce qu'il dormait dehors à côté d'un feu de palette.
01:02:10 Ça lui avait cramé les poumons.
01:02:12 Et on a toute une génération d'enfants dont on a la responsabilité collective.
01:02:17 Les enfants qui sont à l'ASE, c'est qu'ils n'ont pas de parents pour s'occuper d'eux.
01:02:20 Donc c'est nous qui nous en occupons à travers notre solidarité collective.
01:02:24 Et ces enfants sont complètement sacrifiés sur l'autel du profit criminel
01:02:29 des trafiquants de drogue.
01:02:30 Et c'est tragique.
01:02:32 Et il faut faire quelque chose.
01:02:34 - Je veux juste ajouter une information à ce sujet terrifiant, cher Jean Mercier.
01:02:38 J'ai entendu dire qu'un gang recrutait carrément sur internet, par petites annonces, des mômes.
01:02:45 - Oui, oui, ils le disaient dans le papier.
01:02:47 - C'est peut-être dans le même papier.
01:02:49 J'ai entendu ça à la revue de presse.
01:02:51 Donc ils recrutent de temps à temps, tenteurs de travail.
01:02:56 Non mais c'est...
01:02:57 Donc ça veut dire que tout ça est évidemment au vu et au su de tout le monde.
01:03:04 - Je voulais juste dire ce que vous disiez, Jean.
01:03:06 Ils font aussi des vidéos sur les enfants.
01:03:09 Ils leur font faire des choses, taper sur d'autres.
01:03:12 Ils les filment et s'en servent de preuve en disant
01:03:14 "Si tu ne continues pas à vendre de la drogue, on le montre à toute la société."
01:03:17 - Est-ce que Philippe pourrait nous dire s'il faut changer l'excuse de minorité selon vous ?
01:03:21 - Moi je pense, bien sûr, en l'occurrence.
01:03:24 - Au moins pour les protéger.
01:03:27 - Le changement pour les mineurs, bizarrement,
01:03:30 alors que les mineurs ont profondément changé depuis l'ordonnance de 45,
01:03:35 on considère qu'ils sont toujours aussi angéliques.
01:03:39 Là en l'occurrence ce sont des petites victimes.
01:03:42 - Oui c'est ça.
01:03:43 - Mais c'est une législation des mineurs complètement aberrante.
01:03:49 - Il y a clairement quelque chose à faire au niveau de la protection de l'enfance.
01:03:52 Aujourd'hui ce sont les départements qui s'en occupent.
01:03:55 Ils n'ont pas les moyens nécessaires ni suffisants pour faire face.
01:04:00 Il y a effectivement une réforme à faire, toujours dans le souci de protéger les enfants.
01:04:06 France a signé la Charte internationale des droits de l'enfant,
01:04:10 et là on a vraiment des situations d'esclavage.
01:04:13 - On peut peut-être avoir une exception sur ces sujets-là, sur les sujets de la drogue.
01:04:17 - Il faut vraiment que le législateur s'en parle.
01:04:19 D'ailleurs il y a une dame qui est interviewée dans l'article,
01:04:21 qui est l'ancienne procureure de la République de l'Oise
01:04:24 et qui maintenant travaille auprès du garde des Sceaux,
01:04:27 qui est consciente et qui dit que pour l'instant la France est dépassée par cette situation.
01:04:33 - Merci pour ce sujet.
01:04:34 Jean Dorido, vous restez avec nous.
01:04:36 Dans un instant le nouveau ministre chinois de la Défense,
01:04:39 Deng Xiang, a officiellement annoncé son soutien à la Russie dans le conflit ukrainien.
01:04:46 - Comment vous l'avez appelé ma chère conférencière ?
01:04:49 - Je dis Deng Xiang.
01:04:50 - Deng Xiang, c'est bien lui.
01:04:52 - Mais je l'ai dit au ralenti, c'est-à-dire en 33 tours.
