Burn-out - La drôle d'humeur de Camille Lavabre

  • l’année dernière
Vu le contexte actuel assez anxiogène et histoire de nous aérer un peu l’esprit, Camille a décidé aujourd'hui de vous parler du burn-out.

Retrouvez La drôle d'humeur de Camille Lavabre dans la Bande Originale sur France Inter et sur https://www.radiofrance.fr/franceinter/podcasts/la-bande-originale

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Transcript
00:00 C'est Camille !
00:02 *Applaudissements*
00:04 Bonjour tout le monde !
00:06 Bonjour François et Carole !
00:08 Ah pardon Daniel !
00:10 Je commence ma chronique.
00:12 Vu l'actualité assez anxiogène, j'ai décidé de vous parler de toute autre chose ce matin,
00:16 histoire de nous aérer un peu l'esprit.
00:18 Alors, le burn-out.
00:20 *Rires*
00:22 Qu'on appellerait aussi incendie extérieur,
00:24 s'il s'agissait d'un blockbuster traduit en québécois.
00:26 *Rires*
00:28 Je sais que c'est un thème assez récurrent dans les médias,
00:31 mais c'est normal, le burn-out c'est le mal du siècle.
00:34 Ça et HPI. Voilà, aujourd'hui on est tous des génies dépressifs.
00:37 Après c'est vrai que quand t'es HPI, forcément t'es souvent épuisé.
00:40 Regardez Stéphane Hocking sur la fin, il faisait quasiment plus que la suite.
00:43 *Rires*
00:45 Alors c'est vrai que ne travaillant que 3 minutes 30 par semaine,
00:48 jusque-là, moi, j'étais plutôt préservée de ce phénomène.
00:51 Alors même jusqu'à croire qu'il s'agissait d'une tendance passagère,
00:55 comme les trottinettes électriques.
00:56 Insulter les gens qui ne donnent pas leur avis sur les réseaux sociaux.
00:58 Ou encore, les glucides.
01:00 *Rires*
01:02 Ça c'était jusqu'à ce week-end.
01:04 *Rires*
01:05 En effet, samedi après-midi, j'avais pris rendez-vous dans un salon de manucure.
01:08 Une petite adresse coup de cœur que j'ai déléguée grâce à un ami.
01:11 Merci encore Daniel, t'es vraiment gentil.
01:13 *Rires*
01:14 Après je sais que toi tu vas surtout pour la petite coupelle de créma à l'orange et le wifi gratuit,
01:18 mais n'hésite pas à en faire un soin à l'occasion.
01:20 Non mais je ne dis pas que t'as les ongles sales,
01:22 je dis juste que l'Institut Pasteur a obtenu une subvention pour étudier ton pouce.
01:25 *Rires*
01:27 Si je peux aider.
01:28 Donc je suis allée me faire faire une manucure afin de me détendre et profiter pleinement d'une bulle de déconnexion.
01:33 Car oui, la manucure est à la femme ce qu'une réflexion sexiste est à Stéphane Plaza,
01:37 à savoir une parenthèse enchantée.
01:39 *Rires*
01:40 Donc j'arrive, l'esthéticienne me demande quel vernis je voudrais,
01:45 je lui dis semi-permanent comme mon amour propre.
01:47 *Rires*
01:50 Et aussi parce que le semi-permanent sur ma vis j'aime trop,
01:53 aïe aïe aïe, semi sur mes ongles mais permanent d'un manqueur.
01:56 Tcha gombrim !
01:57 *Rires*
01:58 Et là, elle m'installe à côté d'une cliente, une jeune fille d'à peu près mon âge,
02:02 oui c'est ça, elle devait avoir 22-23 ans, pas plus.
02:04 *Rires*
02:06 On choisit chacune un vernis, elle, elle hésite entre rendez-vous après minuit et coucher de soleil à Portofino.
02:11 Moi direct je prends hémorragie interne.
02:13 *Rires*
02:15 Et là direct on commence à discuter, ou plutôt on commence à jouer au concours de qui a la meilleure vie.
02:19 Elle me dit qu'elle est mariée à Jérémy, je lui dis que Yoann connaît presque mon digicode.
02:23 Elle me dit qu'elle est designeuse pour une marque de bijoux écoresponsable,
02:26 je lui dis que je suis créatrice de contenus humoristiques non-polluants, bon bref, elle gagne, clairement.
02:30 Et alors qu'on est là à papoter tout en se faisant tripoter nos doigts qu'on s'entend,
02:34 soudain son téléphone sonne avec marqué en gros sur l'écran "Anne-Sophie Bureau".
02:38 Et là, gros coup de stress.
02:40 Bah oui parce que les gens que t'as dans ton téléphone avec un prénom et un lieu,
02:43 c'est jamais des gens à qui t'as envie de parler.
02:45 *Rires*
02:46 Que ce soit Anne-Sophie Bureau, Kevin Faitforen-Palavas ou Paris Hilton,
02:51 tu sais que si t'as pas voulu retenir leur vrai nom, c'était pour mieux les oublier.
02:56 Donc elle prend l'appel, et là j'entends qu'elle se fait hurler dessus en continu pendant 5 minutes.
03:03 Je sens qu'elle, là, je vois qu'elle commence à avoir la voix qui tremble, les mains aussi,
03:08 jusqu'au moins ou carrément, elle craque, elle fond en larmes.
03:11 Mais c'était même pas une chialade à ce niveau-là, c'était un dégât des os.
03:14 Une roquette qui se décolle, inondation jusqu'à la CAF, la maïve surrépondeur, bref.
03:17 Père Picasse, je me dis, tiens, ça va pas fort.
03:20 Donc je lui tends un mouchoir, elle le prend, elle essaie de sécher les larmes avec son vernis rouge pas sec.
03:25 Je vous jure, c'était plus une manicure, c'était une scène de crime le truc.
03:28 Elle pleurait, elle hurlait en craquage total.
03:30 Et c'est là que j'ai compris que j'étais en train d'assister à un burn-out, un vrai.
03:35 Donc à celles et ceux qui se demanderaient si leurs proches, amis, collègues ou partenaires
03:38 souffrent de ce syndrome qui touche plus de 3 millions de Français,
03:41 un conseil, soyez attentifs à eux et vérifiez bien leurs réactions quand leur téléphone sonne.
03:46 Sur ce, moi, je vous laisse, car ça fait déjà 3 minutes 40 que je suis à l'antenne
03:49 et si je continue, je vais pas tarder à faire un incendie extérieur.
03:53 Camille !
03:55 Le burn-out, l'incendie extérieur, j'adore.
04:00 Camille qui a partagé la scène avec François Vincent Fedi !
04:05 - Il y a deux jours encore. - Il y a deux jours encore, oui.
04:07 - Pour la captation. - Comment ça il y a deux jours encore ?
04:09 - Lundi dernier. - Lundi soir, oui.
04:12 Donc il y a trois jours, puisque nous sommes jeudi.
04:14 - Bravo François ! - J'ai joué les deux pièces.
04:17 - Il est perdu un peu là. - Je suis un peu perdu là.
04:20 - Camille est une bonne camarade sur scène François. - Formidable.
04:23 - C'est vrai ? - Qu'est-ce qu'on a ri ?
04:25 - Oui. - Nous aussi.
04:27 D'ailleurs moi, je ne veux travailler plus qu'avec des gens qui sont bons camarades.

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