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Didier Georges : «L’Éducation nationale est blessée»
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13/10/2023
Le secrétaire national du Syndicat National des Personnels de Direction de l'Education Nationale, Didier Georges, revient sur l’assassinat d’un professeur à Arras : «L’Éducation nationale est blessée».
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News
Transcription
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Oui, bien évidemment.
00:01
Et on voit que, d'ailleurs, les entraînements que nous faisons très régulièrement
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au cours d'une année scolaire ont aussi permis immédiatement,
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avec une alarme intrusion attentat, aux élèves de se confiner.
00:15
Ça fonctionne, même si les exercices…
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Les élèves pensent parfois et souvent que c'est un exercice,
00:21
mais en l'occurrence, là, ils ont très vite compris que ce n'était pas un.
00:24
Le système, en tout cas, fait la preuve de son efficacité
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et les élèves sont restés même assez longtemps confinés,
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mais tant mieux puisque c'est évidemment l'objectif qui est recherché
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par ces alertes qu'on appelle nous PPMS.
00:35
Et puis, souligner le courage des personnels qui sont allés se confronter,
00:40
et parfois au péril de leur vie, en tout cas de leur santé,
00:43
puisque je crois que deux personnes sont encore hospitalisées
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et viennent de subir des opérations chirurgicales.
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Il y a des gens très courageux,
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et évidemment on ne peut que souligner leur héroïsme,
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parce que c'est sans doute grâce à eux qu'il n'y a pas eu plus de morts.
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Et on leur rend hommage aujourd'hui.
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Évidemment, on a aussi une pensée pour la famille de la victime,
01:01
de ce professeur de lettres.
01:02
Évidemment, c'est tout à fait affreux ce qui vient de se passer.
01:06
Et nous sommes blessés, l'Éducation nationale,
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que aujourd'hui je représente, mais sans distinguer son corps,
01:14
personnel de direction, conseiller principaux d'éducation,
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enseignant, assistant d'éducation.
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Nous sommes blessés au plus profond, nous-mêmes,
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sur un drame tel que nous sommes en train de le vivre,
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à trois genoux, malheureusement, du terrible anniversaire
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de l'horrible assassinat de Samuel Paty.
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C'est une blessure encore plus profonde
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qui va nous impacter malheureusement.
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On rappelle que votre profession est en deuil, bien évidemment,
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puisque vous avez perdu l'un des vôtres.
01:40
Est-ce que vous avez reçu beaucoup de messages de vos collègues
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qui sont soit choqués, évidemment extrêmement peinés,
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mais qui, peut-être même, ont peur de reprendre le chemin des classes
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dans le contexte du moment, ou qui se disent, après tout,
01:56
à quoi bon tout ça ?
01:57
Est-ce que ça vaut le coup d'aller travailler la peur au ventre ?
02:00
On sait déjà que c'était difficile lorsqu'il fallait évoquer
02:03
la mémoire de Samuel Paty en classe face à la défiance de certains.
02:07
On sait déjà que cette date anniversaire, elle marque.
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Quel est l'état d'esprit un peu de ceux que vous représentez,
02:12
comme vous le dites, au-delà des allégeances syndicales aujourd'hui ?
02:18
C'était déjà difficile.
02:20
L'assassinat de Samuel Paty, il avait déjà laissé des traces.
02:24
Ça a été mesuré, ça a été constaté.
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Il y a des études qui ont été faites,
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qui ont démontré qu'il y avait maintenant plus d'autocensure
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dans les enseignements qu'auparavant.
02:34
On a conduit, nous, syndicalement, une enquête récemment
02:36
qui montrait qu'il y avait encore quelques collègues
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qui avaient une forme de crainte.
02:41
Mais moi, je sors d'un entretien avec mon recteur d'académie
02:45
qui a dit que nous devions…
02:46
Alors, ce sont des mots, mais ce sont des mots importants,
02:48
ce sont des mots qu'on va s'efforcer de transmettre
02:51
à l'ensemble de nos communautés éducatives.
