00:00 Noël est souvent l'occasion pour beaucoup d'associations caritatives d'organiser de petits événements festifs
00:05 à destination de celles et ceux qui sont dans le besoin ou qui n'ont personne avec qui partager ce moment de retrouvailles.
00:12 Et parmi ces associations, la Fondation de France qui, chaque année, organise les Réveillons de la Solidarité.
00:18 Pour en parler avec nous, Guillaume Roland, ce matin, c'est Anaïs Jacobi. Bonjour, Madame Jacobi.
00:22 Bonjour.
00:23 Anaïs Jacobi, vous êtes déléguée régionale de la Fondation de France pour tout l'arc méditerranéen.
00:28 Vous nous arrivez de Marseille ce matin.
00:30 Tout à fait.
00:31 Et vous allez en profiter pour aller voir les gens de la Fondation, de l'Hérault, parce qu'il y a aussi, j'imagine, des gens qui travaillent dans l'Hérault.
00:38 Merci d'être venu ce matin. On va parler de ces Réveillons de la Solidarité.
00:43 C'est pas que vous organisez, mais que vous soutenez, puisqu'en fait, là, on va le rappeler à ceux qui nous écoutent,
00:49 la Fondation de France ne fait pas de l'opérationnel, mais soutient un certain nombre d'initiatives.
00:55 Tout à fait, effectivement. Depuis plus de 20 ans, la Fondation de France se mobilise pour offrir des moments de convivialité
01:01 à ceux qui en sont privés toute l'année. Et on le sait, on le vit. Noël, c'est une période très particulière.
01:05 Les gens se sentent seuls. On dit, je crois qu'un Français sur cinq se dit se sentir seul dans cette période de Noël à la Fondation de France.
01:13 Ce qui est beaucoup, hein ?
01:14 Ce qui est énorme. Ce qui est énorme. Et à la Fondation de France, effectivement, on a voulu agir pour ces personnes-là.
01:20 Et on a trouvé que le moment de Noël était important. Donc, les Réveillons de la Solidarité, c'est une manière pour nous de soutenir les associations
01:28 qui organisent des événements de proximité conçus avec et pour les personnes isolées qui, le temps d'une soirée, vont sortir de leur isolement.
01:36 Alors, je crois que vous en organisez une quinzaine au total sur tout l'arc méditerranéen.
01:41 Tout à fait.
01:42 Un peu partout, pas que dans le groupe.
01:43 Non, non. C'est plus de 200 projets qui sont soutenus dans toute la France.
01:47 En France, oui.
01:48 Quinze, effectivement, sur le bassin méditerranéen et quatre dans les Rôds, dont je peux vous parler si vous le souhaitez.
01:53 On va en parler.
01:54 Très bien.
01:55 Il y a beaucoup d'associations en France qui organisent ce type de manifestation à l'occasion de Noël.
02:01 Il y a, bon, j'y mets les restos du cœur, j'imagine, Secours Populaire, Secours Catholique.
02:05 Est-ce que, vous, dans l'esprit, c'est différent ou finalement l'idée, c'est quand même de faire en sorte qu'effectivement,
02:11 un certain nombre de gens ne passent pas Noël seuls ? C'est la même chose, il n'y a pas de différence.
02:14 C'est la même chose. L'intérêt général est un bien commun.
02:17 Et je peux vous garantir que nous ne sommes pas de trop pour aider ces personnes qui sont dans le besoin.
02:21 Donc, effectivement, nous travaillons tous ensemble en complémentarité.
02:24 Et l'idée, c'est de laisser personne seule dans ces moments-là.
02:27 Alors, il y a quatre réveillons de ce type ou quatre initiatives de ce type qui sont organisées dans les Rôds par le biais d'associations.
02:35 L'association, je crois, La Bougeotte, par exemple, à Gange.
02:38 La Bougeotte à Gange, tout à fait, qui, elle, a organisé, c'était samedi dernier et c'était un franc succès,
02:43 une veillée populaire, justement, avec des moments culturels, artistiques.
02:48 L'idée, c'est ça, c'est d'avoir un moment simple de partage et de convivialité.
02:53 Sur Montpellier, trois réveillons de la solidarité. Est-ce que vous pouvez nous en dire un petit peu plus ?
