La Presse au 21ème Siècle.

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00:00:00 Mesdames et Messieurs, Idrissa Berkane.
00:00:02 (Applaudissements)
00:00:04 (...)
00:00:24 (...)
00:00:43 -Ah là là, mais pourquoi vous me faites une standing ovation, là ?
00:00:46 (Rires)
00:00:48 Je suis pas...
00:00:50 (Hurlements)
00:00:53 Je suis pas un ancien SS, pourtant.
00:00:55 (Rires)
00:00:57 (...)
00:01:05 Ah, Justin, si tu nous regardes...
00:01:08 (Rires)
00:01:10 (Soupir)
00:01:12 Alors, c'est vraiment une conférence nouvelle que je fais, là,
00:01:17 sur la question de la presse au XXIe siècle.
00:01:21 Et, en fait, j'en ai voulu faire la continuité
00:01:24 de ma précédente conférence à Montréal sur la monnaie.
00:01:27 Et tout le sujet de cette conférence,
00:01:29 c'est que la presse se comporte comme les banques aujourd'hui.
00:01:32 On va faire plein de parallèles entre la monnaie et la presse.
00:01:36 Parce qu'en réalité, un article de presse,
00:01:38 c'est comme un billet de banque aujourd'hui.
00:01:40 Il peut être utilisé pour financer des opérations,
00:01:43 pour conduire des opérations.
00:01:45 Et d'ailleurs, un article de presse,
00:01:47 moi, quand j'étais journaliste au Point,
00:01:49 on appelait ça un billet.
00:01:51 "Tu dois me rendre ton billet pour telle date."
00:01:53 Donc le parallèle est très intéressant à faire.
00:01:56 Alors, ma première partie,
00:01:58 c'est sur la question du standard or.
00:02:00 Vous savez, avant, les billets de banque
00:02:02 étaient adossés à leur valeur en or.
00:02:06 Donc, c'était bien marqué ici,
00:02:08 10 dollars sont récupérables en or
00:02:11 à la demande auprès d'une réserve fédérale aux Etats-Unis.
00:02:15 Même après la réserve fédérale, même après 1913,
00:02:18 vous pouviez récupérer la valeur du billet en or.
00:02:21 Mais en seulement 20 ans,
00:02:23 alors là, c'est seulement 5 ans, on est en 1928,
00:02:26 la Fédérale réserve est créée en 1913,
00:02:28 en seulement 20 ans, le standard or
00:02:30 va commencer à être abandonné.
00:02:32 Alors, au début, les Américains
00:02:34 n'avaient plus le droit de posséder de l'or.
00:02:36 Roosevelt passe une loi, un ordre exécutif,
00:02:38 c'est même pas une loi, d'ailleurs,
00:02:40 il ne passe pas par le Parlement,
00:02:42 et il demande la confiscation de tous les lingots d'or
00:02:44 aux Etats-Unis qui sont détenus par des personnels privés.
00:02:47 Et on va garder la même apparence pour le billet,
00:02:51 simplement, il n'y aura plus d'or derrière.
00:02:54 Et en fait, le parallèle que je veux faire,
00:02:57 c'est qu'avec la presse,
00:02:59 mais aussi les publications scientifiques,
00:03:01 on est passé d'un standard à l'autre
00:03:03 exactement comme pour la monnaie.
00:03:05 On est passé du standard or à ce qu'on appelle la monnaie fiat.
00:03:08 Donc, c'est biblique, fiat, lux, que la lumière soit.
00:03:11 Donc, quand on dit la monnaie fiat, c'est que la monnaie soit.
00:03:14 Je déclare que ceci est de la monnaie.
00:03:16 C'est ça, la monnaie fiat.
00:03:18 Je déclare que ce billet a une valeur
00:03:20 et que vous devez l'accepter pour rembourser
00:03:22 n'importe quelle dette publique ou privée.
00:03:24 C'est ce qui est marqué maintenant sur les billets.
00:03:26 Eh bien, on est passé de la monnaie or à la monnaie fiat.
00:03:30 On est passé aussi à une presse fiat.
00:03:34 Avant, on avait une presse qui était basée sur les preuves.
00:03:38 Et lentement, elle s'est mise à se baser sur les sources.
00:03:42 Et c'est plus du tout la même chose.
00:03:44 Une preuve doit être communiquée par une source, c'est vrai.
00:03:47 Mais bon, parfois, quand on a une source,
00:03:49 on n'a plus besoin d'avoir la preuve réelle derrière.
00:03:52 Je vais vous montrer des exemples très concrets de ça.
00:03:54 Le standard preuve, qui était l'équivalent
00:03:56 du standard or en science et en presse,
00:03:59 parce que la presse scientifique se comporte
00:04:01 comme la presse de toute façon,
00:04:03 le standard preuve a été abandonné.
00:04:05 Aujourd'hui, on a simplement le standard source.
00:04:07 Et c'est un des plus grands péchés intellectuels
00:04:09 de tout le XXe siècle qui nous suit dans le XXIe siècle.
00:04:13 Alors si on prend le cas quand même du standard d'or,
00:04:16 voici l'évolution.
00:04:17 Vous voyez, au début, les Américains
00:04:19 déclarent leur indépendance, notamment pour ne pas avoir
00:04:21 à accepter la livre sterling comme monnaie dans les colonies.
00:04:24 Et puis, lentement, on a le standard argent,
00:04:27 parce que le standard argent, c'était la livre sterling.
00:04:29 Vous savez, une livre sterling, ça voulait dire
00:04:31 que one pound valait 329 grammes...
00:04:34 Pardon, 349 grammes d'argent.
00:04:36 One pound sterling, ça voulait 349 grammes d'argent.
00:04:40 Aujourd'hui, 349 grammes d'argent valent 240 pounds sterling.
00:04:45 Donc depuis qu'on est sortis du standard métaux précieux
00:04:48 pour la livre, évidemment, elle s'est complètement dévaluée.
00:04:50 Pareil pour le dollar.
00:04:52 Donc on est d'abord au standard argent,
00:04:54 ensuite, on monte avec un standard or très fiable,
00:04:57 et puis, à partir de 1933 et jusqu'en 1971,
00:05:00 avec l'ordre de Nixon, on sort du standard or.
00:05:04 Et là, vous voyez, en 1971,
00:05:06 combien valait une once d'or en dollars ?
00:05:09 C'était 37 et quelques, 34, je sais plus exactement.
00:05:12 Une once d'or.
00:05:14 Et aujourd'hui, une once d'or s'approche des 2 000 dollars.
00:05:17 Donc on voit comment on a eu une inflation totale,
00:05:19 et ça, c'est la grande maladie des empires.
00:05:22 Les empires trichent sur leur monnaie,
00:05:24 les Romains ont triché sur leur monnaie,
00:05:26 les Espagnols ont triché sur leur monnaie,
00:05:28 les Français, les Britanniques, les Anglais, les Américains
00:05:30 ont triché sur leur monnaie.
00:05:32 Donc c'est quelque chose qui est naturel
00:05:34 dans l'évolution des empires,
00:05:36 d'imprimer, de frapper une pièce en disant "c'est de l'or",
00:05:39 alors qu'en fait, il ne reste que 10 % d'or dedans,
00:05:41 ou 5 % d'or dedans.
00:05:43 Eh bien, pour la presse, c'est la même chose.
00:05:45 C'est imprimer des billets en disant
00:05:47 "il y a 100 % de preuves dedans",
00:05:49 et puis, en quelques décennies,
00:05:51 vous imprimez un billet de presse
00:05:53 dans lequel il y a 1 % de preuves,
00:05:55 et puis peut-être 0 % de preuves.
00:05:57 Et c'est ce qu'on va voir ensemble.
00:05:59 Entre-temps, depuis la sortie du standard d'or,
00:06:01 la dette nationale américaine a complètement explosé.
00:06:04 Vous savez qu'aujourd'hui, c'est plus de 31 trillions,
00:06:07 31 000 milliards, 31 millions de millions.
00:06:11 Vous savez, par exemple, le salaire médian en France,
00:06:15 si on suit le salaire médian en France,
00:06:18 1 million d'euros, c'est à peu près la fortune,
00:06:22 c'est la création de richesse de toute une vie
00:06:25 pour un Français moyen.
00:06:27 Si vous prenez la totalité du salaire
00:06:29 d'un Français moyen pour sa vie,
00:06:31 c'est à peu près 1 million d'euros.
00:06:34 Donc je ne parle pas de ce qu'il a économisé.
00:06:36 Je parle de ce qu'il a généré dans sa vie.
00:06:38 1 million, d'accord ?
00:06:40 Eh bien, ça, c'est de la fausse monnaie.
00:06:42 Quand vous imprimez 31 millions de millions de dettes,
00:06:46 ça veut dire que vous estimez que votre économie
00:06:48 a généré 31 millions de vies entières en valeur économique.
00:06:52 C'est ça que ça veut dire.
00:06:54 1 million, c'est généré par une vie.
00:06:57 Si vous imprimez 31 millions de millions
00:07:00 en très peu de temps, en moins de temps qu'une vie,
00:07:03 c'est comme si vous déclariez que votre économie
00:07:05 a produit l'équivalent des richesses
00:07:07 que produiraient 31 millions de vies sur 60 ans.
00:07:11 C'est un mensonge. Fondamentalement, c'est un mensonge.
00:07:13 Avoir autant de dettes dans un Etat,
00:07:15 c'est un mensonge public.
00:07:17 Et tout le sujet de cette conférence,
00:07:19 c'est que les empires meurent par le faux en écriture publique.
00:07:22 Les empires meurent quand ils commencent à tricher
00:07:24 sur les écritures, quand on ne peut plus faire confiance
00:07:26 en leurs écritures.
00:07:28 Alors un premier exemple très connu,
00:07:30 le passage du standard preuve au standard source.
00:07:33 Et le professeur Raoult en sait quelque chose,
00:07:35 puisque la souche anthrax qui avait été présentée...
00:07:38 Alors là, il n'y avait pas d'anthrax, évidemment, en vrai,
00:07:40 mais la souche anthrax qui avait été présentée
00:07:42 par les Etats-Unis s'était avérée être une source américaine.
00:07:44 En plus, la souche était américaine.
00:07:46 Mais Colin Powell avait présenté
00:07:49 aux Nations unies des preuves,
00:07:52 soi-disant des preuves, que l'Irak possédait
00:07:55 des armes de destruction massive.
00:07:57 En réalité, il n'y avait aucune preuve.
00:07:59 Par contre, il y avait une source.
00:08:01 Alors, quand on regarde un peu les détails,
00:08:04 Powell avait déclaré
00:08:07 "Toutes les affirmations que je fais
00:08:10 "sont défendues par des sources,
00:08:14 "des sources solides.
00:08:16 "Ce ne sont pas des affirmations.
00:08:19 "Nous vous donnons des faits et des conclusions
00:08:21 "basées sur des sources solides
00:08:23 "et du renseignement solide."
00:08:25 En fait, la source s'appelait Curveball.
00:08:28 On ne sait toujours pas qui c'est aujourd'hui.
00:08:31 Et cette source...
00:08:32 En réalité, Colin Powell avait laissé entendre
00:08:35 qu'il y avait cinq sources.
00:08:37 En réalité, il n'y en avait qu'une.
00:08:39 C'était ce fameux Curveball
00:08:41 qui était soi-disant un ingénieur irakien.
00:08:44 Soi-disant. On ne sait pas.
00:08:46 On n'a aucune preuve que même Curveball a existé.
00:08:50 Et ici, on a des rapports même de la CIA
00:08:54 parce que, mine de rien, la CIA sait faire son travail.
00:08:57 Simplement, elle est politique.
00:09:00 Vous avez des gens qui vont lui dire
00:09:01 "Nous voulons ces conclusions-là."
00:09:03 Mais la CIA est une agence de renseignement
00:09:05 qui sait faire son travail.
00:09:07 La 1re chose qu'elle avait dite,
00:09:09 "Curveball, c'est un menteur."
00:09:11 Nous, on a vu, et on a des gens de l'agence,
00:09:14 beaucoup d'analystes de l'agence de la CIA
00:09:17 qui ont dit "On sait reconnaître des menteurs,
00:09:20 "c'est notre métier, et votre Curveball, c'est un menteur."
00:09:23 Et cette source...
00:09:25 Donc là, vous avez ici Will Curson,
00:09:29 un journaliste qui...
00:09:31 Enfin, c'est un ancien du Vietnam,
00:09:34 mais lui, il est là pour contredire Powell.
00:09:37 Il témoigne. Il dit "Au début,
00:09:39 "on nous a présenté ça comme 3 ou 4 sources.
00:09:42 "Et puis, en fait, quand on regardait,
00:09:44 "il n'y avait qu'une seule source.
00:09:46 "C'était ce fameux Curveball.
00:09:48 "Et tout le reste, il n'y avait aucune preuve,
00:09:50 "0 preuves de l'existence d'armes de destruction massive en Irak.
00:09:53 "Zéro. Mais vous n'avez pas besoin de preuves
00:09:57 "pour dénoncer les désources."
00:09:58 Remplacer le standard preuve par le standard source,
00:10:01 c'est la pire arnaque qu'on ait jamais faite en science
00:10:04 et en journalisme.
00:10:06 Parce qu'en science, c'est le scandale du Lancet.
00:10:09 Le scandale du Lancet qui déclare
00:10:11 que l'hydroxychloroquine tue 10 % des gens.
00:10:13 Ca veut dire que selon le Lancet,
00:10:15 l'article qu'ils ont publié signifie
00:10:17 qu'il y a eu 200 millions de morts sur Terre
00:10:19 à cause de l'hydroxychloroquine,
00:10:21 puisque 2 milliards de personnes ont pris de l'hydroxychloroquine
00:10:25 et déclarent qu'elle tue 10 % des gens.
00:10:26 Ca veut dire que selon eux, il y a eu 200 millions de morts.
00:10:29 C'est complètement faux.
00:10:31 C'est une source, ce n'est pas une preuve.
00:10:33 La totalité de leurs données était falsifiée.
00:10:35 Les données étaient fausses.
00:10:37 Vraiment fausses, on le sait.
00:10:39 Ils ont mis des données ethniques alors que c'est interdit en France.
00:10:42 Sur des données françaises, ils ont mis des données ethniques.
00:10:45 Vous ne les avez pas en France.
00:10:47 Ils ont mis des données de nombre de fumeurs en Australie.
