"Mon Logement, Ma Vie" - Saison 3 - Episode 3

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Transcript
00:00 Indépendance Royale, le numéro 1 du maintien à domicile des seigneurs vous présente Mon Logement, Ma Vie.
00:09 Bonjour à tous, bienvenue dans la troisième saison de Mon Logement, Ma Vie.
00:13 Comme lors des deux précédentes, nous continuons d'aller à votre rencontre pour prendre de vos nouvelles.
00:17 Mon Logement, Ma Vie, c'est le podcast qui vous donne la parole, un programme à écouter sur indépendanceroyale.com,
00:22 disponible également sur l'ensemble des plateformes de diffusion de podcasts.
00:26 Et pour ce troisième épisode, nous nous rendons du côté de Brianson, retrouvé sur place Gilbert, bientôt 74 printemps.
00:33 Veuf, Gilbert vit avec son ami, il a deux enfants et cinq petits-enfants.
00:37 Bonjour Gilbert et merci de répondre à mes questions.
00:40 La première d'entre elles, comment s'est déroulée pour vous et vos proches finalement la fin d'année, notamment les fêtes de fin d'année 2020 ?
00:46 Ben écoutez, ça s'est passé bien, ça s'est bien passé.
00:50 Noël, je l'ai passé avec mon ami qui habite avec moi, on l'a passé chez ma fille.
00:56 On a passé le réveillant de Noël et le jour de Noël à midi, on a mangé chez ma fille.
01:02 Et le jour de l'An, on l'a fait en tête à tête chez nous tous les deux.
01:06 Ça va, c'était pas trop compliqué d'être cadeau ?
01:08 Ah non, pas du tout, pas du tout, pas du tout.
01:11 Non, non, nous le Covid ne nous a pas trop impacté, non, non, on n'est pas…
01:15 Le moral est resté intact et je vais vous dire, ça m'a même permis de faire de la création.
01:22 Je fais de la photo, je m'occupe d'un club photo et au début de 2020, au début du premier confinement,
01:30 on a fait une photo, c'est le beau-dince, on a fait une photo humoristique sur le confinement, bon, ma foi.
01:35 Ça a plu à la famille, j'ai envoyé ça à tout le monde, ça a plu à la famille
01:39 et du coup, toutes les semaines, je leur envoyais une photo que j'avais faite dans la semaine
01:44 et j'ai envisagé de faire une exposition sur les beaux-dinces pendant le confinement.
01:48 Donc le moral était là.
01:50 Et de manière générale pour vous, comment s'est déroulé l'année 2020 avec ces deux confinements ?
01:55 Écoutez, quand nous on va faire nos courses entre midi et demi, une heure quand il n'y a personne,
02:00 on évite les grandes concentrations de personnes.
02:04 Autrement, écoutez, moi j'ai une maison individuelle avec un jardin,
02:09 donc on avait le transit, le confinement ne m'a pas gêné.
02:13 On était là dans notre gazon, on faisait des jeux, on jouait au ping-pong, on jouait à la pétanque.
02:18 Puis l'après-midi, on faisait la sieste au soleil dans le gazon.
02:22 On n'était pas trop confinés, le moral était là, il n'y avait pas de problème.
02:29 Est-ce qu'il y a eu quand même malgré tout des différences entre le premier et le second confinement ?
02:32 Parce que le premier, c'est vrai que c'était au printemps, au moment des beaux jours et tout ça,
02:36 donc c'était l'occasion ou jamais de profiter du jardin notamment.
02:39 Mais sur le second, c'était un peu plus l'automne.
02:42 Est-ce qu'il y a eu une différence finalement entre les deux de la façon dont vous l'avez vécu ?
02:46 Disons que moi, comme je fais de la photo et que j'aime bien aller dans la nature,
02:49 j'ai apprécié le deuxième confinement où on a allongé la distance de sortie,
02:54 qui passait d'un kilomètre à 20 kilomètres.
02:56 Donc là, je pouvais aller dans la nature, aller dans la montagne et faire des photos,
03:00 donc j'étais beaucoup plus libre.
03:02 Donc là, moi, c'était plus intéressant.
03:05 Ça ne m'a pas gêné, au contraire, j'ai repris mes activités que je faisais avant.
03:09 Soit j'étais à la maison, je bricolais à la maison, soit j'étais dans la nature,
03:13 donc ça ne m'a pas gêné.
03:14 Je n'ai pas été traumatisé parce que je n'étais pas enfermé,
03:18 je pouvais sortir, je pouvais être dans mon gazon.
03:22 Je n'ai pas de jardin, j'ai un gazon, donc non, on n'a pas été perturbé moralement.
03:27 Vous me disiez tout à l'heure que vous avez donc votre amie,
03:32 que vous avez vos deux filles et cinq petits-enfants.
