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Pourquoi les billets de trains sont aussi chers ? Explication avec Patricia Perennes,
ici Occitanie
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il y a 2 ans
Patricia Pérennes est économiste et spécialiste du transport ferroviaire pour la société de conseil en mobilité Trans-Missions.
Catégorie
🏖
Voyages
Transcription
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Nous sommes le mercredi 15 novembre, il est 7h46 ce matin alors que la SNCF met en vente
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à partir d'aujourd'hui ses places pour les vacances d'hiver 2024.
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Et bien on se demande comment ça marche cette tarification SNCF, pourquoi les prix sont
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aussi parfois volatiles ? Benedicte Dupont, vous êtes avec une économiste spécialiste
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du transport ferroviaire.
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Bonjour Patricia Perrenne.
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Bonjour.
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Vous travaillez pour la société de conseil en mobilité transmission.
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L'INSEE est implacable, les prix de la SNCF ont augmenté depuis deux ans, ils disent
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8% en moyenne chaque année.
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La SNCF elle, elle conteste ces chiffres.
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Et vous Patricia Perrenne, en tant qu'experte, est-ce que vous diriez que oui ça coûte
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de plus en plus cher de prendre le train ?
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Alors il y a eu une augmentation des tarifs qui a été même reconnue par la SNCF.
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En premier lieu du fait de l'augmentation du prix de l'électricité, ça c'est quelque
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chose qui a été reconnu.
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Après la différence entre les chiffres de l'INSEE et de la SNCF, c'est extrêmement
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difficile à se prononcer parce que le prix du billet n'est pas public.
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Le prix quand on achète un billet de train il varie en fonction du moment où on l'achète,
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en fonction du train.
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Et donc en dehors de SNCF, personne ne sait vraiment quel est le prix moyen.
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On sait le prix du billet qu'on a acheté mais peut-être que la personne d'un côté
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de soi n'a pas payé le même prix.
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Et donc en moyenne, combien a coûté le prix du billet, c'est très très difficile de
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savoir.
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On attend vos réactions.
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05 34 43 31 31.
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Christine recueille vos appels.
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Et puis sur Facebook aussi, Clara nous dit "Bonjour, le tarif peut être du simple au
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double.
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Il faut parfois faire un double voyage pour avoir un prix correct.
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Moi je pars de Toulouse via Bordeaux pour aller voir ma famille qui habite dans l'Aisne".
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Et effectivement, Clara a remarqué ces tarifs parfois un peu fluctuants.
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Vous aussi vous nous appelez.
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05 34 43 31 31.
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C'est le quart d'heure Toulousain.
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C'est ce que vous nous dites Patricia Perrenne.
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Il n'y a pas de règle.
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Il n'y a pas par exemple un calcul qui dit que 1 km = tant d'euros pour le voyageur.
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Il n'y a jamais eu de règle clairement ?
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Il y en a eu jusqu'à ce qu'on lance le TGV.
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On avait un tarif où en fonction du nombre de kilomètres que vous faisiez, vous pouviez
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calculer votre billet.
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Plus le trajet était long, moins c'était cher du kilomètre.
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Mais vous aviez un prix au kilomètre.
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Et à partir du lancement des TGV, et surtout années 90, la SNCF met en place ce qu'on
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appelle le "ease management" qui existe aussi dans l'aérien.
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C'est-à-dire que ce sont des principes pour essayer de maximiser le prix du billet vendu.
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En fait, en fonction du train ou des options que vous allez prendre, est-ce que le billet
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est remboursable, est-ce que vous faites un alerte ou est-ce que vous avez une carte de
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fidélité, le prix va varier.
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Alors que traditionnellement, le train c'était tarifé comme un peu le métro ou le tram.
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C'est-à-dire que votre prix de métro ou de tram ne varie pas.
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Oui, c'est d'ailleurs ça que se cache d'ailleurs la SNCF.
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Patricia Perren, la SNCF, dit "c'est vrai qu'on a un petit peu augmenté les prix, en
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même temps c'est avec cette technique de "yield management" comme vous dites précisément,
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qu'on a aussi des tarifs hyper bas, des prix "we go" et des Paris-Toulouse à 19 euros
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par exemple, on n'en avait pas avant.
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C'est ça, et ça c'est exact.
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Et ça va vérer, si vous allez dans des pays, il y a des pays qui n'ont pas dit "yield
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management" pour leur train, je pense au Japon.
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Vous regardez, dans ce cas-là, le prix est toujours le même, mais il est toujours plutôt
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élevé.
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Donc si vous êtes quelqu'un qui peut changer ses horaires, parce que la difficulté, c'est
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les billets sont chers, si vous voulez partir comme tout le monde le vendredi soir, le dimanche
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soir.
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Donc c'est compliqué pour des familles, c'est compliqué pour des gens qui ne peuvent pas,
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qui ne télétravaillent pas, qui ne peuvent pas poser une petite journée en RTT parce
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qu'ils ont des horaires fixes.
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Dans ce cas-là, vous allez payer des billets hyper chers.
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Par contre, si vous avez un profil d'acheteur malin qui réserve en avance et qui peut changer
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ses horaires parce qu'il a un travail, un mode de vie qui lui permet de faire ça, dans
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ce cas-là, oui, vous allez trouver des billets à 19 euros, alors qu'au Japon, des billets
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de type petit prix, ça n'existe pas.
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C'est juste que ça n'existe pas.
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La Seine-Saint-Vendi aussi, Patricia Perrenne, en gros, estimez-vous heureux ? Oui, on a
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un petit peu augmenté autour de 5% d'accord, depuis deux ans, mais vu les prix de l'inflation,
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les prix de l'énergie, l'augmentation, on aurait dû augmenter de quasiment 13%.