00:10:50 Des trucs complètement faux.
00:10:53 C'est devenu une source. Olivier Véran, le ministre de la Santé,
00:10:55 l'a citée pour justifier l'interdiction
00:10:57 de l'hydroxychloroquine contre le Covid-19.
00:10:59 Cette source a permis des exactions,
00:11:02 parce que c'est une exaction.
00:11:04 Trahir la politique publique, faire des faux en écriture publique,
00:11:07 c'est une exaction, c'est un crime.
00:11:09 Vous avez des morts derrière.
00:11:11 Mais cette source a permis des morts.
00:11:13 La source Curveball pour l'Irak en 2003,
00:11:16 elle a permis des millions de morts,
00:11:18 des millions de déplacés, des économies détruites.
00:11:22 Même l'économie américaine, on va y revenir,
00:11:23 puisque cette guerre, il leur a été présenté
00:11:26 par George Bush qu'elle coûterait 60 milliards.
00:11:29 En réalité, avec les intérêts d'ici 2050,
00:11:32 elle aura coûté 6 000 milliards de dollars.
00:11:35 6 000 milliards de dollars.
00:11:37 C'est ça qu'elle va coûter, la guerre en Irak.
00:11:39 Je ne parle même pas du coût humain.
00:11:41 Je parle uniquement du coût pour les Etats-Unis d'Amérique.
00:11:43 Je ne parle pas du coût pour la région,
00:11:45 des décennies de développement perdu et des enfants tués.
00:11:48 Donc voilà ce qui se passe
00:11:51 quand on remplace la preuve par la source.
00:11:53 Quand on remplace le lingot d'or par le billet de banque,
00:11:56 par la monnaie fiat,
00:11:58 tôt ou tard, on va finir par détruire l'économie.
00:12:00 Quand on remplace la preuve par la source en presse,
00:12:03 on va finir par détruire la presse.
00:12:05 Et la guerre en Irak,
00:12:08 vous aviez à l'époque, là, c'est un article de 2002,
00:12:11 c'est CNN.
00:12:13 CNN déclare "Les experts sont formels.
00:12:16 "L'Irak a des tonnes d'armes chimiques."
00:12:20 Donc 2002, c'est bien après les inspections,
00:12:22 c'est bien après la destruction des stocks,
00:12:24 c'est bien après que les vrais experts aient dit
00:12:26 "Non, l'Irak n'en a plus."
00:12:28 Mais CNN le dit parce qu'il faut monter en puissance
00:12:30 pour justifier la guerre.
00:12:32 Vous avez, bien sûr, après tout un tas de pièces
00:12:34 qui étaient publiées dans la presse, c'est magnifique,
00:12:37 l'Institut pour la paix,
00:12:39 le United States Institute of Peace.
00:12:42 Est-ce que la guerre en Irak ne serait pas par hasard
00:12:44 une guerre juste ? C'était leur titre.
00:12:46 Il fallait vendre cette guerre.
00:12:49 Et pour vendre cette guerre, il fallait créer des sources.
00:12:50 Et là, vous aviez plein de sources qui disaient
00:12:52 "Oui, nous pensons que ça serait une guerre juste."
00:12:55 Et bien sûr, Michael Hanlon,
00:12:58 donc de la Brookings Institution, qui nous dit
00:13:01 "Saddam Hussein est à deux doigts d'avoir une arme nucléaire."
00:13:04 Bon, les armes nucléaires, c'est la raison
00:13:06 pour laquelle c'est facile à contrôler
00:13:08 avec les services secrets, c'est qu'il faut des centrifugeuses
00:13:10 qui font la taille de cette pièce.
00:13:12 Pour enrichir l'uranium,
00:13:14 toutes les autres étapes sont très simples.
00:13:16 Produire une arme atomique, c'est très facile.
00:13:18 La seule chose qui est difficile, c'est d'enrichir l'uranium.
00:13:20 Et pour ça, vous avez des appareils
00:13:22 qui sont impossibles à dissimuler.
00:13:24 Et donc, les inspecteurs, en l'occurrence,
00:13:26 pouvaient évidemment pas les rater.
00:13:28 Et en l'occurrence, on sait que l'Irak n'avait évidemment
00:13:30 pas d'armes nucléaires.
00:13:32 Mais bon, en 2002, quelques mois avant le début de l'opération,
00:13:34 qui a été très lucrative, comme vous le savez,
00:13:36 notamment pour Ali Burton, la société de Dick Cheney,
00:13:38 qui, elle, a fait un coup magnifique
00:13:40 puisqu'elle a détruit et reconstruit.
00:13:42 Donc Ali Burton a été partie prenante
00:13:44 à la destruction de l'Irak et à la reconstruction de l'Irak.
00:13:46 Donc elle a gagné sur les deux tableaux.
00:13:48 Et d'ailleurs, c'est ce qui se passe avec BlackRock en Ukraine.
00:13:50 C'est un deal qui fonctionne très bien.
00:13:52 Le pays est détruit, vous contribuez à le détruire,
00:13:54 vous contribuez à le reconstruire.
00:13:56 Alors, les peuples...
00:13:58 Les peuples étaient complètement contre la guerre en Irak.
00:14:01 Ça, c'était au Royaume-Uni.
00:14:03 En fait, dans l'histoire du Royaume-Uni,
00:14:07 les manifestations contre la guerre en Irak
00:14:09 ont été les plus grandes manifestations
00:14:11 de l'histoire du pays.
00:14:13 Donc jamais il n'y a eu autant de gens dans la rue
00:14:15 pour manifester contre quelque chose
00:14:17 que pour la guerre en Irak du temps de Tony Blair.
00:14:20 Mais pourtant, grâce à ces fausses preuves,
00:14:23 ces sources qui n'avaient pas de preuves derrière elles,
00:14:26 eh bien, on a fait cette guerre quand même.
00:14:28 Pourquoi ? Parce que les médias sont suffisamment puissants
00:14:30 pour justifier une guerre.
00:14:32 Donc le fameux 4e pouvoir, le pouvoir des médias,
00:14:35 est un pouvoir démesuré.
00:14:37 Il peut détruire des pays, il peut détruire des économies,
00:14:39 il peut bouleverser des civilisations,
00:14:41 il peut avoir des impacts qui vont durer 100 ans.
00:14:44 Le pouvoir des médias est colossal.
00:14:46 Et c'est pour ça qu'on a besoin de journalistes citoyens.
00:14:48 Parce qu'en démocratie, la définition même de la démocratie,
00:14:51 "Demos Kratos", c'est le peuple qui possède les pouvoirs.
00:14:54 Est-ce que le peuple possède les pouvoirs médiatiques ?
00:14:57 Non. En aucun cas.
00:14:59 Parce que le journalisme citoyen n'est pas encore assez répandu.
00:15:02 On a besoin de micro-journalistes.
00:15:04 On a besoin que chaque citoyen soit capable
00:15:06 de produire un peu de billets de blog une fois par mois.
00:15:09 Ce qu'a fait typiquement Samuel Grenier ici
00:15:11 est très intéressant parce qu'il est comptable de formation.
00:15:14 C'est la rigueur, la comptabilité.
00:15:16 Ce n'est pas son métier d'être journaliste.
00:15:18 Mais simplement, il a pris le temps et investi un peu de temps
00:15:20 pour produire des billets de blog.
00:15:22 On a besoin que les citoyens produisent davantage d'écriture.
00:15:26 Parce que laisser le monopole de l'écriture de presse
00:15:28 à un petit nombre,
00:15:30 ça va nécessairement être une menace à la démocratie.
00:15:33 Nécessairement.
00:15:34 On va se retrouver avec d'autres situations
00:15:36 où vous aurez des journaux qui vous diront des choses
00:15:38 qui ne sont pas dans l'intérêt du public
00:15:40 et qui iront contre la volonté populaire.
00:15:42 Or, là, en l'occurrence, la volonté populaire pour l'Irak,
00:15:45 et bien entendu, au Royaume-Uni, mais aussi aux Etats-Unis,
00:15:49 c'était de s'opposer à cette guerre
00:15:51 dont on a vu les conséquences qu'elle a eues,
00:15:53 la création de Daesh, etc., la déstabilisation de toute la région,
00:15:57 et puis surtout le fait que, non, Saddam Hussein
00:15:59 n'avait pas d'armes de destruction massive.
00:16:01 Alors, c'était pas la 1re fois qu'on avait des mensonges
00:16:05 avec des fausses sources, en particulier pour l'Irak.
00:16:08 Vous avez peut-être entendu parler du scandale de Naira.
00:16:11 C'est un scandale qui devrait être enseigné
00:16:13 pour toutes, absolument toutes les écoles.
00:16:15 Pendant la 1re guerre du Golfe,
00:16:17 donc 1991, George Bush perd.
00:16:19 C'est une guerre qui a fait,
00:16:21 avec l'embargo qui a suivi, 500 000 enfants morts.
00:16:24 500 000 enfants morts.
00:16:26 Juste la 1re.
00:16:28 Et ça, ce sont des chiffres américains que je vous cite.
00:16:31 Je parle même pas de la 2nde. 500 000.
00:16:33 Un demi-million d'enfants tués.
00:16:35 Eh bien, pour justifier cette guerre,
00:16:37 les Américains ont auditionné une petite fille
00:16:41 qui se faisait appeler Naira
00:16:43 et qui a déclaré qu'elle avait vu
00:16:45 des soldats irakiens, dans l'invasion du Koweït,
00:16:48 prendre les bébés dans les couveuses
00:16:50 et les jeter par terre.
00:16:52 Donc les tuer. Prendre. C'est horrible.
00:16:54 C'est complètement... C'est une sidération.
00:16:56 En psychologie, on appelle ça la sidération.
00:16:58 Prendre les bébés dans les couveuses
00:17:00 et les jeter par terre.
00:17:02 Donc assassiner des bébés qui sont même pas à terme
00:17:05 puisqu'ils sont vraiment en couveuse.
00:17:07 Bon, en fait, son témoignage était entièrement faux.
00:17:10 Cette Naira s'est avérée être...
00:17:13 la fille d'un ambassadeur du Koweït,
00:17:15 de l'ambassadeur du Koweït précisément aux Etats-Unis.
00:17:18 Il n'y avait jamais eu l'affaire des couveuses.
00:17:20 Ça n'est jamais arrivé.
00:17:22 Et même la presse américaine l'a confirmé par la suite.
00:17:25 C'était un mensonge.
00:17:27 Est-ce que vous imaginez le niveau de cynisme,
00:17:32 le niveau d'abomination qu'il faut
00:17:34 pour mentir sur ces choses-là ?
00:17:37 Vous savez, dans le code d'Amourabi,
00:17:39 au XVIIIe siècle avant Jésus-Christ,
00:17:42 chez les Babyloniens, chez les Acadiens même,
00:17:44 eh bien, si jamais vous aviez porté une fausse accusation,
00:17:47 vous étiez considéré comme coupable
00:17:49 du crime que vous aviez accusé.
00:17:51 Si vous avez faussement accusé quelqu'un de viol,
00:17:53 vous êtes coupable de viol.
00:17:55 Ces gens qui ont organisé...
00:17:58 Bon, Naira, elle n'est pas responsable de ses actes,
00:18:00 mais ces gens qui ont organisé ce faux témoignage
00:18:03 avec en plus toute la sidération émotionnelle
00:18:05 pour empêcher de le critiquer.
00:18:06 Si vous êtes journaliste, vous dites...
00:18:07 Moi, j'ai des doutes. Vous imaginez ?
00:18:09 Tout le monde vous saute dessus.
00:18:11 Vous êtes un salopard.
00:18:13 D'avoir des doutes sur le témoignage de cet enfant
00:18:15 qui parle de bébé sorti de couveuse.
00:18:17 Vous n'avez pas honte ?
00:18:18 Donc c'était impossible de poser le moindre doute.
00:18:21 Et par ce faux témoignage,
00:18:23 qu'on appelle en l'occurrence de la pédophrastie...
00:18:25 La pédophrastie, c'est quand vous invoquez les enfants
00:18:27 pour justifier quelque chose en rhétorique.
00:18:29 La pédophrastie.
00:18:30 Pédo, l'enfant, phrastos, la phrase.
00:18:33 Eh bien, par cette méthode de pédophrastie
00:18:35 qui empêche de discuter,
00:18:36 un journaliste ne peut pas dire...
00:18:37 Mais écoutez, nous, on a essayé de vérifier
00:18:39 le témoignage de cette Naira
00:18:41 et on n'a trouvé aucune preuve.
00:18:43 Si ce qu'elle dit est vrai,
00:18:44 on aurait dû trouver des preuves,
00:18:45 on n'en a trouvé aucune.
00:18:47 Vous êtes immédiatement détruit,
00:18:48 votre carrière est foutue en tant que journaliste
00:18:50 si vous faites ça.
00:18:51 Donc ça empêche toute discussion.
00:18:54 Et donc, j'insiste, l'affaire de Naira était un faux,
00:18:57 elle aurait dû être enseignée dans toutes les écoles.
00:19:00 Vous avez certains journalistes qui ont fait des parallèles
00:19:03 sur la rhétorique, les méthodes émotionnelles,
00:19:07 les arguments et la rhétorique émotionnelle
00:19:09 entre Greta Thunberg et Naira,
00:19:10 c'est-à-dire la structure du discours.
00:19:12 Des experts de la structure du discours
00:19:14 ont dit que c'est assez intéressant de voir
00:19:16 que le discours de Naira a tout un tas d'éléments en commun
00:19:19 sur le plan de ce qu'on appelle le pathos,
00:19:21 l'usage des émotions.
00:19:22 Dans la rhétorique, vous avez l'ethos, le logos et le pathos.
00:19:26 Le pathos, c'est le plus puissant.
00:19:28 L'ethos, donc le pathos, c'est les émotions.
00:19:30 L'ethos, c'est la légitimité.
00:19:32 C'est "je suis directeur de l'OMS, j'ai raison".
00:19:35 Ça, c'est l'ethos.
00:19:36 Et le logos, c'est les arguments.
00:19:38 Et vous pouvez supprimer le logo si vous avez l'ethos,
00:19:41 vous pouvez supprimer l'ethos si vous avez le pathos.
00:19:44 Dans la hiérarchie, le pathos gagne.
00:19:46 Et là, eh bien, on a vraiment des experts du discours
00:19:49 qui se sont intéressés à comparer.
