Ce matin-là de novembre, juste avant la pluie, on peut suivre leurs traces sur tout le secteur de Luminy (9e). Des poubelles renversées sur le parking des courts de tennis jusqu’au sentier un peu plus haut. Les sangliers ont retourné toute la terre à la recherche de vers et de glands.

Le long de la route Léon-Lachamp, une laie et ses quatre petits sont en balade. Pas vraiment effrayés par le bruit des véhicules. Ici, aux portes des Calanques, les suidés ont pris de nouvelles habitudes toutes citadines, pénétrant dans l’enceinte du collège Marseilleveyre comme dans les jardins des résidences. Même constat dans les 6e, 8e ou 10e arrondissements. Une présence qui n’amuse plus vraiment les habitants tant leurs charges peuvent s’avérer dangereuses. À Luminy, c’est la petite Giulia, 11 ans, qui s’est faîte charger par deux sangliers à la fin du mois de septembre (notre édition du 26). Elle s’était approchée d’une dizaine de sangliers, dont de nombreux marcassins, non loin de la faculté de Luminy alors qu’une personne était en train de nourrir les animaux. Un fléau dénoncé par ce chasseur.