La grande interview : Nadine Morano

  • l’année dernière
Nadine Morano, députée européenne Les Républicains, était l’invitée de #LaGrandeInterview de Sonia Mabrouk dans #LaMatinale sur CNEWS, en partenariat avec Europe 1.

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Transcript
00:00 Place donc à la grande interview sur CNews et Europe 1.
00:02 Bonjour à vous Nadine Morano.
00:03 Bonjour.
00:04 Et bienvenue, vous êtes ancienne ministre,
00:06 eurodéputée Les Républicains.
00:08 C'est aujourd'hui bien sûr une journée d'hommage
00:10 à la fois à la mémoire de Dominique Bernard
00:11 et de Samuel Paty, tous deux à trois ans d'intervalle,
00:15 assassinés par des terroristes islamistes.
00:17 Une minute de silence sera observée à 14h,
00:19 Nadine Morano, dans tous les établissements scolaires de France.
00:22 Vous avez entendu hier le message de fermeté
00:25 et de sévérité de Gabriel Attal.
00:27 Est-ce que ce sera suffisant selon vous ?
00:29 Il y a eu beaucoup d'incidents il y a trois ans,
00:31 lors de cette minute de silence déjà.
00:33 Permettez-moi tout d'abord d'avoir une pensée
00:36 pour Dominique Bernard et puis pour sa famille,
00:40 ses trois filles, son épouse, le corps enseignant,
00:43 les élèves et tous les Français qui aujourd'hui
00:46 sont inquiets et ont peur.
00:49 Alors je salue la fermeté de Gabriel Attal,
00:52 du ministre de l'Éducation, qui dès le début de l'année
00:55 a fait en sorte par sa circulaire que soit imposée
00:58 la loi que nous avions votée en 2004,
01:01 puisque nous sommes à l'origine de cette loi
01:03 chez les Républicains, qui interdit les signes
01:06 ostentatoires religieux en France.
01:09 Je salue sa fermeté à nouveau sur TF1 hier,
01:13 où il a très clairement expliqué qu'il y aurait
01:17 des signalements pour toute manifestation.
01:21 Donc sanction, saisine du procureur
01:23 pour tous les incidents lors de la minute de silence.
01:25 Je trouve qu'il a eu raison de le dire.
01:27 - Il a été censé pour l'aspect sanction, mais le fait...
01:29 - Heureusement qu'Emmanuel Macron a nommé Gabriel Attal
01:32 et a fait sortir Papandiaï. Je n'ose imaginer,
01:35 alors que c'est lui qui avait quand même nommé Papandiaï,
01:37 je n'ose imaginer la situation dans nos écoles
01:41 si on avait eu ce ministre qui a été viré du gouvernement.
01:46 Et c'est bien qu'aujourd'hui il y ait une prise de conscience
01:49 pour avoir plus de fermeté, malgré les conséquences lourdes
01:52 que nous avons dans le fonctionnement de notre école.
01:54 - Prise de conscience, Nadine Marano,
01:55 un enseignant sur deux, selon des sondages antérieurs
01:58 à l'assassinat de Dominique Bernard,
01:59 et on imagine que c'est toujours très prégnant,
02:01 s'autocensure, ne parle pas de certains sujets
02:03 au pan de l'histoire et a tout simplement, j'allais dire, peur.
02:06 Qui est responsable de cette immense faillite aujourd'hui ?
02:09 Qui ?
02:11 - Je crois que depuis des années...
02:14 Alors, il faut être clair, on a commencé à avoir
02:16 les premiers signes en 1989, c'est-à-dire il y a 34 ans.
02:20 Rappelez-vous quand ces jeunes filles à Creil
02:24 ont voulu venir avec un voile à l'école,
02:26 ce qui nous a obligés, nous, nous avons pris
02:28 des mesures fermes sur ce sujet, puisque nous avons adopté
02:31 une loi d'interdiction de port de signes religieux
02:34 ostentatoires dans notre pays.
