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  • 30/01/2024
LCP mobilise son antenne à l'occasion des grands évènements. Journées parlementaires, grands débats, votes et explications de vote, auditions des commissions d'enquête, congrès, session extraordinaire, discours et grandes cérémonies...la vie politique avec l'analyse des meilleurs experts et politologues.

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Transcription
00:00 - Vous êtes en direct sur LCP.
00:01 Vous avez pu assister à la déclaration de politique générale
00:05 du Premier ministre, Gabriel Attal.
00:07 Il s'est exprimé pendant 1h20.
00:09 Vous avez ensuite entendu les différentes oppositions
00:12 et les alliés de la majorité.
00:13 Chaque groupe a pu s'exprimer à la tribune.
00:16 Il a abordé beaucoup de sujets, le Premier ministre,
00:19 l'éducation, la santé, l'environnement,
00:21 le logement ou encore le travail.
00:23 Il a réaffirmé son cap, c'est donc le travail,
00:26 sa priorité, la souveraineté.
00:28 Et puis, il est revenu aussi sur sa méthode,
00:32 dire la vérité.
00:33 On va y revenir avec Marco Pommier et Elsa Mondingava,
00:37 qui se trouve à mes côtés.
00:38 Sur la forme, vous qui étiez dans l'hémicycle tout à l'heure,
00:42 c'était assez électrique.
00:44 - Oui, une ambiance survoltée.
00:46 On pouvait s'y attendre.
00:47 Un comité d'accueil bruyant de la part des oppositions.
00:50 Les députés Renaissance et de la majorité applaudissaient.
00:53 Il y avait un concours pour saluer les paroles du Premier ministre.
00:57 Mais Gabriela Attah ne s'est pas laissée démonter,
01:00 puisqu'il a dit "je ne m'arrêterai pas",
01:02 malgré les hurlements,
01:04 même si on a senti que c'était un exercice important.
01:08 Le Premier ministre était peut-être un peu en dessous
01:11 au niveau de son aisance à l'oral.
01:13 Alors que là, quand il a répondu au discours des oppositions,
01:16 on l'a senti beaucoup plus à l'aise,
01:18 notamment quand il a défendu la cohérence de la majorité
01:21 au niveau européen et national sur la question agricole.
01:24 -Maintenant sur le fond, Elsa,
01:26 un discours qui a duré environ 1h20,
01:28 où il y avait beaucoup de choses dedans.
01:31 Vous vous retenez notamment à un triptyque.
01:33 -Oui, un triptyque déverrouillé, désmicardisé,
01:36 débureaucratisé, c'est vraiment pas facile à dire.
01:39 C'était ce qu'il a voulu dire pour le travail.
01:42 C'était un discours très riche,
01:44 4 parties, travail, service public, autorité, environnement.
01:47 On en garde beaucoup, des mesures très concrètes,
01:50 des mesures de plus long terme, mais c'était très riche,
01:53 pour en retenir vraiment un discours, un axe fort.
01:57 Le début et la fin de son discours,
01:59 Gabriel Attal l'a consacré à la puissance de la France.
02:02 Il a dit "Nous ne sommes pas n'importe quel pays".
02:05 C'est peut-être ce qu'il a voulu qu'on retienne,
02:08 un message d'espoir.
02:09 Les Français sont parfois pessimistes.
02:11 -De l'espoir et du volontarisme.
02:13 Voilà ce qu'on a vu à la tribune.
02:15 Je vous propose de réécouter justement Gabriel Attal,
02:18 qui a voulu s'adresser à l'ensemble des Français,
02:21 et plus particulièrement aux classes moyennes.
02:24 -Je veux m'adresser à tous les Français,
02:27 à ceux qui doutent et à ceux qui espèrent,
02:29 à ceux qui écoutent et à ceux qui n'y croient plus.
02:32 Je veux m'adresser à tous ces Français de la classe moyenne,
02:35 toujours au rendez-vous de leurs responsabilités,
02:38 qui ne se plaignent pas alors qu'ils ont le sentiment de subir.
02:41 A ces Français qui ont le sentiment d'avoir tous les devoirs
02:45 quand d'autres ont tous les droits.
02:47 A ces Français qui ont le sentiment
02:49 qu'ils n'ont plus vraiment leur place
02:51 alors qu'ils en sont le coeur battant.
