Art de la guerre russe, crise Covid : Bercoff dans tous ses états

  • il y a 8 mois
Avec Jacques Baud, ex-membre des renseignements stratégiques suisses et auteur de "L'art de la guerre russe" publié chez Max Milo ; Hélène Banoun, pharmacienne biologiste, ancienne chargée de recherches à l'INSERM.

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##BERCOFF_DANS_TOUS_SES_ETATS-2024-01-17##

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Transcript
00:00:00 [Musique]
00:00:02 Sud Radio, Berkhoff dans tous ses états.
00:00:04 [Musique]
00:00:12 Fallait-il laisser la Russie gagner la guerre ? Non, dit Emmanuel Macron hier soir dans sa conférence de presse.
00:00:20 Nous ne pouvons pas laisser la Russie gagner la guerre en Ukraine.
00:00:24 On va en parler et surtout hier, quelqu'un lui a répondu avant la conférence de presse.
00:00:30 Nous avons enregistré notre conversation avec Jacques Beau, vous savez cet expert, nous l'avons reçu un souvent,
00:00:36 expert du renseignement qui connaît très très bien. Il a été à l'OTAN, il était à Maïdan au moment de la révolution de 2014.
00:00:44 Il suit ses affaires, il a écrit un livre sur l'art de la guerre russe et plusieurs livres sur l'Ukraine et la guerre
00:00:52 qui a commencé en février 2022 et l'invasion. On va en parler et c'est vraiment très très intéressant.
00:01:00 Peut-on effectivement empêcher la Russie de gagner la guerre ? On va en parler très fort.
00:01:06 Et puis, et puis, et puis, ensuite évidemment les perles, les huées, les bravos.
00:01:13 Vous allez voir par rapport aux commentaires sur la conférence de presse du président, par rapport à Bruno Le Maire
00:01:20 qui après avoir, avec succès, que l'on sait, écrasé et mis à genoux l'économie russe, a compris qui était le véritable responsable
00:01:30 de la hausse du prix de l'électricité en France. On en parle également.
00:01:35 Et puis on va recevoir Hélène Banoun. Hélène Banoun est pharmacienne, elle est biologiste.
00:01:41 Elle a écrit un livre, un livre choc, un livre qui va faire polémique évidemment, qui s'appelle "La science face au pouvoir"
00:01:50 et ce que révèle la crise Covid-19 sur la biopolitique du 21e siècle.
00:01:55 Qu'est-ce que c'est que la biopolitique ? Qu'est-ce que c'est que la science ?
00:01:58 Qu'est-ce que c'est que le scientisme ? On va prendre le temps d'en parler avec Hélène Banoun et avec vous, bien sûr,
00:02:06 nos fidèles, nos résistants, nos éditeurs de Sud Radio.
00:02:11 Sud Radio, votre avis fait la différence.
00:02:13 Je remercie Sud Radio de pouvoir donner la parole aux Français sans les couper, en ayant d'autres avis.
00:02:19 Et ça vraiment, c'est la seule radio en France qui puisse le faire, donc je tiens à le souligner.
00:02:23 Sud Radio, parlons vrai.
00:02:25 Ici Sud Radio.
00:02:29 Les Français parlent au français.
00:02:33 Les carottes sont cuites.
00:02:36 Les carottes sont cuites.
00:02:39 Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
00:02:41 Alors, que se passe-t-il aujourd'hui, aujourd'hui, 2023, janvier 2023,
00:02:53 pratiquement deux ans après l'attaque russe, l'invasion russe en Ukraine,
00:02:59 que se passe-t-il, où en est-on exactement ?
00:03:02 Eh bien, Emmanuel Macron en a parlé hier dans sa conférence de presse,
00:03:06 et nous-mêmes, nous avons reçu la veille, Jacques Bau, l'expert Jacques Bau,
00:03:13 qui a écrit trois livres sur ce sujet.
00:03:16 Écoutez.
00:03:18 Le plus grand risque, à mes yeux, est la guerre d'agression russe en Ukraine.
00:03:22 Nous ne pouvons pas laisser la Russie gagner.
00:03:24 Et nous ne devons pas le faire, car alors la sécurité même de l'Europe
00:03:29 et de tout le voisinage russe serait remise en cause.
00:03:33 Laisser la Russie gagner, c'est au fond accepter que les règles de l'ordre international,
00:03:39 telles que nous les avons définies, peuvent ne plus être respectées.
00:03:44 Pour nos amis baltes, polonais, roumains, c'est une vie impossible.
00:03:50 Je n'oublie pas la Moldavie et aussi les pays du Caucase.
00:03:54 Et donc, nous devons tout faire.
00:03:56 C'est le principal sujet, à mes yeux, de mobilisation, et sur lequel le risque est là.
00:04:00 Le principal sujet de mobilisation, dit le président de la République.
00:04:05 Mais le problème, et quand vous allez écouter Jacques Bau,
00:04:09 vous allez encore plus vous poser la question,
00:04:12 peut-on aujourd'hui et comment empêcher la Russie de gagner ?
00:04:16 Comment et par quels moyens ?
00:04:19 That is the question, et on répond tout de suite.
00:04:24 Sud Radio Berkov, dans tous ses états, le fait du jour.
00:04:28 "Ça continue encore et encore, c'est que le début, d'accord, d'accord."
00:04:35 "Et ça continue encore et encore", dit Francis Cabrel.
00:04:39 Et oui, la guerre Russie-Ukraine continue encore et encore.
00:04:44 Alors, effectivement, nous sommes pratiquement à deux ans
00:04:49 de l'invasion de l'Ukraine par la Russie, en février 2022.
00:04:54 Et beaucoup de choses se sont passées, beaucoup de paroles se sont échangées,
00:04:58 beaucoup de commentaires ont été dits.
00:05:01 Il serait intéressant que ces auteurs, peut-être, se réécoutent
00:05:04 et voient ce qu'ils ont préféré.
00:05:06 Mais en tout cas, il y a quelqu'un qui n'a pas changé dans ses analyses.
00:05:11 Et ces analyses se sont révélées quand même très légitimes,
00:05:15 et en tout cas très prouvées.
00:05:16 C'est Jacques Beau, qui est ex-membre des renseignements stratégiques suisses,
00:05:19 je le rappelle, il a participé à des programmes pour l'OTAN en Ukraine
00:05:23 en 2014 et 2017.
00:05:24 Il était en Ukraine au moment des événements de Maïdan.
00:05:27 Et il vient de sortir "L'art de la guerre russe" aux éditions Max Milot.
00:05:33 Alors, Jacques Beau, il se passe aujourd'hui des choses assez précises,
00:05:40 notamment, le président ukrainien Volodymyr Zelensky est à Davos.
00:05:44 Vous savez que Davos a commencé depuis, donc, avant-hier,
00:05:48 le grand événement de Davos.
00:05:51 Alors, il appelle l'Occident à aider l'Ukraine à gagner la supériorité aérienne.
00:05:55 Voilà, et Zelensky met en garde le prédateur Poutine, très bien.
00:05:59 À côté de ça, le ministre d'Affaires étrangères nord-coréen,
00:06:03 Chosong Wi, entame une visite de deux jours à Moscou.
00:06:07 À côté de ça, le Royaume-Uni va déployer cette année 20 000 militaires
00:06:11 dans le cadre de manœuvres de l'organisation de traité de l'Atlantique Nord,
00:06:15 l'OTAN, que vous connaissez bien, Jacques Beau.
00:06:18 Et puis voilà, je rappelle aussi, quand même, quelques faits.
00:06:21 Les Nations Unies ont lancé lundi, donc, il y a deux jours,
00:06:26 à avoir besoin de 4,2 milliards de dollars pour l'aide humanitaire à l'Ukraine.
00:06:31 Voilà, ça continue, encore et encore, hélas.
00:06:36 Et on se dit, mais ça va s'arrêter quand ?
00:06:38 Ça va s'arrêter quand les morts, ça va s'arrêter quand les blessés,
00:06:42 alors qu'il y a eu des milliards de dollars de dépensés.
00:06:45 Je rappelle que les pays qui soutiennent l'Ukraine se sont engagés
00:06:48 à hauteur de, au moins, 246 milliards d'euros sur le plan militaire, financier ou humanitaire.
00:06:55 Donc, on en est où aujourd'hui ?
00:06:58 Et justement, on va parler de cet art de la guerre russe dont vous...
00:07:01 Mais aujourd'hui, très sincèrement, à l'heure où on parle, Jacques Beau,
00:07:05 est-ce que la guerre, en tant que guerre, les rapports de force, s'est plié ou pas ?
00:07:10 - Alors, une guerre n'est jamais totalement pliée,
00:07:15 mais les éléments qu'on a aujourd'hui montrent que...
00:07:21 on a un avantage de la Russie qui n'est pas...
00:07:26 Rien ne permet d'imaginer qu'il puisse conduire à une défaite de la Russie.
00:07:31 Voilà, il faut le dire comme ça.
00:07:34 Et même...
00:07:35 - Disons, les possibilités d'une défaite russe apparaissent quand même comme quasi nulles, aujourd'hui.
00:07:40 - Ça apparaît très très très très faible.
00:07:42 - D'accord.
00:07:43 - Et...
00:07:45 Il y a plusieurs éléments qui permettent de le dire.
00:07:49 D'abord, on a une armée ukrainienne qui est aujourd'hui extrêmement affaiblie.
00:07:55 C'est la troisième armée ukrainienne, en réalité.
00:07:58 Parce que la première armée ukrainienne, c'est-à-dire celle qu'on a connue le 24 février 2022,
00:08:04 a été pratiquement anéantie en mai-juin 2022.
00:08:10 C'est à ce moment-là que les Occidentaux ont dû faire un premier rapport de munitions et d'armes.
00:08:16 - D'accord.
00:08:17 - Ça nécessitait alors de fournir essentiellement des armes des ex-républiques soviétiques, en fait.
00:08:24 On a vidé un peu les stocks de la Pologne, la Tchéquie, la Slovaquie, etc.
00:08:29 Les vieux canons qui dataient de l'époque soviétique, tout ça a été donné...
00:08:33 - Donc des vieux canons d'il y a 50 ans ?
00:08:34 - D'il y a plus.
00:08:35 - D'il y a plus, oui.
00:08:36 - D'il y a plus.
00:08:37 - Il y a plus, il y a 70 ans, etc.
00:08:38 - D'accord.
00:08:39 - Tout ça, on a donné en mai-juin...
00:08:42 Dès mai-juin 2022 à l'Ukraine.
00:08:45 - D'accord.
00:08:46 - Des vieux chars aussi, certains étaient réhabilités, mais pas tous.
00:08:50 C'étaient des vieux chars T-72, etc.
00:08:53 Et cette deuxième armée ukrainienne, elle a duré jusqu'à, grosso modo, fin 2022.
00:09:03 Et à partir de fin 2023, les Occidentaux ont eu à porter des armes occidentales.
00:09:10 C'est à ce moment-là qu'on a commencé à parler des Léopard, des Challengers, des M1 Abrams, etc.
00:09:18 Parce que tout ce qu'avait jusque-là reçu l'Ukraine a été détruit, en fait.
00:09:24 Et la fameuse contre-offensive qui devait amener la victoire décisive sur la Russie,
00:09:30 c'est-à-dire couper en deux, en fait, les forces russes au sud de l'Ukraine,
00:09:36 s'emparer de la Crimée, et puis, finalement, repousser l'autre partie des forces russes vers la frontière,
00:09:45 l'ex-frontière russo-ukrainienne.
00:09:50 Cette poussée devait être faite grâce à l'apport des armes occidentales.
00:09:55 - Et cette poussée était prévue au départ ?
00:09:58 - Cette poussée était prévue pour, en fait, les premiers...
00:10:03 Zelensky l'avait annoncé déjà à la fin de l'été 2022.
00:10:07 Mais il n'a pas pu le faire parce que son armée avait été démantelée.
00:10:11 Et il a repoussé ça, donc, à l'automne 2022, mais il n'a pas pu le faire parce que sa deuxième armée a été démantelée.
00:10:19 - Démantelée également, oui.
00:10:20 - Et donc, il a repoussé ça à 2023, on a pensé au printemps, puis ensuite au début de l'été,
00:10:26 avec les armes fournies par les pays de l'OTAN.
00:10:30 - Donc ça, c'était la troisième armée ukrainienne ?
00:10:32 - C'est la troisième armée de Zelensky, en réalité.
00:10:35 Et aujourd'hui, eh bien, les Occidentaux ont donné un peu tout ce qu'ils pouvaient donner.
00:10:40 Et la problématique pour les pays occidentaux, c'est que s'ils veulent poursuivre leur effort,
00:10:47 parce que pratiquement tout ce qu'ils ont donné à l'Ukraine, en grande partie, a été détruit.
00:10:54 Et là, il faut bien se comprendre aussi, tout n'a pas été détruit.
00:10:59 Mais quand vous avez détruit une partie significative de ce matériel,
00:11:02 vous ne pouvez plus l'inclure dans des unités opérationnelles.
00:11:05 Vous prenez un bataillon, ça a 30 chars, par exemple, ou 31, enfin peu importe.
00:11:09 - Il va en détruire 15 à ses effets.