03:35 Comment ça s'est aussi passé pour eux ?
03:37 D'abord, est-ce que tout le monde va bien aussi ?
03:39 Tout le monde se porte bien dans la famille ?
03:41 Oui, tout le monde va bien.
03:42 J'ai une fille qui était au Canada pendant 15 ans,
03:46 qui est revenue, là, elle habite en Bretagne.
03:48 Ils ont acheté une maison là-bas, donc eux, ils ne sont pas trop touchés.
03:51 Et ma deuxième fille était au Mans et est revenue sur Brianson,
03:54 elle habite à 7 kilomètres de chez moi.
03:56 Donc elle travaille à 200 mètres de chez moi.
03:58 Donc on se voyait de temps en temps et tout le monde va bien.
04:01 Les enfants sont à l'école, tout le monde a le moral et tout le monde va bien.
04:05 Donc cette année 2020 s'est plutôt bien passée, vous me le dites.
04:08 Est-ce que vous avez par contre des craintes pour cette année 2021 ?
04:11 Est-ce que vous craignez par exemple un troisième confinement ?
04:13 Sûrement, il y a des chances que ça arrive.
04:15 Moi, je pense qu'on l'a cherché.
04:17 Parce que si les Français avaient été plus sérieux,
04:20 avaient fait attention dès le début, je pense qu'on n'en serait pas là.
04:23 Les gens font ce qu'ils veulent.
04:25 Quand ils viennent faire les courses,
04:27 celles qui n'ont pas le masque sont les touristes.
04:29 Voilà, ils arrivent.
04:30 En ville, il y a des panneaux partout en disant "Port du masque obligatoire en ville".
04:33 Les gens se promènent avec leurs enfants, regardent les vitrines, ils n'ont pas de masque.
04:37 Alors que les gens d'ici ont le masque.
04:39 Bon, écoutez, parfois les gens font ce qu'ils veulent.
04:41 Voilà, on y reprendra.
04:42 Moi, ça ne va pas me traumatiser plus que ça.
04:44 Voilà, moi je suis dans mon gazon.
04:46 Si les gens qui sont dans les appartements, eux, sont confinés,
04:50 si ils perdent le moral, ils vont en chercher.
04:52 Comme vous voyez là, la répartie qu'ils ont fait à 2500,
04:55 c'est n'importe quoi.
04:56 On le cherche, on le cherche.
04:58 Le gouvernement, je pense que s'il avait fermé les frontières dès le début,
05:01 comme ont fait les pays du Nord, on n'en serait pas là non plus.
05:04 On l'a cherché, on l'a eu.
05:06 Maintenant, moi ça ne me baisse pas le moral.
05:08 À bientôt 74 ans, vous êtes considéré comme une personne à risque par les autorités sanitaires.
05:12 Est-ce que ça vous inquiète ou pas plus que ça ?
05:14 Pas du tout, pas du tout.
05:16 Et puis le vaccin, j'attends que tout le monde le fasse
05:19 et que je vois comment les gens réagissent avant de me faire vacciner.
05:22 Ça fait des années qu'on m'envoie un vaccin pour me faire vacciner contre la grippe.
05:26 Je ne l'ai jamais fait et je n'ai jamais été malade.
05:29 Justement, vous m'en parlez, c'est bien, vous m'emboîtez le pas.
05:31 C'était l'objet de ma prochaine question.
05:33 Vous allez faire aussi partie, dès la fin du mois de janvier,
05:36 normalement, des personnes prioritaires pour se faire vacciner.
05:39 Est-ce que vous l'attendez avec impatience ce vaccin
05:41 et est-ce que vous allez vous faire vacciner du coup ?
05:43 Non, non, pas du tout.
05:44 Je n'ai pas l'intention de me faire vacciner.
05:46 Je vous dis, j'attends de voir la réaction des gens.
05:48 Quand j'achète quelque chose de nouveau, moi, je ne l'achète pas tout de suite
05:51 quand il y a quelque chose qui sort, qui m'intéresse.
05:53 J'attends que les gens achètent le test et je vois après si c'est bon ou si ce n'est pas bon
05:57 en fonction de ce que les gens disent sur Internet.
06:00 Et le vaccin, c'est pareil.
06:01 Moi, faire un vaccin à toute vitesse,
06:03 soi-disant qu'il n'y a pas de suite derrière,
06:06 bon, écoutez, c'est bien.
06:08 Les gens vont se faire vacciner.
06:09 Moi, j'attendrai que les gens se fassent vacciner
06:11 et je verrai les réactions des gens après, si c'est bien ou pas bien.
06:15 S'il n'y a pas de problème, je me ferai vacciner.
06:17 S'il y a des problèmes, non, pour le moment, je n'ai pas l'intention de me faire vacciner.