02:53
Nous ne devons pas céder au terrorisme
02:56
puisque c'est ce qu'il cherche à nous faire peur.
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Il cherche à nous faire vivre dans la crainte,
03:00
il cherche à nous oppresser constamment.
03:02
Et même si c'est évidemment plus facile à dire aujourd'hui de mon bureau
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que sans doute du bureau de mon collègue Amas,
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on ne doit pas céder.
03:12
On doit collectivement continuer à s'élever
03:15
comme nous l'avions fait au moment des attentats du Bataclan,
03:17
comme nous l'avions fait au moment des attentats sur les terrasses
03:20
le même soir, cette dramatique journée,
03:23
comme nous l'avions fait aussi à l'occasion de Charlie.
03:26
Ne cédons pas, soyons forts, la République, l'école publique,
03:29
l'école émancipatrice, l'école qui transmet des valeurs,
03:32
qui autorise à chacun une liberté d'expression,
03:35
qui autorise une liberté de culte à tous les Français,
03:37
ça c'est la règle de la laïcité, il faut qu'on la défende,
03:40
il faut qu'on la soutienne, il faut qu'on soit fort face à cela.
03:43
C'est la République et ses valeurs qui sont attaquées aujourd'hui
03:46
et c'est la République et ses valeurs qui feront
03:48
que la société française continuera à les porter bien haut et bien fort
03:52
et j'espère qu'il y aura, y compris dans toutes les communautés éducatives,
03:56
un élan très fort de résistance face à cette terreur
04:00
que Dauquin essaie de nous imposer.
04:04
Votre message est très fort et je pense qu'on le mesure tous ici sur le plateau.
04:08
Si vous pouviez dire quelque chose à Emmanuel Macron aujourd'hui,
04:11
qui est au contact de certains de vos collègues en ce moment sur le terrain,
04:15
qui eux, pour le coup, ont vraiment été traumatisés
04:17
pour avoir vu la scène et qui sont complètement sous le choc,
04:21
qu'est-ce que vous lui diriez au chef de l'État aujourd'hui ?
04:24
Je n'ai pas vraiment réfléchi à cette question
04:26
mais il faut qu'on se mette tous autour de la table
04:28
pour réfléchir collectivement peut-être à la sécurisation des établissements scolaires
04:33
et attention, je ne lance aucune polémique
04:36
parce que vous savez, chaque chef d'établissement et avec ses équipes,
04:40
je pense aux conseillers principaux d'éducation,
04:42
je pense aux assistants d'éducation, on est vigilant.
04:44
On avait été rappelé avec les événements de ce week-end,
04:48
les dramatiques événements de ce week-end,
04:49
on avait été rappelé à une vigilance accrue.
04:51
Nous étions toujours sous le système Vigipirate renforcé
04:57
et avec un niveau élevé dans la sécurisation.
05:00
Mais il y a sans doute des configurations d'établissements
05:03
où il y a mieux à faire en termes de sécurisation,
05:05
où il faudra le faire au cas par cas.
05:07
Je pense qu'il y a un grand plan sécurisation peut-être
05:09
des établissements scolaires à mettre en œuvre.
05:11
J'entends déjà les gens arriver avec des portiques
05:15
qui vont sonner en détection d'objets métalliques, etc.
05:18
Mais les solutions ne sont pas forcément techniques,
05:21
elles peuvent être aussi humaines,
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il y a peut-être d'autres solutions,
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il y a peut-être d'autres choses à réfléchir,
05:24
mais c'est pas le moment de la polémique,
05:28
si tant est qu'il y ait une polémique quelconque,
05:30
parce que je ne crois pas que ce soit le cas
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et c'est certainement pas tout de suite.
05:34
Aujourd'hui, on est dans la réaction, encore une fois, républicaine,
05:39
une réaction qui doit être forte,
05:40
et on est aussi dans les valeurs,
05:42
celles de notre belle France et de notre belle République.
05:44
Et j'espère que collectivement,
05:46
on continuera à œuvrer dans ce sens-là.
05:48
[Musique]
05:52
[SILENCE]
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