00:11:11 - Vous n'avez plus un bataillon, donc vous ne pouvez plus l'engager comme bataillon.
00:11:14 Donc c'est un peu le problème des Ukrainiens aujourd'hui.
00:11:17 Par conséquent, si on voulait aujourd'hui faire l'appoint et réarmer l'Ukraine,
00:11:24 il faudrait prendre sur les stocks des pays de l'OTAN eux-mêmes.
00:11:28 Et ça voudrait dire affaiblir l'OTAN.
00:11:30 Alors, vous voyez aussi un petit peu le dilemme qu'il y a quand vous avez d'un côté Zelensky
00:11:36 qui dit "si vous ne nous aidez pas, la Russie va percer l'Ukraine
00:11:41 et venir franchir la Pologne, les Pays Baltes et vous attaquer vous".
00:11:45 Donc les pays de l'OTAN disent "oui, s'ils doivent nous attaquer nous,
00:11:47 donc on doit garder notre armée".
00:11:49 Donc on ne va pas vous donner nos chars.
00:11:52 - Juste un mot, Jacques Baud, pour rester sur le plan strictement militaire.
00:11:56 Quid de l'aviation ? Est-ce que les OTAN et les Occidentaux ont réarmé,
00:12:02 du point de vue de l'aviation, l'Ukraine ou pas ?
00:12:05 - Non, il y a eu un réarmement de l'Ukraine, mais avec des appareils de nouveau des ex-pays soviétiques.
00:12:13 Donc il y a eu un réarmement en 2022, partiel,
00:12:16 parce que tous les équipements ukrainiens n'avaient pas été détruits, mais une grande partie.
00:12:22 Et on a réassorti évidemment des appareils de catégorie semblable,
00:12:25 par exemple des MiG-29 ou des Sur-Hoye.
00:12:27 - Mais pas des F-16 ?
00:12:28 - Mais pas des F-16, pas des avions.
00:12:30 Parce que ça exige des logistiques différentes.
00:12:32 Donc on a essayé de fournir, parce que des pays comme la Pologne,
00:12:36 des pays comme la Tchéquie avaient encore des armements datant de l'époque soviétique,
00:12:41 qui ont pu être fournis à l'Ukraine pour qu'elle puisse l'intégrer dans ces structures logistiques.
00:12:45 Parce que la difficulté avec un avion, un fusil ou un canon ou un char,
00:12:51 c'est qu'on pouvait assez facilement aller le réparer de l'autre côté de la frontière en Pologne.
00:12:56 C'est ce qui se fait d'ailleurs avec les Léopards par exemple.
00:12:59 - Mais pas l'aviation ?
00:13:00 - Mais pas l'aviation.
00:13:01 - Mais avec l'aviation c'est plus compliqué.
00:13:03 Et par conséquent, c'est pour ça que les Occidentaux ont rechigné un petit peu à fournir des appareils.
00:13:11 - Parce qu'ils se disent "oui, qu'est-ce que ça va devenir ?"
00:13:13 Mais alors, troisième donc, il faut le dire aujourd'hui, échec de la contre-offensive de l'été 2023.
00:13:19 Troisième armée, elle n'a pas été anéantie, mais enfin elle a été bien contrée.
00:13:24 Donc aujourd'hui, on se retrouve, comme disait Jacques Prévert, dans la réalité rugueuse à étreindre.
00:13:30 Alors, que va faire, que va essayer de faire ou qu'essaye de faire Zelensky à Davos ?
00:13:36 Qu'essaye de faire les conférences qui s'annoncent ou pas en Suisse sans la participation de la Russie ?
00:13:44 Et surtout, et surtout parce que c'est un problème, ça s'arrête quand, si ça doit s'arrêter ?
00:13:49 - Alors, il faut peut-être prendre les questions dans l'ordre, parce que là, on pourrait chaque fois faire une émission sur chacune de vos questions.
00:13:55 Donc, pour ce qui est de la poursuite des opérations en termes militaires,
00:14:04 ce qu'essaye de faire Zelensky, c'est évidemment d'impliquer les Occidentaux.
00:14:08 C'est ça qu'il essaye depuis le début d'ailleurs.
00:14:10 - Oui. - Les Occidentaux essayent...
00:14:12 - Ils s'engagent eux-mêmes dans la guerre. - Voilà, exactement. C'est ce qu'ils voudraient.
00:14:15 Mais avec le danger, évidemment, qu'on mette le doigt dans un terrible engrenage
00:14:21 qui nous amène à quelque chose de beaucoup plus grave.
00:14:24 C'est la raison pour laquelle les Américains eux-mêmes ont dit qu'ils ne s'engageraient pas, d'ailleurs.
00:14:29 - Absolument. - Donc, ce problème ne viendra pas.
00:14:35 Mais, par contre, ce que sait Zelensky, c'est d'essayer d'avoir, évidemment, de l'aviation,
00:14:41 parce qu'il s'est persuadé que ce qui manquait à son succès, c'était évidemment une supériorité aérienne.
00:14:51 - Aérienne, oui. Qu'il n'a jamais eue, d'ailleurs. - Il n'a jamais eue.
00:14:54 Et le problème, c'est que ce n'est pas la supériorité aérienne qui amène le succès.
00:14:58 Ce qui amène le succès, c'est la combinaison de la supériorité aérienne avec les capacités opératives.
00:15:05 - Bien sûr. - Et aujourd'hui, quand il a fait sa contre-attaque,
00:15:09 il avait des capacités opératives, mais pas la supériorité aérienne.
00:15:14 Et si on lui fournit l'IF-16, il aura la supériorité aérienne, mais plus les capacités opératives.
00:15:19 Par conséquent, la guerre et les armées, d'ailleurs, fonctionnent comme un système complet.
00:15:26 Et c'est ça qui n'a pas fonctionné. D'ailleurs, même à l'intérieur de ce système,
00:15:30 parce qu'on ne se rend pas toujours compte, quand on n'est pas professionnel, si j'ose dire,
00:15:36 de l'armée ou de ces choses-là, c'est qu'une armée, ça fonctionne un peu comme une montre suisse.
00:15:45 Ce sont des rouages qui doivent s'imbriquer très soigneusement.
00:15:49 Et quand vous avez une armée, comme l'armée ukrainienne, qui est faite de briques et de brocs,
00:15:53 d'armes qui sont parties... - Une dimension qui marche, une dimension qui ne marche pas...
00:15:57 - Voilà, des choses qui viennent des années 60, des technologies modernes, des technologies anciennes,
00:16:01 des drones, et tout ça doit être intégré dans un système de conduite et de commandement
00:16:06 que les Ukrainiens n'avaient pas. - Alors on va continuer à en parler juste après cette petite pause.
00:16:11 A tout de suite. - Et on continue de parler de la guerre russe avec Jacques Beau,
00:16:15 qui est notre invité ce mercredi. A tout de suite sur Sud Radio.
00:16:17 Ici Sud Radio. Les Français parlent au français. Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:16:29 Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:16:32 Sud Radio Berkhoff dans tous ses états.
00:16:35 Russie-Ukraine, l'art de la guerre russe, le nouveau livre de Jacques Beau aux éditions Max Milot.
00:16:42 Alors Jacques Beau, parlons-en aujourd'hui. Donc, justement, l'art de la guerre russe.
00:16:49 Comment peut-on justement juger aujourd'hui ce qui s'est passé ?
00:16:53 Parce que rappelez-vous, on disait au début qu'en fait on ne savait pas les intentions de l'ami Yann Poutine,
00:16:58 qu'il allait jusqu'à Kiev. Est-ce que quand même, il n'y a pas eu quand même l'idée que ça allait se passer
00:17:04 plus ou moins facilement et rapidement ? Et en fait ça ne s'est pas passé du tout,
00:17:08 même comme les Russes le pensaient ou à votre avis, justement, puisque c'est l'art de la guerre,
00:17:14 c'était dès le départ prémédité.
00:17:17 - Alors je pense que les Russes pensaient que ça irait quand même un peu plus facilement que ça.
00:17:22 - Quand même, oui. - Je le pense aussi.
00:17:24 - Mais le phénomène guerre fait que quand vous vous battez, vous avez un adversaire et donc il y a toujours une incertitude.
00:17:31 Même si vous avez le meilleur service d'enseignement du monde ou la meilleure évaluation de l'adversaire du monde,
00:17:38 il y a quand même toujours une incertitude et c'est ce qui s'est passé.
00:17:42 L'art de la guerre, ce n'est pas d'avoir toujours un adversaire qui n'est pas capable de réagir.
00:17:49 L'art de la guerre, c'est de savoir réagir soi-même quand on voit qu'on est surpris par l'adversaire.
00:17:55 - Surtout que les Ukrainiens se sont bien battus. Au départ on ne peut pas, non ?
00:17:59 - Les Ukrainiens se sont bien... Alors il faut peut-être distinguer deux choses.
00:18:03 Je pense que, comme d'ailleurs souvent dans les guerres, les soldats se battent bien, mais les états-majors sont mal préparés.
00:18:09 Je pense qu'il faut le voir comme ça.
00:18:12 Et sans aucun doute que les soldats ukrainiens se sont bien battus.
00:18:18 Je ne suis pas sûr que l'état-major ukrainien était lui-même prêt, j'entends doctrinalement, à contrer la Russie.
00:18:30 Et ça, pour plusieurs raisons, une d'entre elles, la principale, c'est que l'armée ukrainienne
00:18:35 est une armée qui a une tradition soviétique en réalité, à la base, puisqu'elle est issue de cette histoire soviétique,
00:18:44 comme l'armée russe d'ailleurs, donc ils ont la même histoire en arrière, si vous voulez.
00:18:49 Mais les pays occidentaux, avec la volonté naturellement des Ukrainiens,
00:18:57 ils ont voulu faire une nouvelle armée plutôt orientée sur l'OTAN.
00:19:01 C'est-à-dire qu'on est à cheval sur deux doctrines.
00:19:04 - Ils ont voulu otaniser l'Ukraine, de ce point de vue-là.
00:19:07 - C'est ça, et on est à cheval sur deux doctrines d'emploi, sur deux manières de philosophie de faire la guerre,
00:19:14 deux ensembles, deux systèmes... - Différents.
00:19:19 - Différents, voilà. Et du coup, on se trouve effectivement en porte-à-faux.
00:19:24 Vous avez peut-être une doctrine qui vous dit de faire comme si, mais les équipements que vous avez ne vous permettent pas de le faire.
00:19:30 Et donc on est à peu près, c'est le problème de l'Ukraine, et d'ailleurs ça a été même le problème dans la contre-offensive,
00:19:38 même les soldats eux-mêmes et les officiers qui ont été formés par les occidentaux,
00:19:42 ont témoigné auprès de grands quotidiens comme El País,
00:19:48 ce n'est pas du conspirationnisme qui vient de Moscou,
00:19:55 ces militaires ont dit "les instructeurs de l'OTAN ne nous préparent pas la bonne guerre".
00:20:03 Ils ne connaissent pas la guerre telle qu'on la pratique en Ukraine.
00:20:07 Ils nous forment pour une guerre qui n'est pas celle que l'on va mener.
00:20:11 - Il y a aussi cette connaissance du terrain, de la culture, etc.
00:20:14 - Alors pour les Russes c'était beaucoup plus... il y a une plus grande cohérence.
00:20:18 Alors parce qu'effectivement, ils ont une armée, c'est-à-dire des armes, des systèmes d'armes,
00:20:25 qui sont conçus pour ce terrain-là, alors que les armes qui ont été fournies par l'OTAN
00:20:32 étaient des armes conçues pour le théâtre d'Europe centrale.
00:20:35 Des conditions relativement différentes.
00:20:38 - Et pas les théâtres de l'Europe de l'Est. - Voilà.
00:20:40 - Mais dites-moi, il y a eu quelque chose, on n'en a pas parlé, on disait, rappelez-vous,
00:20:44 dans certaines télévisions, on l'a entendu demain tout à l'heure,
00:20:46 les Russes n'ont plus de munitions, les Russes vont être à court de munitions,
00:20:50 mais apparemment cette Russie faisait tourner ses unités d'armement à plein gaz.
00:20:55 Et apparemment il ne manque pas, enfin le stock ne manque pas.
00:20:59 - Non, le stock ne manque pas.
00:21:01 Selon le Royal United Studies Institute de Londres,
00:21:08 les Russes auraient tiré en 2022 à plus de 12 millions d'obus d'artillerie.
00:21:17 Et actuellement leur capacité de production est deux fois ça.
00:21:22 C'est-à-dire que les Russes n'ont jamais été à court de munitions,
00:21:27 ils n'ont jamais été à court de missiles, mais on a, n'est-ce pas,
00:21:31 tout le narratif occidental pour aider l'Ukraine
00:21:35 était de faire miroiter une perspective de victoire de l'Ukraine et de défaite.
00:21:40 Donc on a finalement construit un narratif, on a construit une fausse réalité,
00:21:45 et c'est pour ça que le sous-titre de mon livre est
00:21:48 "Comment les Occidentaux ont mené l'Ukraine à l'échec"
00:21:50 parce qu'on a créé une fausse réalité, on a sous-évalué l'adversaire,
00:21:55 et on a finalement un peu incité à la fois les Ukrainiens,
00:22:00 mais aussi les pays occidentaux qui l'aidaient,
00:22:03 à faire une guerre que l'on pensait gagnable alors qu'elle ne l'était pas.