06:21 Et ils en pensent quoi, vos proches et notamment vos filles ?
06:23 Elles ne vous incitent pas à le faire ou elles vous disent « oh papa, tu fais comme tu veux » ?
06:26 Non, pas du tout.
06:28 Comment est-ce que vous échangez justement avec vos proches ?
06:30 Est-ce que vous continuez à respecter les gestes barrières, la distanciation sociale ?
06:34 Oui, on fait attention.
06:35 On fait attention.
06:36 Bon, on ne se met pas à un mètre, mais on fait attention quand même.
06:40 Tout à l'heure, vous me parliez de la photo.
06:42 Depuis que le coronavirus est en France, est-ce que ça a changé justement vos habitudes ?
06:46 Est-ce qu'il y a des choses que vous faisiez avant que vous ne faites plus, au moins ?
06:49 Ça c'est sûr, parce que, bon, de la photo, moi j'en fais toujours.
06:52 Mais là où ça a posé des problèmes, c'est que je m'occupe d'un club photo.
06:56 Et on a attaqué l'année, donc en septembre.
07:00 Et depuis le mois de janvier, on n'a plus fait de réunion.
07:03 Depuis le début de 2020, on a arrêté de faire des réunions.
07:05 Ça doit vous manquer, ça, par contre.
07:07 Ah ben oui, comme toutes les associations.
07:09 Alors on a fait quelques sorties dans l'été quand on pouvait, on a fait quelques sorties de groupe.
07:13 Mais depuis, non, c'est reparti à zéro, quoi.
07:17 Ça c'est embêtant.
07:18 Ça c'est gênant pour nous, c'est gênant pour les gens du club.
07:21 Bon, disons que voilà, c'est une partie sociale qui est rompue, quoi.
07:26 Gilbert, en dehors de la photo, quels sont vos hobbies ou passions ?
07:30 Le vélo. Ça fait 55 ans que je fais du vélo.
07:33 Et 55 ans que je fais de la photo, donc je fais toujours du vélo.
07:36 J'ai fait Brianson, Cannes, aller-retour.
07:38 J'ai fait deux fois Paris-Brianson.
07:40 J'ai fait, quatre ans, je suis allé faire du vélo en Tunisie.
07:43 Pareil photo, oui, je faisais mes 100 bornes par jour en me promenant et puis je faisais des photos.
07:48 Ah oui, 100 bornes par jour, ça, ou... ?
07:50 Non, mais quand on fait du vélo, c'est rien du tout, ça.
07:52 Ah bon.
07:53 Non, même à 73 ans, c'est rien.
07:55 100 km par jour, c'est rien du tout.
07:58 Donc vous avez un cœur de sportif, alors ?
08:00 Ah ben oui, oui, oui.
08:01 Mais dans la journée, non, dans la journée, surtout que c'est plat là-bas, alors bon, c'est pas un problème.
08:05 Puis ça permet de rester jeune, ça permet d'avoir un esprit...
08:09 Moi, je suis toujours avec des jeunes.
08:11 Je joue beaucoup avec mes petits-enfants.
08:13 Je suis toujours avec des jeunes.
08:15 J'aime pas être avec des vieux.
08:17 J'allais voir une personne âgée dans une maison de retraite, j'allais jouer à la brotte avec eux,
08:23 et puis depuis, bon, la moitié sont tous morts, donc maintenant, j'y vais plus, mais...
08:27 Non, il faut vivre.
08:29 Ah ben, c'est clair, vous avez raison.
08:30 Vous avez des craintes sinon pour l'avenir, le vôtre ou celui de vos proches, en raison de la pandémie et de ses répercussions ?
08:35 Et je pense notamment d'un point de vue économique.
08:37 Ben moi, je suis à la retraite, donc...
08:39 Non, moi, j'ai pas peur pour moi.
08:41 Par contre, pour mes enfants et mes petits-enfants, surtout les petits-enfants,
08:45 oui, là, je m'inquiète un peu, parce que je sais pas comment tout ça va tourner,
08:49 et je sais pas comment l'avenir est fait pour eux.
08:52 Ça, oui, ça m'inquiète un peu, mais pour moi, non, pas du tout.
08:55 Alors Gilbert, on le rappelle, vous n'avez que 73 ans, bientôt 74, vous m'avez dit au mois d'avril.
08:59 Vous êtes en bonne santé, vous êtes indépendant chez vous, dans votre logement.
09:04 Pourquoi c'est important, cette indépendance chez soi ?
09:06 Ah ben écoutez, être chez soi, c'est continuer à vivre.
09:10 Moi, je connais beaucoup de personnes âgées qui sont en maison de retraite.
09:13 Après, c'est plus pareil, vous avez plus vos repères, vous sentez vraiment que c'est...