02:36 Et au fur et à mesure, on voit bien, avec le laisser-aller
02:40 sur la politique migratoire que nous avons dans notre pays,
02:44 des personnes qui ne partagent ni notre mode de vie,
02:47 ni notre culture, et qui placent leur religion avant nos lois.
02:52 Donc, à force de laisser venir des personnes en France
02:55 qui veulent imposer leur mode de vie et leur religion,
02:59 qui ne veulent pas qu'une femme soit soignée par un homme médecin,
03:03 qui veulent imposer des menus dans les écoles,
03:07 le nombre de filles que nous voyons depuis des années,
03:10 maintenant, moi, je le vois, même dans ma ville, à Nancy,
03:14 jamais on a eu autant de filles voilées, toutes de noir vêtues.
03:18 C'est la démonstration qu'il y a un islam radical,
03:22 des islamistes qui sont sur notre territoire et dans nos quartiers.
03:26 Et donc, il faut lutter contre l'immigration
03:28 pour lutter aussi contre les islamistes.
03:30 - Ça, c'est le sujet oublié pour vous de l'exécutif.
03:32 Par contre, ce matin, on apprend qu'Emmanuel Macron
03:34 a demandé à l'exécutif d'incarner, je cite,
03:36 "un état impitoyable envers tous ceux qui portent la haine".
03:39 Et il demande à Gérald Darmanin d'adresser une circulaire
03:42 au préfet afin de réexaminer, Nadine Marnot, tous les profils,
03:45 vérifier si tous les radicalisés sont expulsés,
03:48 quand la loi le permet. Est-ce que c'est de la fermeté ?
03:52 - Je trouve que c'est une prise de conscience assez tardive,
03:55 mais enfin, vaut mieux tard que jamais.
03:57 Mais vous savez, on en a eu beaucoup des signes.
04:00 En France, on a assassiné un curé, on a égorgé le père Hamel.
04:04 En France, on a tué nos jeunes sur des terrasses,
04:07 au Bataclan, au cours d'un spectacle.
04:10 En France, on tue nos enseignants.
04:12 En France, on tue notre police.
04:14 - C'est la litanie de l'impuissance ?
04:16 - Eh bien, c'est la litanie, c'est la démonstration
04:19 qu'est-ce qu'il faut encore attendre, avec tous ces signes
04:22 qui nous ont démontré qu'on nous tue dans notre pays,
04:26 de bloquer cette immigration.
04:28 - Qu'est-ce que c'est ?
04:29 - C'est insupportable.
04:30 - Pour vous, c'est l'immigration... C'est-à-dire quoi ?
04:33 Immigration zéro = pas d'attentat ?
04:35 - Non, moi, je ne suis pas favorable à une immigration zéro.
04:38 Je suis favorable à une immigration choisie.
04:40 Et je m'étonne que le président de la République
04:43 hésite encore, alors que c'est une priorité absolue,
04:46 à modifier notre Constitution, l'article 11,
04:49 pour pouvoir entrer dans le champ du référendum
04:53 la question migratoire.
04:55 Pourquoi ne veut-il pas interroger les Français ?
04:58 Pourquoi est-ce que les Français ne seraient pas consultés
05:01 sur la question migratoire ?
05:02 Pourquoi est-ce qu'on ne demande pas aux Français
05:04 s'ils sont favorables à mettre en place un plafond migratoire,
05:07 voter au Parlement chaque année ?
05:09 Pourquoi est-ce qu'on laisse circuler sur notre territoire
05:12 une mandeur d'asile ? Pourquoi ?
05:14 C'est insupportable, tout ça.
05:16 - J'entends votre colère.
05:17 - Pourquoi est-ce qu'on a autant de mineurs non accompagnés
05:20 qui arrivent dans notre pays ?
05:22 Pardon, mais pardonnez-moi de vous le dire,
05:24 j'ai l'impression souvent de hurler dans le désert
05:27 et de ne pas être entendue, que dit le gouvernement.
