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  • il y a 2 ans
Dans un entretien accordé à la BBC diffusé ce vendredi soir, le président français Emmanuel Macron « exhorte Israël à cesser » les bombardements tuant des civils à Gaza. « Nous partageons la douleur d'Israël. Et nous partageons leur volonté de se débarrasser du terrorisme ». Mais il n'y a "aucune justification" aux bombardements tuant des civils à Gaza, a-t-il déclaré, en mentionnant les « bébés, les femmes et les personnes âgées ».

Interrogé sur une éventuelle violation du droit international par Israël, Emmanuel Macron a souligné qu'il n'était « pas un juge », mais « un chef d'État ».

De plus Emmanuel Macron n'ira pas à la marche dimanche contre l'antisémitisme, a fait savoir l'Élysée ce vendredi soir. Toutefois, le président "salue avec respect" ceux qui défileront dimanche, des rassemblements qui sont "un motif d'espérance". "Le président de la République combat sans relâche toutes les formes d'antisémitisme depuis le premier jour. Que des rassemblements viennent, partout en France, relayer ce combat est un motif d'espérance. Voilà pourquoi le président salue avec respect celles et ceux qui, dimanche, marcheront pour la République, contre l'antisémitisme et pour la libération des otages", écrit l'Élysée.

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Transcription
00:00 Nous avons entendu parler du président français
00:02 qui a dit que l'Israël doit arrêter de tuer les enfants et les femmes à Gaza.
00:06 Emmanuel Macron a dit à la BBC, dans une interview exclusive à l'Elysée Palace,
00:10 qu'il n'y avait pas de justification pour la bombe,
00:12 qui dit que le feu de cesse serait un bénéfice à l'Israël.
00:15 En reconnaissant l'israëlienne droit à se protéger,
00:18 il a dit "nous leur demandons de cesser cette bombe à Gaza".
00:21 Il a parlé à l'éditeur de l'Europe de la BBC, Cathy Adler.
00:24 Nous avons eu des semaines d'organisations d'aide qui ont sonné l'alarme à Gaza
00:29 et vous avez dit que les pauses humanitaires ne sont pas suffisantes
00:34 et qu'il faut travailler vers un feu de cesse.
00:36 Est-ce que vous êtes déçus que les leaders du monde ne vous rejoignent pas dans cette appel,
00:40 comme les Etats-Unis ou le Royaume-Uni ?
00:43 Non, j'espère qu'ils le feront.
00:45 Et soyons clairs,
00:47 j'ai été l'un des premiers à appeler le Premier ministre et le président d'Israël
00:52 après l'attaque terroriste le 7 octobre.
00:56 Nous avons clairement condamné l'attaque terroriste et le groupe terroriste
00:59 et nous avons reconnu le droit d'Israël à se protéger et à réagir.
01:03 Mais le jour 1, nous avons dit que cette réaction et la lutte contre le terrorisme,
01:08 parce qu'elle est guérie par une démocratie,
01:11 devraient être compliées avec les règles internationales,
01:14 la loi de guerre et la loi humanitaire et internationale.
01:18 Et jour après jour,
01:22 nous avons vu la bombe permanente des civils à Gaza.
01:26 Je pense que c'est très important de dire toute la histoire,
01:32 mais je pense que c'est la seule solution que nous avons.
01:38 C'est la guerre.
01:40 Parce que c'est impossible de dire que nous voulons lutter contre le terrorisme
01:45 en tuant des gens innocents.
01:47 Vous avez parlé de la lutte contre le terrorisme,
01:50 "en ayant besoin de être mercileux", c'est la parole que vous avez utilisée,
01:53 mais pas sans règles.
01:55 Et vous avez juste parlé de la haute perte de vie civile à Gaza.
02:00 Pensez-vous que l'Israël respecte ces règles,
02:03 ces règles internationales que vous parlez ?
02:06 Regardez, dans les premiers jours,
02:09 c'est clair que l'émotion, la compassion,
02:15 a créé une situation où tout le monde était juste proche d'Israël,
02:21 et qui les soutenait et partageait leur douleur.
02:26 Et nous partageons leur douleur,
02:28 et nous partageons leur volonté de se libérer du terrorisme.
02:32 Nous savons ce que le terrorisme signifie en France.
02:36 Mais je pense qu'il n'y a pas de justification
02:40 pour attaquer les civils.
02:43 Je voudrais vous clarifier,
02:45 êtes-vous en train de dire que l'Israël est en colère
02:48 de la brûlure de la loi internationale,
02:51 des moyens de guerre ?
02:53 Non, je pense que ce n'est pas la bonne façon d'approcher la question.
02:57 Nous reconnaissons le droit de se protéger,
03:02 et un mois après l'attaque du terrorisme,
03:05 je pense que ce n'est pas la bonne façon
03:08 de se protéger contre un partenaire ou un ami,
03:12 juste pour dire que vous serez condamné et que vous êtes en colère.
03:16 De facto, aujourd'hui, les civils sont bombardés.