00:19:52 Typiquement, le discours de Greta Thunberg
00:19:54 n'est qu'un discours de pathos, en l'occurrence,
00:19:56 mais la structure même de ce pathos
00:19:58 est très intéressante à comparer à celle de Naira.
00:20:02 Alors, pendant ce temps-là,
00:20:04 les journalistes qui faisaient du vrai métier de journaliste
00:20:07 sont en prison.
00:20:08 Et on a les preuves aujourd'hui
00:20:10 qu'Hillary Clinton a envisagé de faire assassiner Julian Assange.
00:20:14 Et aujourd'hui, il va être assassiné à petit feu
00:20:16 pour ne pas en faire un martyr,
00:20:17 et dans une prison anglaise
00:20:19 où il n'a pas accès à ses médicaments.
00:20:21 Et son avenir est totalement incertain.
00:20:23 Au pire, il sera extradité aux Etats-Unis.
00:20:25 Et une de ses sources,
00:20:27 mais en l'occurrence, une source munie de preuves,
00:20:29 c'était Chelsea Manning,
00:20:31 Bradley Manning, devenu Chelsea Manning,
00:20:33 qui avait des preuves, des témoignages directs
00:20:35 et des documents,
00:20:36 donc des preuves.
00:20:38 Et bien, Chelsea Manning est en prison à vie.
00:20:41 Donc, quand Julian Assange nous dit
00:20:44 "Si les guerres peuvent être commencées par des mensonges,
00:20:47 "la paix peut être faite par la vérité."
00:20:51 Et on sait que le fait de faire tourner la planche à billets
00:20:55 sur le plan monétaire, le pouvoir monétaire,
00:20:58 a permis l'existence de la Première Guerre mondiale.
00:21:00 Avant la planche à billets,
00:21:02 une guerre devait se terminer
00:21:04 parce qu'on n'avait plus de quoi payer les soldats.
00:21:06 L'économie réelle rattrapait la guerre.
00:21:08 Et c'est pour ça qu'on n'avait pas de guerre totale.
00:21:11 Une guerre absolument totale
00:21:13 où la totalité de l'économie du pays est tournée vers la guerre
00:21:16 ne peut exister que quand vous avez la planche à billets.
00:21:19 Et la Première Guerre mondiale n'aurait pas pu durer aussi longtemps
00:21:22 si les Etats n'avaient pas commencé à se surendetter
00:21:25 et à faire tourner la planche à billets comme défaut.
00:21:28 Eh bien, la planche à fake news, c'est la même chose.
00:21:30 Elle peut vous permettre de faire durer des guerres.
00:21:32 Et le seul contre-pouvoir que vous pouvez avoir
00:21:35 face à la planche à fake news, c'est le journalisme citoyen.
00:21:38 Parce que, de la même façon que les banques opèrent un peu
00:21:41 comme si elles étaient une seule banque,
00:21:43 c'est ce qu'on appelle le risque systémique,
00:21:45 les banques, on l'a vu dans la crise de 2007-2008,
00:21:47 opèrent comme si elles n'étaient qu'une seule grande banque
00:21:50 sur le plan de la répartition des taux d'intérêt,
00:21:52 sur le plan de la liquidité interbancaire,
00:21:54 sur le plan même de leur stratégie.
00:21:56 Elles opèrent comme si elles n'étaient qu'une seule banque.
00:21:58 Eh bien, de plus en plus, on a vu, en particulier pendant le Covid,
00:22:01 le démarrage de la banque, on a vu la presse opérer
00:22:03 de plus en plus comme si elle n'était qu'une seule presse.
00:22:06 C'était très inquiétant, parce qu'avant, on avait
00:22:08 des journaux de gauche, de droite, on avait des journaux d'opposition,
00:22:10 on avait des journaux qui ne partageaient pas le même avis.
00:22:12 Et puis, de plus en plus, sur certains sujets pourtant décisifs,
00:22:15 comme le Covid, comme les confinements,
00:22:18 comme les guerres, on s'est vu avoir des journaux
00:22:21 qui, normalement, avaient des opinions opposées,
00:22:24 converger vers la même interprétation des faits,
00:22:27 le même récit.
00:22:30 Alors, ça, vous savez, Nietzsche l'avait anticipé,
00:22:34 puisque Nietzsche avait dit, c'est publié
00:22:36 dans les fragments posthumes, mais ça faisait partie
00:22:38 de fragments qui sont liés, je crois, aux "Gays savoirs".
00:22:41 Il avait écrit "Encore un siècle de journaux,
00:22:43 et les mots pueront."
00:22:46 Et c'est exactement ce que l'on voit aujourd'hui.
00:22:48 C'est-à-dire l'utilisation des mots,
00:22:50 l'utilisation de certains termes
00:22:52 pour influencer l'opinion publique,
00:22:54 parfois même pour l'empêcher de réfléchir,
00:22:57 parce que, comme l'avait dit le général Patton,
00:22:59 quand tout le monde pense pareil, ça veut dire
00:23:01 qu'il y a quelqu'un qui ne pense pas.
00:23:05 C'est très intéressant de considérer ça.
00:23:07 Quand tout le monde pense pareil,
00:23:08 il y a quelqu'un qui ne pense plus.
00:23:10 Et aujourd'hui, cette propagation de la pensée unique
00:23:13 sur certains sujets est devenue la plus grosse menace
00:23:16 qui existe sur la démocratie.
00:23:20 Alors, selon moi, les civilisations vivent
00:23:23 et meurent par l'écriture.
00:23:25 Pour qu'une civilisation existe, elle a besoin d'écriture,
00:23:27 parce que l'écriture, c'est une façon de distribuer la confiance.
00:23:31 Ça a commencé chez les Sumériens
00:23:33 qui ont inventé la première écriture.
00:23:35 Mais regardez des choses toutes simples.
00:23:37 Chaque jour, on met notre vie en jeu pour une écriture.
00:23:41 On est dans un hôtel, je me suis rendu à ma chambre,
00:23:44 j'ai pris l'ascenseur.
00:23:46 Cet ascenseur, qu'est-ce qui me garantit qu'il est fiable
00:23:48 et qu'il ne va pas me tuer ?
00:23:49 S'il n'est pas fiable, il va me tuer, cet ascenseur.
00:23:51 Qu'est-ce qui me garantit ça ? Une écriture.
00:23:54 Vous avez une écriture ici.
00:23:56 Ce que vous voyez sur cette slide,
00:23:58 c'est le certificat d'inspection d'un ascenseur.
00:24:02 Qu'est-ce que fait l'écriture dans une civilisation ?
00:24:04 Elle propage la confiance.
00:24:07 Un homme à l'âge de pierre ne peut pas avoir
00:24:09 une confiance comme on l'a aujourd'hui.
00:24:11 Le rayon de confiance dans l'écriture, c'est la tribu,
00:24:14 c'est l'oralité, ce sont les gens en qui j'ai confiance.
00:24:18 Ce sont les gens avec qui j'ai chassé.
00:24:20 C'est le chaman.
00:24:21 Donc j'ai un rayon de confiance qui est très restreint.
00:24:23 On ne peut pas avoir de civilisation
00:24:25 avec un rayon de confiance très restreint.
00:24:27 C'est impossible.
00:24:28 Pour avoir une civilisation, il faut être capable
00:24:30 de faire confiance à des gens que vous n'avez jamais vus.
00:24:33 Il faut être capable de dire à quelqu'un,
00:24:36 "Prends ce billet, et avec ce billet,
00:24:38 "tu pourras acheter quelque chose.
00:24:40 "Vous ne m'avez jamais vu, je ne l'ai jamais vu."
00:24:42 Mais ce billet est un intermédiaire de confiance
00:24:44 entre 2 personnes qui ne se sont jamais vues.
00:24:46 Et le billet est une écriture.
00:24:48 Parce qu'avant le billet, on prenait de l'or.
00:24:50 Il n'y avait pas d'écriture qui disait c'est de l'or,
00:24:52 c'était le poids en or. Point.
00:24:54 Et ça permet à des gens de se faire confiance
00:24:56 à très grande échelle.
00:24:58 Sans écriture, il n'y a pas de civilisation.
00:25:01 Mais du coup, la maladie des civilisations
00:25:04 intervient dans les écritures.
00:25:06 Parce que les écritures sont le sang de la civilisation.
00:25:09 Et donc, une des maladies graves des civilisations,
00:25:11 c'est la leucémie.
00:25:13 C'est le cancer du sang.
00:25:15 Eh bien, le cancer du sang dans une civilisation,
00:25:18 c'est le cancer de l'écriture.
00:25:20 C'est quand l'écriture n'est plus digne de confiance.
00:25:22 Quand vous avez un certificat qui dit
00:25:24 qu'il a été vérifié alors qu'il n'a pas été vérifié,
00:25:26 quelqu'un a été corrompu pour écrire ce certificat.
00:25:28 Quand vous avez des marchés financiers
00:25:30 qui déclarent que telle action est à tel prix
00:25:32 alors que le cours est manipulé.
00:25:34 On a eu ça sur le LIBOR, les taux de change entre les banques.
00:25:37 Le LIBOR, ce sont des milliers de milliards de dollars
00:25:40 qui ont été truqués, trichés, détournés
00:25:42 sur ces faux en écriture en finances.
00:25:44 Le scandale du LIBOR.
00:25:46 Aucune incarcération, au passage.
00:25:48 Personne n'a été inculpé ou incarcéré
00:25:50 dans ce scandale du LIBOR.
00:25:52 Eh bien, les civilisations meurent comme ça.
00:25:54 C'est un cancer de la confiance.
00:25:56 Et qui peut sauver la confiance ? Les citoyens.
00:25:59 Les citoyens peuvent identifier les écritures
00:26:01 qui ne sont pas dignes de confiance,
00:26:03 ils peuvent les rapporter en leur nom propre,
00:26:05 en disant "moi, en tant que citoyen, je rapporte loyalement
00:26:08 que j'ai vu aujourd'hui une fausse écriture,
00:26:10 j'ai vu aujourd'hui un article qui me paraissait pas juste,
00:26:12 qui ne me paraissait pas correct,
00:26:14 j'ai vu une écriture publique qui ne me paraissait pas correcte
00:26:16 et j'ai décidé en tant que citoyen de faire mon devoir,
00:26:18 à savoir de rapporter loyalement que cette écriture est fausse."
00:26:21 Il n'y a pas d'autre solution connue aujourd'hui
00:26:23 que le loyalisme citoyen.
00:26:25 C'est bien pour ça qu'aujourd'hui,
00:26:27 on rend les grandes décisions de justice avec un jury.
00:26:29 Parce qu'en réalité, pour les choses absolument essentielles
00:26:32 à une civilisation, on doit en revenir aux citoyens,
00:26:34 on doit en revenir au peuple.
00:26:36 Il n'y a que le peuple qui peut sauver une civilisation
00:26:38 de son cancer du sang, de son cancer de l'écriture.
00:26:41 Alors, vous savez que quand Julien Assange
00:26:45 parlait d'entrer en guerre avec des faux,
00:26:49 avec des mensonges, il parlait déjà du passé,
00:26:52 le golfe du Tonkin.
00:26:54 Aujourd'hui, vous avez donc un article
00:26:57 qui célébrait en quelque sorte
00:27:00 les 40 ans du mensonge du golfe du Tonkin.
00:27:02 C'était 49 ans, précisément, avec cet article.
00:27:06 Et la NSA avait déjà menti au peuple américain.
00:27:11 La NSA existait déjà.
00:27:13 Elle avait déjà menti au peuple américain
00:27:15 sur l'incident du golfe du Tonkin qui a justifié
00:27:17 l'entrée en guerre des Etats-Unis contre le Vietnam.
00:27:19 On sait que c'était un mensonge frontal, direct et honté.
00:27:22 Et pourtant, il a justifié auprès de l'opinion publique
00:27:24 l'entrée des Etats-Unis dans la guerre au Vietnam.
00:27:27 Avec des articles comme ceux-là, typiquement,
00:27:31 on doit se battre parce que nous le devons.
00:27:35 "Fight if we must", c'était le nom de cette résolution.
00:27:39 Résolution "Fight if we must", on le doit.
00:27:41 Pourquoi on le doit ?
00:27:42 Parce qu'il y a une fausse source
00:27:44 qui a déclaré qu'il y a eu un incident grave
00:27:47 dans lequel les Vietnamiens sont impliqués,
00:27:49 ce qui était faux.
00:27:51 Et cette fausse source a justifié des lois et des guerres.
00:27:55 Donc Snowden même le rappelait, il disait
00:27:59 "Maintenant, la totalité du système
00:28:02 "tourne autour du fait que si vous répétez
00:28:05 "suffisamment fortement et suffisamment souvent
00:28:08 "un mensonge, la majorité va le croire."
00:28:12 Pourquoi ? Parce qu'on est obligé
00:28:15 de faire confiance en civilisation.
00:28:17 Comme je vous l'ai dit, la totalité de nos déplacements,
00:28:20 de notre vie au jour le jour, est basée sur la confiance.
00:28:24 C'est pas mal de faire confiance.
00:28:26 Vous savez, des fois, vous voyez, dans certains pays,
00:28:28 vous avez des escroqueries, et vous avez certains pays
00:28:31 où c'est plus facile de se faire escroquer que d'autres,
00:28:34 et on accusera la personne escroquée de naïveté.
00:28:37 On dira "Tu as été naïf", mais en réalité,
00:28:39 c'est pas de la naïveté, c'est de la civilisation.
00:28:41 Faire confiance à son prochain,
00:28:43 c'est un haut degré de civilisation.
00:28:45 Les villages où les gens ne ferment pas la porte,
00:28:48 je les appelle pas naïfs,
00:28:50 je les appelle civilisés, je les appelle très civilisés.
00:28:53 Ils ont créé une communauté où ils sont capables
00:28:55 de faire confiance à leur prochain
00:28:57 avec un haut niveau de fiabilité.
00:28:59 C'est pas de la naïveté, c'est pas quelque chose
00:29:01 dont on devrait se sentir coupable.
00:29:03 C'est le plus haut niveau de civilisation
00:29:05 que de faire confiance à des humains.
00:29:07 Mais le problème, c'est que dès que vous avez de la confiance,
00:29:09 vous avez des profiteurs.
00:29:11 Vous avez des gens qui vont profiter du fait
00:29:13 que vous êtes obligés de faire confiance.
00:29:15 Moi, quand je suis monté dans l'ascenseur,
00:29:17 je n'ai pas pris mon téléphone pour demander
00:29:19 si j'avais de la confiance.