00:22:07 Et d'ailleurs les soldats ukrainiens s'en sont pleins,
00:22:09 d'ailleurs je crois que je l'avais déjà dit sur votre antenne,
00:22:12 des soldats ukrainiens disaient, ils arrivaient au front,
00:22:16 et puis au bout de quelques temps, ils ont rapporté,
00:22:19 je crois que c'était dans The Telegraph britannique,
00:22:22 ils disaient "On nous avait dit que les Russes n'avaient plus d'armes,
00:22:25 qu'ils n'avaient plus de munitions, qu'ils étaient mal commandés,
00:22:28 qu'ils étaient à bout de souffle, qu'ils n'avaient plus le moral,
00:22:30 et en réalité c'est exactement l'inverse, c'est nous qui n'avons plus tout ça."
00:22:35 D'ailleurs on voit les appels assez désespérés,
00:22:37 de Zelensky et de l'état-major à recruter les Ukrainiens,
00:22:42 y compris à 40 ou 50 ans, il y a quand même quelque chose qui est...
00:22:46 Aujourd'hui il y a une classe d'âge, la classe d'âge qui serait,
00:22:50 la classe d'âge "normale" pour mener une guerre,
00:22:53 c'est-à-dire la classe qui serait entre grosso modo 20 et 35 ans,
00:22:58 et bien cette classe d'âge elle a pratiquement été décimée aujourd'hui.
00:23:02 Et donc on est en train de piocher un peu plus jeune et un peu plus vieux.
00:23:07 Et donc on a effectivement ce problème-là,
00:23:10 et on a de plus en plus d'ailleurs d'unités ukrainiennes qui se rendent,
00:23:16 qui désertent en quelque sorte, parce qu'elles se rendent sans combattre.
00:23:20 Donc on voit bien que les Ukrainiens ont compris aujourd'hui
00:23:24 qu'ils vivent une sorte de baroude d'honneur,
00:23:28 qui se fait un petit peu à leur dépend,
00:23:31 et qui est alimentée en réalité par les occidentaux.
00:23:34 Parce que pourquoi l'Ukraine se bat ?
00:23:36 C'est finalement plus pour nous que pour eux.
00:23:39 Parce que pour eux ça ne change pas grand-chose.
00:23:42 - En fait c'est l'Amérique qui fait la guerre à la Russie ou la Russie à l'Amérique,
00:23:45 par Ukraine interposée.
00:23:47 - Par Ukraine et par Europe interposée.
00:23:49 - Et par Europe interposée.
00:23:50 - N'est-ce pas ? Parce que finalement les Européens ont été le relais
00:23:53 des Etats-Unis dans cette affaire, et sans aucun esprit critique d'ailleurs.
00:23:57 Et on a poussé l'Ukraine dans une guerre
00:24:01 que je pense les Ukrainiens eux-mêmes et la population,
00:24:04 on parlait tout à l'heure de la différence qu'il y a entre le haut et le bas, n'est-ce pas ?
00:24:08 - Ah oui.
00:24:09 - Et je pense que si les soldats ukrainiens sont bien battus,
00:24:12 il est tout aussi vrai que la population ukrainienne n'avait aucune intention de faire la guerre.
00:24:16 Et que c'est, comme souvent, la guerre est décidée par quelques-uns au sommet,
00:24:21 et puis c'est le reste qui en paie les pauvres.
00:24:24 - Hélas, ça ce n'est pas nouveau.
00:24:26 Vous savez, on se demande si...
00:24:28 C'est terrible parce que les Européens ont été un peu les dindons de la farce.
00:24:33 - Consentants.
00:24:34 - Et les Ukrainiens les victimes de la force.
00:24:36 Et ce que vous avez dit, il y a un problème, c'est que, en fait,
00:24:39 les gens qui ont déclenché ça, quelque part, savaient peut-être le rapport des forces.
00:24:46 Mais n'ont pas voulu le savoir.
00:24:48 - Alors...
00:24:49 - N'ont pas voulu en tenir compte.
00:24:50 - Dans le tout dernier chapitre de mon livre...
00:24:52 [Tousse]
00:24:53 Pardon.
00:24:54 Dans le tout dernier chapitre de mon livre, je rappelle un passage
00:24:57 de cette fameuse étude de la RAND Corporation
00:25:01 qui préconisait la stratégie pour affaiblir la Russie,
00:25:05 qui préconisait d'utiliser l'Ukraine pour affaiblir la Russie.
00:25:09 - Un rapport qui date de quand ?
00:25:10 - Et ce rapport de 2019.
00:25:12 - 2019, d'accord.
00:25:14 - Que j'ai cité plusieurs fois, d'ailleurs, sur les différentes chaînes.
00:25:18 Mais j'ai mis un passage qui est un avertissement,
00:25:23 qui se trouve dans ce même rapport, et qui dit "Faites attention.
00:25:27 Si vous utilisez cette stratégie, le risque est très grand
00:25:31 que l'Ukraine perde ses territoires, des territoires,
00:25:35 qu'elle ait des pertes humaines énormes,
00:25:38 et qu'elle soit poussée à une paix défavorable."
00:25:42 Et c'est exactement ce qui se passe.
00:25:45 Donc les analystes de RAND Corporation qui avaient analysé
00:25:49 la stratégie pour affaiblir la Russie, avaient d'ailleurs dit, par ailleurs,
00:25:53 qu'on préconise telle sanction, telle sanction, telle sanction,
00:25:58 mais avec le cavéat que, attention, notre perception de la Russie
00:26:03 aujourd'hui n'est peut-être pas la bonne,
00:26:05 et qu'elle est probablement beaucoup plus forte que ce que l'on pense.
00:26:09 Et donc que cette stratégie pourrait avoir de très gros risques
00:26:13 si la Russie n'est pas exactement ce que l'on imagine.
00:26:18 Donc ça veut dire que tout était... On savait qu'il y avait des incertitudes énormes,
00:26:22 on savait qu'il y avait des risques énormes,
00:26:25 et on savait que ces risques allaient être supportés par l'Ukraine.
00:26:28 En 2019 déjà. Et quand on regarde le déroulé des opérations dans le terrain,
00:26:34 que l'on a vécu tous les jours depuis deux ans,
00:26:37 et qu'on compare avec cette stratégie, on s'aperçoit que
00:26:40 les Américains et les Européens ont appliqué de manière systématique cette stratégie,
00:26:46 mais en évitant bien sûr de tenir compte des avertissements des analyses.
00:26:51 - Ça rappelle l'analyse, la phrase merveilleuse de Alfred Korzybski,
00:26:56 le père de la sémantique générale,
00:26:58 ils ont oublié que la carte n'était pas le territoire.
00:27:01 - C'est ça. - Et ils ont appliqué la carte,
00:27:03 et ils n'ont pas appliqué le territoire.
00:27:05 Voilà ce que c'est que la guerre de la Russe. Merci Jacques Beau.
00:27:08 - C'est vraiment un livre à lire absolument,
00:27:11 cet art de la guerre russe, et de savoir pourquoi effectivement,
00:27:16 parce qu'il faut le dire, des centaines de milliers de personnes meurent pour rien aujourd'hui,
00:27:20 il faut le dire. En tout cas, pas pour leur intérêt à eux, c'est clair.
00:27:24 - Merci.
00:27:25 Ici Sud Radio.
00:27:29 Les Français parlent au français.
00:27:34 Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:27:37 Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:27:40 Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
00:27:43 - Eh bien, qu'est-ce qui se passe avec le prix de l'électricité ?
00:27:48 Qu'est-ce qui se passe avec le fait que nous allons payer là 10% de plus ?
00:27:54 Alors on nous dit "Oui, mais vous aurez payé beaucoup plus".
00:27:57 Mais attendez, la France, la plus grande productrice d'électricité au marché,
00:28:01 il y a encore 20 ans, mais qu'est-ce qui s'est passé ?
00:28:04 Écoutez ce qu'en dit Bruno Le Maire, vous savez, celui qui avait réussi
00:28:09 à complètement mettre à genoux l'économie russe, avec le succès que l'on sait.
00:28:14 Écoutez, ça vaut son pesant d'or.
00:28:17 Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
00:28:20 Les perles du jour.
00:28:21 - L'Etat, c'est pas ma faute, c'est pas ma faute, c'est pas ma faute,
00:28:24 est interpellé à l'Assemblée Nationale.
00:28:27 Donc le ministre des Finances, le ministre de l'Économie,
00:28:31 que le monde entier nous envie, Bruno Le Maire, a répondu aux esprits grincheux
00:28:36 qui essaient de protester contre cette hausse du prix de l'électricité.
00:28:40 Écoutez.
00:28:41 - Prenez la question de l'électricité et du gaz,
00:28:45 qui est la principale raison de l'inflation dans notre pays depuis 2 ans.
00:28:50 Cette majorité a mis en place un bouclier sur l'électricité et le gaz
00:28:54 qui a mieux protégé la population française que toutes les autres populations européennes.
00:29:00 Quand l'électricité a flambé et que la facture d'électricité des Français aurait dû doubler,
00:29:07 passant en moyenne de 1 000 à 2 000 euros,
00:29:10 nous avons pris en charge la moitié de cette facture, 1 000 euros.
00:29:13 Vous, Mme Lavallette et votre groupe, vous proposiez la baisse de la TVA à 5 %,
00:29:19 ce qui aurait représenté 300 euros d'économie.
00:29:21 Nous avons fait trois fois mieux que vous sur le pouvoir d'achat.
00:29:25 Et je me permettrai de vous rappeler, Mme Lavallette,
00:29:28 que nous n'aurions pas eu de problème de pouvoir d'achat,
00:29:31 que nous n'aurions pas eu de problème de flamber des prix de l'électricité et du gaz
00:29:36 si votre ami, M. Vladimir Poutine, n'avait pas attaqué l'Ukraine.
00:29:40 - Ah, mais voilà, voilà. Français, auditeurs de Sud Radio, Français, voilà.
00:29:46 Pourquoi vous allez payer votre électricité plus chère ?
00:29:49 C'est parce que c'est ce salaud de Poutine qui a attaqué l'Ukraine.
00:29:53 Si ce salaud de Poutine n'avait pas attaqué l'Ukraine,
00:29:56 il n'y aurait pas eu un centime de hausse d'électricité.
00:30:00 Voilà ce pelé, ce galeude d'où vient tout le mal.
00:30:03 Est-ce que ce n'est pas un peu plus compliqué,
00:30:06 cher ministre de l'économie et des finances ?
00:30:09 Dites-moi, qui a indexé le prix d'électricité sur l'énergie fossile ?
00:30:15 Qui ?
00:30:16 Qui a fait que quand le gaz haussait, l'électricité allait hausser aussi,
00:30:20 alors que des pays appartenant à l'Union de l'Europe,
00:30:24 comme l'Espagne et le Portugal,
00:30:26 se sont tout simplement... ont désindexé le prix d'électricité sur le prix du gaz.
00:30:31 Pour eux, il y a eu des sanctions ?
00:30:33 Rien du tout.
00:30:34 Pourquoi la France n'a-t-elle pas fait la même chose ?
00:30:37 On ne sait pas, on ne sait pas.
00:30:38 Et puis enfin, franchement, il faut être clair quand même, il faut être clair.
00:30:43 Je veux dire, l'inflation, elle vient vraiment de cela ?
00:30:47 Elle vient pas de la planche à billets
00:30:49 que la Banque Centrale Européenne a distribuée à tire-larigot,
00:30:55 Covid oblige ou confinement oblige ?
00:30:58 Est-ce que cette transition énergétique qui pousse les gens à dépenser des milliards
00:31:04 pour un tout petit peu rafistoler ou changer évidemment leur appartement ou leur maison
00:31:10 pour s'adapter aux exigences de la transition écologique ?
00:31:14 Aux exigences absolument.
00:31:16 Sinon on serait tous morts, comme chacun sait.
00:31:20 Et puis enfin, encore une fois,
00:31:23 qui a décidé, depuis le président Hollande,
00:31:28 pour faire plaisir à un certain nombre d'éluvaires ou autres,
00:31:32 de fermer Fessenheim ?
00:31:34 De fermer, rappelez-vous, c'était le programme "La moitié des centrales nucléaires".
00:31:39 Rappelez-vous aussi que c'était le programme d'Emmanuel Macron au début du premier quinquennat,
00:31:45 qui avait décidé ça ?
00:31:47 Et maintenant, alors qu'est-ce qu'on fait ? On rame comme des fous, c'est comme d'Abbeauville.
00:31:51 Et puis on a ressorti la centrale à charbon de Saint-Arnold, qui ?
00:31:56 Qui ? Alors franchement, moi je veux bien que Vladimir Poutine soit le plus grand dictateur et autocrate du monde,
00:32:03 mais lui attribuer la hausse du prix d'électricité,
00:32:08 franchement, cher Bruno Le Maire, peut-on vous dire, avec toute l'estime qu'on peut vous porter,
00:32:14 vous vous fichez vraiment de la tête des gens.
00:32:17 Il faut quand même choisir un tout petit peu ses causes,
00:32:20 et simplement étudier, creuser un peu, et dire la vérité aux Français.