05:29 C'est sous la droite qu'il y a cette fameuse loi
05:31 selon laquelle on ne peut pas expulser
05:33 celui qui est arrivé avant l'âge de 13 ans
05:35 s'il est radicalisé, si, si, etc.
05:37 - Sauf pour cas de terrorisme.
05:39 Enfin, sauf pour cas de terrorisme.
05:41 - Que font-ils ? Ce garçon qui a assassiné Dominique Bernard
05:45 est fiché S pour radicalisation, pour suivi,
05:52 et donc avec en plus un environnement familial
05:56 qui démontre sa dangerosité.
05:58 Pourquoi n'a-t-il pas été expulsé ?
06:00 Il y a des articles de loi qui le permettent.
06:02 Pourquoi n'a-t-il pas été expulsé ?
06:04 Et moi, je tiens à vous dire aussi ce qui m'inquiète.
06:08 Et là, on ne fait rien.
06:09 Je suis allée à Lampedusa au mois de juin.
06:11 Les chiffres que nous voyons,
06:14 qui ne sont pas les chiffres de Nadine Morano,
06:16 mais qui sont les chiffres du Haut commissariat aux réfugiés.
06:18 128 000 personnes arrivaient en six mois
06:21 sur les côtes italiennes.
06:23 Sur ces 128 000 personnes,
06:25 11 % seulement sont des femmes.
06:27 Ceux qui arrivent majoritairement sur notre continent
06:30 et en France sont des hommes seuls.
06:32 Les gardes-côtes italiens nous ont dit
06:34 au cours du briefing sur le bateau
06:36 que ces garçons, ces hommes seuls,
06:39 arrivaient armés de couteaux.
06:40 Et qu'est-ce qu'on fait pour se protéger aujourd'hui ?
06:42 Je le demande à Gérald Darmanin.
06:44 Il y a déjà des jeunes qui arrivent de Lampedusa
06:46 qui arrivent en banlieue parisienne.
06:48 Donc vous voyez très bien qu'en fait,
06:50 on a une invasion migratoire sur ce territoire
06:53 qui est orchestrée, organisée.
06:56 Vous employez ce mot, d'invasion migratoire.
06:58 Bien sûr, c'est une invasion migratoire.
07:00 On parle de Lampedusa,
07:02 c'est juste ce qui est mis en exergue.
07:06 Mais tous ceux qui arrivent sur les côtes calabraises,
07:09 tous ceux qui arrivent au Canary-Morano,
07:11 tous ceux qui arrivent en Grèce...
07:12 Le ministre de l'Intérieur vous dit "Votez".
07:14 Ce n'est pas une immigration familiale.
07:16 Vous voyez, c'est ça le sujet.
07:17 La présidente de l'Assemblée nationale dit ce matin,
07:19 il y a le Brun de Pivet,
07:20 "Alors allons-y, il faut que la loi immigration
07:22 soit votée avant la fin de l'année".
07:23 Mais parce qu'elle intégre, dit Gérald Darmanin,
07:27 le fait de pouvoir expulser systématiquement
07:29 tout étranger considéré comme dangereux
07:32 par notre enseignement.
07:33 Mais il pourrait déjà le faire.
07:35 Mais là, c'est quoi cette loi ?
07:37 C'est pour régulariser massivement
07:40 ceux qui sont sur notre territoire
07:43 et qu'on voudrait faire travailler
07:45 dans les métiers en tension.
07:46 C'est ouvrir les vannes.
07:48 J'entends la demande de la présidente
07:50 de l'Assemblée nationale.
07:51 Elle a raison, à juste titre,
07:53 de se dire qu'il faut agir.
07:54 Mais enfin, on a voté une vingtaine de textes
07:57 sur la question migratoire.
07:58 Mais qui a reporté et reporté et reporté,
08:00 si nédié, ce texte sur l'immigration ?
08:03 C'est le gouvernement.
08:04 Et donc, on voit bien qu'il n'y a pas
08:06 de volonté clairement affichée
08:08 d'Emmanuel Macron de traiter cette priorité
08:11 qui est la question migratoire
08:12 et qui va de pair avec la protection
08:14 et la sécurité des Français.