00:29:21 Quand j'ai acheté ces vêtements,
00:29:23 j'ai pas vérifié qu'ils étaient bien faits
00:29:25 dans le matériau dont ils étaient faits.
00:29:27 En l'occurrence, c'est du chanvre,
00:29:29 j'en suis très fier, parce que c'est un matériau
00:29:31 très intéressant. Je suis pas allé vérifier.
00:29:33 Je suis pas allé dire, voilà,
00:29:35 est-ce que c'est vraiment bien du chanvre, ce smoking ?
00:29:37 Donc on passe notre vie à faire confiance.
00:29:39 Et c'est comme ça que la maladie peut s'insinuer,
00:29:41 justement, pour faire en sorte
00:29:43 que des gens escroquent la confiance,
00:29:45 abusent de la confiance, avaient l'abus de confiance.
00:29:47 C'est un crime.
00:29:49 C'est un crime pénal.
00:29:51 Donc ce qu'explique Edward Snowden,
00:29:53 c'est que c'est pas parce que les gens sont idiots
00:29:55 que ça marche, c'est parce que notre haut degré
00:29:57 de civilisation fait qu'on est obligé de faire confiance
00:29:59 et que donc si on répète souvent le même mensonge,
00:30:01 vous avez une proportion significative
00:30:03 de la population qui va faire confiance.
00:30:06 Alors on le sait aussi que le journalisme jaune,
00:30:09 et vous voyez, cette caricature date du 19e siècle,
00:30:12 et on voit déjà la planche,
00:30:14 comme la planche à billets,
00:30:16 la planche à presse, avec de la nouvelle jaune,
00:30:18 c'est-à-dire des fausses nouvelles,
00:30:20 basées sur, et vous voyez, le sensationnalisme,
00:30:23 les attaques, les attaques sur les fonctionnaires honnêtes,
00:30:27 attaques sur les fonctionnaires honnêtes.
00:30:29 Ça vous rappelle rien, les inspecteurs dans la guerre en Irak,
00:30:32 le professeur Perron dans le Covid,
00:30:34 le professeur Raoult, qui était fonctionnaire,
00:30:36 puisque payé par l'argent public français,
00:30:38 et qui ont posé quelques questions,
00:30:40 notamment quand on a voulu blanchir
00:30:42 les prospectus publicitaires de Pfizer et de Moderna
00:30:45 en disant que ce qu'avaient écrit Pfizer et Moderna
00:30:47 était vrai, ce qui s'est passé.
00:30:49 Littéralement, la presse a blanchi les déclarations
00:30:52 de Pfizer et de Moderna qui disaient, par exemple,
00:30:55 que leurs injectables étaient efficaces à 96%.
00:30:58 Il n'y avait aucune preuve de cela, mais il y avait des sources.
00:31:01 On vous a cité des sources.
00:31:03 Et quand, dans la rue, vous doutiez,
00:31:06 on vous disait "Mais non, regarde, L'Express a écrit ça,
00:31:08 "Le New York Times a écrit ça, CNN a écrit ça,
00:31:10 "CBS a écrit ça. Je peux te citer
00:31:12 "au moins 30 sources qui confirment
00:31:14 "que le vaccin est efficace, pardon,
00:31:16 "que l'injectable est efficace à 96%.
00:31:19 "Mais je ne peux pas te citer les preuves.
00:31:21 "Elles sont où, les données, les preuves expérimentales
00:31:23 "en science ?" On parle de preuves.
00:31:25 À ça, par contre, je ne sais pas où elles sont.
00:31:27 Et en l'occurrence, il n'y en avait pas.
00:31:29 Donc cette idée d'attaquer les officiels honnêtes,
00:31:33 puisque ce sont les fonctionnaires,
00:31:36 notamment le docteur Amin Humlil, que je salue,
00:31:39 qui a été un des premiers à parler
00:31:41 des étapes de la pharmacovigilance
00:31:43 qui n'avaient pas été respectées
00:31:45 par le marché de tous ces produits,
00:31:47 ont été attaqués immédiatement.
00:31:49 Dès le 19e siècle, les caricaturistes
00:31:51 savaient comment fonctionnait la presse jaune.
00:31:53 Simplement, à l'époque, elle était l'exception.
00:31:56 Et oui, on était à l'époque de Nietzsche.
00:31:59 Cette caricature est contemporaine de Nietzsche
00:32:02 ou en tout cas de la publication
00:32:04 de ses fragments posthumes 1880 et quelques.
00:32:06 Nietzsche s'était sans doute rendu compte
00:32:09 de cette maladie qui commençait à apparaître dans la presse
00:32:13 et il avait anticipé que cette exception
00:32:16 allait devenir la règle
00:32:18 et qu'à une certaine époque de la fin du 20e siècle
00:32:21 ou du début du 21e,
00:32:23 on allait retrouver le journalisme jaune
00:32:25 comme base standard absolue du journalisme.
00:32:28 Donc là, on voit aussi "sensationalisme".
00:32:30 "Sensationalisme", c'est Naira.
00:32:32 Naira, les bébés sortis des couveuses,
00:32:34 c'est sensationnel. Oui, mais c'est faux.
00:32:37 Alors, pour bien comprendre les enjeux
00:32:44 affronter le monstre,
00:32:46 parce que c'est un monstre,
00:32:48 des gens qui convoquent une conférence de presse
00:32:51 pour dire que des soldats irakiens ont sorti
00:32:53 des bébés des couveuses et les ont jetés par terre,
00:32:55 ce sont des monstres.
00:32:57 On peut pas dire les choses autrement.
00:32:59 Des gens qui justifient des guerres
00:33:01 qui vont faire des millions de morts et de déplacer,
00:33:03 ce sont des monstres, surtout s'ils le font par des mensonges.
00:33:06 Donc, pour comprendre les enjeux,
00:33:08 affronter le monstre de ce qui est devenu la presse aujourd'hui,
00:33:12 de ce qui est devenu la presse milliardaire aujourd'hui,
00:33:15 c'est l'acte le plus héroïque
00:33:18 qu'un humain puisse faire de nos jours.
00:33:20 Et c'est pas moi qui le dis, c'est le général Giap.
00:33:23 Le général Giap, c'est le général de l'armée nord-vietnamienne.
00:33:27 C'est un des plus grands généraux de tous les temps,
00:33:30 vraiment de tous les temps. Il est considéré
00:33:32 comme un des généraux les plus brillants de toutes les époques
00:33:35 parce qu'il a quand même battu l'armée française,
00:33:37 l'armée américaine et l'armée chinoise dans sa vie
00:33:40 avec une armée vietnamienne improvisée,
00:33:43 très mal organisée, etc. Et avec cette petite armée,
00:33:46 il a battu la France, les Etats-Unis et la Chine.
00:33:50 Et on a demandé au général Giap quelles étaient vraiment ses peurs
00:33:54 parce qu'il a affronté le napalm, il a affronté la torture,
00:33:57 il a affronté l'incarcération,
00:33:59 il a affronté les tentatives d'assassinat
00:34:02 et il a affronté les tirs d'artillerie, les bombardements
00:34:04 et l'agent orange, le défoliant pour faire tomber
00:34:07 les feuilles des forêts au Vietnam,
00:34:09 qui était un thératogène, qui était cancérigène,
00:34:11 qui encore aujourd'hui, des enfants naissent déformés au Vietnam
00:34:14 à cause des traces d'agent orange.
00:34:16 Il a affronté tout ça, il a vu le napalm en face,
00:34:19 il a vu ses soldats se faire tuer et il a dit
00:34:23 "Ne craignez pas l'ennemi, parce que la seule chose
00:34:26 qu'ils peuvent prendre, c'est votre vie.
00:34:29 Craignez les médias, parce qu'ils peuvent détruire votre honneur."
00:34:33 Donc vous avez quelqu'un qui est un des hommes les plus courageux
00:34:36 de toute l'histoire humaine, qui vous dit
00:34:39 le grand combat, le vrai combat, c'est pas le napalm,
00:34:41 c'est pas les B-52, c'est pas les assassinats de la CIA,
00:34:44 ce ne sont pas les tortures, ce ne sont pas les incarcérations,
00:34:46 ce ne sont pas les armes chimiques, ce n'est pas l'armée française,
00:34:48 ce n'est pas l'armée américaine, ce n'est pas l'armée chinoise,
00:34:51 ce sont les médias.
00:34:53 Voir le monstre qu'est devenu la presse aujourd'hui en face
00:34:56 et le contredire et lui dire, même si vous êtes seul
00:35:00 et que vous avez des preuves, qu'en face à vos preuves,
00:35:03 la presse va vous asséner des sources qui sont fausses,
00:35:08 arriver face à Naira et aux journalistes qui ont fait
00:35:10 cette mise en scène macabre et dire, moi, j'ai une preuve
00:35:13 et une preuve bat un million de sources fausses,
00:35:17 une preuve vaut plus qu'un million de sources
00:35:19 si elles ne sont pas adossées à une preuve,
00:35:23 eh bien ça, c'est l'acte de courage aujourd'hui
00:35:26 qui est de loin le plus à demander dans nos civilisations.
00:35:29 Et donc même Mel Gibson l'avait dit dernièrement,
00:35:32 vous savez qu'il a financé le film "Sound of Freedom"
00:35:37 et qu'il a été attaqué dans la presse de partout
00:35:38 alors qu'il est basé sur une histoire vraie
00:35:40 et notamment sur des témoins directs,
00:35:42 notamment des circuits pédophiles à Cartagène en Colombie
00:35:45 qui est un haut lieu de la prostitution infantile dans le monde.
00:35:48 Eh bien, il a répété, il a tout à fait raison,
00:35:50 et là, je vous parle en tant que psychologue,
00:35:52 vous demandez à n'importe qui quelle est sa pire peur,
00:35:55 c'est l'humiliation publique.
00:35:57 L'humiliation publique, pour le cerveau, est pire que la mort.
00:36:01 Et c'est bien pour ça que vous avez dans beaucoup de civilisations
00:36:03 des gens qui préfèrent se suicider
00:36:06 face à une humiliation publique,
00:36:07 qui préfèrent se suicider plutôt que de passer devant une commission
00:36:09 et d'être humiliés publiquement.
00:36:11 La honte publique, c'est quelque chose
00:36:14 d'insupportablement douloureux pour notre cerveau.
00:36:16 Et c'est pour cela, évidemment,
00:36:19 que les médias peuvent devenir une arme
00:36:21 car ils sont capables d'infliger ce plus haut degré de la torture
00:36:24 à un groupe de personnes, c'est-à-dire l'humiliation publique.
00:36:27 Et l'humiliation a vie, même après votre mort.
00:36:31 Prenez par exemple le professeur Luc Montagnier.
00:36:34 Même après sa mort, on continuait à le diffamer.
00:36:36 Même après sa mort, on a continué.
00:36:38 On a continué à alimenter sa page Wikipédia de fausses sources.
00:36:42 Et oui, vous aurez compris, sur Wikipédia,
00:36:44 qu'est-ce que vous devez citer ?
00:36:46 Des preuves ou des sources ?
00:36:48 Quand vous alimentez une page Wikipédia,
00:36:50 vous pouvez mettre des petites sources,
00:36:52 un, deux, trois, quatre,
00:36:54 vous voyez dans une page Wikipédia, il y a une affirmation,
00:36:56 et ensuite, vous avez des numéros qui sont des notes de bas de page
00:36:59 et ces notes de bas de page indiquent pourquoi l'affirmation est vraie.
00:37:03 Mais qu'est-ce qu'elles sont, ces notes de bas de page ?
00:37:04 Ce ne sont que des sources.
00:37:06 C'est un article de L'Express, c'est un article du Monde,
00:37:09 c'est un article de CNN.
00:37:11 Et si vous en créez 15,
00:37:13 vous avez 15 petites notes de bas de page
00:37:15 que vous pouvez mettre après une affirmation.
00:37:17 Et je vais vous en parler particulièrement pour Didier Raoult,
00:37:19 dont on a complètement ravagé la page Wikipédia
00:37:22 avec cette méthode du blanchiment de fausses informations,
00:37:25 où on a créé des sources qui n'étaient pas basées sur des preuves
00:37:28 qui étaient fausses, mais qui étaient des articles de presse réputés.
00:37:32 Et ces articles de presse réputés suffisaient à être cités dans Wikipédia
00:37:35 pour porter des affirmations mensongères à vie.
00:37:39 Parce qu'une fiche Wikipédia, c'est comme une fiche de Vichy,
00:37:42 c'est une fiche de police, elle vous suit toute votre vie.
00:37:45 Elle est là même pour vous suivre après votre vie,
00:37:48 elle est là pour vous survivre, comme la page de Luc Montagné.
00:37:51 Et en blanchissant des fausses sources,
00:37:54 vous pouvez détruire n'importe qui aujourd'hui.
00:37:56 Et ça, c'est un phénomène qui est sans précédent dans l'histoire de l'humanité.
00:38:01 Il a existé avant à petite échelle, mais de façon aussi globale jamais.
00:38:05 Donc l'enjeu, c'est ça.
00:38:07 L'enjeu, c'est vraiment le monstre de la presse,
00:38:12 c'est lui qu'il faut comprendre et attaquer.
00:38:15 Alors partie 2, je vous ai parlé du standard or,
00:38:19 parlons du crédit et du discrédit.
00:38:22 C'était quoi le loup de Wall Street ?
00:38:24 Le loup de Wall Street, c'était on acquiert du crédit,
00:38:27 on acquiert la confiance des gens,
00:38:30 on a créé cette société qui s'appelle Stratton Oakmont,
00:38:32 Jordan Belfort l'avait créée exprès pour qu'elle ait l'air sérieuse.
00:38:35 On crée cette société et on vend des actions qui sont valables au début.
00:38:40 On vend du Disney, on vend du Boeing,
00:38:42 on vend des actions blue chip, des actions qui sont valables.
00:38:45 Et une fois qu'on a acquis la confiance des gens,
00:38:48 c'est ce que disait Jordan Belfort,
00:38:50 on déverse la merde de chien.
00:38:53 Une fois qu'on a leur confiance, on leur vend des actions de merde.
00:38:58 On leur vend des actions qui ne valent rien
00:38:59 et c'est là qu'on gagne de l'argent.
00:39:01 Et tout Stratton Oakmont a été créé comme ça.
00:39:04 Tout.
