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  • 31/10/2023
Femme voilée menaçante dans le RER C: "Aucun explosif n'a été retrouvé après sa neutralisation", annonce le préfet de police de Paris - Son pronostic vital est "engagé" - VIDEO

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Transcription
00:00 à la station bibliothèque François Mitterrand sur le RER C.
00:05 Alors je tiens évidemment à préciser qu'il y a une enquête judiciaire qui est ouverte.
00:08 Donc moi je m'en tiendrai à relater des faits tels qu'ils se sont déroulés,
00:12 tels qu'ils m'ont été rapportés par les effectifs de police placés sous mon autorité.
00:16 Et évidemment l'enquête judiciaire permettra de faire la lumière complète, exhaustive sur ces faits.
00:24 Justement ces faits, quels sont-ils ? Les faits sont les suivants.
00:27 Ce matin à 7h20, pour être précis, donc sur la ligne RER C,
00:34 nous avons eu deux signalements qui étaient à peu près concomitants.
00:38 Le premier provenant d'une passagère qui est descendue en gare de Choisy-le-Roi,
00:45 et qui s'est adressée à un agent, non pas de police, mais un agent de la SNCF.
00:50 Le second signalement est provenu d'un appel qui a été effectué sur le numéro d'urgence
00:55 de la SNCF par un deuxième passager de la ligne RER C.
01:01 Les deux signalant exactement les mêmes faits.
01:04 C'est-à-dire qu'une dame qui portait un voile intégral,
01:07 tenait un certain nombre de propos qui étaient assez menaçants,
01:12 parlant de "commission d'attentat", utilisant un certain nombre de mots
01:17 tels qu'ils m'ont été rapportés comme "vous allez tous y passer", "à la WACBAR", "boum", je cite.
01:23 Et donc ces deux personnes ont relaté ces faits de la même façon.
01:28 Encore une fois, un signalement en gare de Choisy-le-Roi à un agent compétent de la SNCF,
01:34 et puis par ailleurs un appel qui a été transmis au numéro d'urgence de la SNCF.
01:40 Évidemment, les forces de l'ordre se sont immédiatement portées sur place
01:45 et ont essayé de retrouver cette personne, à la fois par une présence physique
01:49 et en faisant usage évidemment des caméras, des nombreuses caméras de vidéoprotection.
01:54 À peine quelques dizaines de minutes après, quelques minutes après,
01:58 la personne en question a été vue, a été reconnue,
02:02 et sont intervenues dans un premier temps des fonctionnaires de la SUJ,
02:07 donc de la police de la SNCF, et puis des policiers locaux,
02:11 qui un peu avant 8h, donc ont demandé à cette personne de s'asseoir au sol
02:18 et compte tenu du risque, des mots qui avaient été prononcés,
02:21 et du risque que cette personne soit en détention d'armes ou d'explosifs,
02:26 ont à ce moment-là instauré un périmètre de sécurité.
02:30 La gare a été évacuée, selon le protocole maintenant bien rodé, bien connu.
02:36 Les accès à cette station ont été évidemment immédiatement fermés,
02:44 périmètre de sécurité, et il a été fait appel évidemment au service de déminage,
02:49 et notamment ceux du laboratoire central de la préfecture de police.
02:53 Donc la personne était donc, à ce moment-là, assise,
02:57 et les fonctionnaires de police l'entouraient.
03:01 Le laboratoire est arrivé sur place, et puis à un moment,
03:04 cette personne s'est levée et s'est dirigée vers les fonctionnaires de police,
03:09 qui lui ont à ce moment-là adressé un certain nombre de sommations.
03:14 La première évidemment de ne pas bouger, la seconde de faire apparaître ses mains,
03:18 de manière à pouvoir s'assurer qu'elle n'était pas armée ou détentrice d'explosifs.
03:22 Cette personne a refusé d'obtempérer à ces sommations,
03:25 et puis les méseffectifs ont procédé à des tirs d'armes à feu.
03:30 Madame la procureure de la République a donné le nombre de tirs qui ont eu lieu,
03:35 donc je n'y reviens évidemment pas.
03:37 La personne a été touchée, a été blessée, et immédiatement évidemment,
03:41 les fonctionnaires se sont portés à son secours, les sapeurs-pompiers sont arrivés sur place,
03:46 dans le même temps qu'il était procédé à la vérification
03:48 par le laboratoire central de la préfecture de police,
03:51 qui était déjà sur place, qui venait d'arriver,
03:54 et il a été vérifié que cette personne n'était pas en possession
03:58 ou ne détenait pas sur elle d'explosifs, ce qui effectivement était le cas.