08:15 Nous devons mettre en sécurité
08:19 nos compatriotes.
08:20 Nadine Morano, cuide de notre droit.
08:22 En 2014, toute la famille de ceux radicalisés
08:25 aurait pu être expulsée.
08:26 Mais des associations à l'époque
08:28 comme l'ACIMAD, le Parti communiste
08:31 ont fait pression.
08:32 Et la circulaire Valls a joué.
08:35 Donc cette famille n'a pas été expulsée.
08:37 Dernièrement, Gérald Darmanin, il dit
08:40 "même si la France est condamnée par la CEDH
08:42 pour la reprise des expulsions de Tchétchène
08:44 fichées vers la Russie, moi j'assume".
08:46 Mais est-ce qu'il faut assumer
08:47 jusqu'à sortir, par exemple, de la CEDH ?
08:51 Certains disent que ce serait sortir
08:52 de l'État de droit.
08:53 Oui, non mais non.
08:54 Il faut aussi, si vous voulez, qu'en matière migratoire
08:57 on puisse se protéger.
08:58 Moi, je suis allée au Danemark.
09:00 Je vois que le fait d'avoir cette exemption
09:03 sur la question migratoire leur permet
09:06 de traiter de manière beaucoup plus efficace
09:08 la question migratoire.
09:10 Moi, j'ai vu des personnes qui sont dans
09:12 l'équivalent de nos centres de rétention
09:14 administratives, qui y sont depuis 7 ans.
09:17 Et donc, vous n'inquiétez pas,
09:19 ils ont découragé les gens à venir
09:21 sur le territoire danois.
09:23 Et puis, par ailleurs, vous ne circulez pas
09:25 librement au Danemark si vous êtes demandeur d'asile
09:28 ou débouté du droit d'asile.
09:29 Pourquoi est-ce que chez nous,
09:30 il circule librement ?
09:31 Moi, je veux qu'on puisse, avec un accord
09:34 avec un pays tiers, faire partir les demandeurs d'asile
09:37 et les déboutés du droit d'asile.
09:39 Le Danemark est en train de négocier,
09:41 l'Autriche aussi, avec le Rwanda.
09:43 Pourquoi est-ce que nous ne le faisons pas ?
09:45 Le Danemark a négocié avec le Kosovo
09:47 pour implanter une prison pour pouvoir venir.
09:49 Mais, vous le savez, c'est l'accord
09:51 avec le pays tiers pour pouvoir, justement, signer.
09:53 Oui, mais faisons-le.
09:55 Si on ne le fait pas, pourquoi est-ce que
09:57 le Danemark négocie avec le Rwanda
09:59 et que nous, nous ne le faisons pas ?
10:00 Pourquoi est-ce qu'il négocie avec le Kosovo
10:02 et que nous ne le faisons pas ?
10:03 Donc, il y a des possibilités
10:05 pour, à la fois, contrôler mieux nos frontières.
10:09 Moi, je le dis tout de suite,
10:10 je ne voterai pas le pacte asile,
10:12 le pacte migratoire.
10:14 Ici même, à votre place, Gérald Darmanin a dit
10:16 que s'il n'était pas voté,
10:17 ce serait une forme d'attention
10:19 de la part de l'opposition.
10:20 Non, il y a, le pacte migratoire,
10:23 il y a plusieurs textes.
10:24 Il y a des textes qui portent quelques avancées,
10:26 mais il y a surtout des textes.
10:28 Créer un coordinateur à la relocalisation.
10:31 C'est-à-dire qu'on envoie de l'autre côté
10:33 de la Méditerranée le fait
10:34 qu'on va créer un coordinateur
10:36 à la relocalisation, c'est-à-dire
10:38 qu'on va répartir les migrants
10:40 qui arrivent chez nous.
10:41 Donc, ça veut dire quoi ?
10:42 Et ça veut dire que, pire,
10:43 si vous n'en prenez pas,
10:44 vous aurez à payer 20 000 euros
10:46 par migrant que vous ne prenez pas.
