Raphaël Bouché : «Si on n'arrive pas à aller jusqu’à Paris, je pense qu’il y aura une grande révolte»
Raphaël Bouché, céréalier dans l’Essonne, depuis un point de blocage, dans le contexte de la gronde croissante des agriculteurs : «On va essayer d’aller jusqu’à Paris et puis, après, on verra. Si on n'arrive pas à aller jusqu’à Paris, je pense qu’il y aura une grande révolte».
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00:00 Donc manifestement, vous n'avez pas été convaincu
00:02 par les annonces jusqu'alors du gouvernement ?
00:04 Non. Non, c'est des mesurettes qu'il nous a annoncées.
00:06 C'est des petites mesures.
00:08 Qu'est-ce que vous attendez, vous, précisément ?
00:10 Ah ben vous savez, moi je fais pas de la politique, mais...
00:13 Y a quelques grands points, notamment sur les charges, nos revenus...
00:21 Vos revenus, vous me disiez que vous n'arrivez pas,
00:23 vous avez du mal de vivre de votre travail.
00:26 Ah ben oui, moi aujourd'hui, je suis installé depuis deux ans,
00:28 140 hectares, je me dégage zéro, j'ai pas de salaire.
00:32 Je vais travailler à l'extérieur pour aller chercher un salaire.
00:36 Et les vacances, également, vous me disiez que c'est très très très rare,
00:39 malgré les mesures annoncées, pour vous ça reste très difficile ?
00:42 Les vacances, si c'est 10 jours dans l'année, c'est le bout du monde, quoi.
00:46 Mais encore, enfin, OK, y a peut-être des gens qui ne partent pas en vacances
00:51 toute l'année, j'essaie de prendre des jours,
00:54 mais c'est surtout pour être avec ma femme, quoi.
00:57 Ce soir, vous allez rester là, donc, toute la nuit,
01:00 jusqu'à où, jusqu'à quand vous êtes prêts à rester,
01:02 jusqu'à où vous êtes prêts à aller ?
01:03 Jusqu'à où ? On va essayer d'aller jusqu'à Paris,
01:06 et puis après, on verra.
01:08 Si on n'arrive pas à aller jusqu'à Paris,
01:10 je pense qu'il y aura une grande révolte.
01:12 Je pense qu'on ne s'est jamais vu dans notre vie d'agriculteur.
01:16 Sous-titrage ST' 501
01:19 [Sous-titres réalisés para la communauté d'Amara.org]