00:32:24 Je sais que dire la vérité aux Français, c'est une chose qu'on a oubliée depuis 40 ans,
00:32:28 mais enfin quand même, quand même, on peut essayer, peut-être.
00:32:32 Sud Radio Bercov dans tous ses états.
00:32:35 (Cris de la foule)
00:32:48 Alors ça, c'est quelque chose que les moins de 50 ans ne peuvent pas connaître,
00:32:53 même les moins de 60 ans.
00:32:55 C'était à Woodstock, vous savez le fameux festival de pop qu'il y a eu en 1969 aux Etats-Unis,
00:33:03 et puis il y avait Country Joe McDonald, c'était en pleine guerre du Vietnam,
00:33:08 et il disait "un F, un U, un C, un K, et qu'est-ce que ça veut dire ?
00:33:13 Fuck, répondait les 100 000 personnes qui étaient à ce festival de Woodstock.
00:33:18 Eh bien écoutez, on aurait entendu cela, imaginez-vous, là, actuellement à Davos,
00:33:25 pendant le Forum économique mondial de Davos,
00:33:28 qui rassemble, comme vous le savez, la crème de la crème, on en a parlé lundi,
00:33:33 et ça continue jusqu'à la fin de la semaine, avec toutes les stars de la politique,
00:33:39 de la finance et des médias internationaux.
00:33:42 Écoutez ce qu'on aurait entendu, paraît-il, en tout cas ça a été diffusé sur tous les réseaux sociaux, écoutez.
00:33:50 [Extrait]
00:34:09 Alors, on voyait sur l'image, effectivement, un type qui avançait, qui disait ça,
00:34:15 "Allez vous faire voir", et je ne vais pas dire "Allez vous faire foutre", vous savez, on est à la radio quand même.
00:34:20 Et puis voilà, "Et cloche, va, allez vous faire voir, et tous ceux qui sont ici, allez vous faire voir,
00:34:27 le Forum économique mondial et compagnie", et tout le monde s'est dit "Mais qu'est-ce que c'est que ça ?
00:34:31 Comment un troublion a pu s'introduire dans le sein des seins de l'amphithéâtre de Davos pour dire cela ?"
00:34:39 Bon, c'était évidemment un fake, c'était une parodie, faite par un humoriste danois qui s'appelle Damone Imani,
00:34:48 ça a fait le tour du monde bien sûr, et vous savez pourquoi les gens ont retweeté comme des bêtes ?
00:34:55 Pourquoi ? Parce que quelque part ça répondait à ce que un certain nombre de gens, pas tous bien sûr,
00:35:00 pensent un peu du Forum économique mondial de Davos.
00:35:03 Alors ils ont tort, ils ont raison, je ne sais pas, je ne me prononcerai pas.
00:35:06 Toujours est-il qu'il y a eu des centaines de milliers de retweets sur X,
00:35:12 et c'est amusant de voir qu'au fond, on en est aujourd'hui dans les parodies, etc.,
00:35:19 de reprendre l'actualité et d'ajouter des images évidemment fabriquées et des discours fabriqués.
00:35:25 Mais ils ne sont pas fabriqués pour tout le monde, puisque, hélas, pour ceux qui le déplorent,
00:35:31 et bravo pour ceux qui l'apprécient, représentent l'inconscient, le non-dit, de millions de gens.
00:35:38 Il faut le dire.
00:35:39 Non, ce n'est pas Nakabana qui parle d'Emmanuel Macron, non, non, pas du tout.
00:35:47 Et Nakabana a été assez formidable, je veux dire, c'est une éditorialiste politique,
00:35:51 une très bonne journaliste, éditorialiste politique à viser,
00:35:54 et elle était effectivement sur BFM TV hier pour commenter, comme tout le monde,
00:35:59 la conférence de presse du président de la République.
00:36:02 Et voici ce qu'elle dit, dans l'enthousiasme de ce qu'elle a ressenti.
00:36:09 Nakabana, écoutez.
00:36:11 - Le macronisme, c'est une hardiesse, un goût de la transgression,
00:36:14 une envie de prendre tout le monde sur le côté, sur le...
00:36:17 Mais oui, devant, par derrière, mais c'est ça qu'il fait Emmanuel Macron,
00:36:20 c'est-à-dire qu'on est véritablement, politiquement, à l'endroit où on ne peut pas aller.
00:36:23 - Comme vous y allez à 19h20, oui, oui.
00:36:25 - Alors là, c'est magnifique. Quelle définition du macronisme.
00:36:28 Vraiment, Anna Kabana, peut-être, je ne sais pas,
00:36:31 est-ce qu'elle a atteint le racine des choses ?
00:36:33 Une envie de prendre tout le monde par devant, par derrière, sur le côté.
00:36:37 Écoutez, c'est intéressant comme programme, quand même,
00:36:40 parce qu'on ne comprenait pas très bien.
00:36:42 Les gens se sont dit, il a parlé 2h30, c'est quoi le cap ?
00:36:44 Et bien voilà, d'après Anna Kabana, le cap, c'est "je vous prends".
00:36:48 Voilà, je vous prends, que de gré ou de force,
00:36:51 que vous soyez satisfait ou pas, je vous prends.
00:36:55 Par derrière, par devant, sur le côté.
00:36:58 Ça montre d'ailleurs l'esprit de pluralité et de multidisciplinarité
00:37:02 de le président de la République, encore une fois, toujours d'après Anna Kabana.
00:37:06 Voilà, c'est intéressant, vous voyez, qu'on apprend des choses dans les médias.
00:37:11 Vous voyez, pour les sceptiques, on apprend des choses.
00:37:13 Par exemple, voilà, Anna Kabana nous a dit quel était le fond de l'action
00:37:18 et du but d'Emmanuel Macron.
00:37:20 Et quand je parle de fond, je ne parle pas de fond par hasard.
00:37:24 Après ces belles paroles, on se retrouve dans "Un instant" sur Sud Radio.
00:37:28 Après les infos de 13h, on sera avec le docteur Hélène Banoun
00:37:31 qui vient nous voir pour le face à face exceptionnel aujourd'hui.
00:37:33 A tout de suite sur Sud Radio.
00:37:35 13h03 sur Sud Radio, face à face aujourd'hui.
00:37:49 André Bercoff, vous recevez.
00:37:51 Hélène Banoun, pharmacien biologiste ancienne chargée de recherche à l'INSERM
00:37:54 et surtout, auteure de ce livre "La science face au pouvoir" aux éditions Thalma.
00:37:58 Bonjour Hélène Banoun.
00:37:59 Bonjour.
00:38:00 Alors Hélène Banoun, évidemment quand j'ai dit que je vous recevais,
00:38:04 certains m'ont dit "mais comment tu reçois la sulfureuse Hélène Banoun ?"
00:38:08 J'ai dit "écoutez, chacun a son sulfureux parce que Hélène Banoun,
00:38:13 on peut dire beaucoup de choses d'elle, mais qu'elle ne connaisse pas
00:38:17 ce dont elle parle, ça personne, y compris le plus manonnette des manonnettes,
00:38:22 ne peut le dire, elle est pharmacienne, elle est biologiste,
00:38:26 elle a fait des études de pharmacie, corrigez-moi si je me trompe,
00:38:30 elle a été 7 ans à l'Institut Gustave Roussy,
00:38:33 où vous avez étudié la pharmacologie moléculaire et anticancéreuse,
00:38:38 vous avez été chargée de recherche à l'INSERM, je vous rappelle qui n'est pas...
00:38:43 et puis sur les mutants, vous avez étudié les mutants bactériens, les molécules, etc.
00:38:47 et puis vous racontez d'ailleurs dans le premier chapitre de votre livre,
00:38:51 qui est un livre chargé d'informations, chargé de faits,
00:38:54 et donc que je recommande, quelle que soit votre position sur la gestion du Covid,
00:39:00 mais vous dites effectivement à un moment donné, Hélène Banoun,
00:39:04 et je voudrais commencer par cela, sur au fond, et on va parler aussi de biopolitique,
00:39:09 mais qu'est-ce qui a pris le pouvoir ?
00:39:11 Et je voudrais juste citer, c'est assez rapide, un passage de votre livre,
00:39:17 du début de votre livre, où vous dites ceci,
00:39:20 vous dites "la science consiste en la production de connaissances objectives et donc vérifiables,
00:39:30 le scientisme à l'inverse relève d'une posture idéologique
00:39:34 qui instrumentalise la science à ses fins.
00:39:37 La crise Covid-19, dites-vous, nous aura apporté la confirmation
00:39:42 que le fameux consensus accepté par la communauté scientifique
00:39:46 désigne simplement l'état actuel des connaissances
00:39:49 sur lesquelles se sont mis d'accord quelques leaders d'opinion,
00:39:52 c'est-à-dire des experts suivis par leurs collègues,
00:39:55 ayant l'écoute des médias et des politiques.
00:39:57 Ce consensus scientifique est loin d'être systématiquement la vérité."
00:40:02 Alors, la question que vous vous posez, oui, mais à un moment donné,
00:40:06 effectivement, on a des résultats.
00:40:08 Alors, si on se dit "oui, on ne sait pas", vous l'ajoutez après,
00:40:11 les connaissances arrivent et il y a effectivement la contestation de ces connaissances,
00:40:16 la modification évidemment, c'est ça la science,
00:40:19 mais est-ce qu'à un moment donné, on n'est pas amené à dire
00:40:22 "oui, mais écoutez, en l'état actuel des connaissances,
00:40:24 et là je parle des politiques, des gestionnaires, il faut agir."
00:40:28 Alors déjà, avant de commencer, je voudrais préciser que je suis sans aucun conflit d'intérêt
00:40:32 puisque je suis à la retraite et que je n'ai jamais travaillé pour l'industrie pharmaceutique.
00:40:35 - Jamais. - Et je rappelle que c'est normalement obligatoire
00:40:37 lorsqu'on s'exprime devant les médias.
00:40:39 - Exact. Ce que ne font pas un certain nombre de gens, même si c'est une autre histoire.
00:40:43 - Voilà, donc la science, c'est un débat permanent, ça devrait être un débat permanent,
00:40:47 et là on a vu depuis le début de la gestion de la crise Covid que le débat était interdit.
00:40:53 Au début, on a laissé parler quelques scientifiques critiques,
00:40:55 mais maintenant c'est complètement impossible.
00:40:57 Alors je suis étonnée du qualificatif que vous m'avez rapporté de "sulfureuse",
00:41:01 ça me fait beaucoup rire.
00:41:03 - Ah oui, mais c'est normal que les gens qui ne sont pas d'accord avec vous vous traitent de sulfureuse,
00:41:07 vous n'êtes pas la seule d'ailleurs.
00:41:09 - Oui, on m'a traité de beaucoup de choses, mais là sulfureuse, bon...
00:41:11 - Mais revenons à l'essentiel. L'essentiel est de savoir ce que vous dites,
00:41:17 et vous en parlez très très longuement dans votre livre,
00:41:21 et au fond, à partir de quel moment, effectivement,
00:41:27 parce qu'on le sait, on a tous vécu cette crise, qui a maintenant 4 ans,
00:41:31 cette crise du Covid, et les enseignements que l'on peut en tirer aujourd'hui,
00:41:35 au bout de 4 ans, déjà, vous dites au fond,
00:41:41 dans le passage que je cite et que vous racontez,
00:41:43 au fond, on instrumentalise, c'est-à-dire qu'il y a eu des gens,
00:41:47 on va les qualifier, peu importe,
00:41:49 qu'ils soient médecins, qu'ils soient politiques,
00:41:53 qu'ils soient "experts", entre guillemets,
00:41:57 qui ont dit "voilà, écoutez, c'est ça qui se passe, et on sait très bien,
00:42:01 on ne va pas revenir sur toute l'histoire des masques, du confinement, etc."
00:42:05 Mais qu'est-ce qui fait qu'à un moment donné, des politiques,
00:42:09 ou des médecins, appuyés d'ailleurs sur un conseil scientifique officiel,
00:42:13 ce n'est pas le conseil scientifique indépendant à lequel vous appartenez,
00:42:17 avec beaucoup d'autres, qui disent "écoutez, voilà, il faut faire ça,
00:42:21 il faut faire ça, il faut faire ça, si vous ne vous protégez pas,
00:42:23 et on va parler du management par la peur,
00:42:26 si vous ne vous protégez pas, vous êtes en grand danger, vous et vos proches."
00:42:30 - Alors, en fait, le gouvernement s'est appuyé sur la science, entre guillemets,
00:42:34 avec un grand S, pour justifier ses prises de position,
00:42:36 ses décisions politiques. Et ça, c'est du scientisme.
00:42:38 C'est-à-dire, le scientisme, c'est d'accorder à la science,
00:42:42 de décider que la science est la seule capable de mettre de la raison,
00:42:48 que la rationalité, elle est toujours scientifique.
00:42:51 Et on met de côté toute la rationalité qui peut apparaître
00:42:55 à partir des sciences humaines, de la sociologie, de l'économie,
00:42:58 tout ça, c'est mis de côté.
00:43:00 - Oui, sauf que les sociologies aussi pour raconter n'importe quoi.
