Otages du Hamas : la clé du conflit ?

  • l’année dernière

Aujourd'hui dans "Punchline", Laurence Ferrari et ses invités reviennent sur la situation entre Israël et le Hamas.
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Transcript
00:00 On va commencer évidemment par les déclarations d'Emmanuel Macron,
00:02 le président français étant déplacement en Suisse aujourd'hui.
00:05 Il a pris la parole sur la situation en Israël et dans la bande de Gaza.
00:10 Il a d'abord évoqué le sort des otages
00:12 et la libération justement des otages. Écoutez-le.
00:15 La priorité de la France est aujourd'hui la libération de nos otages,
00:19 de participer à la libération de tous les otages,
00:23 mais en particulier évidemment des otages français ou binationaux
00:26 qui sont aujourd'hui détenus par le Hamas.
00:29 Cette libération doit être inconditionnelle.
00:30 Elle fait l'objet de discussions
00:33 qui ont donné lieu encore à des échanges que j'ai pu avoir dimanche
00:37 avec plusieurs membres du gouvernement et le président israélien,
00:42 avec aussi l'émir du Qatar et plusieurs autres dirigeants de la région.
00:46 Je remercie toutes les puissances amies qui nous aident
00:49 dans ces négociations, en particulier le Qatar.
00:52 Nous mettons tout notre poids, toute notre force
00:56 pour libérer nos otages
00:58 et permettre aux familles de retrouver leurs proches.
01:02 Voilà pour Emmanuel Macron, Vincent Hervoët.
01:05 Là, il s'agit de ne pas taper sur le Qatar,
01:07 qui nous aide pour négocier en quelque sorte avec le Hamas, c'est ça ?
01:11 Très probablement, oui.
01:13 Le Qatar a été remercié à la fois par les Israéliens,
01:18 par le Hamas, par tout le monde.
01:21 À chaque fois qu'il a été libéré,
01:23 il y a eu deux libérations, deux fois, deux otages.
01:28 Et le Qatar a été interpellé dans les deux cas.
01:31 Pour le reste, il y a eu beaucoup de rumeurs.
01:34 Évidemment, le Qatar est la cheville ouvrière
01:39 de toute palabre de ces négociations.
01:43 Elles ont été interrompues par des Israéliens,
01:46 puis elles ont repris, on ne sait pas plus,
01:48 c'est un secret aussi profond que les tunnels de Gaza.
01:51 Bien sûr, et espérons qu'il aboutisse, en tout cas,
01:53 que ces négociations aboutissent, c'est sûr.
01:55 Bon.
01:56 On en est loin encore ?
01:58 Je pense qu'on en est loin.
01:59 J'ai été très frappé par les déclarations de Joe Biden hier.
02:02 Le président américain a expliqué "Tenez bon, on arrive",
02:05 comme s'il s'adressait directement aux otages.
02:08 Il y en a une dizaine, il y a neuf Américains, je crois.
02:11 Et il a envoyé au Qatar, justement,
02:14 son représentant pour le Moyen-Orient,
02:18 qui est parti de toute urgence hier,
02:21 Brett McGurk, qui est parti pour Doha.
02:24 On est là.
02:25 Évidemment, les choses qui se trament,
02:27 ceux qui se trament ne parlent pas, ceux qui parlent, on ne sait rien.
02:29 Comme toujours. Julien Dray, la libération des otages,
02:32 évidemment, une priorité pour la France.
02:34 Il y a aussi d'autres propos d'Emmanuel Macron qu'on va entendre.
02:36 Il condamne avec la plus grande fermeté
02:38 les bombardements d'infrastructures civiles.
02:41 Vous comprenez cette position ?
02:43 Non, mais ça fait longtemps que je ne comprends plus Emmanuel Macron.
02:45 En tout cas, depuis plusieurs semaines, je ne comprends plus.
02:48 Ou je comprends trop.
02:50 Mais je reviendrai.
02:51 Je voudrais juste dire sur les otages, la difficulté qu'ils ont,
02:53 c'est que, contrairement à ce qu'on pensait,
02:55 il n'y a plus d'organisation pyramidale.
02:58 Donc, ils sont obligés de discuter avec les groupes,
03:00 avec les chefs de groupe.
03:02 Et donc, c'est encore plus compliqué pour eux
03:04 parce que les chefs de groupe font monter les enchères, etc.,
03:06 parce que la manière dont ont été conduites les opérations militaires
03:11 ont fait que l'organisation du Hamas, qui est très pyramidale,
03:15 a été totalement désarticulée.
03:16 C'est-à-dire que toutes les phases intermédiaires ont été désarticulées.
03:19 Donc, maintenant, il y a une sorte d'autonomie des groupes
03:21 qui gèrent leurs otages la manière dont ils veulent.
03:25 Et donc, une partie importante, d'ailleurs,
03:27 est vraisemblablement plus à Gazanor.
03:28 - Très bien. - Donc, ça, la difficulté.
03:30 En tout cas, nous, tous les soirs, nous, nous rendrons hommage à ces otages.
03:34 Ils nous donneront leur nom et montreront leur visage
03:37 sur nos deux antennes CNews et Europe 1.
03:39 On va écouter à nouveau Emmanuel Macron.
03:41 Allez-y, Monsieur Lavoye.
03:42 La litanie des otages, c'est vraiment l'histoire de France
03:45 depuis 40 ans.
03:46 C'est vraiment quelque chose de très particulier à la France.
03:49 C'est la première fois qu'il y a des enfants pris en otage.
03:52 - Des bébés. - Des rangs de jour.
03:54 Au secret, total.
03:55 Il n'y a pas de négociation.
03:56 On ne sait pas qu'est-ce que réclament, d'ailleurs, les ravisseurs.
03:59 À part incriminer Israël pour leur mort, si jamais elle devait advenir.
04:04 On ne sait absolument...
04:05 C'est une situation qui est tout à fait exceptionnelle.
04:07 Et croyez-moi, il n'y a que CNews et Europe 1
04:09 qui, pour l'instant, a décidé tous les jours
04:11 d'égrener le nom de ces otages.
04:13 Parce qu'évidemment, c'est un enjeu central.
04:15 - Il faut saluer. - Ça a été fait...
04:16 Merci. Ça a été fait à l'époque pour les otages du Liban.
04:19 Il faut rappeler qu'un certain nombre d'entre eux étaient journalistes.
04:22 Peut-être qu'il y avait un réflexe de corporation à l'époque.
04:25 Aujourd'hui, ce n'est pas le cas, mais nous, on pense à eux.

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