00:39:05 C'était d'abord on acquiert la confiance
00:39:08 et ensuite on exploite la confiance.
00:39:10 D'abord on acquiert du crédit, ensuite on vend de la merde.
00:39:14 Et ça, en fraude financière, on appelle ça la fraude pump and dump.
00:39:20 On monte, on fait monter le prix,
00:39:22 ensuite on effondre l'action en vendant des actions en grande quantité.
00:39:27 Alors exemple crédit-discrédit.
00:39:28 La presse aujourd'hui est plus puissante qu'une banque
00:39:36 parce qu'une banque ne peut pas vous faire du discrédit.
00:39:40 Une banque peut vous faire crédit,
00:39:42 mais une banque ne peut pas vous faire discrédit.
00:39:45 La presse, si.
00:39:47 La presse peut vous créditer.
00:39:49 Elle peut créditer n'importe qui.
00:39:51 Elle a créé Macron.
00:39:52 Macron n'existait pas.
00:39:53 Il n'avait aucune carrière politique.
00:39:56 Il n'a jamais été élu.
00:39:57 Mais la presse l'a crédité.
00:39:59 Vous allez voir les banques de presse
00:40:00 parce qu'elles fonctionnent comme des banques
00:40:02 et vous leur dites "je voudrais un crédit.
00:40:04 "Je voudrais un crédit pour devenir président de la République."
00:40:06 Pas de problème.
00:40:07 Mais n'oublie pas, on lèche, on lâche, on lynche.
00:40:12 Si on t'a fait crédit,
00:40:13 on peut très bien te faire discrédit quand on veut.
00:40:16 Et d'ailleurs, pour que tu n'aies pas le moindre doute,
00:40:18 regarde ce qu'on a fait à ces gens.
00:40:20 Fillon.
00:40:22 Discrédit immédiat.
00:40:24 La presse a titré sur...
00:40:25 Donc Fillon, c'était l'opposant d'Emmanuel Macron.
00:40:28 La presse a titré sur des affaires sur lui.
00:40:32 En face, la Macronie a eu des affaires bien pires,
00:40:34 des scandales bien plus graves.
00:40:35 Le scandale de McKinsey.
00:40:36 On a même eu des scandales de pédophilie
00:40:38 pour certains membres du parti d'Emmanuel Macron.
00:40:40 On a eu des scandales de détournement de fonds.
00:40:42 On a eu des scandales d'abus de confiance.
00:40:43 Des trucs extrêmement graves.
00:40:45 La presse n'en a quasiment pas parlé.
00:40:47 Par contre, faire un discrédit de masse sur François Fillon,
00:40:49 ah oui, aucun problème.
00:40:51 Crédit, discrédit.
00:40:53 Regardez.
00:40:54 Je vous rappelle que la presse canadienne a dit
00:40:59 qu'il y avait des nazis parmi les truckers.
00:41:02 Une certaine presse canadienne a écrit
00:41:04 qu'il y avait des nazis et des fascistes parmi les truckers.
00:41:08 Par contre, quand un véritable SS est invité à l'Assemblée,
00:41:11 est invité au Parlement,
00:41:13 eh bien là, vous avez une presse qui dit
00:41:16 "Hum, c'est pas si simple.
00:41:18 "C'est pas si simple, c'était pas forcément un nazi.
00:41:21 "C'est vrai, c'est pas parce qu'il était de la Waffen-SS
00:41:23 "et que son unité a participé à des crimes de guerre,
00:41:26 "on en a les preuves,
00:41:27 "et que les textes de loi sont formels sur les crimes de guerre.
00:41:29 "Si vous êtes membre d'une unité
00:41:31 "qui a participé à des crimes de guerre
00:41:32 "et que vous n'y êtes pas opposé,
00:41:34 "vous êtes responsable et vous êtes un criminel de guerre.
00:41:36 "Les textes de loi, les jurisprudences sont formels là-dessus."
00:41:39 Eh bien là, vous avez la presse qui dit "C'est pas si simple."
00:41:42 J'aurais bien voulu voir la presse dire
00:41:45 "C'est pas si simple pour les costumes de François Fillon."
00:41:47 Ah ça, oui, j'aurais bien voulu voir la presse dire
00:41:50 "C'est pas si simple."
00:41:51 Donc, aujourd'hui, la presse peut vous faire crédit
00:41:53 ou discrédit à la demande.
00:41:56 Par exemple, Joe Rogan.
00:42:00 Alors voilà, vous avez CNN qui a changé la couleur.
00:42:03 Alors c'est magnifique.
00:42:04 Quand il a été malade,
00:42:05 comme il avait fait la promotion de l'Ivermectin,
00:42:07 CNN change la couleur.
00:42:10 Mais alors le pire, c'est qu'après,
00:42:12 vous avez un article de presse qui dit
00:42:15 "Ah, nous n'avons pas trouvé de preuves
00:42:17 "que CNN a changé la couleur."
00:42:19 Bon, ben, je vous laisse vérifier.
00:42:23 Et puis, donc, vous avez la FDA qui va donner des sources
00:42:28 et qui va dire "L'Ivermectin est un vermifuge pour chevaux."
00:42:32 Et ça, c'est une source citable.
00:42:35 La presse va reprendre cette source, elle va la blanchir,
00:42:37 elle va la recopier, la démultiplier et la valider.
00:42:41 Mais ça, c'est un mensonge.
00:42:42 Parce que la vraie preuve, qui est plus puissante que la source,
00:42:45 la preuve, c'est que l'Ivermectin est une molécule
00:42:47 qui a gagné le prix Nobel en 2015.
00:42:50 Et que c'est une molécule, en effet, exceptionnelle
00:42:52 en antiparasitologie.
00:42:54 Et que quand ils disent que c'est un vermifuge pour chevaux,
00:42:57 ils oublient qu'il n'y a pas de prix Nobel
00:42:58 de médecine vétérinaire.
00:43:00 Eh oui.
00:43:01 Et ça, j'ai vu aucun journaliste le rappeler.
00:43:03 Quand la FDA a dit ça, j'ai vu aucun journaliste dire
00:43:05 "Mais attendez, comment elle a pu gagner le prix Nobel
00:43:08 "si c'est une molécule strictement vétérinaire
00:43:11 "alors qu'il n'y a pas de prix Nobel de médecine vétérinaire ?
00:43:13 "Je ne comprends pas."
00:43:16 Crédit-discrédit.
00:43:18 On peut créditer n'importe qui quand on possède
00:43:21 le pouvoir de la presse, on peut discréditer n'importe qui
00:43:24 quand on possède le pouvoir de la presse.
00:43:26 C'est pour ça que c'est un pouvoir colossal,
00:43:28 absolument colossal.
00:43:29 Et c'est pour ça que c'est un pouvoir
00:43:31 beaucoup trop important pour être laissé
00:43:34 dans les mains des groupes médiatiques actuels.
00:43:36 Ce pouvoir est beaucoup trop important
00:43:38 pour ne pas être dans les mains des citoyens.
00:43:40 Parce que c'est le pouvoir suprême qui fait
00:43:42 les premiers ministres, qui fait les chefs d'Etat,
00:43:44 qui fait les présidents et qui fait les guerres.
00:43:47 Donc les citoyens doivent s'emparer de ce pouvoir.
00:43:50 Regardez, ça, c'est magnifique.
00:43:53 Ici, vous avez Joe Biden qui serre la main
00:43:56 d'un membre du Ku Klux Klan.
00:43:58 Ça, c'est factuel.
00:44:00 Ce type est un membre du Ku Klux Klan.
00:44:02 Comment la presse va gérer ça
00:44:04 pour essayer de garder du crédit à quelqu'un
00:44:06 qui serre la main d'un membre du Ku Klux Klan ?
00:44:08 Je vous ai dit crédit-discrédit.
00:44:10 On peut créditer qui on veut.
00:44:11 Même un type qui serre la main d'un membre du Ku Klux Klan
00:44:13 en étant de gauche puisqu'il est démocrate.
00:44:16 Eh bien, fact check,
00:44:18 Robert Byrd, dont Joe Biden a fait l'éloge
00:44:22 à ses funérailles, n'est pas un grand sorcier
00:44:25 du Ku Klux Klan.
00:44:27 Là, vous me dites, c'est bon.
00:44:29 Quand vous lisez l'article,
00:44:30 vous savez ce qu'il dit, l'article ?
00:44:32 L'article dit "Il n'est pas grand sorcier
00:44:34 du Ku Klux Klan, il n'était que cyclope exalté."
00:44:38 (Rires)
00:44:40 Du coup, je suis bien content de savoir
00:44:42 qu'il n'était que cyclope exalté.
00:44:44 En plus, je suis logiquement un spécialiste
00:44:46 de la hiérarchie du Ku Klux Klan.
00:44:48 Je suis très content de voir que...
00:44:50 Voyez, le citoyen moyen,
00:44:52 il voit ça, ça décrédibilise toute la news.
00:44:56 Ils utilisent le fait que quelqu'un a dû écrire
00:44:59 que c'était un "grand wizard"
00:45:01 alors que ce n'était qu'un cyclope machin chouette.
00:45:04 Eh bien, du coup, toute la nouvelle est décrédibilisée.
00:45:07 Il y a un doute.
00:45:08 On appelle ça le "cyber blurring",
00:45:11 le floutage cyber, cyberfloutage.
00:45:14 La vraie information, c'est "Oui, fact check,
00:45:17 Biden a serré la main, était ami personnel
00:45:19 d'un membre du Ku Klux Klan."
00:45:21 Oui, ça, c'est vrai, c'est factuel, c'est la preuve.
00:45:23 Et vous avez le fact checking qui dit
00:45:25 "Non, ce n'était pas un grand sorcier, donc ça va."
00:45:28 Un autre cas, c'était sur Klaus Schwab.
00:45:33 Klaus Schwab, on a présenté la photo à côté
00:45:37 comme son père.
00:45:39 Alors ça, je vous le confirme, c'est faux.
00:45:41 Ce n'est pas son père, c'est exact.
00:45:43 La photo qui est là, ce n'est pas son père.
00:45:46 Fin de la discussion ?
00:45:49 Non, mais la vraie vie, les vraies preuves,
00:45:51 c'est que le père de Klaus Schwab
00:45:53 était bien un industriel salué par Hitler
00:45:56 qui a reçu le prix d'une usine modèle du IIIe Reich.
00:46:01 L'usine du père de Klaus Schwab a reçu le prix
00:46:03 "usine modèle du IIIe Reich"
00:46:06 et elle employait de la main-d'oeuvre concentrationnaire
00:46:08 pour fabriquer des armes chimiques
00:46:10 et des lance-flammes.
00:46:12 Et ça, c'est la vraie vie.
00:46:14 Et ça, c'est la preuve.
00:46:15 Mais vous avez les fact-checkers
00:46:17 qui vont utiliser le fait que un type sur Telegram
00:46:20 a mis une photo qui n'avait rien à voir
00:46:22 et vont dire "cette photo est fausse, donc tout est faux".
00:46:25 Cyber-blurring, une technique très utilisée
00:46:28 en fact-checking aujourd'hui
00:46:30 qui vous permet de continuer à créditer des gens
00:46:33 même quand les preuves sont sorties
00:46:35 parce que ça amène le doute, ça détruit votre confiance.
00:46:38 Et quand les preuves sortent que le père de Klaus Schwab
00:46:41 était un industriel nazi décoré par le IIIe Reich
00:46:44 qui fabriquait des lance-flammes avec de la main-d'oeuvre concentrationnaire,
00:46:46 ça commence à faire beaucoup sur un curriculum vitae,
00:46:48 eh bien on vous dit "c'est peut-être faux
00:46:50 "parce que cette photo est fausse, qui n'a rien à voir".
00:46:53 La comptabilité en partie double.
00:46:57 J'ai parlé de la comptabilité dernièrement
00:46:59 dans ma conférence sur la monnaie.
00:47:01 Quand on a inventé la comptabilité en partie double,
00:47:03 c'était notamment pendant les croisades.
00:47:05 Parce que pendant les croisades, vous pouviez être un chevalier
00:47:07 de la dette à Paris.
00:47:09 A Paris, vous empruntez 15 sacs d'or
00:47:11 et à Jérusalem, vous posez 5 sacs d'or sur la table.
00:47:14 Alors vous êtes riche.
00:47:16 Vous avez posé 5 sacs d'or, quelqu'un qui vous voit arriver à Jérusalem
00:47:19 se dit "ce type est riche" parce qu'il ne sait pas
00:47:21 qu'à Paris, il doit 15 sacs.
00:47:23 Et la comptabilité en partie double a été inventée
00:47:25 pour éviter cette fraude parce que c'est une fraude
00:47:27 et vous avez des sociétés qui ont fraudé comme ça,
00:47:30 comme Olympus, comme Enron notamment.
00:47:32 Et comme Altice, qui reste une merveille du genre
00:47:36 puisque Patrick Drahi est milliardaire
00:47:39 alors qu'il est dans le viseur du fisc suisse
00:47:41 pour 7 milliards d'impayés
00:47:43 et que sa société est endettée de 60 milliards
00:47:46 pour un chiffre d'affaires inférieur à 20 milliards.
00:47:48 Personne ne sait quand et comment cet argent va être remboursé
00:47:51 et c'est pour ça que BFMTV est en train d'être vendu aujourd'hui.
00:47:54 La comptabilité en partie double.
00:47:56 Savoir quel est l'actif et le passif.
00:47:59 Exemple.
00:48:01 En France, on a eu un faux patient.
00:48:05 Ce faux patient est arrivé à la télé,
00:48:07 il a dit "Vaccinez-vous parce que je souffre
00:48:09 et j'ai eu tort de ne pas vouloir me vacciner.
00:48:11 Vaccinez-vous, moi, je souffre."
00:48:13 C'était un faux patient, le mec.
00:48:15 Il a été décoré de la Légion d'honneur en France.
00:48:17 Pour de vrai.
00:48:19 Et il se trouve qu'il a été condamné aussi.
00:48:22 Il a été interdit d'éligibilité
00:48:24 mais ça ne l'a pas empêché d'avoir la Légion d'honneur.
00:48:26 Pas de problème.
00:48:28 Quand c'est sorti, le monde a dit "C'est un imbroglio.
00:48:32 C'est un imbroglio, c'est une erreur.
00:48:34 Ce n'est pas une manipulation, ce n'est pas un mensonge,
00:48:36 ce n'est pas un crime de presse.
00:48:38 C'est un imbroglio."