04:04 Voilà, donc cette personne a été prise en charge.
04:05 Comme l'a rappelé Madame la procureure de la République,
04:07 son pronostic vital demeure, au moment où on se parle, engagé.
04:11 Et donc elle a été prise en charge et conduite à l'hôpital
04:14 où elle est en cours de traitement au moment où je vous parle.
04:18 Donc voilà ce que je peux vous dire sur cette affaire.
04:20 Vous dire évidemment que je salue la réactivité de toute une chaîne de sécurité
04:26 qui est partie finalement de passagers qui ont été alertés par le comportement étrange,
04:31 suspect, menaçant de cette personne,
04:34 pour signaler les faits aux forces de police
04:38 par l'intermédiaire des forces de sécurité de la SNCF,
04:41 comme le veut le protocole très habituel que nous avons dans ce genre de situation.
04:46 Donc voilà ce que je peux vous dire à ce stade.
04:49 Concernant cette personne dont l'identité n'est pas encore certaine,
04:53 je tiens à le dire, cette personne était démunie de pièce d'identité.
04:56 Évidemment c'est la première question que l'on se pose dans ce genre de situation.
05:00 Elle aurait révélé une identité à l'hôpital,
05:03 donc sous réserve que cette identité soit la bonne,
05:06 je dis bien sous réserve que cette identité soit la bonne.
05:10 C'est une personne de sexe féminin qui était connue des services de police,
05:16 j'insiste bien, des services de police,
05:18 pour des faits précédents qui remontaient à juillet 2021,
05:22 où, vêtue également d'un voile intégral,
05:25 elle déambulait avec un tournevis à la main,
05:27 tenait des propos à caractère religieux
05:29 et pouvait avoir une attitude menaçante qui avait conduit à son interpellation,
05:33 d'ailleurs avec l'aide à l'époque de militaires du dispositif Sentinelle.
05:38 Donc elle avait été un temps placée en garde à vue,
05:40 puis souffrant manifestement de troubles psychiatriques,
05:43 elle avait été à ce moment-là internée.
05:44 Je suis très prudent, je dis bien sous réserve que l'identité de cette personne soit la bonne.
05:49 Voilà pour ce qui est des faits.
05:52 Encore une fois, moi je tiens à saluer la réactivité des fonctionnaires, des effectifs,
05:57 qui sont intervenus très rapidement sur une situation
06:00 qui était décrite comme étant extrêmement menaçante,
06:03 avec encore une fois une personne dont le corps était totalement dissimulé,
06:07 qui tenait des propos qui ont été jugés très menaçants par deux passagers.
06:11 Et je dois dire évidemment que les fonctionnaires de police
06:15 qui ont eu à prendre en compte cette personne m'ont confirmé évidemment
06:18 que les menaces telles qu'elles avaient été formulées et signalées par ces deux passagers
06:22 correspondaient à ce qu'ils voyaient et à ce qu'ils pouvaient entendre.
06:26 Voilà, donc je salue encore une fois la réactivité de nos forces de l'ordre.
06:31 Maintenant la justice est saisie,
06:32 d'abord l'IGPN évidemment pour l'usage des tirs des armes à feu,
06:37 évidemment, et puis la direction générale de la police judiciaire,
06:40 madame la procureure de la République de Paris,
06:42 a saisi la police judiciaire pour des faits qui sont des faits d'apologie,
06:46 de menaces de mort d'une part, et puis d'autre part, comme elle l'a dit elle-même,
06:50 d'intimidation sur personne dépositaire de l'autorité publique.
06:54 Voilà exactement la nature des faits,
06:56 voilà ce que je tenais à vous dire pour apporter une clarification,
07:00 puisque assez légitimement vous vous posez de nombreuses questions,
07:02 mais assez légitimement vous comprendrez que maintenant,
07:04 moi je m'en remets évidemment aux investigations judiciaires
07:08 qui viendront confirmer, affirmer un certain nombre de points,
07:11 mais moi je vous rapporte ce que mes effectifs ont vu,
07:14 et encore une fois je veux saluer leur réactivité
07:16 dans le contexte que nous connaissons qui est un contexte d'urgence attentat,
07:20 il y a une chaîne de sécurité qui s'est mise en place qu'il faut saluer,
07:23 des passagers qui font des signalements,
07:24 et des forces de l'ordre qui réagissent vraiment très rapidement
07:27 pour essayer de, faire plus qu'essayer, donc contenir d'éventuelles menaces.