02:57 Bien sûr. Alors, le premier a été organisé par une association qui s'appelle La Cloche,
03:01 qui a organisé à la fois des maraudes dans la démarche d'aller vers les personnes qui sont seules,
03:06 et également une soirée conviviale. Dans les maraudes, moi, j'ai été particulièrement touchée, par exemple,
03:10 par un projet où les lycéens de Montpellier et les collégiens, pardon, je crois que c'était des collégiens,
03:14 ont écrit des lettres. Et justement, l'association La Cloche a pu remettre ces lettres,
03:18 écrites par des collégiens ou personnes à la rue.
03:20 Il y avait quoi dans ces lettres ?
03:21 Alors, je ne les ai pas encore lues, puisqu'elles vont être remises prochainement,
03:25 mais livres aux collégiens, justement, d'écrire ce qu'ils avaient envie.
03:29 Mais c'était important, je crois, pour cette association de sensibiliser aussi les collégiens,
03:34 au fait de dire qu'il y a des gens qui n'ont pas la chance d'avoir un toit sur la tête,
03:38 qui parfois dorment dehors ou sont tout seuls et ne vont pas passer les fêtes en famille.
03:41 Donc, c'était aussi l'idée de créer des liens, de rassembler les gens.
03:45 D'autres initiatives sur Montpellier ?
03:48 Tout à fait.
03:49 Il y en a deux autres, je crois.
03:50 Deux autres, tout à fait. On a un centre d'accueil des demandeurs d'asile, par exemple, à Montpellier,
03:54 qui a décidé d'organiser un repas partagé.
03:56 Parce que dans les centres de demandeurs d'asile, vous avez des gens qui viennent du monde entier.
03:59 Et donc, l'idée, c'était autour d'un repas, justement, que chacun...
04:02 Alors, c'est des petites initiatives, mais que chacun puisse cuisiner.
04:05 Les plates sont payées et qu'ensuite, ça puisse être partagé.
04:08 Voilà, ça, c'était pour le centre de demandeurs d'asile.
04:10 Et puis, on a une association aussi qui s'appelle "Vivre ensemble" dans le quartier des Sévènes.
04:14 Un quartier assez malheureusement connu à Montpellier.
04:18 Mais où là, l'idée, c'était d'un repas participatif entre les habitants, justement, de ce quartier.
04:23 Et c'est la troisième fois que l'association réalise justement ce repas participatif.
04:28 Et c'est important pour nous de les soutenir dans cette démarche.
04:31 - Quel est, alors... Bon, c'est divers et variés, j'imagine,
04:34 mais est-ce que c'est toujours un peu le même profil de personnes qui participent à ces réveillons de la solidarité ?
04:40 - Vous avez raison.
04:41 - Quel est ce profil aujourd'hui ? On a une petite idée, mais...
04:44 - Oui, aujourd'hui, effectivement, on a beaucoup de jeunes, 18 à 25 ans notamment,
04:50 de femmes seules aussi, avec enfants.
04:53 Et puis, depuis quelques temps, on en parle beaucoup dans les médias,
04:55 mais les étudiants aussi, qui ont des difficultés finalement à vivre.
04:59 - Et qui sont seuls aussi pour Noël ?
05:02 - Ça peut arriver, ça peut arriver, mais effectivement...
05:04 - C'était pas le cas il y a quelques années.
05:06 - C'était moins le cas. L'isolement, effectivement, devient de plus en plus prégnant,
05:11 et peut toucher tout le monde.
05:13 Vous savez, il suffit d'un accident de vie, parfois, pour que tout se passe, malheureusement.
05:19 - Oui. La Fondation de France soutient toutes ces associations,
05:23 donc on le disait, 200 Réveillons de la Solidarité qui sont soutenus cette année par votre organisation.
05:30 La Fondation de France, qui ne fait pas que des Réveillons de la Solidarité, loin de là.
05:35 On l'a vu à travers le séisme au Maroc aussi.
05:37 - Oui, absolument.
05:38 - Vous avez été très...
05:39 - Nous nous sommes mobilisés, effectivement, pour venir en aide aux populations,
05:42 et pour soutenir les associations locales, puisque c'est là notre métier,
05:45 c'est-à-dire que nous collectons grâce à la générosité de nos donateurs,
05:49 et ensuite nous pouvons transformer toutes les envies d'agir au service de l'intérêt général,
05:53 pour les transformer en actions concrètes.