00:48:40 C'est vrai, se déguiser en patient,
00:48:42 faire des fausses déclarations,
00:48:44 c'est un imbroglio.
00:48:46 Ce n'est pas délibéré, on est d'accord.
00:48:48 C'est comme si je vous disais que Naira,
00:48:50 avec les fausses couveuses, c'est un imbroglio.
00:48:52 Ce n'est pas des gens qui ont délibérément choisi
00:48:54 de prendre quelqu'un, de changer son nom,
00:48:56 de lui faire faire un faux témoignage.
00:48:58 C'est un imbroglio.
00:49:00 Le passif et l'actif,
00:49:02 c'est par exemple le journal "L'Express"
00:49:04 qui a attaqué Didier Raoult,
00:49:06 mais constamment.
00:49:08 C'était même impressionnant de voir comment c'était constant.
00:49:10 Ce serait bien de connaître son passif un peu.
00:49:12 Moi, je suis allé le chercher, son passif.
00:49:14 Ils ont été condamnés notamment en diffamation
00:49:16 pour des propos qui frisaient l'incitation à la haine raciale.
00:49:19 Ils ont écrit que le maire de Goussainville,
00:49:21 une ville de banlieue française,
00:49:23 était fiché S, ça veut dire sous-entendu,
00:49:25 était éventuellement un terroriste.
00:49:27 C'était ça, le sous-entendu.
00:49:29 C'était complètement faux, complètement.
00:49:31 Il a été condamné en diffamation.
00:49:33 Le propriétaire du journal a été condamné.
00:49:35 Il s'appelle Alain Veil et continue à publier des trucs.
00:49:37 D'ailleurs, il a racheté tout "L'Express".
00:49:39 Avant, il n'était propriétaire que de 49 %.
00:49:41 Donc, c'est important de faire la comptabilité
00:49:43 en partie double des journaux,
00:49:45 de savoir un peu quel est l'actif, quel est le passif.
00:49:47 Parce que vous, vous n'allez voir que les sacs d'or
00:49:49 qui sont déposés comme ça.
00:49:51 Vous ne voyez pas ce qu'ils doivent à la vérité.
00:49:53 Ça, vous ne le verrez pas.
00:49:55 Alors, typiquement, ce qui est magnifique,
00:49:57 c'est ce blanchiment de fausses informations.
00:49:59 Il y a des gens qui ont été condamnés.
00:50:01 Il y a des gens qui ont été condamnés.
00:50:03 Il y a des gens qui ont été condamnés.
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00:52:03 Il y a des gens qui ont été condamnés.
00:52:05 Il y a des gens qui ont été condamnés.
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00:52:09 Il y a des gens qui ont été condamnés.
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00:52:15 Il y a des gens qui ont été condamnés.
00:52:17 Il y a des gens qui ont été condamnés.
00:52:19 Il y a des gens qui sont dans la liste,
00:52:21 vous savez, les 30 de moins de 30 ans.
00:52:23 Donc chaque année, Forbes fait la liste
00:52:25 de 30 personnes de moins de 30 ans
00:52:27 qui vont devenir, selon eux, de grands capitaines d'industrie.
00:52:30 Et là, le Guardian fait le bilan.
00:52:32 Il y en a quand même beaucoup qui ont fini en taule.
00:52:34 Je ne sais pas si vous avez fait votre travail de journaliste ou pas.
00:52:38 Alors, crédit-discrédit toujours,
00:52:41 dites-vous bien, la presse est un canon chargé.
00:52:45 Vous savez, avant, les vieux fusils,
00:52:47 on les chargeait à la gueule.
00:52:49 On mettait la poudre, on mettait la balle,
00:52:51 on les chargeait à la gueule.
00:52:53 La presse est un canon chargé.
00:52:55 Elle se charge, elle se décharge.
00:52:57 Comment elle se charge en crédibilité ?
00:52:59 En faisant des articles qui sont corrects, tout de même.
00:53:01 La majorité des articles, surtout les plus banals, les plus simples.
00:53:04 Alors ça, c'est correct, les articles de presse,
00:53:06 vraiment, sur des trivialités.
00:53:08 Eh bien là, elle charge sa crédibilité.
00:53:10 Et une fois qu'elle est chargée,
00:53:12 elle peut décharger sa crédibilité pour attaquer quelqu'un,
00:53:14 pour discréditer quelqu'un,
00:53:16 ou pour sortir une fake news, par exemple, Naïra.
00:53:19 En presse financière, c'est très connu,
00:53:20 les méthodes de discrédit,
00:53:22 vous pouvez payer des journaux pour le faire.
00:53:24 Alors, c'est pas une société que j'aime, en l'occurrence, c'est Taser.
00:53:26 Mais Taser a été détruit en bourse
00:53:28 parce que "USA Today" a publié de fausses nouvelles sur eux.
00:53:31 C'était faux.
00:53:33 Ils ont multiplié le voltage de leurs appareils par 1 000.
00:53:35 C'est pas une grosse erreur, c'est juste par 1 000.
00:53:37 Et donc, dans leur article,
00:53:39 ils ont écrit, voilà, le voltage des Taser,
00:53:41 c'est 1 000 fois plus que ce qu'était dans la vraie vie.
00:53:43 Et bon, ben, c'était faux.
00:53:46 Ils ont publié un démenti.
00:53:48 Mais le démenti, c'était 2 lignes, 3 mois plus tard.
00:53:51 Et c'est ça, aussi, l'actif et le passif.
00:53:53 La comptabilité en partie double.
00:53:55 Vous voyez les 5 sacs d'or,
00:53:57 c'est l'article qui dit "Taser a tel voltage".
00:53:59 Mais en fait, la dette envers la vérité,
00:54:01 c'est que 3 mois plus tard, ils vont écrire
00:54:03 "Désolé, on s'est trompé".
00:54:05 C'est pareil avec l'Express.
00:54:07 Quand ils disent que le maire de Goussainville est fiché S,
00:54:09 donc sous-entendu vraiment que c'est un terroriste,
00:54:11 eh bien, 3 mois plus tard, "Pardon, c'était une erreur",
00:54:13 ou comme dirait le monde pour le faux patient,
00:54:15 "C'est un imbroglio".
00:54:18 J'aime beaucoup cette métaphore,
00:54:20 "Une cigarette".
00:54:22 D'un côté, vous avez le marketing,
00:54:24 et de l'autre, vous avez la vérité.
00:54:26 Le marketing, c'est "royal".
00:54:28 Donc, sous-entendu, si vous fumez ça,
00:54:30 vous êtes l'égal d'un roi.
00:54:32 C'est ça que ça veut dire au cerveau inconscient.
00:54:34 Et puis, en dessous, il y a la vérité.
00:54:36 La vérité, c'est "smoking kills".
00:54:38 Ça, c'est la vérité.
00:54:40 Eh bien, la presse, aujourd'hui, c'est ça.
00:54:42 Sauf qu'il n'y a personne qui a encore mis "press kills".
00:54:44 Parce que quand la presse vous fait rentrer
00:54:46 en Irak, elle tue.
00:54:48 Quand la presse fait témoigner la fausse Naira, elle tue.
00:54:51 Il n'y a pas encore ce message-là.
00:54:53 Alors, ça commence, ce sont les "community notes" sur Twitter.
00:54:56 Vous avez les "community notes" qui commencent à démentir.
00:54:59 Et puis, bon, surrappelez-vous quand vous aviez
00:55:02 les médecins qui étaient utilisés
00:55:05 comme symboles pour recommander les cigarettes Camel.
00:55:08 Alors, typiquement, crédit-discrédit,
00:55:11 le professeur confinement,
00:55:14 c'est M. Ferguson dont a parlé le professeur Raoult.
00:55:17 Alors, lui, tous ses modèles étaient faux.
00:55:19 Mais c'est tranquille.
00:55:21 Ses modèles étaient bidons, de bout en bout.
00:55:23 Il n'y a pas un de ses modèles qui s'est avéré efficace
00:55:25 à l'échelle des recommandations politiques.
00:55:27 Mais alors, lui, la presse continue à le créditer.
00:55:29 Pas de problème. Aucun discrédit sur lui.
00:55:31 La presse continue à le créditer.
00:55:33 Il est toujours en poste à l'Imperial College. Tout va bien.
00:55:35 Et d'ailleurs, la presse vous dit
00:55:37 que ses modèles ont aidé à sauver
00:55:39 des dizaines de vies à travers le monde.
00:55:41 Aucune preuve scientifique de cela.
00:55:44 Zéro. Pas de preuve.
00:55:46 Mais une source.
00:55:48 Une source qui dit ça, oui, tout à fait.
00:55:50 Mais bon, une preuve reproductible de ça, non, pas vraiment,
00:55:52 puisque je vous rappelle que la Suède n'a pas confiné.
00:55:55 Alors, les modèles, d'ailleurs,
00:55:57 il faut se rappeler, quand on fait de la comptabilité
00:55:59 en partie double, toujours dans le parallèle presse-monnaie,
00:56:02 les modèles, eux aussi,
00:56:05 ils ont des petits caractères, comme les contrats
00:56:08 ou comme les cigarettes.
00:56:10 D'un côté, vous avez la promesse royale
00:56:12 et puis de l'autre, vous avez la vérité
00:56:14 que la cigarette, ça vous tue.
00:56:16 Donc d'un côté, la cigarette est présentée
00:56:18 comme un flambeau de la liberté par Bernays.
00:56:20 Bernays, quand il voulait, disait
00:56:22 "C'est un flambeau de la liberté." Non.
00:56:24 La vérité, c'est que la cigarette, c'est une tige à cancer.
00:56:26 Mais la communication, c'est que c'est le flambeau de la liberté.
00:56:29 Dans les modèles, c'est la même chose.
00:56:31 Quand on vous présente des conclusions avec des modèles,
00:56:34 n'oubliez jamais que vous verrez jamais dans la presse
00:56:36 les modèles parler de leurs hypothèses.
00:56:38 En tant que scientifique, on sait que pour faire un modèle,
00:56:40 il faut des hypothèses.
00:56:42 C'est impossible de faire un modèle sans hypothèses.
00:56:44 Les hypothèses, ça peut être les courbes vont se prolonger,
00:56:47 ça peut être telle molécule a tel effet,
00:56:49 ou on suppose que... C'est des hypothèses.
00:56:51 Même le modèle de Black et Scholes
00:56:53 qui a obtenu le prix de la Banque de Suède
00:56:55 en mémoire d'Alfred Nobel,
00:56:57 il n'y a pas de prix Nobel d'économie,
00:56:59 il a été créé dans les années 70,
00:57:01 Nobel n'a pas créé de Nobel d'économie.
00:57:03 Mais ce qu'on appelle le Nobel d'économie,
00:57:05 c'est le prix de la Banque de Suède en mémoire d'Alfred Nobel.
00:57:08 Les équations de Black-Scholes ont gagné ce prix,
00:57:10 mais elles sont faites sous hypothèse.
00:57:12 Mandelbrot, grand mathématicien, ou Nassim Nicolataleb
00:57:14 les ont attaqués en disant que leurs hypothèses
00:57:16 ne sont pas vérifiées sur les marchés financiers.
00:57:18 C'est une des raisons pour lesquelles on a eu la crise de 2007-2008.
00:57:21 Quand vous voyez dans la presse dire qu'un modèle prédit
00:57:24 telle conclusion, très souvent, c'est pour les politiques publiques.
00:57:27 C'est un modèle dit, vous devez arrêter de manger ça,
00:57:30 ou vous devez manger des insectes,
00:57:32 ou vous devez arrêter de vous déplacer,
00:57:34 ou vous devez faire ci, ou vous devez faire ça.
00:57:36 Ce sont systématiquement des modèles qui vous donnent ces conclusions.
00:57:40 C'est comme des faits scientifiques testables,
00:57:41 alors qu'en réalité, ce sont des modèles.
00:57:43 Un modèle qui ne déclare pas ses hypothèses,
00:57:46 c'est un modèle qui vous ment.
00:57:48 Parce que les hypothèses, c'est comme les impôts, ça se déclare.
00:57:51 Et quand vous voyez quelqu'un qui passe à la télévision
00:57:53 qui vous parle des résultats d'un modèle
00:57:55 sans vous avoir parlé des hypothèses fondamentales,
00:57:57 là, vous avez un phénomène aussi de blanchiment de fausses informations.
00:58:00 Parce que la chose la plus importante d'un modèle,
00:58:02 ce sont ses hypothèses.
00:58:04 Alors, dans les fake news, des choses merveilleuses.
00:58:09 David Pujadas, présentateur de journal en France.
00:58:11 Là, vous voyez un tweet uniquement
00:58:13 où il n'est pas trop mouillé, c'est pas trop grave, ce qu'il a dit.
00:58:16 Il a dit "Amélie Topol, un vieux char soviétique
00:58:18 d'exposition récupérée par les Russes pour réparation."
00:58:21 C'est un T-70 de la Deuxième Guerre mondiale.
00:58:23 Mais il a ouvert son journal télévisé en disant
00:58:27 "Personne n'est dupe, ils vont l'envoyer au front."
00:58:31 Crime de presse, crime de presse.
00:58:34 Parce que là, c'est de la désinformation.
00:58:36 La guerre en Ukraine, c'est sérieux.
00:58:38 Rien que du côté ukrainien,
00:58:40 il y a eu au moins 700 000 morts et blessés,
00:58:42 plus proche de 1 million de morts et de blessés graves,
00:58:45 rien que du côté ukrainien.
00:58:47 La Charte de Munich déclare que le public
00:58:49 a un droit fondamental à être informé.
00:58:51 Ça, c'est un crime de presse.
00:58:53 Ouvrir un journal télévisé en lisant une dépêche,
00:58:55 en disant "Les Russes sont en train de réparer un vieux T-70
00:58:58 de la Deuxième Guerre mondiale tellement ils n'ont plus d'armement en Ukraine."
00:59:01 Alors que la vérité des faits, c'est que les Russes
00:59:03 occupent aujourd'hui 27 % du territoire ukrainien.
00:59:05 Je me demande comment ils occupent 27 % du territoire ukrainien
00:59:08 avec des chars des années 70...
00:59:10 Pardon, T-70 de 1940, qui, en plus, est un monument.
00:59:14 C'est même pas qu'il y en a 10 000, là, c'est qu'il y en a un.
00:59:17 Alors, vous avez aussi...
00:59:22 On vous a mis une image.