01:04:56 - Alors parlons vrai, est-ce que vous êtes surpris par le soutien de la Chine à la Russie
01:05:02 pratiquement deux ans après le début de la guerre en Ukraine ?
01:05:05 Est-ce que vous pensez que ça peut faire basculer les équilibres du monde,
01:05:09 sachant que la Chine est l'usine du monde et que la Russie est le principal réservoir de matières premières ?
01:05:14 Est-ce que vous craignez une nouvelle guerre froide entre l'Occident et le bloc Chine-Russie de l'autre côté ?
01:05:18 Va-t-on vers une nouvelle alliance Russie-Chine ?
01:05:20 Vous dites oui à 96% sur Twitter.
01:05:23 Vous pouvez venir réagir bien évidemment au 0826 300 300.
01:05:26 - Et notre ami Guy-Jean Baptiste Noé, rédacteur en chef de la revue "Conflit",
01:05:29 bonsoir, merci d'être avec nous avant de partir en pause.
01:05:33 Faut-il s'inquiéter justement de ce rapprochement entre la Chine et la Russie ?
01:05:37 - Ça fait déjà deux ans qu'on a un rapprochement, donc c'est dans la continuité de ce qu'on avait,
01:05:41 mais là c'est officialisé et c'est la vraie nouveauté.
01:05:44 - On reste ensemble jusqu'à 19h, vous voulez réagir, vous êtes les bienvenus.
01:05:48 Philippe vous l'a dit, ce numéro de téléphone avec Aude 0826 300 300.
01:05:51 Bienvenue à tous.
01:05:52 Les Vraies Voix Sud Radio, 17h20, Philippe David, Cécile de Ménibus.
01:05:58 - On vous souhaite la bienvenue dans Les Vraies Voix,
01:06:00 on vous incite bien entendu à vous abonner à notre chaîne YouTube,
01:06:03 à TikTok, sur Twitter, sur Instagram, sur toutes les plateformes,
01:06:09 même Facebook qui fonctionne encore aujourd'hui,
01:06:12 et vous pouvez débattre puisqu'on vous répond bien entendu.
01:06:15 On est peut-être la seule radio qui répond sur les réseaux sociaux.
01:06:18 - On répond très souvent, on vous remercie.
01:06:21 Allez tout de suite, le coup de projecteur des Vraies Voix.
01:06:23 Les Vraies Voix Sud Radio, le coup de projecteur des Vraies Voix.
01:06:27 Pékin qui accuse l'Alliance de remettre au devant de la scène les vestiges de la guerre froide.
01:06:36 Les alliés craignent que la Chine ne fournisse un soutien matériel à l'invasion russe.
01:06:40 La Chine a fourni à la Russie un soutien politique,
01:06:44 notamment en diffusant des mensonges flagrants, en faisant de la désinformation.
01:06:48 Nous espérons que les Etats-Unis et l'OTAN pourront réfléchir à leur rôle dans la crise ukrainienne,
01:06:53 assumer les responsabilités qui leur incombent pour améliorer la situation.
01:06:58 Jamais la Chine n'avait aussi clairement pris position à propos de la guerre en Ukraine.
01:07:02 Le nouveau ministre chinois de la Défense assure la Russie de son soutien,
01:07:06 tout en dénonçant les pressions des Etats-Unis et de l'Europe sur le dossier ukrainien.
01:07:10 Jusqu'ici, Pékin avait affiché une posture plutôt neutre sur le sujet.
01:07:14 Alors êtes-vous surpris par le soutien officiel de la Chine à la Russie,
01:07:18 quasiment deux ans après le début du conflit en Ukraine ?
01:07:20 Est-ce que cette union peut faire balancer et basculer les équilibres du monde
01:07:24 entre l'usine du monde qui est la Chine et les plus grandes réserves de matières premières du monde qui sont en Russie ?
01:07:29 Voyez-vous une nouvelle guerre froide entre deux blocs ?
