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  • 23/11/2023
À l'occasion du Tour de France pénitentiaire, la nouvelle directrice parle des challenge à relever à Baie-Mahault.

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Transcription
00:00 Alors effectivement, c'est mon troisième poste de commandement ici en Guadeloupe,
00:03 après avoir dirigé Grenoble et Nice.
00:05 Alors il y a vraiment beaucoup de choses communes aux établissements pénitentiaires.
00:08 D'abord, la réglementation est la même.
00:10 Les besoins des personnels sont les mêmes.
00:11 Ils ont besoin de reconnaissance, ils ont besoin d'être reconnus dans leur mission.
00:16 Les besoins aussi de la détention sont les mêmes.
00:17 Pacifier, humaniser les détentions.
00:19 Après, bien sûr, il y a des spécificités à l'outre-mer, la distance, les délais d'acheminement.
00:24 Il y a des réalités évidemment locales qu'il faut savoir prendre en compte.
00:27 C'est pour ça que je suis ravie d'être en outre-mer, c'est un désir ancien,
00:30 parce que ça me permet d'avoir une richesse supplémentaire,
00:33 des rencontres supplémentaires et ça, ça donne du relief à mieux fonction et à l'admission.
00:38 Il faut savoir que là, depuis trois mois,
00:40 on a mis en place quatre nouvelles activités de travail pour les personnes détenues.
00:43 On a ouvert un CAP commerce,
00:45 on ouvre deux SIAE, structures d'insertion économique pour l'emploi,
00:49 et on ouvre aussi un nouveau concessionnaire sous la forme d'un call center.
00:52 Donc on a développé quasiment 40 postes nouveaux de travail sur l'établissement depuis septembre,
00:56 ce qui montre la priorité qu'on peut mettre justement à ce que les actions ne soient pas de l'occupationnel,
01:04 mais aient du sens, permettent des qualifications
01:06 et permettent aux personnes détenues d'avoir une belle chance à l'extérieur.
01:10 La surpopulation ici à Bémao est vraiment quelque chose de très préoccupant.
01:14 On est à 230% au niveau du quartier Maisons d'arrêt,
01:18 les conditions de détention sont difficiles,
01:20 donc les conditions de travail le sont également.
01:22 Le DAC, ces 300 nouvelles places vont permettre de redonner à chaque détenu de la Maison d'arrêt aujourd'hui,
01:28 puisqu'on a à peu près 200 détenus de trop,
01:30 une nouvelle place, enfin une place dans des conditions de dignité qui sont respectueuses des règles de la République.
01:36 Donc oui, incontestablement, ça va en tout cas améliorer de manière très claire la surpopulation
01:45 et les capacités d'hébergement que nous avons, même si ça ne résoudra forcément pas tout.
01:50 Et même si dans l'avenir, la loi de loup, on le sait,
01:53 la justice et la police, nos partenaires ont besoin de ces places pour pouvoir exécuter les peines,
01:58 pour pouvoir aussi être réactifs dans la chaîne pénale.
02:01 Donc c'est très attendu, je crois que ça fait d'ailleurs 20 ans que c'est en préparation.
02:04 Donc ça a commencé des travaux depuis le début de l'année,
02:06 et c'est quelque chose qui aboutira en 2027,
02:09 et qu'on va mettre plusieurs années, d'ailleurs dans le cadre de mon mandat de directrice ici, à préparer.
02:14 On a aujourd'hui à peu près 700 détenus hébergés,
02:16 je vous dis ça à 3 unités près, pour 491 places.
02:21 Hommes et femmes confondus.
02:22 Hommes et femmes confondus, avec une surpopulation qui se situe au niveau du QMA Hommes,
02:26 essentiellement, puisqu'on est à 50% au niveau des femmes,
02:28 qu'au niveau du centre de détention, on n'a pas de surpopulation puisqu'on est à 100%.
02:32 C'est vraiment au niveau des deux bâtiments, quartier, maison d'arrêt Hommes,
02:35 évidemment, pour tous les entrants, que se situe notre centre de la surpopulation.

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