00:43:02 - Oui, mais on décide que c'est la science qui est seule capable
00:43:06 de donner de la rationalité, de justifier rationnellement
00:43:09 les décisions politiques. Donc, en fait, comme ces décisions politiques,
00:43:13 quand on examine les simulations de pandémie qui ont été publiées
00:43:18 depuis 2010, on voit que c'était déjà prévu pour la prochaine pandémie,
00:43:21 et donc, en fait, il s'agissait de les justifier.
00:43:24 Donc, il s'agissait de faire correspondre le fameux consensus
00:43:28 "scientifique" aux décisions politiques qui étaient prises.
00:43:32 Et donc, de dire qu'il fallait mettre des masques,
00:43:35 enfin, d'abord, il fallait pas en mettre, ensuite, il fallait en mettre,
00:43:37 il fallait confiner, mais tout ça, c'est pas du tout le consensus scientifique.
00:43:39 Déjà, on a dit que ça n'existait pas vraiment.
00:43:41 La vérité scientifique, ça n'existe pas.
00:43:43 C'est l'état des connaissances à un instant T
00:43:45 qui peut, quelques jours ou quelques semaines après,
00:43:48 être mis en cause par des nouvelles observations.
00:43:51 Donc, c'est uniquement, c'était pour justifier des idées.
00:43:55 La science est au service des décisions politiques,
00:43:57 et ça, c'est pas nouveau. La science, elle a toujours été politique.
00:44:00 Les gens qui disent "la science devrait être indépendante du pouvoir",
00:44:03 non, ça n'existe pas.
00:44:05 Un des premiers scientifiques, c'était Bacon,
00:44:07 qui était chanceuse de l'échiquier en Angleterre.
00:44:10 C'était un des premiers scientifiques, c'est le début de la méthode scientifique,
00:44:12 donc c'était un homme politique.
00:44:14 - Alors, vous dites que la science peut pas être indépendante du pouvoir,
00:44:17 mais la science doit être indépendante.
00:44:19 - Oui, dans un monde idéal, utopique,
00:44:21 mais en fait, non, il faut savoir qu'elle peut pas être indépendante.
00:44:23 Elle est financée par le pouvoir,
00:44:25 enfin, c'est ce que j'explique dans le livre,
00:44:27 qui décide des projets de recherche, c'est le pouvoir.
00:44:29 C'est le biopouvoir, c'est-à-dire le pouvoir politique,
00:44:32 associé à l'industrie pharmaceutique ou autre.
00:44:35 Voilà, donc elle est jamais indépendante.
00:44:37 Les chercheurs ne décident pas de quoi ils vont travailler.
00:44:41 - Oui, parce qu'ils ont besoin de... - De financement.
00:44:43 - ...de financement pour leur recherche, tous, d'ailleurs, etc.
00:44:46 Mais quand est-ce, alors justement,
00:44:48 mais vous, vous dites que, quelque part,
00:44:51 l'industrie pharmaceutique ou les laboratoires
00:44:55 se sont peut-être pas substituées,
00:44:57 mais ont joué un rôle de plus en plus accru
00:44:59 par rapport même aux États,
00:45:01 et ont presque utilisé les États, si j'ai bien compris.
00:45:04 - C'est plus complexe. Le biopouvoir, c'est vraiment...
00:45:06 - C'est quoi le biopouvoir ?
00:45:07 - L'association du pouvoir politique avec le pouvoir économique.
00:45:11 Les médias aussi, on a vu l'importance des médias.
00:45:13 Et ça, ça s'est développé depuis, ce qu'explique Michel Foucault,
00:45:16 depuis le XVIIIe siècle, depuis le début de l'ère industrielle.
00:45:19 C'est en fait le besoin du pouvoir de contrôler la population,
00:45:23 de normaliser la santé des populations.
00:45:25 Donc, alors normaliser, ça veut dire déjà faire des études statistiques
00:45:29 de natalité, mortalité, des épidémies, les famines, tout ça,
00:45:33 pour éviter qu'il y ait trop de dégâts sur la santé
00:45:38 qui atteignent l'économie, je veux dire.
00:45:40 Tout le monde connaît l'histoire de la grande peste du Moyen-Âge
00:45:44 qui a éliminé un tiers de la population.
00:45:47 - Mais Hélène Ballou, on pourrait vous dire aussi que c'est pour leur bien-être.
00:45:50 - Mais voilà, au départ, la biopolitique...
00:45:52 - Et d'ailleurs, ça devrait être ça.
00:45:54 - C'est pas une question de bien-être.
00:45:56 C'est pas une question de... faut pas chercher à savoir
00:45:58 si l'État est malvélant ou bienveillant,
00:46:00 mais c'est une question de normaliser la santé des populations
00:46:03 pour permettre aux gens de pouvoir travailler, de produire.
00:46:07 Sauf que maintenant, ce qu'on voit, et c'est pour ça que j'alerte,
00:46:10 que j'écris ce livre, c'est que le résultat obtenu
00:46:13 est l'inverse du but recherché.
00:46:15 On détériore la santé des populations.
00:46:17 Parce qu'on est partis sur une idéologie vaccinaliste à tout crainte,
00:46:20 qu'on ne peut pas critiquer, sous peine d'être accusé de tout.
00:46:24 Alors maintenant, aujourd'hui, c'est sulfureux, je viens d'apprendre,
00:46:27 mais de toutes sortes d'insultes et de noms d'oiseaux.
00:46:30 - Non, non, on n'allait pas vous insulter,
00:46:32 mais simplement je transcris ce que certains disent.
00:46:35 Oui, mais alors justement, arrivons à ça.
00:46:38 Parce que c'est vrai qu'au départ, il faut une politique de santé
00:46:41 pour le bien-être des populations.
00:46:43 Enfin, qui va être contre à augmenter le bien-être ?
00:46:47 Mais vous dites, mais ça s'est détérioré.
00:46:49 Ça s'est détérioré, pourquoi et depuis quand, à votre avis ?
00:46:53 - Alors, c'est une...
00:46:55 Il faut voir au niveau historique, si vous voulez.
00:46:58 Donc déjà, quand on a commencé à vacciner,
00:47:01 ça s'appelait la variolisation au XVIIIe siècle,
00:47:03 les rois se faisaient varioliser devant le public
00:47:07 parce qu'ils voulaient inciter la population à se faire varioliser.
00:47:12 Il y a une citation d'un mathématicien et médecin français,
00:47:16 Daniel Berloulli, de l'époque, du XVIIIe siècle,
00:47:18 qui nous rappelle que la variolisation,
00:47:21 donc la vaccination de l'époque antivariole,
00:47:24 elle est dangereuse, elle tue des bébés au berceau,
00:47:26 il écrit ça.
00:47:27 Mais lorsque les adultes qui ont survécu à la variolisation
00:47:30 arrivent à l'âge adulte, à l'âge où ils sont utiles à la société,
00:47:33 ils sont protégés de la maladie.
00:47:35 Donc, globalement, on a un bienfait pour la société.
00:47:39 Mais au niveau individuel, on peut avoir des dégâts
00:47:41 puisqu'il y a des bébés, des enfants qui sont morts au berceau.
00:47:44 Et donc il dit que globalement, pour le prince, c'est positif.
00:47:47 Et c'est ça la santé publique, c'est-à-dire,
00:47:49 on voit globalement, on normalise la santé de la population,
00:47:52 mais au niveau individuel, il y a des dégâts collatéraux.
00:47:55 - Mais attendez, moi je vais vous dire,
00:47:57 moi je me suis fait vacciner contre la poliomyélite,
00:48:00 et j'étais très content, et je ne suis pas le seul,
00:48:02 que le vaccin contre la poliomyélite existe.
00:48:04 - Oui, on a tous été vaccinés, c'était obligatoire.
00:48:06 - Mais je veux dire qu'on ne peut pas dire
00:48:09 que la vaccination en tant que telle, que les vaccins en tant que tels,
00:48:12 sont quelque chose qui détériorent la santé.
00:48:14 - Non mais, on ne peut pas dire, c'est ni blanc ni noir,
00:48:17 mais on ne peut pas empêcher, on ne devrait pas,
00:48:21 idéalement, empêcher de parler des problèmes,
00:48:24 des effets indésirables.
00:48:26 Et souvent, on a entendu dire des scientifiques,
00:48:30 qui disent "non, non, non, il ne faut pas en parler,
00:48:32 parce que sinon ça va détourner les gens de la vaccination".
00:48:34 Mais voilà, il faut en parler.
00:48:35 - Ah non mais bien sûr, il faut en parler.
00:48:37 Mais il ne faut pas non plus la position des gens qui disent
00:48:39 "tout vaccin est un crime pour l'humanité".
00:48:42 - Non, mais on devrait pouvoir en parler,
00:48:44 et surtout que ça ne soit pas obligatoire.
00:48:46 Il y a en ce moment une pétition de la Ligue nationale pour la liberté vaccinale
00:48:49 qui demande l'arrêt des obligations,
00:48:51 que ça soit une décision entre le médecin et son patient.
00:48:55 - Alors qu'est-ce qui vous a amené à réfléchir,
00:48:57 vous en parlez, mais je voudrais que vous en parliez justement,
00:49:00 pour ceux qui vont lire votre livre et que ça intéresse,
00:49:02 qu'est-ce qui vous a amené, vous, à mettre en question tout cela,
00:49:05 à réfléchir là-dessus, parce qu'au départ, vous le dites vous-même,
00:49:07 vous n'étiez pas du tout...
00:49:08 - Voilà, jusqu'en 2017, j'avais aucun problème avec les vaccins,
00:49:10 puisque je me vaccinais contre la grippe pour protéger mon entourage, voilà.
00:49:13 - Donc c'est récent.
00:49:15 - Voilà, en 2017, j'ai entendu parler de cette obligation
00:49:18 et des gens qui la critiquaient.
00:49:19 Et au départ, je me suis dit "mais qui c'est ces complotistes
00:49:21 qui critiquent l'obligation des 11 vaccins ?"
00:49:23 Mais j'ai regardé, parce que moi j'aime bien vérifier.
00:49:25 Et j'ai commencé à travailler là-dessus,
00:49:27 et là j'ai découvert qu'il y avait un problème scientifique,
00:49:29 c'est-à-dire qu'il n'y avait pas de corpus scientifique
00:49:31 qui prouvait l'efficacité et la sécurité des vaccins classiques.
00:49:36 Il n'y a pas assez d'études.
00:49:38 - Mais, alors on va en parler, c'est très intéressant,
00:49:41 parce que justement, moi, en tant que vacciné,
00:49:44 je ne parle pas de DRN messager, là je parle en général,
00:49:47 mais c'est très intéressant, on en reparle juste après,
00:49:50 avec Hélène Banoun, avec cette petite pause.
00:49:52 - Et puis on attend vos témoignages ou vos questions
00:49:54 au 0826 300 300, on est là jusqu'à 14h, à tout de suite sur Sud Radio.
00:49:59 - Intéressant.
00:50:00 - Sud Radio Bercov, dans tous ses états,
00:50:03 appelez maintenant pour réagir 0826 300 300.
00:50:07 - Ici Sud Radio.
00:50:11 Les Français parlent au français.
00:50:15 Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:50:19 Je n'aime pas la blanquette de veau.
00:50:21 Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
00:50:24 - Et nous sommes avec Hélène Banoun, pour son livre "La science face au pouvoir",
00:50:28 ce que révèle la crise Covid-19 sur la biopolitique du 21ème siècle.
00:50:32 C'est paru aux éditions Thalma.
00:50:35 Alors, Hélène Banoun, peut-être, expliquez-nous,
00:50:38 expliquons-nous d'ailleurs, sur ce que veut dire exactement la biopolitique.
00:50:42 Vous avez commencé à en parler.
00:50:44 Ce que vous dites, si j'ai bien compris,
00:50:46 c'est qu'au fond, la science a toujours existé
00:50:51 face au pouvoir, quelquefois contre le pouvoir,
00:50:54 Galilée et compagnie, on ne va pas refaire toute l'histoire,
00:50:56 ça vous m'entrer 10h30,
00:50:58 mais qu'au fond, on a besoin d'argent, de fonds et de moyens
00:51:03 pour faire la recherche.
00:51:05 Et s'il n'y a pas de recherche, il n'y a rien.
00:51:07 Et vous dites aujourd'hui, quelque part,
00:51:10 qu'à un moment donné, on ne va pas refaire l'histoire.
00:51:14 Mais ça a été détourné, c'est-à-dire que,
00:51:17 en fait, peut-être, quelque part,
00:51:19 le politique ou l'idéologie l'a emporté sur la science.
00:51:22 C'est un peu ça ?
00:51:24 Voilà, c'est le scientisme, c'est-à-dire l'idéologie scientiste
00:51:27 qui l'a emporté sur l'examen honnête des résultats scientifiques.
00:51:31 Et puis, ce dont je parle, c'est une date importante, c'est 1986.
00:51:36 Dans les années 80, les fabricants de vaccins aux Etats-Unis
00:51:39 ont dit au gouvernement, nous n'allons plus fabriquer de vaccins
00:51:42 parce que ça commence à nous coûter trop cher en indemnité
00:51:45 pour les effets indésirables, justement.
00:51:47 Donc le gouvernement... - Dès 1986, ça a été ça.