03:20 De facto.
03:22 Ces enfants, ces femmes, ces vieilles personnes sont bombardées et tuées.
03:26 Il n'y a pas de raison pour cela, et pas de légitimité.
03:29 Nous urgeons l'Israël de se arrêter.
03:32 Je ne suis pas un juge, je suis le président de l'État.
03:38 Je rappelle à tout le monde la loi internationale.
03:41 Je suis appelé pour un feu de cesse,
03:43 et je les urge de faire ce feu de cesse,
03:45 pour une cesse de la médiation.
03:47 C'était Emmanuel Macron.
03:49 Prenons notre panel.
03:50 Andrew Fisher, ancien directeur de la politique
03:52 de la Parti libéral sous le nom de Jeremy Corbyn,
03:54 Anne-Moe Elacey, directrice d'exécutif
03:56 du Géorges-Town Institute of Politics and Public Service.
03:59 Nous sommes intéressés par vos réactions à ce que Emmanuel Macron a dit.
04:04 Andrew, commençons par toi.
04:06 Je pense que c'est très bien que le président
04:09 ait rejoint la majorité des leaders du monde,
04:11 nous ne devons pas oublier,
04:12 qui appellent maintenant à un feu de cesse dans ce conflit.
04:15 Cela laisse le président Biden et Rishi Sunak au Royaume-Uni
04:19 de plus en plus isolés en ne pas soutenant un feu de cesse.
04:22 Nous avons vu les États-Unis, plus de 120 pays,
04:25 soutenir un feu de cesse.
04:27 Seuls quelques-uns, je crois 14, ont voté contre l'État-Unis,
04:31 l'un d'entre eux.
04:32 C'est donc vraiment important et une change significative.
04:35 Emmanuel Macron est évidemment un diplomate, un chef d'État,
04:39 mais le fait qu'il dit à l'Israël
04:41 qu'il doit adhérer à la loi internationale
04:43 est une reconnaissance claire qu'il ne l'est pas actuellement.
04:46 Nous avons vu de la phosphore blanche être utilisée
04:48 dans des zones densément populées,
04:50 nous avons vu la bombe de carpet des zones civiles,
04:53 nous avons vu un siège imposé sur une population civile,
04:57 tous lesquels sont illégaux sous la loi internationale.
05:00 Il est très clair qu'Israël n'a pas agi
05:02 dans la loi internationale
05:04 en réagissant aux terribles événements du 7 octobre.
05:08 C'est donc une intervention significative d'Emmanuel Macron
05:12 et j'espère qu'elle a de l'influence,
05:14 entre les États-Unis et les États-Unis,
05:16 parce qu'au bout du compte, il n'y a pas de solution militaire.
05:20 Il va falloir un cessez-feu, des discussions et un réchauffement pacifique
05:24 que les Palestiniens et les Israélais ont été laissés
05:27 par leurs dirigeants et par la communauté internationale
05:30 depuis au moins 30 ans,
05:32 depuis leur dernière grande et sérieuse tentative d'y arriver.
05:35 Mo, en ce qui concerne la communauté internationale,
05:38 pensez-vous que les autres dirigeants
05:40 vont regarder ce que Macron a dit,
05:42 prendre en compte ces commentaires
05:44 et penser qu'ils pourraient être leurs propres?
05:46 Peut-être. Je pense que beaucoup du monde est encore...
05:50 Beaucoup du monde est vraiment détruit.
05:55 Ils veulent voir l'Israël exercer son droit de se défendre.
05:59 Ils savent que Hamas est une organisation de terroristes brutales
06:03 et qu'elle, elle-même,
06:05 agit contre les besoins les meilleurs des gens
06:09 qu'ils proposent de représenter.
06:11 Hamas, en soi,
06:13 agit contre les besoins les meilleurs des Palestiniens,
06:16 en préventant beaucoup d'entre eux de partir,
06:19 en les utilisant comme des échecs humains.
06:22 Je pense que beaucoup du monde
06:24 est en train de s'y rappeler.
06:26 Je pense que les gens sont de plus en plus terrifiés
06:29 par les scènes et les images que nous voyons
06:32 de la dévastation à Gaza
06:34 et de tous les gens qui ont tué
06:37 en résultat de l'action militaire.
06:41 J'ai trouvé intéressant que l'ambassadeur israélien
06:44 à l'ONU ait utilisé l'opportunité
06:47 d'attaquer l'ONU pour accepter la propagande de Hamas.
06:52 Certaines choses sont de la propagande.
06:55 Et je prends tout ce que Hamas dit avec un grain de sel.
06:58 Mais en même temps, nous voyons ces images pour nous-mêmes.
07:02 Nous voyons la dévastation pour nous-mêmes.
07:05 Nous savons que, peu importe le nombre,
07:07 trop de civils sont tués.
07:10 Je suis heureux de voir qu'il va y avoir
07:13 un pause humanitaire quotidien.
07:16 Israël semble être forcé à prendre ce pas
07:19 par la pression internationale.
07:22 L'administration Biden a été très agressive
07:25 en poussant cela.
07:27 Mais ils ont besoin de prendre plus de pas
07:30 dans leur effort légitime d'éradiquer Hamas
07:33 pour protéger les civils.
07:35 Je ne suis pas sûr qu'ils le fassent bien en ce moment.
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