07:33 Voilà ce que je tenais à vous dire ce matin.
07:36 – Est-ce qu'on sait si c'était organisé,
07:38 est-ce qu'on a des pistes sur les auteurs,
07:40 un témoin nous parle d'action française ?
07:42 – Non, pas du tout, non écoutez, moi je,
07:44 encore une fois c'est l'enquête qui donnera les motivations de cette personne,
07:51 voilà, si c'est bien cette personne,
07:53 bon elle souffrait manifestement de troubles psychiatriques,
07:55 moi j'ai pas d'autres éléments à vous donner à ce stade,
07:58 c'est l'enquête qui permettra de le dire,
08:01 voilà c'est une personne qui avait été en 2021,
08:04 vous imaginez bien compte tenu du niveau de protection
08:06 qu'il y a de notre maintenant depuis plusieurs années,
08:08 que son cas avait été examiné,
08:10 et qu'elle n'était pas inscrite au fichier OFSPRT évidemment,
08:14 mais elle était suivie dans nos cellules de prévention de la radicalisation
08:19 et d'accompagnement des familles,
08:20 qui traitent plutôt les personnes qui souffrent de troubles psychiatriques,
08:24 ou qui sont dans des situations sociales assez dégradées,
08:27 mais voilà nous n'avions pas d'inscription OFSPRT,
08:30 elle était connue des services de police pour ce fait de juillet 2021,
08:33 mais encore une fois j'insiste,
08:34 l'identité n'est pas confirmée à ce stade,
08:36 c'est uniquement une identité déclarative,
08:38 et donc il faut rester évidemment très très prudent.
08:42 Le port d'unicable est interdit en France,
08:44 comme ça se fait qu'un personne peut se promener sans être inquiété ?
08:46 Oui, c'est la dissimulation totale du visage dans l'espace public qui est interdite,
08:51 moi je ne sais pas si son visage apparaissait ou pas,
08:53 en tout cas je peux vous dire que très régulièrement,
08:55 les policiers quand ils contrôlent ce type de personnes,
08:59 ils font respecter la loi de ce point de vue, ça je peux vous l'assurer.
09:01 En tout cas c'est les instructions que je passe,
09:03 et je sais qu'elles sont respectées parce qu'ils m'en ont rendu compte très régulièrement.
09:06 Sur les faits, vous avez fait mention de la présence des services de déminage,
09:10 est-ce qu'ils sont arrivés après ou avant les tirs ?
09:12 Ils sont arrivés avant les tirs, comme je l'ai précisé, ils sont arrivés avant les tirs.
09:16 Est-ce que les policiers étaient sûrs qu'il n'y avait pas de bombes ?
09:22 Écoutez, évidemment non,
09:25 encore une fois l'enquête le dira, il faut laisser s'exprimer,
09:28 ils vont le faire non pas devant le préfet de police,
09:30 moi je suis une autorité administrative, mais devant les enquêteurs.
09:32 Moi j'ai toute confiance dans la justice,
09:34 et j'ai en même temps toute confiance dans mes fonctionnaires de police,
09:37 qui encore une fois ont fait face à une situation qui aurait pu être dangereuse.
09:44 C'est toujours facile de faire l'histoire après,
09:46 mais quand on voit ce qui nous était remonté, ce qui nous était rapporté,
09:50 croyez-moi cette situation était extrêmement menaçante.
09:52 Certains agents sont encore sur place, le secteur est bouclé ?
09:55 Pour l'instant oui, il y a toujours un périmètre.
09:58 La station en question est toujours fermée évidemment,
10:00 puisque vous vous en doutez, il y a des investigations judiciaires qui sont en cours.
10:03 Voilà, j'en termine là, je vous comprendrai,
10:05 je suis resté sur du factuel,
10:07 et c'est maintenant la justice qui fera toute la lumière sur cette affaire.
10:10 Le fait factuel, elle a été appréhendée dans le train ou sur le quai ?
10:13 Elle a été appréhendée sur le quai, elle a été isolée,
10:15 mise sur le quai, la gare a été évacuée,
10:17 il y a tout un protocole qui a été respecté,
10:20 et plus que jamais, évidemment, vous le constaterez avec les faits de ce matin,
10:24 les forces de l'ordre sont comme nous le demandent les ministres de l'intérieur,
10:27 sur le qui-vive et nous sommes évidemment très réactifs.
10:29 Voilà, je vous remercie de votre attention. Merci beaucoup.

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