01:07:32 L'Occident d'un côté, l'alliance Chine-Russie de l'autre ?
01:07:34 Va-t-on vers une nouvelle alliance Chine-Russie ?
01:07:36 Vous dites oui à 96% ?
01:07:38 Vous voulez réagir ?
01:07:39 Au-delà de temps, vos appels au 0826 300 300.
01:07:42 Nous recevons Jean-Baptiste Nau et rédacteur en chef de la revue "Conflit".
01:07:45 Merci d'être avec nous.
01:07:47 Philippe, cette relation récente Chine-Russie, vous inquiète-elle ?
01:07:52 Oui, mais cette alliance qui s'est, on vient de le dire, officiellement concrétisée,
01:07:58 alors qu'elle existe de manière officieuse, si j'ose dire, sur le plan international depuis deux ans,
01:08:07 d'abord m'étonne un petit peu parce que, avant le délai de deux ans qui vient d'être évoqué,
01:08:14 j'avais cru comprendre que la Chine, par exemple, avait proposé un plan de paix dont on avait d'ailleurs apprécié,
01:08:23 on avait constaté qu'il n'était pas très plausible pour l'Ukraine,
01:08:27 mais en tout cas elle avait cherché à donner l'impression qu'elle s'intéressait de très près à la paix en Ukraine.
01:08:35 Et est-ce qu'au-delà des deux ans, ce que vous venez d'évoquer, Jean-Baptiste Noé,
01:08:41 ça n'est pas quelque chose qui relève d'une forme d'inquiétude que nous pourrions avoir ?
01:08:47 Parce que si cette alliance se concrétise et devient officielle,
01:08:53 ça veut dire que les deux participants ont compris qu'ils étaient en position de force
01:08:59 et que leurs adversaires, évidemment, eux-mêmes, étaient en perte de vitesse.
01:09:04 C'est une question que je pose et à laquelle vous répondrez tout à l'heure, bien sûr.
01:09:09 Jean Dorito.
01:09:11 Oui, j'aurais tendance à effectivement craindre cette alliance.
01:09:16 De toute façon, dès que les situations internationales se tendent, c'est toujours anxiogène.
01:09:22 Il y a la situation de Taïwan, notamment.
01:09:25 Certains spécialistes expliquent que c'est presque imminent, une invasion de Taïwan par la Chine.
01:09:33 Je serais bien sûr curieux, je suis curieux, c'est la question que je pose à notre invité, Jean-Baptiste Noé,
01:09:38 savoir si c'est de l'ordre du crédible, du probable.
01:09:42 Et puis une autre question aussi, c'est que la France est, d'un point de vue diplomatique,
01:09:47 engagée d'une certaine façon dans ce conflit.
01:09:51 On donne pas mal d'armes à l'Ukraine, nous sommes partie prenante.
01:09:56 Et cette fameuse question, en cas d'un conflit de haute intensité, comme disent les spécialistes,
01:10:02 c'est la guerre à l'ancienne, si j'ose dire.
01:10:04 Dans quelle mesure est-ce que notre pays est encore suffisamment armé, c'est le cas de le dire, pour tenir le coup ?
01:10:10 - Élisabeth Lévy.
01:10:11 - Oui, je peux ajouter quelques questions à l'analyse,
01:10:15 parce que la réalité, c'est que j'ai pas l'impression, si vous voulez, que cette alliance,
01:10:19 effectivement, vous l'avez dit, cher Jean-Baptiste, soit si nouvelle.
01:10:23 Et puis qu'il y a forcément une dialectique, si vous voulez, entre la rivalité russo-chinoise,
01:10:29 qui est une rivalité structurelle et ancienne, alors est-ce que celle-là a complètement disparu ?
01:10:33 Parce qu'il me semble tout de même qu'ils n'ont pas les mêmes manières diplomatiques exactement, par exemple.