02:53 A ces Français de l'entre-deux, trop riches pour bénéficier des aides,
02:57 mais pas assez pour ne pas compter,
02:59 qui ont le sentiment que les décisions se prennent sans eux
03:02 et qu'elles bénéficient toujours aux mêmes.
03:05 -Voilà pour le discours du Premier ministre
03:08 et cet extrait consacré à l'ensemble des Français,
03:11 et plus particulièrement aux classes moyennes.
03:13 On vous retrouve, Marco Pommier, en duplex de la salle des 4 colonnes,
03:17 avec la réaction des socialistes
03:19 à travers la voie d'Arthur Delaporte, député PS du Calvados.
03:23 -Oui, Brigitte Arthur Delaporte, désmicardisé, débureaucratisé,
03:26 déverrouillé, ce sont les maîtres mots de l'intervention de Gabriel Attal.
03:31 -Ecoutez, j'ai été à la fois effrayé par les 30 premières minutes,
03:35 un vide intersidéral et finalement un discours assez creux, convenu.
03:40 Et puis les 30 minutes suivantes,
03:42 où là, c'était la casse sociale accélérée
03:44 avec finalement une restriction du droit au RSA,
03:48 la restriction du droit à l'allocation
03:50 de solidarité spécifique,
03:52 qui bénéficie essentiellement aux seniors
03:54 qui vont se retrouver au RSA et sans droit à cotisation retraite,
03:58 avec la suppression ou l'évolution de l'aide médicale d'Etat
04:02 qui va précariser encore plus les travailleurs étrangers
04:05 et plus largement menacer notre santé collective.
04:08 Donc voilà, moi, j'ai un certain nombre d'inquiétudes réelles
04:11 face à ce gouvernement qui dit aux jeunes
04:13 que si vous cassez, vous réparez, mais qui lui pratique la casse sociale
04:16 et qui ne répare jamais la société.
04:18 Donc une grande inquiétude et même une certaine colère
04:20 face à ce Premier ministre qui reçut
04:22 les discours de la droite d'il y a 50 ans
04:25 alors qu'il était censé incarner une forme de modernité.
04:28 -Merci beaucoup, Arthur Delaporte, pour cette réaction.
04:31 -Voilà pour la réaction de la gauche.
04:33 On va maintenant entendre la voix des Républicains.
04:35 C'est Philippe Gosselin, député LR de La Manche,
04:38 qui se trouve à vos côtés, Marco Pommier,
04:40 toujours celle des 4 colonnes.
04:41 -Philippe Gosselin, est-ce que vous diriez que ce discours,
04:44 c'est le vide intersidéral ?
04:46 C'est ce que vient de nous dire Arthur Delaporte
04:48 chez les socialistes. -Je ne vais pas vous surprendre
04:51 si je vous dis les choses avec plus de modération.
04:53 Maintenant, j'ai entendu ce qui a été dit par Arthur Delaporte.
04:56 On a quand même eu de très longues minutes d'introduction
04:59 qui étaient quand même très creuses,
05:02 qui se voulaient un peu philosophiques,
05:04 un peu "attrape-tout".
05:05 Je veux bien qu'on fasse de la philosophie,
05:07 mais ce qui est attendu par nos concitoyens,
05:10 c'est un programme, c'est un projet.
05:12 Je ne dis pas que ce discours est vide,
05:15 mais il manque de souffle.
05:16 Je peux me retrouver, les Républicains peuvent se retrouver
05:19 dans un certain nombre d'annonces, comme l'autorité à l'école.
05:23 Je me pose la question de savoir si on a une ministre
05:25 de l'Education nationale ou si le portefeuille
05:28 est toujours entre les mains de Matignon.
05:30 C'est peut-être un début de réponse ce soir.
05:32 Oui, à l'autorité, oui, au SNU,
05:36 mais avec quel moyen, quel lieu, quel formateur,
05:39 quel encadrement, quel cohorte de jeunes ?
05:42 Tout ça pose beaucoup de questions.
05:44 Il y a beaucoup d'incantations sur des sujets
05:46 qui sont pourtant connus depuis des années
05:49 et depuis au moins deux ans pour le logement.
05:51 On a une crise de l'offre, une crise de la demande.
05:54 On a à peine l'esquisse de solutions,
05:56 et ça, c'est un vrai sujet.
