Jean-Sébastien Ferjou témoigne après avoir visionné les images du massacre du 7 octobre

Le directeur d'Atlantico, Jean-Sébastien Ferjou, témoigne après avoir visionné les images du massacre du 7 octobre.

Transcript

00:00 Je voulais juste vous dire,

00:01 il y a quelque chose qui m'a beaucoup marqué,

00:03 parce qu'il y a énormément de cadavres.

00:05 Vous avez fait référence à ces cadavres atrocement mutilés,

00:07 à ces cadavres carbonisés.

00:09 Il y a un homme,

00:11 à priori, en train d'agoniser,

00:14 quelqu'un qui essaie de le décapiter avec une pelle,

00:17 un coup de pelle.

00:18 Mais surtout, la séquence qui m'a le plus marqué,

00:21 c'est une famille qui a une caméra dans sa maison.

00:24 On voit le père avec ses deux fils,

00:28 sous vêtements, parce qu'ils sont surpris, c'est très tôt.

00:31 On les voit sortir de leur maison.

00:33 Ils rentrent, ils ressortent,

00:35 ils se mettent dans un abri à côté de la maison.

00:37 Les terroristes du Hamas arrivent, ils jettent une grenade.

00:41 Le père meurt sous les yeux de son fils.

00:43 Les fils ressortent.

00:45 Ensuite, on voit les images où ils sont contraints

00:47 d'être avec ces terroristes,

00:49 qui rouspètent, ils cherchent de l'eau dans le frigo,

00:51 et ils ne la trouvent pas.

00:53 Je ne sais pas comment vous dire.

00:55 Les morts sont morts.

00:57 C'est une tragédie.

00:58 Ce qu'ils ont dû vivre avant de mourir est épouvantable.

01:02 Mais d'imaginer et de voir ces images

01:04 de ces deux jeunes garçons

01:06 qui hurlent leur douleur,

01:08 qui ont vu leur père se faire exécuter sous leurs yeux,

01:11 qui sont couverts du sang de leur père,

01:13 qui sont abandonnés de tous,

01:14 et qui, non seulement, vont devoir vivre

01:17 avec cette barbarie qu'ils ont vue en face,

01:20 et vivre dans un monde qui minimise ce qu'ils ont subi,

01:25 ou qui, dans un certain nombre de circonstances,

01:27 même le nid...

01:28 C'est rajouter de la douleur à la douleur.

01:30 - Les mots sont faibles. - Insupportables.

01:32 Sous-titrage ST' 501

01:34 [Musique]