01:10:38 Et ça, j'aimerais bien que si vous avez le temps de me répondre, Jean-Baptiste,
01:10:41 en Afrique, je n'ai pas le sentiment, si vous voulez, j'ai le sentiment que les Chinois
01:10:45 ont des manières un peu moins brutales que les Russes, peut-être je me trompe.
01:10:50 Et, dernière question très précise, est-ce que les Chinois vont acheter,
01:10:55 est-ce qu'ils peuvent acheter en Yuan leur pétrole et leur gaz à la Chine ?
01:11:00 Alors là, Jean-Baptiste Noé, vous répondez dans l'ordre ou dans le désordre, comme vous voulez.
01:11:05 Ah oui, bon, je commence par la fin, alors.
01:11:07 Oui.
01:11:08 La fin est très intéressante, effectivement, il y a eu une alliance ponctuelle sur l'Ukraine,
01:11:13 mais c'est un vieux couple qui officialise sa relation, parce que ça fait déjà deux ans qu'ils sont alliés.
01:11:19 Mais ce qui est très intéressant, c'est de constater que, avant la guerre en Ukraine,
01:11:23 la Chine acceptait le pétrole russe à le payer en dollars, et maintenant elle le paye en monnaie chinoise,
01:11:29 qui est le rhumiby.
01:11:31 Ça, c'est un tournant majeur, c'est-à-dire que c'est quand même quelque chose qu'on a vu se mettre en place,
01:11:36 et qui prend de plus en plus d'importance.
01:11:38 Mais s'il y a accord au niveau de l'Ukraine, et d'ailleurs la Chine est l'un des principaux propriétaires
01:11:45 de terres ukrainiennes, parce que l'Ukraine produit des céréales, la Chine assez peu,
01:11:51 et donc une grande partie des céréales produites en Ukraine servent à nourrir les Chinois.
01:11:55 Il y a des entreprises chinoises qui possèdent des terres en Ukraine.
01:11:58 Donc il y a une entente autour de l'Ukraine, mais il y a effectivement une opposition,
01:12:03 et qui va être de plus en plus marquée, d'un côté en Asie centrale,
01:12:06 et l'Asie centrale c'est le cœur du monde, c'est notamment par là que passent les grandes routes commerciales,
01:12:11 et puis également en Afrique.
01:12:13 Mais l'Afrique, c'est important d'un point de vue géographique, ça est un peu moins au niveau économique,
01:12:18 mais par exemple la Russie est en train de perdre son influence en Asie centrale,
01:12:22 les pays pas adaptants par exemple sont en train de se détacher de la Russie,
01:12:27 et c'est la Chine qui prend le relais.
01:12:29 Donc ça veut dire qu'il y aura des tensions dans les mois ou les années qui vont venir,
01:12:34 parce que les Russes ne vont pas apprécier de se faire casser par les Chinois
01:12:37 dans des zones qu'ils considèrent comme étant leur zone d'influence.
01:12:40 Et pour la question de Jean Dorido, vous pouvez la répéter ?
01:12:43 Il y a la question de Taïwan, est-ce que c'est crédible et probable ?
01:12:47 Et la question de la France, où est-ce qu'on en est militairement ?
01:12:50 Oui, alors sur Taïwan, la réponse, on la connaît,
01:12:53 puisque la Chine a dit qu'elle voulait prendre Taïwan et qu'elle voulait annexer Taïwan,
01:12:58 et elle veut le faire avant 2049, qui sera le centenaire de la nouvelle Chine.
01:13:03 Donc c'est comme dans un film d'horreur, vous avez le compte à rebours qui est lancé,
01:13:07 les secondes qui défilent.
01:13:09 Après la question c'est, est-ce qu'ils vont mener une opération militaire ?
01:13:12 Ça c'est pas certain, après tout est possible,
01:13:15 mais c'est moins certain parce que c'est quand même très périlleux,
01:13:18 et on sait bien qu'une guerre, on peut la gagner sur le papier,
01:13:21 mais l'affrontement et les combats sont quand même assez différents.