00:51:49 - 1986, la loi de Sourigan a été prise,
00:51:52 qui exonère de toute responsabilité financière et judiciaire
00:51:56 les fabricants de vaccins de l'indemnisation des personnes
00:52:00 qui sont victimes d'effets indésirables des vaccins.
00:52:02 Donc si vous voulez, ça c'est valable pour les vaccins,
00:52:05 mais ce n'est pas valable pour les autres médicaments.
00:52:07 Donc les fabricants ont vraiment intérêt à fabriquer des vaccins maintenant
00:52:11 puisqu'ils sont dédouanés des frais d'indemnisation.
00:52:15 C'est du profit net pour eux.
00:52:17 - Mais attendez... - Donc ça a renforcé cette idéologie
00:52:20 vaccinaliste dont je parlais, qui n'est pas critiquable.
00:52:23 - Mais Hélène Banoul, actuellement, aux Etats-Unis,
00:52:26 parce que vous parlez d'une loi américaine,
00:52:28 plusieurs Etats attaquent notamment Pfizer et les laboratoires
00:52:31 à cause des vaccins.
00:52:33 Ils les attaquent en justice à cause des effets indésirables secondaires.
00:52:36 - Alors parce que... - Donc cette loi ne tient plus ?
00:52:38 - Pour l'instant, elle tient.
00:52:40 - Oui, pour l'instant. - Bon alors moi je ne suis pas juriste,
00:52:42 mais je crois que... - Non, non.
00:52:44 - Spécifiquement pour les vaccins à Covid, puisqu'ils ont mis en action
00:52:48 une loi qui s'appelle le PrEPact aux Etats-Unis,
00:52:50 donc qui, en cas de menace d'armes biologiques,
00:52:55 bon, c'est compliqué parce que ce n'est pas une arme biologique,
00:52:58 mais ils ont associé... enfin, ils ont désigné armes biologiques
00:53:02 pour pouvoir mettre en route le PrEPact.
00:53:04 Eh bien, tous les industriels qui interviennent dans la gestion de cette crise
00:53:07 sont dédouanés de tout problème judiciaire.
00:53:11 Voilà, c'est le gouvernement, c'est le ministère de la Défense américain
00:53:14 qui décide qui doit faire quoi, quels financements ils auront.
00:53:18 - On verra si ces procès aboutissent ou pas.
00:53:22 - Voilà, sauf s'il y a fraude avérée de la part du fabricant.
00:53:24 Alors là, c'est justement ça qui est en jeu.
00:53:26 Maintenant, la fraude avérée, il faut la montrer.
00:53:28 Il y a peut-être la porte d'entrée à ça,
00:53:30 c'est la présence du promoteur du SV40 dans l'ADN
00:53:33 qui a été cachée volontairement à Pfizer.
00:53:37 - Alors, revenons au scientisme.
00:53:40 J'ai cité un peu votre livre, mais je voudrais qu'on soit plus précis.
00:53:44 Qu'est-ce que c'est le scientisme par rapport à la science ?
00:53:47 Parce qu'apparemment, ce que vous dites, et vous le dites,
00:53:50 le Conseil scientifique, j'allais dire le vrai,
00:53:54 organisé par le gouvernement, je reviens à la crise,
00:53:58 à la gestion du Covid, le Conseil scientifique, pendant très longtemps,
00:54:01 a dit "écoutez, tout va bien, suivez nos préconisations", etc.
00:54:07 Et puis on a vu que Jean-François Delfraissy avait émis quelques doutes
00:54:11 il y a quelques mois après avoir présidé ce Conseil.
00:54:15 Alors, c'est quoi le scientisme ?
00:54:17 Je veux dire par là, où est la science à ce moment-là ?
00:54:20 Parce que, imaginez-vous, pour des millions de gens,
00:54:23 ils ne savent plus à quel sens se vouer.
00:54:25 Ils vous écoutent, ils disent "oui, d'accord",
00:54:28 mais tout ça reste très flou.
00:54:30 Alors, je sais que c'est la science et que c'est très difficile,
00:54:33 parce que c'est technique, mais comment rendre confiance
00:54:36 aux gens d'un côté comme de l'autre, à ce qu'on leur dit
00:54:39 et à ce que l'on leur administre ?
00:54:41 Alors, il faut déjà lire les rapports du Conseil scientifique gouvernemental,
00:54:45 les rapports de la Haute Autorité de Santé.
00:54:47 Il y a des choses très intéressantes dedans.
00:54:49 Il y a des critiques, il y a des interrogations,
00:54:52 ce n'est pas 100% blanc ou 100% noir.
00:54:54 Le scientisme, c'est qu'à la fin, on en tire une substantifique moelle
00:54:58 qui correspond aux décisions politiques,
00:55:00 et on les justifie avec ce résumé qu'en fait la politique.
00:55:05 Mais si vous lisez les rapports du Conseil scientifique
00:55:08 ou de la Haute Autorité de Santé ou de la FDA,
00:55:10 vous voyez plein de choses très intéressantes.
00:55:12 En particulier les rapports de l'Agence européenne du médicament
00:55:15 sur les vaccins Pfizer.
00:55:17 Il y a beaucoup de critiques de ces produits,
00:55:20 qui sont dans les rapports sur la qualité du produit.
00:55:23 Mais à la fin, on décide que la science, ça sera ça,
00:55:27 ça sera sûr et efficace.
00:55:29 Et voilà.
00:55:30 Le biopouvoir, l'association du pouvoir politique
00:55:34 avec les industriels,
00:55:36 avec cette anticipation de gestion des crises
00:55:39 qui permet, comme l'explique le livre "The Great Reset",
00:55:44 la grande réinitialisation de biopouvoir,
00:55:47 de mettre en pratique, c'est une occasion rêvée,
00:55:49 pour mettre en pratique tous les plans qu'ils avaient
00:55:51 sur la santé, sur la gestion des populations,
00:55:53 sur l'identité numérique, etc.
00:55:56 - Donc on utilise le scientisme de ce point de vue,
00:56:00 on dit "voilà, les résultats de la science sont là,
00:56:02 donc il faudra faire ça pour y pallier".
00:56:04 - Voilà, parce que même dans des rapports
00:56:07 du conseil scientifique gouvernemental,
00:56:09 vous lisez, je ne sais plus si c'est eux ou la HAS,
00:56:12 ou l'Académie de médecine,
00:56:14 on n'est pas pour l'obligation du tout vaccinale,
00:56:17 on n'est pas pour la généralisation aux enfants.
00:56:20 Ils ont des doutes, mais le pouvoir décide,
00:56:23 ça sera comme ça, et c'est justifié par la science.
00:56:25 Alors que non, si vous allez chercher,
00:56:27 moi, que ce que j'ai fait, je n'ai pas de laboratoire,
00:56:29 je travaille chez moi avec mon ordinateur,
00:56:31 j'ai juste repris les publications officielles,
00:56:33 les publications scientifiques dans les revues internationales,
00:56:36 les documents officiels, et j'ai dit "voilà ce qu'il y a dedans".
00:56:38 C'est tout, c'est tout, j'ai rien fait d'autre.
00:56:41 Tout est vérifiable.
00:56:42 - On va continuer à vérifier tout cela avec Hélène Banoun,
00:56:45 et son livre "La science face au pouvoir".
00:56:48 - Et avec vous, bien sûr, comme tous les jours,
00:56:50 0 826 300 300, on répondra à toutes vos questions
00:56:53 et vos interrogations. 0 826 300 300,
00:56:56 à tout de suite sur Sud Radio.
00:57:22 Avec Hélène Banoun, "La science face au pouvoir",
00:57:25 Hélène Banoun, quand même,
00:57:27 quelque chose qui, enfin moi,
00:57:29 on a été quand même beaucoup à être effrapés par plusieurs choses,
00:57:32 quelle que soit notre position sur les vaccins,
00:57:35 sur leur légitimité ou pas,
00:57:37 c'est qu'on a vu quand même qu'il y a eu,
00:57:39 et vous le savez, à part quelques personnes,
00:57:42 et à qui je donne la parole volontiers,
00:57:45 parce que vive le pluralisme, et au contraire,
00:57:48 mais on a vu quand même quelque chose qui s'est formé,
00:57:51 la peur de plus être gestion du Covid.
00:57:54 Restons là-dessus, ça fait 4 ans maintenant,
00:57:56 et ça fait 4 ans que vous travaillez là-dessus,
00:57:58 vous avez sorti ce livre.
00:58:00 Qu'est-ce qui fait que quand même,
00:58:03 que là, l'écrasante, ou en tout cas la grande majorité
00:58:07 des médecins, des...
00:58:09 je ne parle pas des soignants qui refusaient de se vacciner,
00:58:12 qui ont été effectivement laissés sur le carreau sans rien,
00:58:16 on en a beaucoup parlé de cela,
00:58:18 mais ce que je veux dire, c'est qu'au-delà,
00:58:20 qu'est-ce qui fait qu'à un moment donné,
00:58:23 on a dit aux gens, effectivement,
00:58:25 les gens n'ont pas le temps peut-être de regarder ces rapports,
00:58:28 mais comment il se fait, donc je ne parle pas d'eux,
00:58:30 mais je parle de gens qui auraient,
00:58:32 je ne dirais pas l'obligation,
00:58:34 mais quand même peut-être le professionnalisme,
00:58:36 d'aller voir ce qui se passe,
00:58:38 et qui se sont tus, et qui n'ont rien dit,
00:58:40 et qui ont continué comme si de rien n'était,
00:58:42 et qui ont pratiquement accepté,
00:58:44 pour aujourd'hui dire "oui, c'est peut-être pas ça qu'on voulait faire",
00:58:47 d'accepter toutes les mesures qui ont été prises depuis trois ans.
00:58:50 - Alors comme vous le dites, les gens n'ont pas forcément le temps,
00:58:53 moi j'ai passé énormément de temps, moi je suis à la retraite,
00:58:55 et puis ça me passionne, je suis passionnée par la virologie,
00:58:57 l'immunologie, l'évolution biologique,
00:58:59 donc j'avais déjà commencé à travailler dessus,
00:59:01 donc j'étais prête à continuer,
00:59:03 mais c'est énormément de temps d'investissement,
00:59:05 et puis de lire des rapports, c'est vraiment très très ennuyeux,
00:59:09 c'est vraiment, vraiment...
00:59:11 - Il faut le rappeler, c'est un travail...
00:59:13 - Et d'ailleurs quand j'ai lu les rapports de l'AFDA sur les vaccins,
00:59:16 à l'été 2021,
00:59:18 j'ai fini par les lire, mais je me suis dit "oh, tout le monde a dû les lire",
00:59:22 mais en fait je me suis aperçue que non,
00:59:24 je me suis aperçue que dedans on voyait déjà le problème,
00:59:27 et quand je l'ai dit, on m'a traité de folle,
00:59:29 on m'a dit "mais non, il y a 40 gars de l'AFDA qui ont lu ces rapports,
00:59:32 et c'est pas possible", bah si, c'est possible,
00:59:34 alors soit ils ont dit "ok", sans sourcier,
00:59:36 soit ils ont démissionné, il y a eu beaucoup de démissions.
00:59:39 - L'AFDA c'est quoi ?
00:59:41 - La Food and Drug Administration,
00:59:43 l'agence de santé américaine qui recommande les conditions.
00:59:48 - En fait ce que vous dites c'est intéressant,
00:59:50 parce que ça on ne l'a pas tellement dit,
00:59:52 que dans les rapports, y compris l'agence de santé,
00:59:54 il y avait beaucoup de restrictions aussi,
00:59:56 en tout cas beaucoup de doutes et beaucoup d'interrogations.
00:59:58 - Alors pas vraiment des doutes, mais quand on regarde les chiffres,
01:00:01 par exemple sur les essais Pfizer,
01:00:03 on voit qu'il y a un problème juste après les vaccins,
01:00:06 les injections, qu'il y a une facilitation de l'infection,
01:00:09 on le voit, il faut un peu regarder les chiffres,
01:00:12 on voit qu'il y a une manipulation des chiffres,
01:00:14 ils ont cherché à cacher le fait que,
01:00:17 tout le monde sait d'ailleurs, tout le monde l'a remarqué,
01:00:19 que beaucoup de personnes juste après l'injection,
01:00:22 ont fait des Covid, c'est une facilitation,
01:00:24 c'était connu avant la crise du Covid-19,
01:00:27 dès mars 2020, tous les experts ont dit "attention ces vaccins,
01:00:31 ça provoque la facilitation".
01:00:32 - Mais pourtant on disait que ça empêchait et la transmission,
01:00:35 et la contamination.
01:00:36 - Ça on l'a dit après, une fois que la doxaze s'est installée,
01:00:38 mais les experts officiels le disaient,
01:00:41 ils ont tous publié là-dessus, et après ils l'ont oublié,
01:00:43 je ne sais pas si vous avez lu 1984, c'est la double pensée,
01:00:46 on oublie ce qu'on sait.
01:00:47 J'ai eu en face de moi des scientifiques de très haut niveau,
01:00:50 qui m'avaient fait ces remarques "attention, attention"
01:00:53 en début 2020, et qui ensuite étaient complètement favorables au vaccin,
01:00:57 qu'ils l'avaient oublié.
01:00:58 J'ai vu ce phénomène-là se produire, donc il y a ça aussi.