00:59:24 Vous voyez, ça, c'est une cheminée, ça.
00:59:26 Ça, c'est une cheminée.
00:59:28 Eh bien, vous avez le 20h de France 2, le service public,
00:59:31 qui a présenté ça comme un missile.
00:59:33 Vous voyez, c'est un missile.
00:59:35 Et mieux que ça, ils ont dit "C'est la photo russe,
00:59:38 "quand on les a pris, la main dans le sac."
00:59:40 Ils ont dit "Mais attendez, c'est une cheminée, ça."
00:59:42 Ils ont dit "Non, mais c'est la photo russe."
00:59:44 Ah oui ?
00:59:46 C'est eux qui ont installé la cheminée, certainement.
00:59:48 Donc il faut être vigilant,
00:59:50 et c'est là que les notes de la communauté sur Twitter
00:59:52 peuvent être utiles, mais c'est là qu'on a besoin
00:59:54 d'avoir un journalisme citoyen.
00:59:56 Ça, c'est du passif de presse.
00:59:58 Alors, dans "Star Wars", vous savez,
01:00:01 il y a des trucs assez horribles.
01:00:04 Dans "Star Wars", vous avez les décraniers.
01:00:07 C'est horrible.
01:00:09 C'est des esclaves dont on enlève tout le cerveau
01:00:12 pour qu'ils soient des droïdes, que ce soit des robots.
01:00:14 Donc c'est des androïdes, c'est de la chair.
01:00:16 Ça a été un vrai être humain,
01:00:18 mais on leur a enlevé tout le cerveau
01:00:21 juste pour qu'ils soient capables d'exécuter des ordres.
01:00:24 Ça vous fait penser à quelque chose ?
01:00:28 Quelqu'un qui vous balance que les Russes
01:00:31 ont sorti un char T-70 comme monument historique
01:00:34 pour l'envoyer au front.
01:00:36 Ils ressemblent plus à ça ou à Julian Assange,
01:00:38 comme journaliste ?
01:00:40 Parce que pendant la Première Guerre mondiale,
01:00:43 on avait des cas de ça.
01:00:44 Ça, c'est enseigné dans les livres scolaires en France.
01:00:46 Regardez un peu les nouvelles qui étaient écrites
01:00:48 par la presse française pendant la Première Guerre mondiale.
01:00:51 "La valeur éducative de la guerre n'a jamais fait de doute
01:00:54 "pour quiconque est capable d'un peu d'observation réfléchie."
01:00:57 C'est bien, ça.
01:00:58 "Adieu, que la guerre est jolie,
01:01:00 "avec ses chants, ses longs loisirs."
01:01:02 Bon, alors là, c'est Apollinaire,
01:01:04 et le pauvre, il va être blessé de guerre grave.
01:01:06 Il va avoir un bandeau toute sa vie.
01:01:08 Donc son opinion a un peu changé entre-temps.
01:01:10 "Les Allemands tirent fort mal et fort bas.
01:01:13 "Quant aux obus, ils n'éclatent pas dans la proportion des 80 %,
01:01:18 "bon, c'est complètement faux, ça, mais pas de problème.
01:01:21 "Leur artillerie lourde est comme eux.
01:01:23 "Elle n'est que bluff.
01:01:24 "Leurs projectiles ont très peu d'efficacité
01:01:26 "et tous les éclats vous font simplement des bleus."
01:01:29 Presse française.
01:01:31 "L'inefficacité des projectiles ennemis
01:01:33 "est l'objet de tous les commentaires.
01:01:35 "Les Schrapnell éclatent mollement."
01:01:37 Ça veut dire quoi, éclater mollement ?
01:01:40 "Et tombent en pluie inoffensive,
01:01:43 "comme un feu d'artifice, vous voyez ?
01:01:45 "Quant aux balles allemandes, elles ne sont pas dangereuses.
01:01:49 "Elles traversent les chairs de part en part
01:01:51 "sans faire aucune déchirure."
01:01:53 Est-ce que vous avez vu le nom du journal
01:01:57 qui écrit ce ramassis de conneries ?
01:02:00 "L'intransigeant."
01:02:03 Donc, Nietzsche avait compris
01:02:07 qu'encore 100 ans de journalisme et les mots pueront.
01:02:10 Parce que ça, c'était l'exception.
01:02:12 Mais les seuls qui peuvent faire en sorte
01:02:14 que ça reste l'exception, c'est les citoyens.
01:02:17 Parce qu'il y a un principe simple en science cognitive.
01:02:19 "Tant que je gagne, je joue."
01:02:21 Si je vois que je peux créer des guerres,
01:02:23 si je crois que je peux créer des présidents,
01:02:25 si je crois que je peux créditer et discréditer qui je veux
01:02:27 et que personne m'en empêche, je vais continuer.
01:02:30 Je gagne, je joue.
01:02:32 Et aujourd'hui, les seuls qui peuvent empêcher
01:02:35 le quatrième pouvoir de devenir un monstre,
01:02:38 ce sont les citoyens.
01:02:40 Alors, regardez, ça, c'est horrible.
01:02:43 Parce que ça, c'est vrai.
01:02:45 Un petit enfant réfugié syrien sur une plage
01:02:50 de Bodrum à l'Ikarnas,
01:02:52 magnifique station Balnéaire en Turquie.
01:02:54 Évidemment, le contraste pouvait pas être plus intense.
01:02:56 Et ça, c'est vrai. C'est vraiment arrivé.
01:02:58 On a eu un bébé réfugié comme ça.
01:03:00 Qui a été retrouvé sur une plage.
01:03:02 Et en face, alors, c'était la guerre en Syrie.
01:03:05 Personne s'est posé la question de pourquoi il y avait cette guerre,
01:03:08 pourquoi il y avait ces mouvements de réfugiés, etc.
01:03:11 Là, c'est un enfant.
01:03:13 Puis vous avez Madeleine Albright.
01:03:15 Je vous rappelle que dans une interview,
01:03:18 quand on lui a demandé ce qu'elle pensait
01:03:20 des 500 000 enfants tués par l'embargo américain
01:03:23 pendant la première guerre du Golfe,
01:03:25 elle a dit "It was worth it."
01:03:29 "Ça valait le coup."
01:03:31 500 000.
01:03:33 Si je tapissais toute ma présentation de cette photo,
01:03:37 j'aurais pas la place pour la mettre en 500 000 copies.
01:03:40 Quand je vous parle de comptabilité en partie double,
01:03:43 la pédophrastie, etc.,
01:03:45 pourquoi on parle pas davantage de ça aussi ?
01:03:47 Ou pas davantage. Pourquoi on en parle pas autant ?
01:03:50 Pourquoi ?
01:03:52 Quand vous avez une secrétaire d'Etat américaine,
01:03:54 chef de la diplomatie, qui vous dit que pour la première guerre du Golfe,
01:03:57 il fallait avoir 500 000 enfants,
01:03:59 ça valait le coup.
01:04:01 Imaginez quelqu'un qui aurait dit "Ça valait le coup."
01:04:04 Imaginez le monstre, le salopard que c'est,
01:04:06 quelqu'un qui dira "Ça valait le coup."
01:04:09 Et comme je vous l'ai dit, le vrai coût de la guerre en Irak,
01:04:14 ça vient d'être publié,
01:04:16 annoncé à 60 milliards par l'administration Bush.
01:04:20 Aujourd'hui, dépensé à date 1,6 mille milliards,
01:04:25 avec les intérêts, d'ici 2053,
01:04:28 6 000 milliards.
01:04:30 Alors, crédit-discrédit, je vous ai parlé de Jim Cramer,
01:04:36 je vous ai dit qu'il avait dit que Elisabeth Holmes de Theranos
01:04:39 était la nouvelle Steve Jobs,
01:04:41 alors qu'elle est en taule pour escroquerie.
01:04:43 Alors lui, c'est une légende.
01:04:45 Tout ce qu'il dit, c'est le contraire qui se passe.
01:04:47 Il est toujours journaliste aujourd'hui,
01:04:49 il est toujours dans la presse financière,
01:04:51 mais c'est tellement le contraire qui se passe
01:04:53 que vous avez des investisseurs qui ont créé
01:04:55 l'inverse Jim Cramer Index.
01:04:58 C'est-à-dire vous investissez, vous faites l'opposé,
01:05:01 c'est la boussole qui indique le sud.
01:05:03 Alors, par exemple,
01:05:05 il vous dit...
01:05:07 C'est des dates américaines, donc c'est le 10 mars,
01:05:11 janvier, février, mars, c'est le 10 mars.
01:05:13 Il vous dit "La First Republic Bank est une très bonne banque."
01:05:17 Et puis bon, là, c'est le 13 mars, elle perd 66 %,
01:05:21 3 jours plus tard.
01:05:23 Donc ça, c'est la légende.
01:05:25 Il vous dit "Achetez du Disney à 98."
01:05:30 Il vous dit ça le 20 novembre.
01:05:34 Et il vous dit "Achetez du Disney à 98 dollars."
01:05:38 Bon, Disney tombe à 85.
01:05:42 C'est ballot, en décembre, un mois plus tard.
01:05:45 Il vous dit "Les banques sont les nouveaux leaders
01:05:49 des marchés financiers aux Etats-Unis."
01:05:52 Bon, alors, il y a le inverse Kramer qui dit
01:05:55 "Si Jim Kramer dit ça, ça veut dire que les banques,
01:05:57 elles sont foutues."
01:05:59 Bon, ben, en effet, 5 jours plus tard,
01:06:02 Wells Fargo perd 10 %,
01:06:05 Bank of America perd 12 %,
01:06:08 et Goldman Sachs perd 7 % en 5 jours.
01:06:11 Juste après qu'il ait dit "Les banques sont les leaders
01:06:14 de l'économie américaine, elles sont solides, etc."
01:06:17 Là, il dit "Coinbase", pareil comme FTX,
01:06:21 Coinbase, on pense que l'action va aller à 475.
01:06:24 Et puis juste après, il vous dit "Je m'attendais
01:06:27 à ce que l'autorité des marchés financiers
01:06:29 fasse une enquête sur Coinbase."
01:06:31 Coinbase, entre-temps, a été divisé par 2.
01:06:33 Donc, vraiment, Jim Kramer, en finance,
01:06:36 tout ça pour vous dire que ce que je vous raconte
01:06:38 sur les médias, en finance, on le sait déjà.
01:06:41 En finance, on sait que la valeur de preuve
01:06:44 d'un communiqué, d'un éditorialiste,
01:06:47 ça vaut rien. Et que si ça valait quoi que ce soit,
01:06:50 les hedge funds licencieraient tous leurs analystes,
01:06:53 tous leurs techniciens, tous leurs spécialistes,
01:06:55 parce qu'il suffirait de regarder ce que dit
01:06:57 Bloomberg et MSNBC.
01:06:59 Alors, ce qui est vrai en finance est vrai aussi
01:07:01 pour la géopolitique, est vrai aussi pour la santé publique,
01:07:03 est vrai aussi pour la politique.
01:07:05 Parce qu'un pujadas qui vous sort "Oui, les Russes
01:07:08 sont en train de récupérer un char soviétique",
01:07:10 ça veut dire, en gros, les Russes sont en train
01:07:12 de gagner la guerre. Si vous faites le "i"
01:07:14 et que vous faites le "inverse pujadas index",
01:07:17 c'est ça que ça vous donne comme information.
01:07:20 Alors, dans les fausses informations
01:07:23 typiquement scientifiques,
01:07:27 retenez que les articles scientifiques
01:07:29 sont des articles de presse aussi.
01:07:31 Quand on est chercheur, on dit "in press",
01:07:33 dans la presse. Quand on est en train de préparer
01:07:35 un article scientifique qui va apparaître,
01:07:37 on dit "il est in press". C'est la presse scientifique.
01:07:40 C'est la littérature scientifique, c'est la presse scientifique.
01:07:43 Le niveau de fraude n'a jamais été aussi élevé.
01:07:45 Jamais. Depuis que la littérature scientifique existe.
01:07:48 Alors, on a la preuve que l'industrie du sucre
01:07:52 a payé une fausse étude dans le JAMA,
01:07:54 dans les années 60, pour attribuer des maladies
01:07:56 qui étaient attribuables au sucre à la graisse.
01:07:59 C'est pour ça que depuis les années 60,
01:08:01 vous avez vu beaucoup de médecins dire "attention aux graisses,
01:08:03 "attention au cholestérol", etc. En réalité,
01:08:05 le rôle des graisses dans l'obésité
01:08:07 et dans d'autres maladies importantes
01:08:09 qui sont liées au sucre a été totalement surestimé.
01:08:11 Et le rôle du sucre a été occulté.
01:08:13 Parce que les maladies étaient là,
01:08:15 il fallait trouver un coupable. On a juste changé le coupable.
01:08:18 Vous avez bien sûr ces nouveaux travaux.
01:08:20 Quelle proportion des articles scientifiques sont faux ?
01:08:23 C'est une proportion colossale.
01:08:25 Vous avez bien sûr la première grande étude de Ioannidis
01:08:29 qui a été enrichie, éditée, commentée depuis,
01:08:32 qui disait "la plupart des publications sont fausses".
01:08:36 En nombre, oui. Les publications scientifiques
01:08:38 à comité de lecture qui sont passées devant une revue sont fausses.
01:08:41 En nombre.
01:08:43 Et encore une fois, l'industrie du sucre a agi
01:08:46 pour truquer des données dans des journaux scientifiques
01:08:49 pour attribuer des symptômes à la graisse plutôt qu'au sucre.
01:08:53 Vous savez que c'est valable aussi pour les événements sportifs.
01:08:57 Je vous ai parlé des maladies de la civilisation.
01:08:59 Dès qu'on a la confiance qui circule,
01:09:01 vous avez des profiteurs qui vont créer des leucémies de la confiance.
01:09:04 Même dans le sport, on sait qu'il y a des matchs qui sont truqués.
01:09:08 Et donc, il faut être vigilant.
01:09:10 Par exemple, Interpol a identifié, dès 2007,
01:09:13 15 matchs truqués dans une année,
01:09:16 jusqu'à 80 pays, entre 60 et 80 pays,
01:09:19 qui truquaient des matchs de football, donc de soccer.
01:09:22 Et l'Espagne a démantelé un grand réseau en 2023.
01:09:26 C'est tout récent, 15 septembre 2023.
01:09:29 L'Espagne a démantelé un très, très grand réseau avec Interpol
01:09:32 d'organisations qui truquaient des matchs sportifs.