01:13:24 Donc il y a peut-être d'autres moyens pour la Chine de conquérir Taïwan,
01:13:27 notamment par une aspectie économique.
01:13:29 Philippe Blicher, votre question c'était ?
01:13:31 Ma question, en fait, c'était à peine une question,
01:13:34 c'était une affirmation discutable sans doute,
01:13:37 mais là j'ai une vraie question si je peux la poser.
01:13:40 Jean-Baptiste Noé, est-ce que cette alliance entre la Chine et la Russie
01:13:46 n'est pas évidemment infiniment favorisée par ce que j'appellerais la faiblesse américaine ?
01:13:52 Les perspectives de l'élection présidentielle entre quelqu'un pour être gentil,
01:13:58 qui a du mal à conserver son équilibre physiquement,
01:14:03 et de l'autre côté quelqu'un qui ne brille pas par la normalité,
01:14:07 est-ce que ça ne peut pas rassurer la Chine et la Russie
01:14:11 sur le fait que le champ libre est ouvert pour elles deux sur le plan international ?
01:14:19 Oui, le problème c'est que les Etats-Unis ne font plus peur.
01:14:23 Or la Chine et la Russie font peur.
01:14:25 Et en relation internationale c'est important de faire peur.
01:14:28 Iran fait peur, par exemple, parce qu'ils ont l'arme nucléaire,
01:14:32 enfin ils ont des armes assez puissantes, des armes en nucléaire,
01:14:35 qu'ils sont capables de s'en servir.
01:14:37 Donc le gros problème des Etats-Unis, c'est qu'ils ont la puissance économique,
01:14:40 ils ont la puissance militaire, mais ils ne font plus peur
01:14:43 parce qu'ils ont connu une série de défaits, notamment en Irak et en Afghanistan.
01:14:46 Avant de donner la parole à Jean Dorido,
01:14:48 on parlait de l'hypothèse d'une attaque de Taïwan par la Chine populaire.
01:14:51 Ça conduirait inéluctablement à une troisième guerre mondiale pour vous Jean-Baptiste Noé,
01:14:55 parce qu'évidemment il risque d'y avoir un nouveau conflit,
01:14:58 dans ces cas-là la Corée du Nord qui attaquerait la Corée du Sud, etc.
01:15:01 et ça serait un très gros foyer de tension, on peut le dire.
01:15:05 Alors oui, d'autant plus que l'Etats-Unis ont dit qu'ils protègeraient Taïwan
01:15:09 comme un Etat américain, ils le considèrent comme l'équivalent du Texas ou de l'Alaska,
01:15:13 donc ça veut dire qu'en cas d'attaque, ils interviendraient.
01:15:16 Mais la question c'est, un, est-ce qu'on a les moyens d'attaquer,
01:15:19 et deux, est-ce qu'on en a la volonté ?
01:15:21 Car est-ce qu'en Europe, on est prêt à envoyer des jeunes européens mourir pour Taïwan ?
01:15:25 Pour faire la guerre, il faut des armes, il faut des hommes.
01:15:28 Donc il faut être beaucoup d'armes pour faire une des guerres longues.
01:15:31 Aujourd'hui, ce que produit la France en une année, c'est trois jours d'usage en Ukraine.
01:15:36 C'est trois jours d'obus.
01:15:38 Donc on ne produit pas assez pour faire une guerre longue,
01:15:40 et je ne pense pas qu'on soit prêts non plus à envoyer une partie de la jeunesse mourir,
01:15:44 ni sur le plan ukrainien, ni sur le plan taïwanais.
01:15:47 Jean-Laurent, vous voulez réagir ?
01:15:48 Oui, dans la question par rapport au fait que les Etats-Unis ne font plus peur,
01:15:52 je vous écoute, vous êtes spécialiste, donc je vous crois,
01:15:55 et je vous entends expliquer que c'est dû à une succession de défaites américaines.