01:01:01 - Alors justement, de ce point de vue-là,
01:01:05 encore une fois, comment vous expliquez
01:01:09 qu'il y a quand même énormément de médecins qui font très bien leur boulot,
01:01:12 qui sont passionnés, qui sont...
01:01:14 Est-ce que c'est la manière, on en parlait hors antenne,
01:01:18 est-ce que c'est la formation aujourd'hui, c'est quoi ?
01:01:20 Qu'est-ce qui fait quand même qu'il y a eu, je dirais,
01:01:23 ce consensus, ou cette acceptation, ou ce consentement, je dirais ?
01:01:27 On parle du consentement libre et éclairé aux soins,
01:01:32 mais ce consentement était-il libre, était-il éclairé, ou les deux, ou pas ?
01:01:37 - Il y a eu beaucoup de facteurs. Il y a eu, comme vous le disiez tout à l'heure, la peur.
01:01:41 C'est-à-dire qu'on a quand même fait beaucoup peur aux gens,
01:01:43 même des médecins qui ont eu peur, finalement.
01:01:45 Peut-être qu'ils ont eu peur de se soigner, parce qu'ils pensaient que c'était une maladie très dangereuse.
01:01:49 Il y a eu la peur, il y a eu les études de médecine,
01:01:51 maintenant on sait quand même que c'est des QCM,
01:01:54 on ne demande pas de rédiger, on n'en demande pas tellement de réfléchir.
01:01:56 - C'est quoi le QCM ?
01:01:57 - Le QCM, c'est des questions à choix multiples,
01:01:59 c'est-à-dire qu'on pose une question, il faut cocher des croix, c'est tout, pour les examens.
01:02:04 Donc ça n'incite pas à la réflexion, ça incite un peu à un comportement automatique.
01:02:08 Et puis il y a aussi le fait que les médecins sont vraiment soumis à tout un tas d'injonctions,
01:02:13 d'incitations financières ou d'amendes.
01:02:16 S'il faut qu'ils respectent des objectifs de santé, ils ont des incitations financières,
01:02:21 s'ils ne les respectent pas, ils ont des amendes.
01:02:23 Ils sont contraints, ils n'ont pas le libre choix thérapeutique, finalement.
01:02:28 - En fait, on est libre quand on pense à retraite.
01:02:31 - Voilà, il y a beaucoup de médecins, enfin moi je suis à la retraite,
01:02:35 mais il y a beaucoup de médecins qui ont soigné à la retraite, justement,
01:02:38 qui ont soigné la Covid et qui n'ont pas obéi à cette injonction.
01:02:40 Il faut quand même rappeler que c'est la première maladie au monde
01:02:42 pour laquelle le pouvoir décide qu'on ne va pas soigner les gens.
01:02:45 - C'est la première fois, c'est une première ?
01:02:47 - Moi, je n'ai jamais entendu parler d'interdiction de soigner,
01:02:50 même à l'époque des grandes pestes, c'était une autre époque,
01:02:53 mais les médecins prenaient le risque d'aller soigner les gens,
01:02:56 même s'ils risquaient d'en mourir.
01:02:58 Mais là, on a dit "non, on ne soigne pas les gens, on les laisse à la maison
01:03:01 jusqu'à ce qu'ils soient en train d'agoniser, de ne plus pouvoir respirer,
01:03:03 là on les envoie en réanimation".
01:03:05 En réanimation, on ne soigne pas les gens.
01:03:06 - Vous prenez du Dolipral et si ça ne va pas,
01:03:08 si vraiment vous êtes dans un état, appelez le 15.
01:03:11 - Voilà, et en réanimation, on ne soigne pas les gens,
01:03:13 on essaye de les maintenir en vie pour qu'ils passent le cap,
01:03:15 mais ce n'est pas des soins, ça.
01:03:16 Les soins, c'est en précoce, comme l'ont dit tous les grands médecins
01:03:19 qui ont eu le courage de soigner, et que vous avez d'ailleurs reçus.
01:03:22 - Et Hélène, nous en fait, ce biopouvoir, cette biopolitique,
01:03:28 dont parlait Michel Foucault, mais parlons du biopouvoir,
01:03:30 il est très solidement installé aujourd'hui, d'après ce que vous...
01:03:33 - Voilà, je pense qu'il est vraiment solidement installé
01:03:36 parce qu'il y a toute cette idéologie scientiste qui pousse à la vaccination,
01:03:40 et puis ces profits énormes qu'ont fait les laboratoires,
01:03:44 du fait qu'ils sont exemptés de toute indemnisation de responsabilité financière.
01:03:51 - Sauf pour les États, s'il y a des problèmes sur les États.
01:03:54 - Et puis donc, si vous voulez, du coup, avec ces profits énormes,
01:03:58 ils arrivent à arroser un peu tout le monde.
01:04:00 On sait que maintenant les médias appartiennent à des grands groupes industriels,
01:04:04 ils sont très liés, les laboratoires sont très liés entre eux,
01:04:06 et puis ils sont très liés aussi aux GAFAM, aux grands groupes Internet,
01:04:11 il y a des participations croisées, tout ça est très lié.
01:04:14 - BlackRock et Vanguard, etc.
01:04:15 - Tout ça est très lié, c'est des pouvoirs financiers énormes
01:04:18 par rapport aux dettes des États et tout, donc voilà, c'est un pouvoir énorme.
01:04:24 - Alors ce que vous faites, vous, c'est le pot de terre contre le pot de fer ?
01:04:26 - Bah oui, mais je ne suis pas toute seule, heureusement, on est nombreux,
01:04:29 et puis ce qu'il faut se souvenir, c'est la force du collectif.
01:04:32 Moi on me dit "mais comment auraient pu résister les soignants à l'obligation ?"
01:04:37 Mais je dis "mais attendez, vous vous rendez compte que si au mois d'août 2021,
01:04:41 au lieu qu'il y ait 80% des soignants vaccinés, c'était pas obligatoire à l'époque,
01:04:45 s'il n'y avait eu que 20%, ils n'auraient jamais pu imposer l'obligation,
01:04:48 parce qu'on ne pouvait pas mettre 80% des soignants en dehors du système de santé.
01:04:52 Et donc je ne sais pas si vous savez, mais à la rentrée 2023,
01:04:56 il était question, quelques mois avant, de rendre le garde-asile obligatoire
01:04:59 pour les enfants de 12 ans.
01:05:01 Et ça n'a pas été fait, parce qu'en fait la réaction du public a été que non,
01:05:05 ça ne marcherait pas. Et en fait la campagne n'a pas fonctionné.
01:05:08 Donc quand les gens sont opposés, le pouvoir ne peut pas imposer une obligation
01:05:12 quand une majorité de la population est opposée.
01:05:14 Donc il faut penser au pouvoir du collectif.
01:05:17 - C'est ça, manifester son opposition et la faire sentir.
01:05:20 - Voilà.
01:05:21 - Et effectivement aujourd'hui, on va recevoir des auditeurs,
01:05:25 je crois que nous avons un auditeur d'ailleurs.
01:05:28 - Oui, qui nous appelle depuis Clermont-Ferrand, c'est Alric. Bonjour Alric.
01:05:31 - Bonjour Alric.
01:05:32 - Bonjour André, bonjour Hélène.
01:05:35 - On vous écoute Alric.
01:05:36 - Merci de prendre l'appel. Bonne année à vous et à vos équipes.
01:05:40 - Merci.
01:05:41 - Moi je voudrais revenir sur le début du débat.
01:05:43 Puis d'après ce que j'ai cru comprendre,
01:05:46 les chercheurs ont des financements publics.
01:05:51 Alors j'ai cru comprendre que c'est le gouvernement qui orientait les recherches
01:05:59 et non pas les chercheurs qui faisaient les "choisisseurs" les voix.
01:06:06 Et donc je trouve ça hallucinant,
01:06:09 sachant que ce sont des professionnels de la santé au service de la santé publique.
01:06:15 Et pourquoi ce paradoxe entre on reçoit des financements publics,
01:06:18 mais on ne peut pas choisir la ligne directive en tant que projet public ?
01:06:22 - Compris Alric, bonne question.
01:06:24 Hélène Banou, est-ce que c'est le gouvernement quand il finance,
01:06:26 il oriente la recherche ou pas ?
01:06:28 - Alors moi je ne suis pas à l'intérieur, ça fait au siècle dernier.
01:06:33 Je sais qu'actuellement ils doivent remplir des dossiers ANR,
01:06:36 Agence Nationale de la Recherche,
01:06:37 pour justifier leur recherche, pour montrer les objectifs,
01:06:41 expliquer leur projet.
01:06:44 Et c'est cette agence nationale qui...
01:06:47 - Mais qui décide d'autres, qui ne reçoit pas.
01:06:49 - Je n'ai pas exploré en finesse,
01:06:52 enfin je n'ai pas exploré ce domaine,
01:06:54 mais je pense que cette agence n'est pas complètement indépendante de l'industrie.
01:06:57 Et de la politique.
01:06:59 Ce n'est pas juste des chercheurs qui n'ont pas de lien d'intérêt qui décident.
01:07:04 Il y a des choix politiques et financiers et industriels
01:07:07 qui sont liés aux choix des projets de recherche.
01:07:11 - Alric, on vous a répondu, vous avez eu la réponse.
01:07:15 - Du coup, oui, on comprend très clairement que c'est quand même un dossier, je pense, orienté.
01:07:21 - Bah écoutez, ça peut être orienté, c'est clair, c'est ce que dit Hélène Banou.
01:07:25 Et effectivement, il y a un intérêt.
01:07:27 Merci Alric.
01:07:28 - Merci Alric. Pour votre appel, on accueille Béatrice qui nous appelle depuis la magnifique ville d'Annecy.
01:07:32 Bonjour Béatrice.
01:07:33 - Bonjour Béatrice.
01:07:34 - Bonjour.
01:07:35 Eh bien, moi je voulais pointer, vous l'avez fait d'ailleurs au dernier moment,
01:07:40 la responsabilité individuelle des médecins.
01:07:44 Donc vous l'avez très bien expliqué,
01:07:47 donc ce manque de... le médecin a une obligation de soins et en effet,
01:07:51 les cabinets étaient fermés.
01:07:53 Et du coup, je ne vais pas reprendre votre argumentaire parce que vous avez tout bien expliqué,
01:07:57 mais je voulais vous dire que j'étais en train de lire l'avis de Flemming,
01:08:01 celui qui est le médecin qui a découvert la pénicilline.
01:08:06 20 ans de procès et ce n'était pas les gouvernements, c'était ses confrères.
01:08:12 Et je trouve qu'il y a une férocité entre les médecins qui croient tout savoir
01:08:16 et que dès qu'il y a une découverte, tout le monde tombe dessus.
01:08:21 Et Flemming n'était pas le seul.
01:08:23 J'ai tout un livre où des médecins ont eu des tas de procès,
01:08:27 ils ont fait des découvertes.
01:08:29 Et je trouvais que les médecins manquaient de modestie et,
01:08:33 comme beaucoup de personnes, sont lâches.
01:08:36 - Oui.
01:08:37 - Bonjour.
01:08:38 - Vous le savez très bien, mais vous l'exprimez comme vous le sentez, Béatrice, et c'est bien.
01:08:42 Juste un mot quand même par rapport à cela, Hélène Manon.
01:08:45 Au-delà du consentement ou du silence des gens,
01:08:51 est-ce que c'est exact ?
01:08:53 Parce qu'on le dit souvent, est-ce qu'avant le ARN messager et la thérapie génique,
01:09:00 la plupart des vaccins, on ne va pas en discuter, légitimes,
01:09:05 ne sortaient pas avant 5 à 6 ans après la découverte du vaccin ?
01:09:10 - Oui, il y a plusieurs années, je crois que c'était même.
01:09:13 Après, je n'ai pas étudié les moyennes,
01:09:15 mais on a entendu, c'est plutôt dans les 10 ans de test,
01:09:19 parce qu'il faut tester sur les animaux.
01:09:22 Là, il faut rappeler que les essais cliniques sur l'homme ont commencé quasiment
01:09:26 en même temps que les essais sur les animaux,
01:09:28 et même des fois, on commençait avant les essais sur les animaux.
01:09:30 Donc, on teste sur les animaux, ensuite on fait des phases 1, 2, 3,
01:09:33 et tout ça, ça a été condensé en même pas un an.
01:09:36 - Oui, on n'était même pas à la phase 3, d'ailleurs.
01:09:39 - On était à la phase 3, mais on est toujours dans la phase 3.
01:09:42 Les phases 1 et 2, elles ont été concomitantes,
01:09:45 presque même avec la phase 3.
01:09:47 Il faut respecter toutes ces phases, et ça peut prendre 10 ans ou plus.
01:09:51 - Et alors, cette espèce de...