10:48 Mais moi, je suis désolée.
10:49 Ceux qui devraient payer les 20 000 euros,
10:51 c'est les pays d'origine auxquels on apporte
10:54 une aide au développement.
10:56 Eh bien, qu'on leur défalque
10:57 par nombre de personnes
11:00 qui sont arrivées de leur pays
11:02 et qui ne sont pas reparties
11:03 de l'aide au développement.
11:04 Il faut conditionner nos aides au développement
11:06 à la maîtrise de leur politique migratoire.
11:09 Nadine Morano, la France,
11:10 et de nombreux pays
11:11 qui ont soutenu, évidemment,
11:13 sans réserve, Israël,
11:14 face aux attaques terroristes barbares du Hamas,
11:17 sont en train de rappeler à Netanyahou
11:19 la nécessité qu'ils respectent
11:21 le droit international.
11:23 L'offensive terrestre se prépare.
11:24 Est-ce que cette réserve qui est mise,
11:26 est-ce que ce rappel est important aujourd'hui ?
11:29 Vous savez, ce qui s'est passé en Israël,
11:32 c'est une attaque terroriste.
11:34 On a égorgé des enfants,
11:36 violé des femmes,
11:37 tué des personnes âgées,
11:39 décimé des familles.
11:41 On a pris en otage des personnes âgées,
11:45 des enfants, des petits-enfants.
11:47 On a tué des Français.
11:48 On a pris en otage des Français.
11:50 Et donc, ce mouvement,
11:52 cette organisation Hamas,
11:55 est une organisation terroriste
11:57 qui doit être traitée comme telle.
11:58 Quand Israël est en train de préparer
12:01 une intervention sur la bande de Gaza,
12:03 en informant les populations civiles,
12:06 en faisant des frappes chirurgicales
12:09 sur les bâtiments dans lesquels se trouve le Hamas,
12:12 en sachant que les seuls responsables
12:15 des victimes civiles sur la bande de Gaza,
12:18 c'est le Hamas.
12:20 Ce n'est pas Israël.
12:22 Et donc, moi, je soutiens Israël
12:24 dans la défense de son territoire.
12:25 - Sans réserve ?
12:26 - Sans réserve.
12:27 Il faut abattre le Hamas.
12:29 Il faut détruire le Hamas.
12:31 - D'accord, mais vous entendez la voix de la France
12:32 de dire "attention quand même aux populations gazaniques".
12:35 - Mais tout le monde veut...
12:36 Moi, je suis favorable à deux États,
12:39 la création de deux États.
12:40 Mais, vous savez, quand on veut pouvoir avancer
12:44 sur la création de ces deux États,
12:47 c'est par le débat,
12:49 c'est pas par le terrorisme.
12:50 Il ne faut pas oublier que dans la charre du Hamas,
12:52 il y a la destruction d'Israël.
12:54 Il n'y a pas de compromis possible
12:55 avec des gens qui veulent vous détruire.
12:57 Et donc, il n'y a pas eu d'élection depuis plus de 15 ans.
13:00 Les autorités palestiniennes,
13:02 quelle légitimité ont-elles ?
13:04 Moi, je suis allée à Zderodt.
13:05 Je suis allée en Israël plusieurs fois.
13:07 Je suis allée à Zderodt, tout près de la frontière,
13:10 cette ville qui aujourd'hui est une ville martyr.
13:12 J'avais discuté avec Alain Davidi,
13:15 le maire de Zderodt,
13:17 qui, lui, rêvait de faire une zone franche économique
13:20 avec Gaza,
13:21 en me disant que toutes ces générations perdues,
13:25 avec lesquelles on devrait travailler,
13:27 il y avait vraiment cette volonté de trouver des solutions.
13:31 Pour autant, j'ai visité dans les écoles,
13:35 dans les cours d'école,
13:36 j'ai vu tous ces jeux en béton
13:40 pour que les enfants aient quelques secondes
13:42 pour pouvoir aller se cacher.
