Emmanuel Macron interrogé sur l'affaire Gérard Depardieu le mardi 16 janvier 2024.

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00:00 Donc moi, j'assume de ne pas avoir attendu MeToo pour dire

00:03 l'égalité femmes-hommes et les violences faites aux femmes, c'est un problème

00:05 inadmissible et parfois un continent caché.

00:07 Et j'assume en effet, depuis 6 ans et demi, d'avoir agi

00:11 avec beaucoup de force.

00:12 Et je vais vous dire, je n'ai aucun regret

00:14 d'avoir défendu la présomption d'innocence pour une personnalité publique,

00:18 un artiste en l'espèce,

00:20 comme je l'ai fait pour des responsables politiques.

00:22 Si j'ai un regret,

00:23 à ce moment-là, c'est de ne pas avoir assez dit combien

00:26 la parole des femmes qui sont victimes de ces violences est importante

00:29 et combien ce combat est essentiel pour moi et nous continuerons l'action.

00:33 Et on a agi.

00:35 On a multiplié comme jamais les crédits aux associations

00:38 qui se développent sur le terrain.

00:41 On a multiplié par deux et demi les ordonnances de protection.

00:45 On a développé plus de 1000 bracelets qui sont offerts

00:48 et qui protègent chaque jour des femmes.

00:49 On a facilité le moyen de dénoncer les conjoints ou maris violents.

00:54 On a formé tous nos policiers et nos gendarmes qui étaient en école

00:58 et au total 140 000 d'entre eux sont formés pour prendre les plaintes,

01:01 ce qui n'était pas du tout le cas avant.

01:03 On a développé ces téléphones grave danger qui sont si importants.

01:06 Les places d'hébergement sont passées de 5000 à 10 000.

01:10 De 5000 à 10 000.

01:12 Le 39-19, si important pour toutes les femmes qui sont victimes de ces violences,

01:16 a eu des moyens accrus comme jamais

01:18 et est passé 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24.

01:22 Et encore et encore je pourrai continuer.

01:25 Depuis le premier jour et même avant, comme je le rappelais,

01:28 le sujet des violences faites aux femmes est une priorité.

01:32 Nous continuerons de nous battre contre ce phénomène de société.

01:36 Il y a eu des tas de milieux où en effet l'OMERTA a prévalu.

01:39 Et je me félicite que la parole se libère.

01:42 Et je souhaite qu'elle puisse se libérer au maximum.

01:46 Mais je pense que notre rôle c'est de permettre son cadre,

01:50 c'est que la justice puisse faire son travail,

01:52 c'est qu'on protège les femmes qui sont menacées,

01:54 mais que là aussi on ne le fasse pas en oubliant

01:57 les principes constitutionnels qui sont les nôtres

02:00 dans la présomption d'innocence.