05:58 On nous reparle de nucléaire. Je m'en réjouis,
06:00 je suis pro-nucléaire, et les LR le sont,
06:02 mais ça fait des années qu'on tourne en rond.
06:05 Je pose la question à nouveau, qui a fermé Fessenheim ?
06:08 Donc voilà, un discours mi-figue, mi-raisin,
06:11 qui ne cherche pas non plus à capter une nouvelle majorité.
06:15 Or, le débat essentiel va être de savoir maintenant
06:19 comment on fait voter un certain nombre de mesures.
06:21 Peut-être faut-il le trouver dans la solution
06:24 que propose le Premier ministre,
06:26 c'est de passer par voie réglementaire,
06:28 ce qui devait revenir devant le Parlement.
06:30 Je pense à l'AME, l'aide médicale d'Etat.
06:32 Tout va être fait par le gouvernement,
06:34 et le gouvernement seul,
06:36 et le Parlement n'aura pas voix au chapitre.
06:39 Voilà ce que je crains.
06:40 -On attendait des mesures sur l'agriculture.
06:42 Avez-vous entendu des réponses du Premier ministre ?
06:46 -Il y a un certain nombre de mesures qui ont été annoncées
06:49 en fin de semaine, quelques éléments supplémentaires,
06:52 mais aujourd'hui, il n'y a pas grand-chose de nouveau.
06:55 En tout cas, il y a un discours un peu ambigu.
06:58 Oui, à la simplification, ça a été dit,
07:00 oui, les agriculteurs sont entendus, et je l'espère,
07:04 mais il faudrait que le gouvernement cesse d'avoir
07:07 une ambiguïté de propos entre Paris et Bruxelles,
07:10 ou Strasbourg, qu'enfin le député européen,
07:14 qu'enfin Renew, donc majorité présidentielle,
07:18 fait voter les députés européens
07:21 Renaissance dans un sens à Bruxelles,
07:25 et puis Strasbourg, et puis un autre discours à Paris.
07:28 Donc moi, j'appelle à la cohérence,
07:30 sinon le monde agricole, la ruralité,
07:33 ne s'y retrouvera pas, et d'autres catégories,
07:35 évidemment, de population, derrière ces manquements,
07:38 où c'est une forme d'un peu de schizophrénie,
07:41 le terme "médical" me gêne un peu,
07:43 mais quand même, on a l'impression qu'il y a deux faces,
07:47 et ça, c'est pas acceptable.
07:48 -Merci à vous, Philippe Gosselin, pour cette réaction.
07:51 -Merci, Marco Pommier. C'est vrai que la colère agricole gronde
07:54 pendant que le Premier ministre a présenté
07:57 son discours de politique générale,
08:00 puisque les agriculteurs se bloquent les principaux axes
08:03 qui mènent à la capitale, à Paris,
08:05 et il compte venir à Paris.
08:08 Il y a eu des annonces du Premier ministre il y a quelques jours.
08:11 Il est revenu cet après-midi dans l'hémicycle
08:13 de l'Assemblée nationale, en ayant un mot pour les agriculteurs
08:16 et pour la particularité agricole française.
08:19 Je vous propose de le réécouter.
08:21 -Notre agriculture est une force, et notre fierté aussi.
08:25 Alors, je le dis ici solennellement,
08:27 il y a et il doit y avoir une exception agricole française.
08:31 L'agriculture doute, elle aussi,
08:33 et elle attend des réponses et des solutions.
08:35 Nous serons au rendez-vous sans aucune ambiguïté.
08:39 -Il est d'où ? Et Jean-Philippe Tanguy
08:41 est avec Marco Pommier, qui se trouve dans la salle des 4 colonnes.
08:45 -Jean-Philippe Tanguy, même question pour le RN.
08:47 Qu'avez-vous pensé du discours du Premier ministre
08:50 cet après-midi ?
08:51 -Pas grand-chose. C'était vide de toute vision globale
08:55 d'un vrai programme politique, annoncé par M. Macron.
08:59 C'était un catalogue, la redoute,
09:01 de mesures sous bureau d'administration.
09:04 Je ne vois pas que le Premier ministre
09:06 veuille en venir à part taxer les Français
09:09 de 4 milliards sur l'électricité.
09:11 -Merci pour cette réponse très courte.
09:13 -Le projet de loi pour la constitutionnalisation de l'IVG
09:16 va être soumis au vote solennel des députés dans quelques instants.

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