01:09:54 Parlons-en, parce que vous en parlez de tout ça,
01:09:57 vous parlez des origines du Covid,
01:09:59 je renvoie à votre livre, encore une fois, que je recommande,
01:10:03 prenez le temps de le lire, vraiment,
01:10:05 parce qu'il y a eu des choses, et au fond,
01:10:08 il y a eu une pléiade, parce qu'on revient à la responsabilité de chacun dans cette histoire,
01:10:13 il y a eu une pléiade d'affirmations, depuis 2 ans, 3 ans,
01:10:16 sur les vaccins, sur, par exemple, les femmes enceintes,
01:10:19 sur pourquoi les bébés,
01:10:22 même les bébés, il faut même vacciner les bébés, les gosses,
01:10:24 alors qu'on savait, en tout cas, disent un certain nombre de scientifiques,
01:10:28 que ça ne servait à rien, que c'était plutôt après 60 ans
01:10:31 que ça pouvait avoir éventuellement une utilité.
01:10:35 Et tout ça, vous, alors, votre travail, ça a été fait quoi ?
01:10:39 Ça a été décidé, à votre avis, soyons clairs,
01:10:42 en fonction des conflits d'intérêts, en fonction de ce que pouvaient,
01:10:45 les hirosphendoxes que pouvaient recevoir certains,
01:10:48 en fonction de la proximité, ou de la complicité, ou quoi ?
01:10:54 Parce que c'est ça qui paraît aberrant aujourd'hui,
01:10:57 c'est que personne ne se posait des questions,
01:10:59 jusqu'à il y a encore quelques mois,
01:11:01 en tout cas, publiquement, je dirais, se poser des questions.
01:11:04 Alors, spécifiquement, pour inciter à vacciner les femmes enceintes et les enfants,
01:11:09 il faut savoir qu'aux États-Unis, lorsqu'un vaccin est sur le calendrier vaccinal,
01:11:14 c'est-à-dire, ce n'est pas obligatoire, mais recommandé pour les femmes enceintes
01:11:17 ou pour les enfants, eh bien, le fabricant est automatiquement dédouané
01:11:22 de toute responsabilité.
01:11:28 Automatiquement.
01:11:29 Voilà, donc c'est pour ça, dans cette loi, si vous voulez, de 1986,
01:11:33 j'ai oublié de le dire, mais il y a cette clause-là.
01:11:36 Pour que le fabricant soit dédouané de responsabilité,
01:11:38 il faut que le vaccin soit au calendrier des femmes enceintes et des enfants.
01:11:42 C'est Robert Kennedy qui l'a expliqué, en effet, moi j'ai vérifié ça,
01:11:46 c'est dans la loi.
01:11:47 Donc, c'était important pour les États-Unis,
01:11:49 et puis cette loi, elle n'est pas évidemment identique en Europe,
01:11:51 mais bon, grosso modo, on suit un peu les États-Unis.
01:11:54 Donc, c'était important que ce soit recommandé aux enfants et aux femmes enceintes
01:11:57 pour rentrer dans...
01:11:58 - Pour que ce soit validé, c'est ça ?
01:11:59 - Voilà, voilà.
01:12:00 Donc, c'est ça qui est en jeu, parce qu'en effet,
01:12:02 quand on regarde les statistiques de tous les pays,
01:12:04 ça ne touche pas les enfants.
01:12:06 Moi, j'ai d'ailleurs essayé de comprendre biologiquement
01:12:08 pourquoi les enfants ne sont pas atteints.
01:12:10 J'ai publié un article là-dessus,
01:12:12 sur pourquoi leur système immunitaire réagit bien,
01:12:14 et celui des adultes, de certains adultes,
01:12:17 parce qu'heureusement, il y a beaucoup d'adultes qui ont très bien agi.
01:12:20 Pourquoi certains systèmes immunitaires agissent bien ou mal,
01:12:23 bon, j'ai pensé à trouver un peu l'explication,
01:12:26 c'est pas simple, voilà.
01:12:28 - Oui, je comprends.
01:12:29 Mais est-ce que vous êtes d'accord avec ceux qui disent,
01:12:32 notamment Raoult ou Perron,
01:12:34 que ça peut concerner les gens aux alentours de 70 ans et plus,
01:12:38 et pas les autres ?
01:12:41 - Bah, je veux dire, c'est des grands médecins qui ont soigné,
01:12:44 quand on regarde les statistiques aussi,
01:12:46 enfin, le professeur Raoult a assez dit,
01:12:48 les gens qui mourraient, c'était des gens en moyenne de 85 ans, voilà.
01:12:52 Alors, évidemment, il y a des personnes fragiles
01:12:54 qui ont été atteintes plus jeunes,
01:12:56 parce qu'elles avaient des fragilités,
01:12:58 ou elles...
01:12:59 - Se faire soigner, effectivement, et pas par des supéreux complotistes,
01:13:02 mais des gens qui disent, voilà, on va améliorer les choses,
01:13:04 et puis l'enfer peut être pavé de bonnes intentions.
01:13:07 C'est tout le problème.
01:13:08 - On marque une courte pause,
01:13:09 et après on reviendra avec Hélène Banoun et avec vous au 0826 300 300.
01:13:13 Ne bougez pas, on revient tout de suite.
01:13:15 - Sud Radio Bercov, dans tous ses états,
01:13:18 appelez maintenant pour réagir 0826 300 300.
01:13:25 - Les Français parlent au français.
01:13:28 Je n'aime pas la blanquette de veau.
01:13:31 Je n'aime pas la blanquette de veau.
01:13:34 - Sud Radio Bercov, dans tous ses états.
01:13:37 - On retourne dans Bercov, dans tous ses états,
01:13:39 avec Hélène Banoun et avec Christine qui nous appelle depuis Paris.
01:13:41 Bonjour, Christine.
01:13:42 - Bonjour, Christine.
01:13:43 - Oui, bonjour André, bonjour Hélène.
01:13:46 Je vous appelle parce que je suis un petit peu énervée.
01:13:50 - C'est bien, allez-y.
01:13:52 - Parce que, si vous voulez, il suffisait quand même d'écouter depuis trois ans
01:13:57 quand même les professeurs Raoult, Montagné, Henri-Henri Occode, Toubiana,
01:14:04 des gens qui sont spécialisés quand même dans ces domaines de séquences génétiques.
01:14:11 - D'épidémiologie et de bactériologie, oui.
01:14:13 - Voilà, voilà.
01:14:14 Pour se rendre compte, Axel Kahn avait dit d'ailleurs
01:14:19 qu'on faisait beaucoup de séquençages pour travailler sur ces virus
01:14:24 et que ça allait forcément un jour être mis à l'expérimentation
01:14:31 sur un vaste sujet, sur une vaste population.
01:14:35 Et moi, je trouve que maintenant on s'étonne,
01:14:39 mais franchement, il n'y a pas de quoi, parce que c'était déjà dans l'air.
01:14:44 - Hélène Banoun ?
01:14:46 - Je n'ai pas bien compris la question, si c'était sur les virus ou les vaccins ?
01:14:50 - Non, elle s'étonne. Oui, allez-y, Christine.
01:14:52 - Juste parce que, si vous voulez, le travail sur la protéine Spike, là,
01:14:57 ça a été expérimenté depuis un certain temps, là.
01:15:00 - Voilà, ça, c'est les gains de fonction,
01:15:02 donc les manipulations génétiques sur les coronavirus.
01:15:06 Elles ont commencé donc avec Ralph Baric dans les années 1980.
01:15:10 À l'époque, ce n'était pas du tout des travaux sur la protéine Spike.
01:15:13 Ils ne pouvaient pas identifier les protéines responsables de la pathologie,
01:15:18 de la liaison au récepteur humain, et tout ça.
01:15:21 Les premiers travaux de Ralph Baric, c'était sur le fait que
01:15:25 les coronavirus du lapin leur donnaient des myocardites.
01:15:28 Donc déjà, à l'époque, on savait ça.
01:15:30 Mais voilà, ils travaillaient là-dessus,
01:15:32 parce qu'ils travaillaient sur tout un tas de virus qui étaient...
01:15:35 Alors là, au départ, c'était surtout pour les maladies animales.
01:15:38 Parce que pour l'homme, les coronavirus, c'était des rhumes banales,
01:15:41 on ne s'en occupait pas.
01:15:43 Donc ils ont travaillé dessus, ils ont commencé à les manipuler en laboratoire.
01:15:47 Quand vous vous manipulez en laboratoire,
01:15:49 même si vous ne cherchez pas ça, vous obtenez des virus mutants.
01:15:52 - Des mutants, oui. - Alors voilà, vous les faites...
01:15:55 - Des variants, comment dire ? - Voilà, vous les manipulez sur des cellules
01:15:58 de différents animaux, et ils s'adaptent.
01:16:00 Vous les mettez dans des souris, ils s'adaptent aux souris,
01:16:02 donc ils mutent, ils se modifient.
01:16:04 Et ce qui est étonnant, c'est que Ralph Baric,
01:16:07 donc il dit naïvement, parce que moi je pense que c'est naïf,
01:16:10 il dit "c'est étonnant, mais jusqu'au moment où j'ai commencé..."
01:16:14 Enfin, il ne le dit pas vraiment comme ça, mais en fait c'est ça qu'il dit.
01:16:17 "Jusqu'au moment où j'ai commencé à travailler sur les coronavirus,
01:16:20 on ne connaissait pas de coronavirus dangereux pour l'homme."
01:16:23 Et il est arrivé des choses inouïes, c'est-à-dire qu'on a eu,
01:16:26 en 2003, le SARS-CoV-1 qui était dangereux,
01:16:28 et puis encore quelque chose de plus inouï, en 2012, le MERS,
01:16:31 encore un coronavirus dangereux, et là encore, en 2019,
01:16:35 le SARS-CoV-2, mais c'est inouï qu'on ait eu
01:16:38 autant de coronavirus dangereux qui soient apparus.
01:16:41 Lui-même le dit, alors que lui, il travaille sur les coronavirus,
01:16:44 et il n'en déduit pas, ce qu'on peut quand même deviner
01:16:47 ou douter que c'est ses expériences à lui
01:16:50 qui ont conduit à ces virus dangereux.
01:16:53 - Oui, mais enfin, c'est pas très scientifique ça, d'en déduire comme ça.
01:16:56 - Non, mais en tout cas, aucune preuve pour le SARS-CoV-1 et le MERS,
01:17:01 mais lui il dit que c'est quand même inouï.
01:17:03 Par contre, pour le SARS-CoV-2, il y a une multitude de preuves.
01:17:07 Tout est publié, tous les travaux de gain de fonction,
01:17:10 on voit dans le temps, ça s'affine,
01:17:13 après, on sait comment il peut fabriquer maintenant des virus
01:17:17 par génétique inverse, par synthèse, carrément.
01:17:20 Quand ils ont identifié les caractéristiques moléculaires
01:17:23 qui les font être très adaptées à l'homme,
01:17:27 et bien, il les fabrique.
01:17:29 - Et alors ce biopouvoir, il est là pour rester, Hélène Manoun ?
01:17:32 - Ça dépend de nous !
01:17:34 C'est pour ça que j'ai écrit ce livre, pour que les gens comprennent ce qui se passe.
01:17:37 Moi, j'ai compris en étudiant, parce que tout ce que je vous raconte là,
01:17:41 j'en avais pas du tout idée en 2020.
01:17:44 Et donc j'essaye de faire passer ce que j'ai compris.
01:17:46 Après, c'est critiquable.
01:17:48 Hier, j'ai présenté mon livre, il y a eu un débat,
01:17:50 parce que, ça je l'ai expliqué, les gens m'ont dit "mais non, mais non,
01:17:53 c'est des criminels, ils ont une attention malveillante".
01:17:55 Je leur dis "bah non, pour moi, l'État, il est ni bienveillant ni malveillant".
01:17:59 Et c'est pas à moi d'en juger, je suis pas la justice.
01:18:03 - Mais bravo, justement, vous ne faites pas le procès
01:18:05 comme on faisait les procès aux autres,
01:18:07 en disant que vous êtes des traîtres à la nation.
01:18:09 Voilà, vous gardez un peu votre honnêteté intellectuelle.
01:18:13 Merci Hélène Manoun.
01:18:15 - Merci beaucoup.
01:18:16 - Hélène Manoun, La Science face au pouvoir, aux éditions Thalma,
01:18:18 merci d'avoir été avec nous.
01:18:19 Et avant de rendre l'antenne, on tenait à vous remercier
01:18:21 au nom de toute l'équipe de Sud Radio,
01:18:23 puisque Sud Radio enregistre une croissance exceptionnelle
01:18:26 sur les environnements digitaux, + 62% d'écoute au mois de décembre
01:18:30 par rapport à l'année dernière.
01:18:32 Chaque mois, vous êtes plus de 2 millions à nous écouter
01:18:34 sur l'appli Sud Radio et Sud Radio.fr,
01:18:38 l'application sur Youtube, sur Facebook.
01:18:40 Merci à tous de nous écouter.
01:18:42 Et puis on vous rappelle que dès le 29 janvier,
01:18:44 Sud Radio sera disponible sur la FM dans la région de Lyon.
01:18:50 Merci à tous de nous avoir suivis.
01:18:52 Tout de suite, c'est Brigitte Lehi sur Sud Radio.
01:18:54 A demain.
01:18:55 Sud Radio, votre avis fait la différence.
01:18:58 Je tenais à vous remercier pour votre émission,
01:19:00 parce qu'elle permet à des citoyens comme moi
01:19:02 de pouvoir s'exprimer et d'avoir des voix un peu dissonantes.
01:19:05 Sud Radio, parlons vrai.

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