Des jeunes de la région bouclent le marathon d'Athènes (Partie 1)

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00:00 - Exactement, on est au café ce matin et je viens de faire la rencontre de Malek Boukerchi. Bonjour Malek.

00:04 - Bonjour Robin.

00:05 - Pour vous présenter, vous êtes un marathonien, vous avez participé au marathon des glaces en Antarctique,

00:09 la température -40°C, les 1000 km de Mauritanie, l'ultra-marathon en Amérique du Sud.

00:15 Vous connaissez la course et vous avez organisé quelque chose de génial.

00:19 En début d'année, vous avez créé l'association les 42, 42 pour 42 jeunes, 42 km d'un marathon.

00:25 Est-ce que vous pouvez m'expliquer comment est née cette idée et en quoi elle consiste ?

00:28 - L'idée est née suite à la situation Covidée, vous vous rappelez le monde a été congelé, en tout cas le monde occidental,

00:34 et c'est posé la problématique de notre civilisation sédentaire, on est tous assis.

00:38 Et comme les ultra-marathons d'extrême n'ont pas repris, univers insécurisé, les marathons ont repris très vite.

00:43 Et je me suis dit, tiens, nous on ne peut plus partir dans les déserts pour l'instant, on va repartir l'année prochaine.

00:48 Comment remobiliser une certaine jeunesse qui est toujours décriée, une jeunesse qui est sortie du cadre scolaire,

00:54 une jeunesse qui se pose des questions, une jeunesse mais qui a toujours envie.

00:57 Et donc de là, progressivement, suite à des séries de conférences sur des mythes anciens, sur l'homo dromien,

01:02 on est des êtres qui courront, je me suis dit, tiens, il y a peut-être quelque chose à faire sur cet univers du marathon,

01:07 pour des jeunes qui ne pratiquent pas de sport.

01:09 Et donc de là est née les fameux 42, ces 42 jeunes de 18 à 28 ans, pour 42 km.

01:14 Et c'est hallucinant quand vous dites à des jeunes, venez courir un marathon.

01:17 D'abord, courir est un gras, je mets quiconque au défi la première fois à courir, il n'y a pas d'aspect ludique.

01:22 Moi je suis un ancien du foot, donc il y a du ludique.

01:25 Mais là, ils vous regardent avec des grands yeux, mais on leur dit, si vous venez courir avec nous un marathon,

01:29 on va développer trois dimensions, la dimension psychologique, l'estime de soi.

01:33 Je n'ai pas de diplôme, mais faire un marathon c'est comme un diplôme.

01:37 Le marathon c'est une école de la vie.

01:39 La dimension ensuite sanitaire, on remet les corps en mouvement, on refaçonne non seulement leurs corps,

01:44 mais surtout on sculpte leur esprit et on travaille la dimension socio-entrepreneuriale.

01:50 Ça veut dire que faire un marathon c'est une école de la ténacité,

01:54 c'est une école de la persévérance, abnégation, engagement, ces fameuses "mad skis",

01:59 ce que recherche le monde du travail.

02:01 Et pour financer tout ça, et ce qui est fabuleux, la dernière dimension, je l'oublie, c'est la dimension anthropologique,

02:06 faire rencontrer des territoires oubliés et casser l'entre-soi dans lequel nous vivons.

02:10 Parce que des jeunes, d'en bas, qui n'ont rien, qui rencontrent des dirigeants d'entreprise,

02:14 ces SP++, ça c'est intéressant.

02:16 Et ces dirigeants, non seulement ils viennent avec nous courir, mais ils vont les recruter à terme

02:21 pour leur offrir des portes d'ouverture sur le monde socio-professionnel.

02:25 Il y a tout un univers, tout un écosystème extrêmement pensé sur différentes dimensions.

02:29 Et ce marathon a eu lieu ce dimanche à Athènes, on va en parler juste après les infos d'huit heures.