01:09:35 Je vous parle de matchs de ligue, de matchs très importants, bien sûr.
01:09:39 Je rappelle que Bernard Tapie a fait de la prison ferme
01:09:43 pour avoir acheté un petit match, OM-Valenciennes.
01:09:46 Là, on parle de 80 pays, on parle de 15 en une année,
01:09:49 aucune inculpation.
01:09:50 Maintenant, si, heureusement.
01:09:52 Mais jusque-là, aucune inculpation.
01:09:54 Alors, je veux reprendre sur ce debunking des médias
01:09:57 pour arriver à ma conclusion.
01:09:59 Vous aviez Didier Raoult, qui était passé sur BFM TV,
01:10:02 donc la fameuse BFM TV qui appartient au groupe Altice,
01:10:04 le groupe sur-endetté, qui est en train de la vendre aujourd'hui
01:10:06 parce que leur situation est catastrophique sur le plan financier.
01:10:09 Et Didier Raoult avait dit,
01:10:11 "Mais tout le monde sait, dans l'industrie,
01:10:13 "que Bill Gates a un poids majeur sur l'OMS."
01:10:16 Eh bien, Bruce Toussaint, qui est un pujadas de 2e zone,
01:10:20 si vous voulez, a dit, "C'est un dérapage complotiste."
01:10:23 C'est un dérapage complotiste d'affirmer ça.
01:10:25 Immédiatement, sources pleines d'articles de journaux
01:10:28 ont paru pour dire que c'était un dérapage complotiste.
01:10:31 Et même que le valeureux Bruce Toussaint
01:10:33 a recadré le méchant Didier Raoult.
01:10:36 C'est comme dans les westerns de John Wayne.
01:10:39 Il y a le chapeau blanc, le chapeau noir.
01:10:41 C'est comme pour le catch. On reconnaît le gentil, le méchant.
01:10:43 On met un chapeau blanc, on met un chapeau noir.
01:10:45 Dans la vraie vie, maintenant, faisons du journalisme aux citoyens.
01:10:49 Là, je vous cite les données officielles de l'OMS
01:10:52 sur les 5 plus gros donateurs en 2018.
01:10:56 Les Etats-Unis d'Amérique, 281 millions.
01:10:58 La fondation Bill et Melinda Gates, 229 millions.
01:11:01 Le Royaume-Uni, 205. Et l'alliance Gavi, 158.
01:11:05 Oh, c'est quoi, l'alliance Gavi, dites-moi ?
01:11:09 Créée, financée, organisée, structurée par Bill Gates.
01:11:13 Ce qui fait que si vous avez juste des capacités en addition,
01:11:18 eh bien, vous voyez que, en effet,
01:11:21 Bill Gates donne plus que les Etats-Unis d'Amérique,
01:11:24 qui sont les 1ers donateurs de l'OMS.
01:11:26 Et qu'en effet, l'OMS ne peut pas se passer
01:11:28 du soutien financier de Bill Gates.
01:11:30 Or, qu'est-ce que c'est, l'OMS ?
01:11:33 C'est la source des sources.
01:11:35 C'est comme quand vous êtes Nestlé
01:11:37 et que vous privatisez des sources d'eau potable.
01:11:39 Quand vous êtes Nestlé, vous privatisez Vitel,
01:11:42 vous privatisez San Pellegrino,
01:11:44 vous privatisez des sources d'eau potable.
01:11:46 Quand vous êtes Bill Gates,
01:11:47 vous privatisez des sources intellectuelles.
01:11:49 Quand Instagram censurait des informations sur le Covid,
01:11:52 qu'est-ce qu'ils mettaient en-dessous ?
01:11:54 Pour les vraies informations, allez voir l'OMS.
01:11:57 Ils vous mettaient "l'OMS est financée par Bill Gates".
01:12:00 Je crois pas.
01:12:01 J'ai pas vu ça sur Instagram, j'ai pas vu ça sur Facebook,
01:12:03 j'ai pas vu ça sur LinkedIn, qui appartient à Bill Gates,
01:12:06 puisque ça appartient à Microsoft.
01:12:08 J'ai pas vu ça, non.
01:12:09 J'ai publié des fois des informations sur LinkedIn,
01:12:11 j'ai été censuré, on m'a fermé mon compte,
01:12:12 j'ai dû m'excuser.
01:12:14 J'ai dit "c'est vraiment un acte de contrition",
01:12:16 j'ai dû dire "je comprends, je m'excuse".
01:12:19 Ce genre d'informations, typiquement, vous mettez,
01:12:21 allez voir l'OMS, l'OMS a raison.
01:12:23 Oui, l'OMS a dit que le vaccin était efficace à 100%.
01:12:26 Pas 96, on n'en est plus là.
01:12:28 Non, 100, 100%.
01:12:30 On est plus contre la transmission.
01:12:33 Allez, je termine mes dernières slides.
01:12:36 Le patron de la CIA a vraiment prononcé cette phrase.
01:12:39 Il y a des actions de la CIA,
01:12:42 on les a appelées l'opération Mockingbird, l'oiseau moqueur,
01:12:45 mais en fait, c'est pas une opération de la CIA,
01:12:48 c'est un fil rouge, c'est continu.
01:12:51 Et ça a été révélé par la commission de Church en 1975.
01:12:54 Donc c'est révélé, il y a des témoins.
01:12:56 Et on a le patron de la CIA,
01:12:58 je pourrais même vous citer le témoignage,
01:13:00 deux témoins qui l'ont entendu dire directement cette phrase.
01:13:03 "On saura que notre programme de désinformation est complété
01:13:08 "quand tout ce que pensent les Américains est faux."
01:13:12 Le patron de la CIA, il n'a pas le droit d'intervenir
01:13:14 sur le territoire américain normalement.
01:13:16 D'après la loi, il n'a pas le droit, c'est censé être interdit.
01:13:19 Bon. Eh bien, l'opération Mockingbird, dont j'insiste,
01:13:22 c'est même pas une opération, c'est un fil rouge.
01:13:24 Ca a été appelé opération Mockingbird,
01:13:26 mais la CIA l'a jamais appelée comme ça.
01:13:29 C'est un programme d'infiltration des rédactions de presse
01:13:31 dans le monde entier, où vous avez des agents de la CIA
01:13:34 dans les grandes rédactions, notamment du New York Times,
01:13:36 qui agissent sur les sources.
01:13:38 Et ce que je vous raconte a été révélé
01:13:40 par la commission de Church, une enquête sénatoriale en 1975.
01:13:43 Rien n'a été fait depuis 1975 pour empêcher ça.
01:13:47 Il n'y a pas eu d'action qui a été faite avec des rapports
01:13:50 pour garantir que la CIA ne puisse plus interagir,
01:13:54 agir sur la presse.
01:13:58 Et c'est même enseigné dans des livres d'histoire aujourd'hui.
01:14:00 Ca, c'est une copie d'un manuel d'histoire américain,
01:14:02 donc c'est quand même très bien qu'il y ait certaines écoles
01:14:05 qui fassent l'effort de dire, voilà, on va apprendre à nos élèves
01:14:07 ce qu'est l'opération Mockingbird.
01:14:11 Et là, c'est la source originale, mais les témoins en particulier.
01:14:14 Alors, à votre avis, qui c'est, ce monsieur ?
01:14:18 Je vous présente Jimmy Wells, le fondateur de Wikipédia.
01:14:27 Alors, Wikipédia, au départ, était un entrepreneur du porno.
01:14:30 Jimmy Wells était un entrepreneur du porno.
01:14:32 Il avait créé un site pornographique qui s'appelait bomis.com.
01:14:36 Et là, vous voyez la publicité de bomis.com.
01:14:39 Et puis, un jour, il a fait une dépression nerveuse
01:14:41 et il s'est dit, je vais devenir encyclopédiste,
01:14:43 c'est quand même beaucoup plus classe.
01:14:45 Alors, il a créé une encyclopédie qui s'appelait Nupédia,
01:14:50 sans mauvais jeu de mots par rapport à son activité précédente,
01:14:53 et cette encyclopédie n'a pas marché.
01:14:56 Alors, il a décidé d'ouvrir à tout le monde la possibilité de l'éditer
01:14:58 et c'est devenu Wikipédia.
01:15:00 On lui a présenté une technologie qui s'appelait le Wiki,
01:15:02 ça veut dire "rapide", ça veut dire "vite fait".
01:15:05 Wiki, c'est du créole pour dire "quick".
01:15:07 C'est du créole hawaïen "wiki quick".
01:15:11 Et donc, "wik", ça veut dire "on fait les pages à l'arrache",
01:15:14 on les fait, on les bricole.
01:15:16 Et là, il créait Wikipédia.
01:15:19 Et puis, entre-temps, vous avez le cofondateur de Wikipédia,
01:15:21 qui, lui, n'était pas un entrepreneur du porno,
01:15:24 lui, c'était un professeur de philosophie.
01:15:25 Il a dit "je touche plus à Wikipédia
01:15:27 parce que la CIA et le FBI la manipulent trop
01:15:29 et qu'aujourd'hui, ce n'est plus une source fiable".
01:15:31 Enfin, ça n'a jamais été une source fiable,
01:15:33 mais on n'a jamais cité Wikipédia comme source,
01:15:35 c'était un agrégateur de sources.
01:15:37 Mais quand les sources sont empoisonnées et contrôlées,
01:15:39 l'agrégateur de sources,
01:15:41 comme on dit en modélisation scientifique,
01:15:43 "garbage in, garbage out".
01:15:45 Si vous faites rentrer de l'ordure dans le modèle,
01:15:47 c'est de l'ordure qui va sortir du modèle.
01:15:49 Et donc, si toutes les sources sont empoisonnées,
01:15:52 même en supposant que la CIA et le FBI
01:15:54 n'opèrent pas sur les pages Wikipédia,
01:15:56 on en a des preuves aujourd'hui,
01:15:58 même s'ils ne le faisaient pas, les pages ne seraient pas fiables.
01:16:00 Mais là, en l'occurrence, c'est Sanger,
01:16:02 le cofondateur de Wikipédia, qui vous le dit,
01:16:04 et il vous dit "cache, vous ne devriez pas
01:16:06 faire confiance à Wikipédia".
01:16:08 C'est le mec qui a créé Wikipédia, le vrai gars,
01:16:10 pas "bomis.com" qui a juste mis de l'argent
01:16:12 de son site porno pour le financer.
01:16:14 Un vrai professeur de philosophie qui a créé le concept.
01:16:16 Et il vous dit "vous ne pouvez plus citer Wikipédia,
01:16:19 vous ne devez plus lui faire confiance".
01:16:21 Et là notamment.
01:16:23 Alors, en conclusion, Richard Francis Burton avait dit
01:16:26 "fais de ta pensée un empire".
01:16:28 Votre pensée, c'est un compte en banque.
01:16:32 Et la banque de presse vous met des billets dedans.
01:16:35 Dans votre intellect, la banque fait des dépôts.
01:16:38 Elle fait des billets, elle dépose des billets,
01:16:41 elle vous oblige à accepter des billets.
01:16:43 C'est vous qui devez décider que certains billets
01:16:45 sont démonétisés. C'est vous qui devez vérifier
01:16:48 le filigrane du billet.
01:16:49 "Attendez, ce billet-là, cette banque-là,
01:16:51 elle a déjà fait défaut par le passé,
01:16:53 laisse-moi vérifier le billet. Je vais le passer à la lumière,
01:16:55 je vais vérifier qu'il est bien vrai parce que cette banque-là,
01:16:57 par exemple, c'est l'Express, l'Express,
01:16:59 ils font de la fausse monnaie journalistique très souvent,
01:17:01 je vais quand même triplement vérifier."
01:17:03 Fais de ta pensée un empire.
01:17:05 C'est le prérequis pour être un journaliste citoyen.
01:17:08 Fais de ta pensée un empire.
01:17:11 Et en conclusion, vous avez dans "Le Seigneur des Anneaux"
01:17:13 une très belle métaphore, une très belle parabole
01:17:17 qui illustre selon moi parfaitement la situation.
01:17:19 Dans "Le Seigneur des Anneaux", vous avez un personnage
01:17:21 qui est le héros, mais c'est un clochard.
01:17:23 C'est un "homeless", sans domicile fixe.
01:17:26 C'est Aragorn.
01:17:28 C'est le vrai roi du Gondor. Il est roi.
01:17:31 Sa nature, c'est d'être roi. Son être, c'est d'être roi.
01:17:35 Mais ce que l'étiquette dit de lui, c'est que c'est un "strider",
01:17:39 quelqu'un qui erre. C'est un personnage errant,
01:17:41 c'est un clochard. Et en face, vous avez
01:17:45 l'intendant du Gondor. L'intendant du Gondor, c'est Dénéthor II.
01:17:48 Alors, il est intendant, il est "steward",
01:17:50 mais il se donne un nom de dynastie, Dénéthor II.
01:17:53 Donc, il se prend pour un roi. Donc, d'un côté,
01:17:55 vous avez le type qui se prend pour le roi du Gondor
01:17:58 et qui est fou et qui, je ne vous spoil pas le film,
01:18:01 a une fin tragique. Et puis, de l'autre,
01:18:03 vous avez le héros qui est le vrai roi.
01:18:06 Et vous savez que le nom du dernier épisode
01:18:09 du "Seigneur des Anneaux", c'est le retour du roi.
01:18:13 Et le clochard, qui a toujours été le vrai roi,
01:18:15 va enfin reprendre le trône du Gondor.
01:18:18 Eh bien, c'est ça que j'appelle de mes voeux
01:18:21 dans la presse au XXIe siècle.
01:18:23 C'est le retour du roi dans une démocratie.
01:18:26 Le roi, c'est le peuple. Le pouvoir de la presse
01:18:29 est de très loin le plus puissant au monde,
01:18:32 puisqu'il peut faire et défaire les chefs d'Etat,
01:18:34 puisqu'il peut faire et défaire les présidents,
01:18:36 puisqu'il peut faire ou défaire le crédit,
01:18:38 puisqu'il peut discréditer ou créditer qui il veut.
01:18:42 Eh bien, la seule chose que j'appelle
01:18:43 dans le journalisme citoyen, c'est un retour du roi.
01:18:46 Et le roi, c'est vous.
01:18:48 (Applaudissements)
01:18:51 (...)
01:19:02 Merci.
01:19:04 (...)
01:19:09 Merci.
01:19:11 (...)