09:19 Vous arrivez au bout de votre vie, quoi.
09:21 Alors quand on est chez soi, ben on continue à vivre normalement.
09:23 Et avec vos habitudes ?
09:24 Ah oui, tout à fait.
09:25 Et chez vous, dans quelle pièce vous vous retrouvez le plus souvent, finalement ?
09:28 Soit dans ma salle à manger, soit dans une chambre où j'ai mon ordinateur et je tricote mes photos.
09:34 En ce moment, on est en plein concours dans les concours régionaux.
09:37 On fait les concours régionaux de la Fédération Photographique de France.
09:40 Donc vous faites ça depuis votre bureau ?
09:42 Voilà, depuis chez moi, oui.
09:43 D'accord, et vous êtes primé de temps en temps ?
09:45 C'est arrivé. J'ai la chance d'avoir gagné deux concours internationaux en Espagne.
09:48 Ah, vous n'êtes plus un amateur, hein ?
09:50 Oh ben écoutez, ça fait 50 ans que je fais de la photo, je dois le connaître.
09:53 Et entre le numérique et l'argentique, votre cœur y balance ou pas ?
09:56 Ah ben écoutez, j'ai été le dernier du club à me mettre au numérique,
09:59 parce que quand j'entendais les gens dire "Oh, si c'est pas bon, je jette",
10:02 ça me mettait en colère.
10:04 Et puis je m'y suis mis un peu par obligation, et maintenant je trouve ça formidable.
10:08 Parce que quand je sortais avant, je faisais 20 photos, parce que les diapos, ça coûtait cher.
10:13 Quand j'avais fait 20 photos, 30 photos, j'avais beaucoup travaillé.
10:16 Et maintenant, je sors, je vais faire des photos, parce que j'aime bien le sport,
10:20 donc je vais faire des photos de sport.
10:22 Des fois, je fais 800 photos dans l'après-midi,
10:24 donc je peux me permettre de faire des choses que je ne faisais pas avant.
10:28 Oui, parce que 800 diapos, là, ça coûte très cher.
10:30 Ah oui, oui, oui, non, non.
10:32 Maintenant, avec le numérique, on peut faire des rafales,
10:35 on peut faire des photos autant qu'on veut, et puis les photos, on les voit tout de suite.
10:39 Et puis il y a d'autres côtés aussi, au côté humain, par exemple.
10:42 Il m'est arrivé, quand j'étais en Tunisie avec mon vélo,
10:45 de photographier un couple avec leur enfant sur un bromadaire.
10:48 Donc, j'avais fait la photo pour moi, et puis je leur ai dit "Est-ce que vous avez une boîte mail ?"
10:51 Alors ils m'ont dit "Oui", alors je leur ai envoyé la photo.
10:53 Et ils savent que ça ne coûte rien, et voilà, vous faites plaisir aux gens.
10:57 Je fais des photos de personnes, et je les déporterai, et je leur donne la photo.
11:00 Les gens sont ravis, ils ne s'en sont pas.
11:02 Moi, je fais une photo qui me fait plaisir, et je fais plaisir aux gens.
11:04 Gilbert, ce sera ma dernière question. Nous sommes en période de vœux.
11:07 Quels sont les vôtres par rapport à cette année 2021 ?
11:10 Alors, pour vous, vos proches, et puis peut-être, je ne sais pas, d'un point de vue plus général.
11:14 Ah ben écoutez, d'un point de vue plus général, parce que ça profitera à mes proches aussi,
11:18 c'est que les gens soient plus sérieux, et qu'on se mette vraiment à faire attention,
11:23 et que la pandémie arrête, quoi.
11:25 Parce que si on ne fait pas attention, on ne s'en sortira pas.
11:27 Si chacun veut faire ce qu'il veut, moi je suis libre, je fais ce que je veux,
11:31 et puis les gens ne pensent qu'à s'amuser.
11:33 Donc il faut se dire, pendant deux mois, on se prive, on fait attention,
11:37 et on s'en sort, sinon on ne s'en sortira pas.
11:39 Mon vœu, c'est que les gens deviennent un peu plus sérieux,
11:42 qu'on ait une vie normale après, mais avant d'avoir une vie normale,
11:45 il faut avoir des privations pendant un certain temps, quoi.
11:48 Merci à Gilbert, merci également à chacun d'entre vous,
11:51 qui nous suivez fidèlement depuis la première saison.
11:53 Et si vous souhaitez réagir à cet épisode,
11:55 ou même témoigner prochainement, comme vient de le faire Gilbert,
11:58 rendez-vous sur le site internet et les réseaux sociaux d'Indépendance Royale.
12:02 Prenez soin de vous, et à très vite.
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12:13 [Musique]

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