01:16:01 Pour autant, la Russie qui, elle, fait peur,
01:16:04 elle a échoué à l'époque, il y a très longtemps, c'était à l'époque de l'Union soviétique,
01:16:08 elle a échoué en Afghanistan.
01:16:10 L'Iran n'a pas de politique d'expansion territoriale.
01:16:15 Il y a eu la guerre Iran-Irak pendant très très longtemps,
01:16:18 à l'époque où Saddam Hussein était l'allié de l'Occident.
01:16:20 - 88.
01:16:21 Et du coup, je me demande si, j'ai mon avis sur le sujet,
01:16:24 ce n'est pas le fait que finalement les USA restent, dans cette histoire,
01:16:28 la seule vraie grande démocratie ?
01:16:30 Est-ce que ce n'est pas ça sa faiblesse ?
01:16:32 On a quand même des démocraties, c'est discutable pour la Russie,
01:16:35 la Chine c'est une dictature communiste,
01:16:37 l'Iran, n'en parlons pas, c'est une théocratie.
01:16:40 Est-ce que ce n'est pas finalement la limite de ces grandes puissances militaires,
01:16:44 le fait des puissances démocratiques,
01:16:45 est-ce que ce n'est pas ça qui fait qu'elles font moins peur sur le plan international ?
01:16:50 - Oui, en fait, on a une asymétrie, on pourrait dire une asymétrie morale.
01:16:54 C'est-à-dire qu'on sait que Russie, Chine, Iran, sont prêts à faire usage de la force,
01:16:59 et peuvent sortir de ce qui est pour nous un cadre rationnel.
01:17:03 L'Iran, nous, quand même,
01:17:04 elle a depuis plusieurs années qu'elle veut régler Israël de la terre.
01:17:06 Ce n'est pas très rassurant pour les Israéliens.
01:17:08 Alors que les Européens et les États-Unis restent malgré tout dans un cadre rationnel,
01:17:12 ils veulent donner l'impression, même si en Irak et en Libye,
01:17:15 ils n'ont pas vraiment fait, de respecter le droit international.
01:17:18 Donc là, ça crée une asymétrie, parce qu'eux sont prêts à faire des choses
01:17:21 que nous ne sommes pas prêts à faire.
01:17:23 - Jean-Baptiste Noé, est-ce que dans le fond, la grande asymétrie entre l'Occident et ce monde émergent,
01:17:30 ce n'est pas que l'Occident, en plus d'être fatigué et vieilli,
01:17:33 est un monde idéologiquement post-national,
01:17:36 qui n'a plus grand rapport avec l'idée même de la puissance ?
01:17:39 Alors peut-être qu'il faut distinguer l'Amérique et l'Europe de ce point de vue-là.
01:17:42 Peut-être que l'Europe est en pointe, si vous voulez,
01:17:45 pour ce renoncement à la puissance et à la nation, et qu'en face,
01:17:48 une des grandes forces, me semble-t-il, et de la Chine, et probablement encore de la Russie,
01:17:52 c'est quand même le patriotisme d'une grande partie des habitants.
01:17:56 Je veux dire, les Chinois aiment la Chine, si vous voulez.
01:17:59 Vous n'entendrez pas des élites chinoises dire sur leur pays
01:18:03 ce que des élites françaises peuvent dire sur le Nord.
01:18:06 - Elles ont le choix.
01:18:08 - Oui, à l'étranger, elles auraient le choix.
01:18:11 - Jean-Baptiste Noé.
01:18:13 - C'est fondamental. La question, c'est pourquoi est-on prêt à mourir ?
01:18:17 Effectivement, les Russes, les Chinois sont prêts à mourir pour leur pays.
01:18:20 Il n'est pas certain que beaucoup d'Européens soient prêts à mourir pour leur pays.
