Dans son émission "Stephen Time" ce samedi, Stephen Brun a raconté quand il a vu jouer Victor Wembanyama pour la première fois. Le pivot français avait 11 ans et évolué avec Nanterre dans un tournoi près dans le Pas-de-Calais.
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00:00 Les Spurs comme les autres clubs NBA avaient conscience de l'existence de Victor deux
00:04 ans avant.
00:05 À 14 ans, tout le monde savait qu'il y avait un phénomène qui était en train de
00:08 grandir.
00:09 Mais à 16 ans, ils ont bien compris qu'il fallait tout miser dessus.
00:11 Et c'est pour ça qu'il ne faut pas s'affoler pour ce qui se passe.
00:15 C'est un plan de plusieurs années qui est en train de germer à San Antonio.
00:19 Ils ont complètement galgodé la saison dernière sciemment pour le récupérer.
00:23 Ils vont être patients.
00:24 Il n'y a zéro souci.
00:26 Et voilà quoi, Arsene Bufford m'a expliqué tout ça.
00:32 C'est phénoménal.
00:33 C'est absolument phénoménal.
00:34 Ils savaient que c'était un grand joueur, mais ils sont bluffés parce qu'il le rapporte
00:39 au-delà du terrain en plus.
00:40 Mais c'est dingue de nous raconter ça, de se rendre compte que les franchises NBA s'en
00:44 étaient aperçues dès que Victor a eu 14 ans.
00:47 Toi qui es dans le basket pro français, tu le découvres à quel âge ? On en entend
00:50 parler quand d'ailleurs ?
00:51 Alors moi, je l'entends parler très tôt parce que je joue à Boulogne-sur-Mer et il
00:54 y a un tournoi chaque année à Bourbourg, qui est un tournoi international des 11-12
00:58 ans et qui est dans la région entre Gravelines et Boulogne-sur-Mer.
01:00 Moi, je suis parrain du tournoi, donc j'y vais.
01:02 Et comme j'ai joué à Nanterre pendant pas mal d'années, j'ai quand même quelques
01:06 connexions à Nanterre.
01:07 Et là, je vois cette équipe de Nanterre jouer, les 11-12 ans qui sont en finale contre
01:10 Mulhouse.
01:11 Et je vois ce grand garçon de 11 ans, 1m91 à 11 ans, tout fin, tout maigre, dunké sur
01:17 des paniers de 2m60.
01:19 Et je me dis, c'est quand même étrange ce gabarit-là.
01:23 Je me dis, mais il a quel âge ? Il a 11 ans, il a 11 ans, très bien.
01:25 Et donc, je discute avec les coachs puisque les coachs de Nanterre étaient déjà en
01:29 place quand je jouais à Nanterre.
01:30 Donc, moi, c'est là que je le découvre pour la première fois.
01:31 Il perd en finale contre Mulhouse.
01:33 Il n'est même pas MVP du tournoi.
01:35 L'MVP du tournoi, c'est Kimani Winsu qui jouait pour Mulhouse et qui est aujourd'hui,
01:39 je crois, en incié ou en probé, je ne sais plus.
01:42 L'année d'après, il revient.
01:44 Il a 12 ans et là, il est MVP du tournoi.
01:46 Il gagne le tournoi.
01:47 Donc, moi, je l'ai connu assez tôt.
01:49 Après, il va à Nanterre.
01:50 Je vais le voir de temps en temps à Nanterre.
01:51 Donc, moi, je l'ai vu très tôt.
01:52 - Et qu'est-ce qu'on te dit côté Nanterre à ce moment-là ?
01:54 On te dit que c'est un phénomène ?
01:55 - Ils me disent que c'est un phénomène.
01:57 Ils me disent, Stéphane, il a 11 ans, il fait 1m91.
01:59 Alors, il est très fin.
02:00 Il me dit, mais regarde-le s'exprimer avec un ballon.
02:02 - Ouais, au-delà de la taille.
02:03 - Il me dit, le formatage à cette époque-là d'1m91, c'est un garçon que tu vas voir
02:07 dans la raquette prendre des ballons.
02:08 Il me dit, mais regarde le jouer.
02:09 Il y a quelque chose de particulier.
02:21 Et j'ai vu un garçon d'1m91 à 11 ans prendre la balle, faire des passes aveugles, faire
02:27 des dribbles entre les jambes, prendre des tirs à trois points, courir comme des garçons
02:31 de son équipe qui faisaient 1m30 ou 1m40.
02:33 Et là, j'ai dit, OK, vous avez quelqu'un d'hors normes.
02:36 C'est surnaturel, le joueur que vous avez.
02:38 Il fera plus d'avoir un garçon de son gabarit.
02:41 - Alors, écoutons justement la première réaction de Harsi Bufford, le grand patron des Spurs.
02:45 L'apport de Victor Uemayama, les premiers pas sous le maillot de Son Antonio.
02:49 La réaction du directeur exécutif de la franchise.
02:52 - Je ne sais pas ce que l'on attend de quelqu'un qui a vécu sous les projecteurs comme il
02:59 l'a fait, mais son intelligence émotionnelle est brillante.
03:01 Ses relations, ses coéquipiers, ses entraîneurs et notre communauté.
03:05 Je ne sais pas si on peut rêver mieux.
03:06 Et puis, nous avons vu sa capacité à faire des mouvements uniques.
03:09 En tant qu'organisation, nous ne pourrions pas être plus enthousiastes.