00:00 Bonjour, c'est Olivier Robert. Pour Sacré Français, je vous propose de découvrir une
00:09 entreprise Made in France et Made in Marseille. Je vous présente Annie Carret.
00:14 Oui, donc je suis Annie Carret, je suis directrice du développement. Et moi, chez Fil Rouge,
00:22 je pense que je me suis engagée dans une mission. Une mission, on va dire, de faire valoir le
00:29 Made in France et le retour des savoir-faire français.
00:31 C'est important pour moi parce que j'ai beaucoup œuvré à l'étranger et que je
00:42 pense qu'on est dans une ère où aujourd'hui, il est important de redonner les savoir-faire
00:48 et de remettre au cœur de l'activité industrielle une activité textile qui a été vraiment
00:54 oubliée depuis plusieurs années. Et je pense qu'aujourd'hui, l'industrie peut être
00:59 un des moyens pour redonner de l'emploi et permettre vraiment une relocalisation.
01:04 Alors pour moi, c'est le bon vecteur et le bon moteur parce qu'il y a deux atouts.
01:11 Il y a l'atout social, puisque nous, on est une entreprise de l'économie solidaire
01:14 et sociale. Il y a l'atout aussi empreinte écologique. Aujourd'hui, nos clients ont
01:20 besoin d'avoir des valeurs, de réduire cette empreinte carbone, de réfléchir à
01:27 travailler sur du circuit court. Nous allons essayer de leur apporter tout ce dont aujourd'hui
01:34 on peut leur apporter sur de la fabrication qui va être faite à Marseille avec des produits
01:39 qui vont être origine France Garantie, qui vont être travaillés totalement sur notre
01:45 structure puisqu'il y a un bureau d'études et que tout est fait ici. Et de leur apporter
01:50 vraiment la particularité de pouvoir se dire nous allons avoir un produit labellisé origine
01:58 France Garantie sur le territoire et fait à Marseille et par des personnes très éloignées
02:02 de l'emploi.
02:03 Alors les clients aujourd'hui, on a eu l'avantage que des grands groupes s'intéressent
02:10 à nous, comme Puma et Decathlon. Et c'est vrai que c'est beaucoup plus intéressant
02:13 d'avoir des grands groupes. Pourquoi ils sont venus ? Parce que je pense qu'ils ont
02:17 vraiment aujourd'hui l'ARSE qui est important pour eux. Quand on va chez Puma à Strasbourg,
02:27 ils sont vraiment très très au fait sur l'ARSE. Ils veulent vraiment qu'aujourd'hui
02:34 le consommateur comprenne ce qu'il achète, que le consommateur ait une conscience de
02:41 l'achat textile. Et c'est vrai qu'ils le font très bien puisqu'ils nous valorisent
02:47 dans leur boutique. Ils valorisent le Made in France. Je pense qu'ils ont une réelle
02:52 envie de travailler sur les valeurs du Made in France.
02:55 Ah oui, totalement. Parce que moi, quand j'ai fini mes études, la première chose
03:01 qu'on m'a dit c'est « Mademoiselle, vous partez à l'étranger parce qu'il
03:04 va falloir travailler en délocalisation ». Et puis, les années ont passé, j'ai
03:09 travaillé pour des entreprises où je les ai aidées à développer leurs produits à
03:12 l'international. Et à un certain moment, vraiment les valeurs du Made in France étaient
03:18 plus fortes. Et tout ce que je voyais à l'étranger, je me suis dit « c'est
03:23 quand même possible de le faire ici ». On a surfé sur cette vague pour essayer de
03:28 montrer que c'était possible. Parce que ce que disait Jean-François tout à l'heure,
03:33 c'est vrai que la difficulté c'est aujourd'hui de pouvoir satisfaire le client dans sa volumétrie
03:39 et de dire qu'aujourd'hui on va pouvoir fabriquer un million de pièces d'ici trois
03:43 ans pour pouvoir être représentatif réellement du Made in France. Moi, je pense que ce qui
03:48 est important de dire, c'est que vos consommateurs sachent qu'aujourd'hui, le Made in France,
03:53 c'est possible. Acheter du Made in France, c'est possible. Aujourd'hui, il faut que
03:58 tout le monde puisse porter du Made in France et sachent que ça permet cette réindustrialisation
04:05 et les valeurs du travail en France.
04:07 Alors, moi, je ne dirais pas que c'est le plus cher. Je dirais que c'est le plus réfléchi.
04:17 Moi, demain, je pense que le consommateur aura une conscience différente. Il y a quelques
04:22 années, lorsqu'on a sorti sur l'électroménager acheter en regardant ce que votre machine
04:29 à laver va consommer, et bien là, ça va être pareil puisqu'on va sensibiliser le
04:33 consommateur. Et je pense que sensibiliser le consommateur, c'est de se dire « je
04:37 vais acheter peut-être que deux pulls par an, mais je vais les acheter avec conscience.
04:41 » Donc, ce n'est pas plus cher puisque au total, bien évidemment, on va moins consommer,
04:47 mais on va consommer différemment.
04:49 Alors, je pense qu'il faut vraiment qu'il y ait un éclairage sur ces marques-là.
04:57 Aujourd'hui, le consommateur, il faut qu'il soit totalement informé de ce qu'il achète.
05:01 Le textile, c'est comme l'alimentaire. On le porte, on sue, donc il faut qu'on sache.
05:07 Et aujourd'hui, d'avoir simplement un bleu blanc rouge, comme le font certaines marques,
05:12 mais ce n'est pas du tout made in France, c'est totalement déloyal pour nous, entreprise,
05:17 usine, fabrication française, de pouvoir être valorisé par rapport à ça. Donc, je
05:22 suis complètement contre et je pense qu'il faudrait qu'il y ait beaucoup plus de contrôle
05:26 et beaucoup moins d'autorisation de pouvoir afficher le bleu blanc rouge extérieurement.
05:30 Même si ce n'est avec un col sur un polo.
05:32 Oui, alors nous, on est à Marseille, bien sûr. Donc, on a un film culte qui s'appelle
05:41 Taxi. Et donc, on avait un certain commissaire, Gilbert, qui a dit anticipation, adaptation,
05:48 action. Et je pense que c'est vraiment les trois mots de notre entreprise. Ce qu'on
05:53 essaye de faire aujourd'hui, c'est d'être dans l'action et dans l'anticipation au quotidien.
05:57 Merci.
05:58 Merci.
05:59 [Musique]