Xavier Raufer, criminologue : «Les chiffres de la criminalité sont inouïs».
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00:00 C'est une atmosphère de passage à lac, pour reprendre les mots du ministre de l'Intérieur.
00:03 Vous êtes d'accord avec cette expression ?
00:05 Est-ce qu'elle traduit ce que nous vivons ?
00:07 Bien sûr.
00:08 Et il y a de plus en plus de manifestations du même ordre,
00:12 que ce soit dans le domaine du proto-terrorisme.
00:16 Le Gaillard en question, là, il faut être un peu prudent,
00:19 parce que dans la vie, il y a Napoléon et il y a les fous qui se prennent pour Napoléon aussi.
00:23 Donc il faut bien faire attention aux états limites.
00:25 Ceux dans la psychiatrie ne savent pas trop quoi faire,
00:28 mais qui sont quand même capables d'accomplir, on l'a vu, des actes très dangereux.
00:33 Je reviens sur ce que je disais auparavant,
00:35 il y a quand même le sentiment, à l'heure actuelle,
00:38 que le maintien de l'ordre est de plus en plus difficile à assurer dans ce pays.
00:43 Songez que pour prendre le laboratoire des faits criminels en France, qui est Marseille,
00:48 à la fin de l'année, on aura 50 homicides dans des règlements de fonds
00:52 entre malfaiteurs et sans doute 150 blessés,
00:55 plus ce qu'on a appris hier sur les mois de janvier à novembre,
01:01 déjà 133 vols à main armée, des braquages,
01:05 et au lieu de 109 pour toute l'année, à la fin de l'année 2023,
01:10 et rien qu'à Marseille, on aura plus 25%.
01:14 À l'échelle nationale, les règlements de comptes entre malfaiteurs,
01:18 dans la zone police uniquement, on ne parle pas de la zone gendarmerie,
01:21 la zone police, c'est moins de 10% du territoire,
01:24 et donc c'est plus 57%.
01:28 Ce sont des chiffres inouïs depuis la libération de la France.
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