13:43 Israël est une démocratie.
13:45 Le Hamas est un mouvement terroriste.
13:48 Il faut abattre le Hamas.
13:50 Et là, pardon, mais il faut bien voir
13:53 que derrière tout ça, il y a la main de l'Iran.
13:55 Et nous avons à protéger Israël.
13:58 Nous devons protéger Israël.
14:00 Et aujourd'hui, ce qui se passe en France,
14:04 c'est la transposition de ce que vit.
14:08 Certains ont dénoncé le manque de réaction des stars,
14:11 des "people", des footballeurs.
14:13 Je voudrais vous soumettre, pour conclure cet entretien,
14:16 la réaction de Karim Ben Zemmah.
14:18 "Toutes nos prières pour les habitants de Gaza,
14:20 victimes une fois de plus de ces bombardements injustes,
14:22 qui n'épargnent ni femmes ni enfants."
14:25 Il n'y a pas eu de réaction.
14:28 Il n'y a pas eu cette réaction par rapport aux civils israéliens.
14:31 Comment vous réagissez à ça ?
14:33 Je trouve que ce qui est le plus explicite,
14:35 c'est ce qu'il n'a pas écrit.
14:37 Il n'a eu aucune compassion pour les enfants décapités
14:45 sur le territoire d'Israël, pour ces femmes violées.
14:49 Il parle de femmes et d'enfants.
14:50 Pour ces femmes violées, éventrées.
14:52 Pour ces personnes âgées qui ont été abattues.
14:55 Pour ces jeunes qui faisaient la fête,
14:57 qui ont été décimées au cours de ce festival.
15:00 Il a choisi son camp.
15:03 En écrivant uniquement cela,
15:06 il est un élément de propagande du Hamas.
15:11 Parce que le Hamas a une stratégie
15:14 qui est de détruire Israël physiquement,
15:17 mais qui veut aussi détruire Israël
15:20 dans les opinions publiques internationales.
15:22 Car il n'est pas agent de propagande du Hamas.
15:24 Bien sûr, parce que les seules victimes,
15:27 les responsables des victimes à Gaza,
15:30 c'est le Hamas.
15:31 C'est le Hamas qui se sert des enfants,
15:33 des femmes comme boucliers pour se protéger.
15:37 Ce sont des lâches.
15:39 Ils ne viennent pas pour s'en prendre à l'armée.
15:42 Ils viennent pour s'en prendre à des femmes et des enfants,
15:45 le Hamas.
15:46 Et donc, dire uniquement qu'il a des prières
15:50 pour les habitants de Gaza.
15:51 Moi, j'ai des prières pour les habitants de Gaza.
15:53 J'ai des prières pour les habitants d'Israël.
15:56 J'ai des prières pour nos compatriotes français
15:59 qui sont là-bas retenus sur la bande de Gaza.
16:02 Ils les ont traînés à Gaza.
16:04 Ils ont traîné tous ces civils à Gaza.
16:06 Et là, il a des prières uniquement
16:08 pour ceux qui vivent à Gaza.
16:09 C'est honteux.
16:10 Je vais vous dire, pour moi,
16:11 je pense qu'il a craché sur la Marseillaise.
16:13 Parce qu'il dit qu'il n'avait pas craché sur la Marseillaise.
16:15 Il dit qu'il n'aime pas la Marseillaise.
16:17 Il s'est retourné, ça a été le seul joueur de foot
16:19 à se retourner pour cracher après la Marseillaise.
16:21 Et bien là, il nous crache dessus une seconde fois.
16:23 Et donc, il vit en Arabie Saoudite.
16:25 Il est bien en Arabie Saoudite.
16:27 Il a choisi son camp.
16:28 Nous, nous choisissons le camp de la démocratie.
16:30 C'est ça, la différence.
16:31 Nadine Morano, merci.
16:32 C'était votre grande interview ce matin sur CNews Europe.
16:34 Bonne journée à vous.
16:35 ♪ ♪ ♪
16:39 [SILENCE]

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