05:55 - Encore une fois, vous n'êtes pas dans l'opération...
05:57 - Non, tout à fait. Et pour ce faire, justement, on s'appuie sur les acteurs de terrain,
06:01 des associations, mais pas qu'eux, qui eux connaissent le terrain et qui peuvent agir, voilà.
06:05 Et donc nous, nous donnons le petit coup de pouce, qui va permettre financièrement de réaliser un projet.
06:10 Donc c'est ce qu'on a fait au Maroc, et c'est ce qu'on est encore en train de faire,
06:13 mais c'est ce qu'on fait aussi au National, en France,
06:15 et dans tous les domaines d'activité, de la recherche médicale, à la lutte contre la précarité,
06:19 à la préservation de l'environnement, voilà, c'est là la plus-value de notre fondation.
06:23 - Oui, le Maroc, on n'en parle pas du tout aujourd'hui, de ce séisme.
06:26 - Malheureusement, une actualité, on chasse une autre.
06:28 - Malheureusement, mais c'est l'occasion aussi d'en parler ce matin,
06:30 le bilan que vous faites de votre intervention au niveau du Maroc, il est plutôt...
06:33 - La générosité a été immense, et nous avons pu soutenir effectivement beaucoup d'associations
06:38 dans les projets de reconstruction, notamment d'éducation,
06:41 auprès des enfants, pour les écoles, etc. Tout ça est en cours aujourd'hui.
06:44 - L'Ukraine aussi ?
06:46 - L'Ukraine, effectivement, nous y avons...
06:48 - Parce que tous ces conflits, enfin tous ces conflits, le Maroc n'est pas un conflit,
06:51 mais le conflit ukrainien, c'est pareil, on en parle beaucoup moins maintenant,
06:55 évidemment, avec ce qui se passe en Israël, mais vous, vous êtes toujours aussi
06:58 à la Fondation de France, à la manœuvre.
07:00 - Effectivement, il est très important pour nous de pouvoir soutenir les associations locales,
07:04 quand on peut le faire, quand on a aussi les associations locales,
07:07 puisque l'idée c'est aussi de s'appuyer sur notre réseau,
07:10 donc effectivement, en Ukraine, nous avons pu contribuer à aider les populations.
07:15 - Pour vous rentrer en contact avec vous, pour faire un don, tout simplement,
07:20 autant appeler les choses par leur nom, c'est très simple,
07:25 tous les dons sont les bienvenus, j'imagine ?
07:27 - Oui, la générosité des Français est importante pour pouvoir nous aider
07:31 à réaliser nos actions, et donc vous pouvez consulter le site internet
07:35 de la Fondation de France.
07:36 - Et il n'y a pas de petits dons ?
07:38 - Il n'y a aucun petit don.
07:40 - Les Français sont toujours aussi généreux aujourd'hui,
07:42 parce qu'on dit avec l'inflation ?
07:44 C'était la crainte, par exemple, de la FM Téléthon sur le dernier Téléthon,
07:48 or le bilan est quand même très bon,
07:52 c'est surprenant de voir que finalement, les Français sont toujours aussi généreux
07:56 et donnent toujours autant, malgré les difficultés du moment ?
07:58 - Je vous le confirme, moi j'ai pris mon poste il y a deux mois,
08:01 et je me posais cette question justement, je me disais, mais qui donne ?
08:04 Quels sont les donateurs ? Et effectivement, moi j'ai été extrêmement touchée
08:07 dans les rencontres que j'ai pu faire dans ma prise de poste,
08:10 de constater que la philanthropie finalement, c'est le sentiment d'avoir envie
08:14 de venir en aide auprès des autres,
08:17 elle concerne tout le monde, effectivement, j'ai rencontré des gens
08:19 qui n'avaient pas beaucoup de revenus, puis des gens qui avaient beaucoup de revenus,
08:22 mais effectivement, tous ont fait un don à la Fondation de France
08:25 et nous ont permis d'agir auprès des personnes qui en ont besoin.
08:28 - Merci Anaïs Jacobi, déléguée régionale de la Fondation de France
08:32 pour la Méditerranée, on va dire.
08:34 - Méditerranée, vous avez raison.
08:36 d'être revenu dans le...