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Estimez-vous heureux ? Elle a raison, la SNCF ?
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Alors déjà, c'est très difficile de vérifier leurs chiffres.
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S'il est vrai qu'ils n'ont augmenté que de 5%, on pourrait leur donner raison, mais
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ce qu'il faut prendre en compte, c'est qu'en fait, les trains sont beaucoup plus remplis
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depuis quelques temps, peut-être que vos héritières ont remarqué.
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Parfois, on veut prendre le train, notamment, je pense, si vous allez à Paris, le Bordeaux-Paris
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est souvent saturé, et en fait, il n'y a plus de place.
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Vous vouliez prendre le train et il n'y a plus de place.
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Et en fait, le fait que les trains soient complets, en fait, un train, ça coûte cher
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à mettre en place, parce qu'il faut le conducteur, l'électricité, mais une fois qu'il est
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plein, enfin, qu'il y ait une personne, deux personnes, trois personnes, ça coûte le même
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prix pour la SNCF.
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Donc, plus il y a de gens, plus c'est rentable.
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Donc, c'est vrai que je pense que le bon taux de remplissage ces derniers mois, depuis
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la sortie du Covid, on sent que les gens ont envie de prendre le train, il y a peut-être
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des préoccupations écologiques qui s'inscrivent là-dedans.
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Ils ont peut-être pu récupérer une partie, ils ont augmenté leur recette, pas seulement
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par l'augmentation du prix des billets pour refléter notamment le prix de l'électricité,
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mais également par un meilleur taux de remplissage, qui est vraiment dû à un phénomène où
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il y a un retour au train, alors que nous, quand on travaille dans le secteur, on est
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extrêmement content, on est très satisfait.
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Donc, ça provient de phénomènes un peu externes, crise Covid et préoccupations écologiques.
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C'est vrai qu'il y a une remarque qui revient souvent ces derniers mois, notamment avec
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les tentatives de réservation pour Noël, on entend beaucoup de gens dire qu'il n'y
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a plus de place dans les TGV, on a voulu prendre des places, tout est complet, tout est déjà
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réservé.
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Est-ce qu'on a assez de rames, de wagons, de trains en France, Patricia Perrenne ?
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Alors, non, clairement, aujourd'hui, et SNCF le reconnaît, il y a une pénurie de trains,
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donc de rames, c'est le mot exact, il n'y a pas assez de trains.
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C'est-à-dire que le jour de Noël, SNCF entretient tous ses trains, elle les a tous
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préparés, elle les met tous dehors, ils roulent tous, il n'y en a pas de cachés
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garés dans un parking quelque part, mais ça ne suffit pas, ça ne suffit pas à couvrir
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la demande.
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Et c'est là que l'argument du prix, en disant que les trains sont trop chers, bon,
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s'ils étaient vraiment chers, personne ne les prendrait, donc il resterait des places.
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Donc on a vraiment ce phénomène-là où, à la fois, on va avoir beaucoup de voyageurs
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qui vont se plaindre du prix de leurs billets, et en même temps, les trains sont pleins.
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Or, si un produit est trop cher, en général, ils ne trouvent pas d'acheteurs.
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Donc on a cette place un peu particulière, on a ce discours qui est un peu contradictoire,
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si les trains étaient vraiment trop chers, les trains ne seraient pas pleins, mais par
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contre, il ne faut pas nier que, notamment quand on a une famille qui va partir en congé
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scolaire, oui, clairement, ça a un certain coût, le train, et ce n'est pas anecdotique.
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Dernière question, Patricia Perrin, il y a deux choses qui vont peut-être changer la
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donne en termes de tarifs SNCF, deux choses très différentes, la concurrence avec, on
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l'a déjà vu sur le Lion Barcelone qui passe par Narbonne, l'arrivée de la Reine Fée
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espagnole, qui fait un peu baisser les prix, et puis la LGV ici à Toulouse, normalement
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en 2032, ça en revanche, ça ne va pas aider à faire baisser les tarifs des trains, j'imagine.
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Alors, la concurrence dans les pays étrangers qui ont ouvert à la concurrence, on constate
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des baisses, mais il ne faut pas non plus se mentir et dire à tous les trains qu'ils
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vont être à 9 euros, c'était les annonces initiales de la Reine Fée, en général, c'est
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des baisses de 20-30%.
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Donc sur un billet que vous allez payer 59-69 euros, il y aura maximum une dizaine d'euros
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en moins, c'est déjà significatif, mais voilà, ça ne sera pas des billets à quelques
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euros, il ne faut pas se raconter d'illusion.
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Sur le grand projet sud-ouest, le GPSO qui va descendre vers Toulouse, ça aura probablement
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un impact à la hausse pour les billets, parce qu'à un moment donné, il y a une nouvelle
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infrastructure qui va être construite, donc certes, il y a de l'argent qui est donné
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par la puissance publique, que ce soit l'État ou les régions, Occitanie ou Nouvelle-Extrême,
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mais à un moment donné, quand vous passez par l'autoroute et pas par la route nationale,
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en tant que voiture, vous payez un péage, alors qu'avant vous ne payiez pas.
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Là, c'est un peu pareil, il y a déjà un péage qui est payé par le train quand il
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circule sur la ligne classique, mais quand le train ne passera plus par la ligne classique,
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mais par la ligne grande vitesse, le péage qui va être versé va augmenter, et donc
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à un moment donné, ça va être répercuté sur le prix du billet.
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Quand on veut aller plus vite, il faut payer plus cher.
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C'est ce que vous nous dites, Patricia Perrenne.
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Merci beaucoup, Patricia Perrenne de la Société de Conseil en Mobilité Transmission.
07:36
Merci d'avoir été avec nous ce matin.
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