01:18:24 Mais il faudrait voir aussi si jamais ils étaient attaqués.
01:18:26 On pensait pareil de l'Ukraine.
01:18:28 Les Ukrainiens, depuis deux ans, montrent qu'ils sont prêts à mourir pour leur pays et pour le défendre.
01:18:32 Donc c'est vrai que ça tente quand même pas mal de choses.
01:18:34 Mais on meurt pour sa patrie, on ne meurt pas pour l'Union européenne.
01:18:37 - Mais il n'y aura pas forcément un bloc militaire de la Russie et de la Chine contre le reste du monde ?
01:18:44 En tout cas, quand je dis le reste du monde, je parle bien sûr des Etats-Unis et des pays occidentaux.
01:18:49 - Non, je vois mal la Chine.
01:18:52 La Chine prête et vend des armes à la Russie,
01:18:55 mais je la vois mal faire une coalition militaire avec elle pour mener une guerre en Ukraine.
01:18:59 Non, pas du tout.
01:19:00 - Mais qui a le plus besoin de l'autre ?
01:19:02 La Chine a plus besoin de la Russie
01:19:04 ou la Russie a plus besoin de la Chine dans l'état actuel des choses ?
01:19:07 Jean-Baptiste Noé.
01:19:09 - C'est un besoin mutuel.
01:19:10 La Chine a besoin de l'énergie de la Russie et des céréales qui viennent d'Ukraine.
01:19:16 Et la Russie a besoin de vendre son énergie et elle a besoin d'acheter des armes.
01:19:20 - Et c'est une levée de sanctions aussi peut-être, en passant par la Chine, pour la Russie ?
01:19:24 - Exactement.
01:19:25 C'est une manière de contourner les sanctions
01:19:27 et d'ailleurs de vendre aux Européens du gaz et du pétrole russes.
01:19:31 - Jean Dorido.
01:19:32 - Précisément, puisqu'on est sur la question de l'aide,
01:19:35 c'est très difficile à suivre l'avancement de ce conflit russo-ukrainien.
01:19:42 C'est compliqué d'avoir des infos claires.
01:19:47 Aujourd'hui, est-ce que vous pouvez nous dire où est-ce qu'on en est ?
01:19:51 L'action militaire de la Russie contre l'Ukraine ?
01:19:56 - Sur le front, on n'a pas beaucoup parlé depuis un an.
01:19:59 La Russie contrôle toujours à peu près 20% du territoire.
01:20:02 Il y a des avancées ou des reculades ici ou là, mais fondamentalement ça n'a pas changé.
01:20:06 Ce qui a changé, c'est l'épuisement en termes de matériel
01:20:09 et c'est surtout l'épuisement en termes d'attrition humaine.
01:20:12 Les Ukrainiens arrivent un peu au bout en matière d'hommes et en matière de matériel,
01:20:16 alors que la Russie a davantage de ressources.
01:20:18 Et à ce petit jeu-là, c'est celui qui a le plus de ressources,
01:20:20 qui a le plus de temps pour l'emporter.
01:20:22 - Est-ce que je suis une question évidemment très pertinente d'Elisabeth tout à l'heure ?
01:20:28 - Ah oui !
01:20:29 - Est-ce qu'au fond, ce n'est pas aujourd'hui la démonstration
01:20:33 de la grande faiblesse des démocraties face aux dictatures ?
01:20:37 - Oui, c'est ça.
01:20:38 - Je suis tout de même frappé de voir à quel point
01:20:40 Poutine comme le leader chinois dont je ne veux pas écorcher le nom,
01:20:45 évidemment sont infiniment plus puissants, parce que réalistes, cyniques.
01:20:53 Est-ce qu'à l'avenir, ça ne va pas être une terrible faiblesse pour les pays civilisés ?
01:21:00 - Ça a toujours été le cas.
01:21:02 On se posait le même problème avec la Deuxième Guerre mondiale,
01:21:04 l'avantage des dictatures par rapport aux démocraties.
01:21:07 Il y a quand même un élément qui est la question des populations.
01:21:10 On le voit par exemple en Russie, une grande partie de l'intelligentsia russe est partie,
01:21:15 une partie de la jeunesse aussi est partie, parce qu'elle ne voulait pas mener la guerre en Ukraine,
01:21:20 donc elle a quitté le pays et ne reviendra probablement pas.
01:21:24 Et puis la Russie est un pays avec un problème démographique très important,
01:21:28 plus important que l'Europe.
01:21:30 Donc il y a cette puissance effectivement de l'État, de la structure politique,
01:21:34 mais une population qui ne suit pas toujours, qui traîne un peu les pieds.
01:21:38 - Jean-Baptiste Noé, depuis deux ans, on parle de l'effondrement de l'économie russe
01:21:42 et pourtant on a l'impression qu'ils se maintiennent quand même.
01:21:46 - Oui, alors dans "Conflit", on a pu lire un article dès que les sanctions économiques
01:21:50 avaient été mises en place, en disant que ces sanctions ne seraient pas efficaces
01:21:53 parce que les sanctions économiques n'ont jamais fonctionné.
01:21:56 Et ça n'a pas fonctionné.
01:21:58 Ça n'a pas fonctionné pourquoi ? Parce qu'il y a toujours des manières de contourner les sanctions.
01:22:02 Ça, on l'a toujours vu dans l'histoire, donc ça n'a rien changé.
01:22:05 Et on voit bien qu'aujourd'hui, la Russie contourne les sanctions via l'Arménie, via l'Inde, via la Chine.
01:22:10 Donc c'est sans surprise.
01:22:12 Ça a pénalisé les Européens parce qu'il a fallu trouver de l'énergie ailleurs.
01:22:16 D'ailleurs, on achète une partie de l'énergie russe plus cher, mais ça n'a pas vraiment pénalisé la Russie.
01:22:20 - Depuis les Tsars, l'emblème de la Russie, c'est l'aigle à deux têtes.
01:22:24 Un qui regarde vers l'Europe, un qui regarde vers l'Asie.
01:22:26 Est-ce que désormais, la Russie regarde définitivement vers l'Asie, Jean-Baptiste Noé ?
01:22:31 - Elle regarde vers l'Asie, mais le fait que...
01:22:34 - L'Ukraine, ce n'est pas vers l'Asie.
01:22:37 - Le fait qu'elle fasse la guerre à l'Ukraine montre que quand même...
01:22:41 - Elle regarde encore un peu en Europe.
01:22:43 - Elle a bien connu dans la question européenne.
01:22:45 - Ça l'intéresse.
01:22:47 - Pour l'instant, elle est plus européenne qu'asiatique.
01:22:50 - Merci beaucoup d'avoir été avec nous, Jean-Baptiste Noé, rédacteur en chef de la revue "Conflit".
01:22:56 Vous voyez, on a tout compris. C'est ça qui est bien avec nos experts du jour.
01:23:00 Merci beaucoup, Philippe Bilger, d'avoir été avec nous, Elisabeth Lévy, Jean Dorédo, et vous qui nous suivez tous les jours.
01:23:07 Merci beaucoup. On se retrouve dans un instant avec le G500, Stéphane Pellet, Aurélie Gros.
01:23:13 On va parler citoyenneté avec un sujet très important.
01:23:16 - Oui, c'est le 70... Enfin, c'était le 1er février, le 70e anniversaire de l'appel de l'abbé Pierre pour les personnes sans abri, sans logis.
01:23:25 Et c'est une spéciale 70 ans de l'appel de l'abbé Pierre, ce soir, de 19h à 20h, sur Sud Radio, Cécile.
01:23:31 - Absolument. On en parle dans un instant. Vous voulez réagir ?
01:23:34 Vous êtes les bienvenus 0 826 300 300. A tout de suite !

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